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Romans du Disque-Monde tome 2 sur 6

Paul Kidby (Illustrateur)Patrick Couton (Traducteur)
EAN : 9782841723393
330 pages
L’Atalante (20/06/2006)
4.18/5   226 notes
Résumé :
Ça va mal à la ferme des Patraque: un monstre dans la rivière, un cavalier sans tête dans l’allée et des cauchemars qui se répandent depuis les collines. Et voilà que le petit frère de Tiphaine Patraque s’est fait enlever par la reine des fées (ce qui, pour Tiphaine, n’est pas forcément une catastrophe). Elle doit pourtant le retrouver. Pour ce faire, elle dispose d’une arme (une poêle à frire), du livre de magie de sa mémé (enfin, Les Maladies du mouton, en réalité... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Je commence les Tiphaine Patraque et j'avoue aimer beaucoup. Un peu plus jeunesse, la protagoniste principale est une petite fille futée. Or, qui lit les Annales sait qu'être futé est extraordinaire dans cet univers peuplé de bêtise. Son ambition? Devenir sorcière dans un pays où les sorcières sont brûlées et où les sorcières, selon les sorcières elles-mêmes, ne peuvent naître (trop de calcaire, pas assez de roches dures).

Dans cet opus, Tiphaine Patraque révèle tous ses "talents" de sorcellerie ( là encore, lorsqu'on lit Pratchett, on sait à quoi s'attendre en terme de sorcellerie) et doit affronter une reine onirique qui aurait enlevé son insupportable petit frère. Pour cela elle est aidé de souvenirs sur Mémé Patraque, d'un crapaud avec des conseils très terre-à-terre, d'une poêle à frire (Rayponce?) et, surtout, des Nac Mac Feegle, un curieux mélange, en français, de Pictes, d'Ecossais,de Schtroumph, de Viking et de Ch'tis. Un cocktail hilarant que j'espère revoir bientôt.

La narration est toujours complètement loufoque avec une inspiration très particulière. Des classiques de la littérature tels que Mobi Dick, Peter Pan, Alice au pays des merveilles, Narnia ( du moins c'est l'impression que j'ai eu) sont ici passé à la moulinette Pratchettienne. Toujours un plaisir savoureux à découvrir. Les calembours et les situations anarchiquement ahurissantes et désopilantes nous font sourire. Quelques fois, Pratchett va une nouvelle fois trop loin dans son imagination (pas toujours aisé de le suivre jusqu'au bout je trouve, je dois manquer de première vue et de second degré à la Tiphaine Patraque). Les personnages sont toujours caricaturaux. Hormis les Nac Mac Feegle, on retiendra le Crapaud mais aussi Miss Pique et quelques anciens de retour qui annonce une suite de Tiphaine Patraque assez intéressante.

En résumé, l'histoire m'a plu et je suis contente de faire une immersion tous les mois dans cet univers.

LC et Challenge Pratchett
Challenge Féminin
Challenge Multi-défis 2021
Challenge Mauvais genres 2021
Challenge Séries 2021
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Ahhhh Terry Pratchett nous fait une agréable et émouvante leçon de transmission, de sagesse et d'éducation à travers son roman : Les ch'tits hommes libres.

Nous voici à la campagne, à suivre la petite Tiphaine Patraque âgée de neuf ans qui en sait tout un tas de choses sur la vie, à travers l'observation de ce qui se passe ici et qu'elle n'aurais pas apprit à la ville.
Tiphaine se pose plein de très bonnes questions sur l'éducation transmissent aux enfants par les livres, et l'oral, dont beaucoup de ces choses-là n'existent pas et n'existeront pas dans la réalité : comme le beau prince, la princesse à secourir, etc.
Elle est bien futée à ne pas croire bêtement à toutes ces histoires qu'on lui a dites, car elle réfléchit avec sa tête et avec les yeux qu'elle a ouverts, des qualités qui feront d'elle ce qu'elle a envie d'être plus tard, c'est-à-dire une sorcière. Pourquoi ? Car pour ne plus jamais que des gens se fassent avoir par des histoires infondées et protéger ceux trop fragile pour se protéger.
Pourquoi pas alors un avocat ? Non, l'argent les a corrompus et ils protègent des voleurs et assassins.

« Ceux-là qui peuvent doivent aider ceux-là qui peuvent pas. Et quelqu'un doit parler pour ceux-là qu'ont pas de voix. »

Mais pour l'heure, elle a pour mission de retrouver son petit frère, Vauchemin qui a été enlevé par une méchante reine elfe. La reine aime les enfants, mais elle ne sait pas s'en occuper, comme hélas beaucoup de personnes. Et même si Vauchemin est un fardeau pour Tiphaine et le reste de sa famille, ça reste son petit frère.
Hélas le royaume de la méchante reine elfe, est un monde ensorcelé par la magie des rêves et des cauchemars. Entre rêves et réalités la frontière entre les deux est parfois invisible, car tellement les rêves peuvent être réelles et qu'on aimerait que la réalité soit ce rêve qu'on rêve au fond de soi... et c'est là qu'on peut rester à s'y perdre, ou à s'y complaire.
La tâche sera ardue, mais heureusement, elle sera aidée par une leçon de la sorcière Miss Tique et de son familier : un crapaud. Sans oublier le peuple des ch'tits hommes libres les Nac mac Feegle : de furieux petits pictsies recouverts de tatouages bleus, bagarreurs et voleurs de quinze centimètres de haut doté d'une force incroyable pour leur taille et qui malgré cela ont des valeurs d'honnêtetés et une obéissance pour leur matriarche Kelta.

« Ni rwa ! Ni rinne ! Ni djeus ! Ni maets ! Fini de s'faire avwar ! »

Pas faciles la vie, surtout quand tout vous tombent dessus, et que personne ne vous y a préparé, et le pire c'est que beaucoup de gens comptent sur vous, alors que vous ne vous sentez pas qualifié pour le poste et que vous auriez tant voulu qu'on vous transmette ce qu'il faut savoir. Et à la fin peu de gens vous récompenseront à la hauteur de votre travail accompli. Mais intérieurement on y a appris des choses, et on sait qu'on y a fait le bien, et ça, c'est la plus grande joie.


Cette histoire m'a beaucoup touché. Comme la petite Tiphaine j'aurais aimé en savoir plus sur la famille, par l'échange, la communication. Hélas, souvent quand on a le temps en tant qu'enfant, on n'a pas les mots en nous pour s'exprimer. Mais en tant qu'enfant nous sommes là pour écouter, apprendre la sagesse des anciens, car c'est comme ça que doit se faire la transmission. Mais hélas les anciens n'ont pas souvent le temps à accorder ou alors nous étions encore trop petits pour eux qui étaient prêts, et quand on l'était, eux ont disparu. Et ça c'est bien triste. Et c'est en çà dans l'histoire qui m'a ému.
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Ce livre m'a été offert suite à une discussion entre mon frère et une amie, tous les deux fans de Terry Pratchett. A les entendre discuter, je passais à côté de quelque chose d'absolument génial quoique un peu compliqué. Il faut dire que l'univers de l'auteur est extrêmement riche et c'est s'en doute pour cela que je n'avais jusqu'à présent pas sauté le pas. Mais en discutant un peu plus, Tiphaine Patraque est venue se glisser dans la conversation… et je ne sais pas pourquoi mais je m'étais dit que commencer par les histoires de cette héroïne serait plus… facile. Peu de temps après, je recevais le livre dans ma boîte aux lettres !

J'ai eu un peu de mal au début avec le style narratif. Mais une fois qu'on prend le pli, tout s'arrange et personnellement, je n'y ai plus fait attention. J'ai beaucoup aimé le côté espiègle qui ressort du texte. Ce n'est peut-être qu'une simple impression mais je n'ai pas cessé de me dire que c'était bien là. Comme si l'auteur avait donné à son style d'écriture quelque chose de plus. Et je n'arrive pas à me défaire de cette idée. Et je trouve que cela va parfaitement bien à l'univers de Tiphaine Patraque et de tout ce qui peut bien lui arriver. du coup, j'ai accroché très rapidement. Même quand les Mac Nac Feegle se mettent à parler, c'est un pur bonheur. Il faut dire que j'ai eu un grand-père qui parlait à moitié patois à moitié français, si bien que je n'ai pas été perturbée par leur façon de parler assez spéciale ! On s'y fait même très rapidement et même si certaines choses ne sont pas très compréhensibles, on arrive à distinguer ce qu'ils disent. Et je l'avoue, je les trouve très très drôles. Les épisodes avec le chat Salopard étaient vraiment des plus cocasses et il y en a tellement d'autres…

Pour Tiphaine, par contre, c'est un avis assez mitigé que j'ai sur ce personnage. Tantôt sympathique, tantôt antipathique… Son côté mademoiselle je-sais-tout est quelque fois un peu lourd. Elle gagnerais énormément à être plus modeste, même si en soi, cela fait partie de son personnage. En comparaison, j'appréciais beaucoup plus la présence des Mac Nac Feegle. Mais elle n'a que neuf ans, et malgré ça, j'aimerais la voir évoluer dans les autres tomes où elle apparaît. Ce qui permettrait aussi de voir d'autres sorcières notamment. Et celles de Terry Pratchett méritent à être connues !

Quant à l'histoire… Et bien, on ne s'ennuie pas une seconde. On rit beaucoup, c'est un fait, mais il y a aussi pas mal d'action et aussi de réflexion. Certains passages laissent à réfléchir sur notre façon de voir les choses de la vie courante, par exemple, où comment bien regarder ce qu'il y a autour de nous. le côté « réflexion » est d'ailleurs vraiment bien mis en place sans être trop barbant. Car à de nombreux moments, Tiphaine est plus une détective en herbes qu'une sorcière comme on peut se l'imaginer. Et pourtant, tout reste « crédible » (oui, les sorcières n'existent pas !) et délirant en même temps. On découvre autant la vie de ferme dans une campagne isolée que les mondes étranges des rêves et des créatures de nos contes de fées.

Terry Pratchett bouscule les conventions et c'est avec un grand plaisir que l'on se plonge dans son univers si particulier… Si bien, que je pense qu'il ne me sera pas très difficile de poursuivre l'aventure avec ses autres romans.
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Chronique de flingueuse : le petit post-it de la bibliothécaire pour Collectif Polar
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Et régalez-vous avec les aventures de Tiphaine Patraque.
Tiphaine Patraque, 9 ans, apprentie magicienne, part à la recherche de son petit frère, enlevé par la Reine des fées. Comme si elle n'avait pas assez de soucis à la ferme avec le monstre dans la rivière et un cavalier sans tête qui se balade dans le coin… Tiphaine, armée d'une poêle à frire et d'un livre de magie emprunté à Mémé, demande de l'aide aux Nac Mac Feegle, des petits êtres hargneux à la peau bleue, virés du royaume des fées pour débauche et alcoolisme aigu. Que la fête commence !
Notre auteur nous transporte dans un monde rural, entre les Causses et le Nord de la France, pays de bergers et de ch'tis hommes bleus, qui devient terrain familier d'un livre à l'autre, que l'on a hâte de retrouver.
Lorsque le bon sens le plus terre à terre rencontre une fantasy échevelée.
A noter le travail de traduction de Patrick Couton qui est épatant.
J'ai adoré.
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Tiphaine Patraque vit dans le Causse, où il y a des moutons, des collines et… c'est déjà pas mal. La famille Patraque ne voit aucune raison d'aller voir ailleurs, et consent tout juste à un voyage de quinze kilomètres pour les affaires de temps en temps.

Le Causse était surveillé par la grand-mère de Tiphaine, jusqu'à sa mort. Bien sûr, elle n'était qu'une vieille dame sans titre officiel, mais les choses les plus compliquées s'arrangeaient quand elle s'en mêlait, et tout le monde était d'avis que la contrarier ne mènerait à rien de bon. Et était même sans doute un peu dangereux. Même si Mémé n'était pas une sorcière, bien sûr, car les sorcières sont nuisibles et il faut les brûler.

Ceci dit, quand des monstres de cauchemars font soudain apparition dans le Causse, il faut bien quelqu'un pour gérer les événements. Et, bon sang ne saurait mentir, Tiphaine, du haut de ses neuf ans, décide de prendre les choses en main.

On retrouve tout l'humour de Terry Pratchett dans cette nouvelle saga, avec quelques-uns de ses thèmes favoris (dont le fait que les croyances des hommes donnent du pouvoir aux créatures qu'ils imaginent). On sent toutefois qu'elle s'adresse à un public plus jeune (adolescents et jeunes adultes), et les questions soulevées sont traitées avec moins de profondeur. Toujours agréable à lire, mais un brin de déception donc pour un lecteur assidu du Disque-Monde.
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
23 février 2012
Comme habituellement, Terry Pratchett égratigne quelque peu les standards: ici entre autres le monde féerique, les histoires d'heroic fantasy.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Miss Tique ne ressemblait pas à une sorcière. Comme la plupart de ses collègues, du moins celles qui se déplacent de village en village. Ressembler à une sorcière peut se révéler dangereux quand on côtoie des populations ignorantes. Pour cette raison, elle n’arborait pas de bijoux occultes, n’avait ni couteau magique luisant ni gobelet d’argent entouré de motifs de crânes, ne portait pas de balai d’où s’échappent des étincelles, autant de menus indices donnant à penser qu’une sorcière n’est pas loin. Ses poches ne contenaient rien de plus magique que quelques brindilles, peut-être un bout de ficelle, une pièce ou deux et, bien sûr, un porte-bonheur.
Tout le monde dans le pays gardait des porte-bonheur sur soi, et miss Tique avait compris que l’imprudente qui n’en avait pas risquait de passer pour une sorcière aux yeux de la population. Dans sa branche, un peu de ruse ne faisait pas de mal.
Miss Tique avait cependant un chapeau pointu, mais un chapeau discret qui devenait pointu uniquement quand elle le voulait.
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Seules les montagnes étaient plus hautes que le Causse. Elles se dressaient, abruptes, violettes et grises, et de leurs sommets dégoulinaient de longues traînées de neige même en été. « Les mariées du ciel », les avait un jour appelées Mémé Patraque, et c’était tellement rare qu’elle ouvre la bouche pour lâcher un commentaire, surtout un commentaire sans rapport avec les moutons, que Tiphaine s’en souvenait. Et puis il était très juste. C’est à des mariées que ressemblaient les montagnes en hiver, toutes de blanc vêtues et leurs coulées de neige s’envolant comme des voiles.
Mémé employait des mots anciens et débitait de vieux et curieux dictons. Elle n’appelait pas les collines le Causse, mais « le socle ». Sur le socle, le soc ne passe pas, s’était dit Tiphaine. Ainsi avait-elle retenu le terme.
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Mais son père rappelait quelquefois avec insistance que de vieux documents régionaux mentionnaient le nom de Patraque (ou Patrac, Patarac, Patatrac, Patteraque – l’orthographe était facultative) depuis la nuit des temps. Les Patraque avaient ces collines dans le sang, répétait-il, et ils étaient depuis toujours des bergers.
Tiphaine en éprouvait une certaine fierté, quoique teinté d’indécision : ça ne lui aurait peut-être pas déplu d’avoir des ancêtres qui se déplaçaient un peu ou qui se lançaient parfois dans de nouveaux projets. Mais il fallait être fier de quelque chose. Et du plus loin qu’elle se souvenait, elle avait toujours entendu son père, homme par ailleurs tranquille et circonspect, sortir LA blague, celle qu’on devait se transmettre de Patraque en Patraque depuis des siècles.
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Tiphaine se retourna. Le cavalier trottait maintenant sous les arbres, sa monture mieux assurée à mesure que le terrain s’égalisait. Il tenait une épée à la main et regardait la fillette de ses yeux absents. La respiration bruyante, désagréable aux oreilles, se fit à nouveau entendre.
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Miss Tique releva le nez.
« Le petit bonhomme dans le bateau était un Nac mac Feegle ! dit-elle. La plus redoutée de toutes les espèces de fées ! Même les trolls fuient les ch’tits hommes libres ! Et l’un d’eux l’a mise en garde !
— C’est elle la sorcière alors, non ? fit la voix.
— À son âge ? Impossible ! Qui lui aurait appris ? Il n’y a pas de sorcière dans le Causse. Le terrain est trop tendre. Et pourtant… elle n’a pas eu peur… »
La pluie avait cessé. Miss Tique tourna la tête vers le Causse qui se dressait au-dessus des nuages bas, littéralement essorés. À moins de dix kilomètres.
« Cette gamine, il faut la tenir à l’œil, dit-elle. Mais le Causse est trop tendre pour produire une sorcière… »
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Videos de Terry Pratchett (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Terry Pratchett
Extrait de "De bons présages" de Terry Pratchett et Neil Gaiman lu par Stéphane Ronchewski. Parution en numérique le 24 septembre.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/de-bons-presages
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