100 jours de nuit

J'ai eu le plaisir d'écouter 100 jours de nuit d'Elisa M.Poggio. Ce livre de SF pour ados (mais pas que) est fort bien conçu, construit, charpenté, mené. La narratrice nous emmène dans un parcours résolument émotionnel (sans être lourd ou niais). L'ado vit 100 jours de nuit avant l'envoi d'une sonde dans un "isolant" (dôme apparu sans explication) piloté par son frère. Après un début en mode "la fleur au fusil", le récit prend une tout autre dimension lorsque la famille est enfermée dans une sorte de camps. Une résistance s'organise. le fantastique est toujours repoussé. Seule l'héroïne et son groupe d'amis l'écoutent. Les rares descriptions de ce phénomène fantastique sont très intéressantes. J'aurais souhaité davantage de description de la visite de l'isolant. Les images sont belles et intéressantes. La conspiration et la résidence prennent plus de place. Quelques tics d'écriture m'ont parfois un peu gêné (le mot "façon" est souvent utilisé), mais rien de grave. le rapport au mensonge politique et à la mascarade de la communication est très juste, vise dans le mille et ouvre des réflexions très intéressantes. le final pourrait (dans un sens) faire flop, mais de mon point de vue, il constitue un beau pied de nez aux summums apocalyptiques du mainstream de la SF sur écrans. Remettre l'humain, la famille et les liens interpersonnels au coeur du propos me semble beaucoup plus juste. Tout le monde est obligé de mentir, pour sauver la face, la face cachée du mensonge politique. Ce livre en dit long et décrit fort bien comment ce système nous enserre, nous enferme. Heureusement pour nous, la lecture libère.

Une très belle surprise se cachait derrière cette couv mystérieuse !

En pleine guerre froide, des sortes de dômes de brume solide apparaissent à différents endroits de la planète, délogeant des familles entières et faisant de très nombreuses victimes. S'ensuit alors une course entre les deux blocs pour percer le mystère de ces dômes et éliminer leur menace. Nous suivons Gabrielle, 14 ans, dont le grand frère a été choisi pour être le pilote de la première navette qui tentera une percée. C'est l'euphorie, avant que la famille ne soit confrontée à de bien sombres révélations...

Un roman d'espionnage donc, avec des éléments de SF et de fantastique. On découvre l'histoire au travers d'une héroïne jeune, mais qui assume un rôle fort dans la famille pour prendre soin des deux plus jeunes, et qui n'a pas froid aux yeux face aux responsabilité. On découvre un contexte de guerre du point de vue d'une famille qui se retrouve au milieu de tout ça, avec une atmosphère oppressante, angoissante, mais plutôt réaliste.

Le roman est très court et se lit très vite, la tension et les enjeux augmentant au fil des chapitres et des révélations. Pourtant, je ne suis pas restée sur ma faim : je trouve que le roman exploite vraiment bien son univers et va au bout de l'intrigue. C'est un livre parfait si vous cherchez quelque chose de court, de prenant et de rassasiant !

Enfin, nous sommes habitués à du travail éditorial de qualité chez Plume Blanche, mais ici chaque chapitre avait droit à une illustration sur une page entière, avec un titre dans la police propre au livre. C'est vraiment agréable de se plonger dans une lecture où chaque élément est travaillé pour permettre l'immersion.

Si je n'avais pas acheté le pack, je serais sans doute passée à côté, ce qui aurait été vraiment dommage : je le conseille vraiment ! Il convient aussi à des lecteur.ices plus jeunes (à partir de 12-14 ans, je dirais, voire plus jeune s'ils lisent beaucoup ^^).

J'ai choisi 100 jours de nuit dans mon pack Plume Blanche parce qu'il s'agissait d'un one shot et qu'il n'était pas très épais; un critère comme un autre ! Je n'attendais rien de particulier de ce roman et j'ai donc été très agréablement surprise par le récit de Elisa M. Poggio, dans lequel je me suis plongée sans lire le résumé.

Il s'agit d'un roman accessible aux plus jeunes, l'écriture est assez grosse et l'héroïne est elle-même une adolescente de 14 ans. En tant qu'adulte, j'ai pris tout autant de plaisir à le lire, bien qu'un peu déstabilisée, au premier abord, par le récit à la première personne du singulier (le résumé est un très bon exemple de ce que nous confie Gabrielle de son histoire).

J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteure aborde certains sujets, dont la manipulation par les médias ou encore la toute puissance de l'armée. L'originalité du roman, c'est qu'il se déroule dans notre monde, à une époque révolue (dans les années 60/70 il me semble, je ne retrouve pas la date exacte), mais évoque des faits dont nous n'avons pas connaissance. le choix de la période est très intéressant car il justifie l'absence des moyens de communication modernes comme le portable ou internet, et explique la facilité avec laquelle la famille Mayfield se retrouve coupée du monde. Bien que… cela est peut-être toujours possible malgré les moyens actuels ?

Avec 100 jours de nuit, Elisa M. Poggio nous plonge dans un univers étonnant, dans lequel nous allons voir grandir les enfants Mayfield alors qu'ils se trouvent confrontés aux mensonges des adultes et à la manipulation de puissances qui les dépassent. Un univers étrangement réaliste et révoltant, où maitrise et puissance de l'Etat prime sur la vie d'une minorité. Entre guerre de pouvoir et peur de l'inconnu, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins et Gabrielle va en faire la pénible découverte. de petite fille rêveuse et idéaliste, elle va devoir accepter l'inacceptable et se battre à hauteur de ses moyens pour préserver les siens, gagnant en maturité et en assurance au fil des pages.

C'est un récit prenant, surprenant qui aborde des sujets d'actualité en les transposant dans une autre période et en y ajoutant une pointe de fantastique : protection de la planète, rivalités entre états, abus des forces de l'ordre… peut-être est-ce pour ça qu'il résonne étrangement à mes oreilles. La conclusion est à hauteur du reste : pas forcément belle mais parfaitement réaliste, et c'est tout ce qui en fait la beauté.
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100 jours de nuit est un jeunesse SF assez court. C'est un livre accessible et convient bien aux plus jeunes. Même si ce n'est pas indispensable, je conseille aux personnes qui auraient des notions de l'époque historique qui a inspirée l'auteure pour son histoire. C'est un plus pour comprendre un peu ce qu'était l'URSS et les enjeux représentés pendant la guerre froide avec les États-Unis.

J'ai plutôt bien aimé ma lecture, la plume est fluide et ça se lit vraiment vite. L'univers créé m'a passionné. J'ai apprécié les thématiques exploités par l'auteure : la famille, les complots, les mensonges, ce qu'on serait prêt à faire pour la survie de la personne qu'on aime etc…

J'ai juste une petite réserve pour la fin de l'histoire, qui est très bien pour sa réflexion et sa morale, mais, j'avoue l'avoir trouvé un peu trop rapide et déception pour le côté surnaturel qui reste finalement assez secondaire au propos global du récit. C'est un peu dommage, j'aurai aimé que cela soit plus approfondis de ce côté-là.

Bref, cela reste un livre très plaisant à lire. Je me suis beaucoup attachée à Gabrielle, dont on suit tout du long son point de vue, et aussi aux personnages secondaires qui gravitent autour. J'ai adoré que le livre s'inspire d'une période de l'histoire qui m'a toujours fascinée dans un monde futuriste passionnant, avec un suspense assez haletant.

J'aime bien regarder la science-fiction mais j'aime pas trop la lire. Pourtant, j'avais 100 jours de nuit dans ma bibliothèque depuis un moment (depuis la réception de la mystery box des éditions plumes blanches de l'année dernière en fait 🤗) et je me disais que quand même, c'était bête de pas sauter le pas. le livre était pas très gros et la couverture très belle. Y avait quand même pas mal d'arguments !

On découvre le mystère des isolants en même temps que le reste du monde, au travers du regard jeune et naïf de Gabrielle. Elle subit sans comprendre - en embarquant le lecteur avec elle - les événements, d'abord la gloire de son frère et puis la disgrâce ainsi que les tentatives désespérées des différentes nations pour en percer les secrets.
Malgré elle, elle devient également l'objet d'une expérimentation avant de prendre les choses en main pour aller découvrir ce que cache l'isolant.

Cette quête, cette tentative de lever le voile sur les isolants est pleine de théories scientifiques et médicales et prend place en pleine guerre froide. Ainsi, il y a un fond de politique. Et donc de la manipulation médiatique.
Bref, il y a pas mal d'éléments qui permettent les conjectures.

J'ai trouvé ça assez intéressant à lire. La plume nous mène assez efficacement à travers le récit, vers la résolution du mystère.
Et la fin est tout à fait surprenante. Je l'ai trouvé très visuelle, très chouette à imaginer !