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Ce roman est le premier livre du Disque-Monde que j'ai lu. J'avais une douzaine d'années, j'ai été attirée par cette couverture colorée et ce résumé intriguant... et je dois dire que je n'ai pas compris grand-chose. Pourtant, j'ai senti que je venais de découvrir quelque chose d'énorme, et j'ai tout de même persisté dans ma découverte de ce monde, bien heureusement !

Il s'agit du dernier roman de la série dont le titre s'obstine à jouer sur le Huitième quelque chose, et c'est tant mieux. Les titres originaux possèdent en général de très bons jeux de mots qu'il est très dommage de ne pas essayer de traduire. Celui-ci, par exemple, s'appelle en anglais Equal Rites, qui est un jeu de mots sur equal rights, c'est à dire l'égalité des droits, et les rituels magiques. Un indice certain concernant le thème du livre, complètement perdu en français (bien que ce soit évidemment difficile à traduire, je le conçois).

Dans ce livre, Pratchett aborde donc à sa manière le thème de l'égalité entre les hommes et les femmes en utilisant le personnage d'Eskarina. En effet, la règle veut que le huitième fils d'un huitième fils devienne mage, mais il s'avère le huitième enfant du forgeron est en fait une fille. En dépit de toutes les traditions qui voudraient faire d'elle une sorcière, Esk est bien décidée à devenir mage et va donc va tout faire pour être formée à l'Université de l'Invisible, aidée par la sorcière locale, Mémé Ciredutemps.

Sans accuser l'auteur de sexisme, on ne peut pas dire que les 2 premiers tomes de la série donnent une excellente image des femmes, trop centrés qu'ils sont sur les clichés de la fantasy. Ce livre et ses deux héroïnes loin des stéréotypes sont donc un changement bienvenu, même si Mémé Ciredutemps n'est pas encore celle qu'elle deviendra dans les tomes suivants.

Du coup, le ton de l'histoire est également différent, beaucoup plus sérieux et moins loufoque. On voit que Pratchett est toujours à la recherche du juste mélange entre l'humour et la dénonciation des problèmes de notre monde. Toutefois, on peut dire qu'il s'est éloigné pour de bon de la parodie pour trouver son propre style.

Cependant, même dans un style moins loufoque, on est toujours sur le Disque Monde, ce qui signifie des moments mémorables, notamment avec Mémé Ciredutemps que j'adore. Toutes ses explications sur la magie des sorcières sont magnifiquement bien trouvées, c'est rare et assez jubilatoire de voir la "magie" traitée de manière si terre à terre.

Bref, encore un livre très sympathique, qui, bien que moins drôle, continue à mettre en place l'univers du Disque-Monde. Il est encore un peu brouillon, mais gagne en netteté, et c'est un vrai plaisir de voir l'auteur améliorer son écriture, son style et sa maîtrise de son monde au fil des tomes.

Challenge Variétés 2015
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Bon ce ne sera pas mon préféré parce que je le trouve bien moins drôle que les deux premiers et que Mémé est un personnage que j'ai beaucoup aimé mais moins que Rincevent ! Eh oui forcement on compare ...et puis il y a quelques longueurs. Mais j'ai tout de même beaucoup aimé ce troisième tome, parce qu'on découvre le monde du côté des sorcières et des mages et surtout pour les interactions entre les deux. Boiseauté et Mémé c'est une équipe de choc ^^ La petite Esk promet aussi ! J'ai hâte de lire d'autres tomes,je trouve toujours ce drôle de monde aussi enrichissant et merveilleux .
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Les huitièmes de fils de huitième deviennent mages, c'est bien connu. Mais voilà qu'un jour, la magie a un instant de déconcentration, et un mage sur le point de mourir laisse son pouvoir à… une huitième fille.

Ce qui pose problème à tout le monde : les femmes deviennent *sorcières*, vivent dans la forêt et préparent des onguents pour des villageois mi-méfiants mi-admiratifs, tandis que les hommes lisent des grimoires, étudient la géométrie et la cosmologie, dans de grandes universités prestigieuses. Personne ne sait quoi faire d'une femme mage. Il faudra bien trouver une solution, car la magie présente dans la petite Esk est bien décidée à s'exprimer, contrôlée ou non.

Ce troisième tome du disque-monde trace la voie de ce que seront tous les prochains, avec cette fois une intrigue aboutie, et un thème bien défini, qui serviront de fils conducteurs tout au long du roman.

Je craignais un peu de revenir aux origines du Disque-monde après avoir terminé un voyage de 35 tomes (!), mais j'ai retrouvé rapidement le même humour teinté d'intelligence qui m'a tant plu toutes ces années. Un réel plaisir aussi de redécouvrir le personnage si emblématique de Mémé Ciredutemps.
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Il existe une tradition vieille comme le Disque-Monde qui dit que le huitième fils d'un huitième fils deviendra magicien. Et si ce huitième fils s'avère être une fille ? Et bien' c'est là que ça devient amusant !
La petite Eskarina à peine née se retrouve propriétaire d'un bourdon de mage, ce qui fait d'elle, de facto, un futur mage. Mais comme les mages femmes, ça n'existe pas, elle n'aura pas trop de l'aide d'Esméralda Ciredutemps pour accomplir son destin.

J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de la petite Esk et de Mémé Ciredutemps. le duo composé d'une gamine espiègle et volontaire et d'une vieille sorcière à qui il ne faut pas chercher des noises fonctionne à merveille.
Cette touche de féminité n'a rien d'anodine. Dans ce tome, Pratchett nous parle de la magie, mais aussi et surtout, du sexisme. La tradition veut qu'en matière de magie les hommes deviennent des mages et les femmes des sorcières. Chacun chez soi et les chèvres seront bien gardées, en somme. Mais avec une Mémé Ciredutemps remontée comme jamais, la tradition va en prendre pour son grade, c'est moi qui vous le dit.

J'ai découvert de nouvelles contrée du Disque-Monde telles que les Monts du Bélier et ses petits villages aux noms si pittoresques et retrouvé avec plaisir Ankh-Morpork et son Université Invisible, avec son nouvel archichancelier et son ancien bibliothécaire ("Oook !").
L'histoire est toujours aussi plaisante à lire. Pratchett a vraiment le sens de la formule qui fait mouche. J'ai passé mon temps à ricaner bêtement pendant ma lecture. C'est toujours aussi barré, mais toujours aussi cohérent, et c'est ça qui est bon.

Bref, la Huitième Fille c'est, encore une fois, de l'excellente fantasy humoristique qu'on termine avec toujours le même sentiment : "Vivement le suivant !"
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Ce n'est pas vraiment une critique, je le dis par avance, puisque ce livre est le premier que lis depuis le dernier tome.
Aussi ai-je rouvert les annales avec une émotion particulière, comme on ouvrirait de vieilles armoires ou des cartons.

Pluie de poussière, éternuements, souvenirs!

La dernière fois que j'ai vu Esmeralda Ciredutemps, c'était dans le dernier livre (avec des majuscules, tiens, partout)
"Mind how you go".
Le fameux épigraphe épitaphe.
Qui m'a émue longtemps, encore un peu aujourd'hui je pense.
Les derniers livres de Terry Pratchett ne gardaient pour moi de l'âge d'or du Disque Monde que le squelette, et même s'il m'es arrivé de relire de temps en temps mes tomes préférés, l'envie me titillait de relire les débuts, les esquisses.
Parce qu'à suivre année après année, lors des parutions, chaque nouveau tome, on en oublie que ce monde est encore là, tout comme ses personnages, qu'il vit en dehors de l'auteur. Quoi de mieux que les débuts diuers et variés d'Esmé pour se rappeler qu'elle aussi est immortelle.

Alors on sourit de ces personnages qui vont de plus en plus prendre corps et importance au fil des tomes. -- (On note les pistes qui vont continuer, se modifier, et celles qui seront abandonnées. Comme l'enfant prodigue de retour dans sa chambre d'enfants regardant attendri ses jouets sagement alignés.) --
Pour un premier rôle, ils ne s'en sortaient déjà pas si mal n'est ce pas ?
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(...)
C'est le 3e tome de la série que je lis en un mois, ça vous donne une idée du plaisir que je prends à cette relecture (qui devra se freiner à un moment, vu que je n'ai pour l'instant qu'une dizaine de tome dans ma bibliothèque). Selon moi, c'est à partir de celui-ci que Pratchett entre vraiment de plain-pied dans le Disque-Monde. Les 2 1ers étaient plus une mise en bouche qui parodiait les titres classiques ou cultes du genre. Là, on a toujours de la parodie, mais je trouve qu'on s'en détache plus et que l'histoire commence à prendre sa propre « personnalité ».

Bon, je ne suis peut-être pas très objective, parce que Mémé Ciredutemps est un de mes personnages préférés dans la série ^^

Même si c'est un tome 3, cette histoire n'est pas une suite. Il vaut mieux avoir lu les précédents malgré tout, pour avoir toutes les clés de l'univers mis en place par l'auteur. Après celui-ci, on peut par contre lire les tomes dans l'ordre qu'on veut s'ils suivent des personnages différents. Sinon évidemment, lisez les tomes des Soeurcières dans l'ordre, ceux du Guet dans l'ordre, etc.

Je ne vais pas vous en dire beaucoup plus sur ce roman, la série vaut vraiment la peine qu'on la découvre sans trop en savoir.

Comme toujours, une excellente (re)lecture, j'ai beaucoup ri et j'ai passé un très bon moment 🙂
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Quel régal d'avoir enfin découvert Pratchett et les annales du Disque-Monde !

Ça y est, une nouvelle passion pour un auteur est née 😁
C'est intelligent, drôle, sarcastique, philosophique, plein d'humilité et de recul sur notre société...

Pratchett a démonté les codes de la fantaisie pour écrire une satire du Monde de Tolkien et consorts...c'est désopilant, et très en avance sur son temps. Les idées de Pratchett sont notamment très feministes, et ça on aime ! Enfin moi j'aime
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Sur le Disque Monde, chacun sait qu'un mage transmet ses pouvoirs à une huitième fils d'un huitième fils.
Mais que se passe t'il quand le huitième fils d'un huitième fils n'est pas un fils?
Plein d'aventures ou plutôt de mésaventures....

L'auteur reste fidèle à lui même et à son monde loufoque et drôle.
De nouveaux personnages apparaissent, mais c'est surtout la sorcière Mémé qui est d'une drôlerie sans nom qui marque ce tome.
a travers son cynisme et son humour Terry Pratchett traite de l'inégalité des sexes grâce à une sorte de rivalité entre mages et sorcières.

Néanmoins ce tome m'a semblé un poil moins hilarant que les 2 précédents, même si j'ai quand même eu de bonnes parties de plaisir.

Je crois qu'une fois qu'on entre et que l'on visite les annales du disque monde.. on a surtout envie d'en connaître plus. Les us et coutumes de ce pays ainsi que ses habitants semblent si curieux que l'on ne peut que se plonger dans d'autres aventures de ce pays magique.
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Les Annales du Disque-Monde distillaient déjà la magie du fantaisiste Terry Pratchett, avec son humour et ses sortilèges. On retrouve dans ce tome l'Université de l'Invisible et ses mages mais on découvre désormais, à l'extérieur de ces murs, de nouvelles forces, de nouvelles énergies, les forces élémentaire de la nature.

On suit l'initiation dans ce livre de la jeune Eskarina, qui apprend la sorcellerie avec Mémé, mais Eskarina, c'est aussi l'héritière d'un mage, parce qu'il y a eu transmission, transgression de la loi qui veut une distinction sévère entre les arts et les usages, dès la naissance.
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Troisième opus des Annales du Disque-monde, la Huitième fille est aussi le premier roman où l'on voit apparaître Mémé Ciredutemps.
Elle a mis au (disque-)monde la petite Eskarina Lefèvre, huitième enfant du forgeron Gordo Lefèvre, lui-même huitième fils. Et repérée par Tambour Billette, puissant mage sur le point de mourir et venu de fort loin pour transmettre son fameux bourdon (ustensile indispensable à tout mage qui se respecte) au huitième fils d'un huitième fils...
Sauf que bien sûr, le huitième fils, Eskarina, est en fait une fille, et qu'on n'a jamais vu une femme mage ! Les femmes sont sorcières et se rendent utiles aux gens, les mages, eux, préfèrent la "jométrie", c'est bien connu...
Sauf que la magie s'en moque, du sexe de ses élus, et, quand, en grandissant, il s'avérera qu'Eskarina est bel et bien spéciale, Mémé convaincra son père de la lui confier comme apprentie, après tout, la magie exigeant un débouché, autant en faire une sorcière...
Sauf que la magie a bien prévu un destin de mage pour Eskarina, et que Mémé se résoudra à la conduire à l'Université de l'Invisible. Chemin faisant, elles rencontreront un autre postulant, Simon, qui lui, étant un garçon, sera admis.
Sauf que Mémé trouvera un moyen de faire entrer sa petite protégée malgré tout, allant jusqu'à renier bon nombres de ses principes, disant la bonne aventure et acceptant des vieux vêtements...
Et tant mieux pour Simon, que les Choses des Dimensions de la Basse-fosse ont repéré, et qui devra son salut non seulement à Eskarina, mais aussi à la collaboration improbable de Mémé et Biseauté, l'Archichancelier de l'UI, qui navigueront (au sens propre !) à la résolution du drame après avoir commencé par se crêper le chignon lors d'un duel de magie qui n'est pas sans rappeler celui de Merlin et Madame Mim dans le célèbre dessin animé de Disney...

A la première lecture, ce roman est bien construit, beaucoup plus cohérent que les deux précédents (normal, y'a pas Rincevent !) et se lit avec plaisir sans aucune longueur.

A la seconde lecture, après avoir parcouru les autres tomes, il est passionnant : on découvre la "naissance" de Mémé, qui n'a pas encore acquis toute la force de son légendaire mauvais caractère et de son inébranlable mauvaise foi (même si c'est en très bonne voie !). Quant à l'Archichancelier Biseauté, natif du Bélier lui aussi, et qui se rappelle l'avoir connue vaguement étant jeune, il me semble préfigurer son futur et inénarrable successeur, Mustrum Ridculle, lui aussi de cette région et premier amour de Mémé...

C'est la lecture de ce livre qui m'avait décidée à lire l'intégrale des Annales. J'avais d'abord lu les deux premiers par curiosité pour la popularité et le succès de Pratchett, mais je n'avais pas trop accroché aux aventures de Rincevent (et c'est, hélas, je le crains sans espoir !).

La Huitième fille, comme la plupart des oeuvres de Pratchett, raconte aussi à un autre niveau (et à qui s'y montrera réceptif !) quelque chose de notre société, ici, le sexisme.
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Thème : Les Annales du Disque-Monde, Tome 3 : La Huitième fille de Terry PratchettCréer un quiz sur ce livre

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