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EAN : 9782491874070
562 pages
CRIN DE CHIMERE (12/11/2021)
4.07/5   29 notes
Résumé :
2170. Quel objectif commun verrait s’allier un chef insurgé, deux militaires, des jumelles sulfureuses, un catcheur clandestin et un ado accro aux jeux vidéo ?
Une nouvelle ère d’héroïsme.
Sélectionnés par leurs gènes et par la volonté de géants industriels, ces agents sont les meilleurs parmi les meilleurs. Ils incarnent Autorité et Justice au sein de la Fédération, substitut des États-Unis en constant conflit civil. Un marketing écœurant fait d’eux d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
4,07

sur 29 notes
Une lecture surprenante. On veut une suite.
Laissez moi vous présenter « Les Machines de saignent pas » de Jenna Preston-Penley aux éditions Crin de Chimère.

Tout d'abord merci beaucoup pour cette jolie dédicace. La mise en page est également splendide.

Les cinquante chapitres s'enchaînent de manière très fluide, j'ai tout lu en one shot.

Voici le deuxième livre « peu connu » que j'enchaîne avec un grand plaisir (2/2).

Nous retrouvons le thème de la création de Cyborgs, surhommes « augmentés » dont Wolverine est le parfait exemple (mais n'apparaît pas dans le récit!!^__^).

La personnage d'Eva Monseigneur est bien (La Française Rousse).

Quant aux « mafieux » chez qui les héros vont à la pêche aux informations, ils me font penser à mon groupe d'étudiants en BTS… Tout aussi maléfiques mouhaha.

Il y a toujours un addict de service pour allumer une clope x ).

Des dessins très réussis sont égrenés au fil du roman ! Je suis prêt à payer pour avoir ça; )… Sérieux ! (me contacter).

On rencontrera beaucoup de femmes fatales/jolies femmes.

Blayne est le premier volontaire du programme pour devenir surhomme. Ils sont recrutés en fonction de leurs faibles intelligences, étant sans doute ainsi plus manipulables.

Le lecteur se voit spectateur d'un bon nombre de tortures, mais ça va c'est pas trop méchant. (Ça reste tout publique!!).

Ce qui est bien, c'est qu'on a une profusion de dialogues, créant ainsi un style très oral, donc agréable.

Les personnages s'avèrent nombreux, et tant mieux.

Le seul point de reproche que j'ai à faire, est très subjectif, c'est que je n'apprécie guère particulièrement la science-fiction. Pourtant… ça m'a plu.

Certains trépas nous touchent/ sont bien écrits.

Le récit est orienté Dystopie/Cyberpunk (dans les grandes lignes!).

Page 212 = C'est très coquin ! : ) « malgré la tentation » « éternité »…

2170 et la Heineken a encore de beaux jours devant elle !! x')…

Passé la page 373 c'est toujours le même genre d'aventure, cela dit on y trouve son compte quand même : ).

Sympathiques péripéties en veux tu en voilà !

Un hommage vibrant au travail d'équipe. Ainsi qu'à la raillerie Française, sévèrement culte.

Le texte fait quand même 550 pages, cela dit il est écrit plutôt gros.

Maintenant… On veut une suite ^__^…

Dois-je préciser que l'auteure a de bons goûts musicaux ?: )…

Certains persos sont condamnés à « Revivre en tant que monstres » ce qui me fait songer au personnage de Simon dans Shadow Hunters, le pire des têtes à claques x )…

La fin est émouvante : ‘)…

J'espère que ma critique vous aura plu !!:')…
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Si la forme ne fait pas tout, je tiens néanmoins à souligner la beauté du travail d'édition que ce soit au niveau des effets sur la couverture, des ornements en début de chapitre et en bas de page, ou des illustrations des personnages disséminées par-ci, par-là. Des petits détails qui enjolivent un récit plutôt sombre, dur et violent, l'autrice n'épargnant ni ses protagonistes ni ses lecteurs.

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé me plonger dans cet univers cyberpunk où la technologie est utilisée pour améliorer les humains à moins que ce ne soit, comme vous le verrez, pour mieux les asservir. Je lis peu de science-fiction, mais j'apprécie toujours quand il est question d'hommes et de femmes augmentés comme c'est le cas ici. J'éprouve, en effet, une sorte de fascination envers cette idée de technologie qui se fond entièrement dans l'être humain de manière à améliorer ses performances, ses sens et ses facultés. À cet égard, Jenna Preston-Penley ne m'a pas déçue avec son équipe de super-héros augmentés.

Enfin, des super-héros version The Boys, ceux-ci n'hésitant pas à tuer pour le compte de leur « père », auquel ils sont d'une grande loyauté, quand ils l'estiment nécessaire. Si Aryan Turner n'est pas leur père biologique, il est l'homme derrière leur naissance en tant que super-héros et leur renaissance tout court. On assiste ainsi, dans la première partie, à la manière dont il va transformer différents individus en des héros prêts à se battre pour lui et sa cause. Je vous laisserai le plaisir de découvrir ce que cela implique, mais je peux néanmoins vous dire que Turner ne recule devant rien et encore moins devant le pire.

L'objectif de cet homme d'affaires puissant, déterminé et fortuné semble louable, mais ses méthodes sont tellement cruelles et inhumaines qu'il est impossible de le considérer comme le sauveur de l'humanité. Mégalomane et sans aucun scrupule, c'est l'illustration parfaite de la personne qui estime que la fin justifie les moyens, surtout quand cette fin lui permet d'accroître son pouvoir et son influence. Face à lui, un homme bien déterminé à le contrer se démarquera, avant d'entraîner dans son sillage un autre individu qui se révélera bien plus retors qu'on aurait pu le penser. Une sorte de combat à mort va alors s'engager et nous plonger dans l'horreur des exactions commises au nom de l'intérêt de tous, du moins supposé, de l'amour, de la vengeance et de la haine.

Cela ne constitue pas le fond de l'histoire, mais attendez-vous d'ailleurs à quelques scènes gores, des détails morbides et des morts violentes et choquantes. L'une d'entre elles m'a profondément marquée par sa brutalité, mais j'ai trouvé qu'elle illustrait à la perfection la descente aux enfers, et la plongée inéluctable dans la folie, d'un homme ivre de vengeance. L'autrice a néanmoins réussi l'exploit de me faire ressentir une certaine pitié pour sa douleur quand il n'en mérite clairement aucune. Vous aurez donc compris qu'entre les meurtres, les complots, la manipulation de haut niveau et de masse, le sang et la vengeance, ce monde est loin d'être celui des Bisounours.

C'est pourtant le monde que doivent affronter les Black Vipers, ces hommes et femmes transformés en machines par Turner. Des machines en théorie destinées à protéger le monde de la violence, en pratique, à protéger Turner et ses intérêts. La galerie de personnages est intéressante, mais j'ai très vite développé une préférence pour deux d'entre eux, puis pour un troisième personnage introduit un peu plus tard : une femme qui va consentir à un lourd sacrifice pour retrouver sa famille. En plus d'être courageuse, combative et attachante, cette femme va, petit à petit, permettre à Centurion et Shadow de retrouver un peu de cette humanité dont Turner les a privés.

Vu le monde dans lequel ils vivent, pas certaine que ce soit un cadeau à leur faire, mais cela permet aux lecteurs de s'attacher à ces deux héros aux allures d'antihéros. On assiste également à leurs batailles intérieures, les réminiscences d'un passé qu'on leur a fait oublier venant se heurter à la mission pour laquelle ils ont été programmés. L'autrice évitant l'écueil du triangle amoureux, j'ai apprécié la relation qui va se développer entre elle et les deux hommes-machines. J'ai aimé la voir briser métaphoriquement et littéralement leur carapace et arriver à rapprocher ces deux êtres à la rivalité exacerbée par un père spirituel qui aime à jouer avec ses créatures de chair et de métal.

Le roman ne manque pas d'action et de personnages tordus, avec notamment une femme complètement psychopathe qui m'a donné des sueurs froides, mais j'avoue que ce n'est pas ce que j'ai préféré. Il est bien sûr haletant de suivre les protagonistes dans leurs différentes missions toujours très mouvementées, et c'est un doux euphémisme, mais j'ai fini par me lasser de tout ce remue-ménage. Pour moi, l'atout de ce roman réside avant tout dans la construction de son univers sombre et technologique qui devrait plaire aux amateurs de cyberpunk, tout en restant assez accessible aux lecteurs peu coutumiers du genre.

À moins que ce ne soit la dimension humaine, car si Les machines ne saignent pas, elles finissent ici par ressentir, et par extension, faire ressentir aux lecteurs des émotions parfois très fortes. Cela rend la survenue de certains événements d'autant plus difficiles à vivre, tout en facilitant grandement le sentiment d'immersion. le roman suscite également quelques réflexions d'ordre éthique et moral intéressantes : le poids et le rôle des souvenirs dans la construction d'une personnalité, le bien et le mal, et la manière dont une science dépourvue d'éthique et de conscience peut vite faire basculer le premier vers le second…

En conclusion, Les machines ne saignent pas est un roman intense qui plonge rapidement les lecteurs dans un univers cyberpunk où la technologie vient souligner la brutalité de ceux qui dominent et qui n'hésitent pas à l'utiliser pour tromper et asservir. Sang, vengeance, meurtres, manipulation, scènes parfois gores et explicites… Ce n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains, mais un livre parfait pour les lecteurs appréciant les ambiances sombres et implacables dans lesquelles même les héros ont du sang sur leurs mains. Intense, cruel par bien des aspects, mais aussi étrangement humain, voici un roman aux multiples facettes qui alterne entre action, violence et espoir en une humanité prête à se révéler dans le métal.
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C'est une grosse lecture que je viens d'achever puisque ce gros bébé ne fait pas loin de 600 pages. Et, bon sang, il se passe beaucoup de choses dans ce laps de temps. J'avoue avoir tellement de choses à dire que je ne suis pas sûre de savoir par où commencer.

Nous nous trouvons donc dans un texte de type cyberpunk. C'est un genre assez rare en science-fiction, principalement parce qu'il est souvent très complexe et difficile d'accès. Pour ceux qui ne savent pas, il s'agit de mondes dirigés par des corporations, par l'argent, ce qui créée des classes très riches qui se croient tout permis et d'autres très pauvres qui subissent et tentent de survivre au mieux. Son élément de caractérisation le plus frappant, c'est l'augmentation pour créer un parallèle entre la robotisation de la survie et la folie des puissances. On y croise notamment des personnages mi-machines, mi-humains, forts en symbolisme, et qui sont bien souvent les héros.

Dans notre cas précis, on se trouve davantage du côté des puissants, puisque toute l'intrigue s'articule autour du personnage d'Aryan Turner, qui comme bien souvent a commencé comme espoir du peuple avec l'arrivée de l'augmentation, mais a vite pris la grosse tête et embrassé la voie de l'argent plutôt que celle de l'altruisme. Il n'est pas exactement tout blanc, puisque sa méthode préférée pour se débarrasser des personnes qui lui font de l'ombre, c'est le meurtre. Bien sûr, s'il peut éviter de se salir les papattes, il le fait volontiers, et c'est d'ailleurs tout l'enjeu de la création des Supers, son groupe de super-héros augmentés.

J'ai beaucoup aimé toute la première partie du roman qui présente la création de ces super-héros. On y suit principalement deux d'entre eux, Skylar et Blayne, deux petits criminels arrachés à leur vie d'avant et qui vont subir l'enfer : remodélisation de leur corps, torture physique et psychologique pour les faire obéir, lavage de cerveaux pour effacer leurs anciens souvenirs, et bien sûr toute la partie expérimentation scientifique qui va avec. C'est une première partie assez riche en drama et qui prend très vite aux tripes.

On s'attache très rapidement aux deux personnages, qui deviennent par ailleurs les deux personnages principaux du roman par la suite. Ils ont tous les deux une vision différente de l'autorité et de l'obéissance, de ce qui est juste et des limites de l'acceptables, ce qui en fait des personnages constamment à la fois en opposition et très proches. L'autrice joue par ailleurs sur de nombreuses versions de ce trope, et plus on avance, plus on sent que leurs chemins se séparent. Je ne serai pas vraiment étonnée qu'il y ait une grosse fracture dans le prochain tome.

Blayne (Centurion) et Skylar (Shadow) se retrouvent donc à la tête d'une équipe de super-héros de monstres comme eux, tous plus vicieux et antipathiques les uns que les autres. Leur utilisation oscille entre inspiration du peuple et mercenariat, ce qui permet de visiter plusieurs facettes de l'univers de l'autrice. Ils vont par ailleurs beaucoup voyager, ce qui permet aussi de se rendre compte des variations du cyberpunk en France et au Japon, puisque l'intrigue reste avant tout basée aux États-Unis. J'ai beaucoup aimé les inspirations du roman d'espionnage et du roman d'action dans ces parties en équipe, où on alterne entre phases d'infiltration et phases où l'on explose tout.

Ce que j'ai beaucoup apprécié également c'est que les personnages ne sont pas figés. le roman parle des limites de ce qu'un humain, augmenté ou non, est capable d'endurer, et bien sûr, cela signifie qu'on flirte avec ses limites. Même s'ils sont conditionnés et présentés comme insensibles, on se rend vite compte que Centurion et Shadow ont de sérieux problèmes, au point de questionner vraiment la réussite du projet d'Aryan. Entre les crises existentielles, la jalousie et les réminiscences de leurs vies d'avant, on pose la question de l'homme parfait. Peut-on vraiment créer un homme parfait ? Peut-on vraiment demander à un homme, aussi conditionné soit-il, de commettre les pires horreurs sans ressentir la moindre gêne face à ce qu'il est en train de faire ? C'est là que l'aspect cyberpunk est le plus fort. Centurion et Shadow sont-ils des machines… Ou quelque chose d'autre ?

Cette idée-là, on la retrouve également chez tous les autres personnages. Si Aryan Turner reste relativement détaché, il a lui aussi d'énormes failles qui ne font que s'accroître tout au long du roman, et on voit même des restes d'humanité sur la fin, alors que bon, soyons honnête, c'est vraiment un sombre connard ahah. C'est un de ces méchants où vous ne savez pas trop si vous l'aimez ou si vous le détestez, un peu des deux, je suppose. Les personnages de scientifiques sont également intéressants, et aborde la question des limites de leur art. Certains sont clairement dérangés, d'autres ont de trop gros problèmes d'égo. Plus ça vient, pire c'est.

Le roman est très dense et est structuré en quatre parties, qui présentent chacune une évolution des personnages de Centurion et Shadow, ce qui me conforte dans l'idée que leur relation va continuer à se fissurer. On sent déjà les tensions entre morale et obéissance, avec l'un des deux qui a clairement moins de scrupules que l'autre, mais au contraire a une loyauté plus fragile, ce qui promet là-aussi d'être intéressant dans la suite.

Dans l'ensemble, le roman est bien écrit, même s'il faut rester bien accroché pour en comprendre tous les tenants et aboutissants. Des lecteurs déjà habitués à la Hard SF et à la dystopie très politique à la Orwell apprécieront clairement plus que les lecteurs occasionnels de science-fiction. L'aspect cyberpunk reste malgré tout très clair et permet sans problème de s'introduire au genre. Il ne faut pas non plus oublier que le cyberpunk, c'est violent. Les pires passions et natures de l'être humain s'y déchaine, que ce soit en matière de violence, de sexe, de science ou de politique. Si vous n'y êtes pas habitué, il ne faut pas trop en prendre ombrage, c'est totalement dans les codes du genre.

En tout cas, je trouve ça chouette que le genre soit remis sur le devant de la scène et réactualisé, avec le jeu vidéo Cyberpunk 2077 et des initiatives comme ce roman, parce que c'est vraiment un chouette sous-genre littéraire et je ne peux que vous recommander de tenter l'expérience.
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Je tiens avant tout à remercier Babelio de m'avoir fait confiance pour ce livre dans le cadre de la masse critique Mauvais genre, ainsi que la maison d'édition pour m'avoir envoyé le livre et de l'auteure pour son petit mot, et les petits cadeaux. Cependant, et c'est pas facile pour moi, j'ai pas réussi à finir le livre... Et je vais essayé d'expliquer pourquoi. Je précise que c'est mon avis et qu'il ne sera pas partagé par tout le monde, évidemment. Et surtout qu'il n'y a pas que du négatif dans mon avis, le positif vient à la fin.

Déjà, le livre en tant qu'objet est beau. La couverture est vraiment belle, les illustrations à l'intérieures sont vraiment cool. Bravo à la maison d'édition et aux illustrateurs pour cet ouvrage de qualité.

Le livre est divisé en 4 parties et j'ai tenu jusqu'à la fin de la seconde partie (330 pages/550) et d'habitude je me serai arrêté avant tellement je me force à continuer pour essayer de donner une chance. Mon avis concerne donc un peu plus de la moitié du livre et j'ai certainement tort de m'arrêter mais je n'y prend plus de plaisir. Pour moi, la première partie est de trop (environ 160 pages). On a l'origine des personnages qui vont intervenir dans l'histoire, notamment leur augmentation. Effectivement, ils vivent des trucs pas cool... Mais ça ne me touche tellement pas. Je ne les connais pas, je sais pas qui ils sont, je n'ai aucun attachement pour eux. Alors que je pense que j'aurai du. Et là, la première partie est vraiment longue... Entre des complots pas très originaux, des tortures psychologiques et physiques de personnes dont je me fou et un début de scénario, je me suis vraiment ennuyé sur cette première partie. On attaque ensuite la seconde partie qui, d'ailleurs, correspond au synopsis du livre, c'est pour ça que je pense que la première partie aurai du vraiment être réduite, quitte à intégrer l'origine des personnages dans le scénario, que l'on découvre la situation au fur et à mesure, au moment où on se serai attaché à eux.

La seconde partie donc part sur ce qui a été promis dans la quatrième de couverture. En ce qui concerne l'équipe, y en a 2 qui sont importants, Centurion et Shadow, les autres sont anecdotiques. le côté marketing de Super ? (à la The Boys, on va pas se mentir) à peine effleuré. L'affrontement entre ceux qui voient à travers les filtres des réseaux sociaux ? Rien, alors que j'ai dépassé la moitié (c'est certainement après que ça intervient). Je suis un peu déçu. La seconde partie se résume en différentes missions, plus ou moins intéressantes, qui sont rapidement expédié et ne fait pas vraiment avancer l'histoire. Et la fin de la seconde partie... Je n'ai ressenti aucune émotion de la part des personnages alors que bon... normalement, ça devrai être un peu plus violent que ça.

Ensuite les personnages... Pas grand chose à dire dessus... Je les adore pas mais je ne les déteste pas, on est sur un juste milieu. Mon gros problème c'est que j'ai pas ressenti ce caractère "Super" qu'ils sont censé incarner. D'un côté, ils sont terriblement cheater, d'un autre ils sont capable de tomber comme des mouches.

Enfin le scénario et l'univers n'ont rien de vraiment original. Une tentative de The Boys dans un univers cyberpunk. Un côté où on a des riches intouchable qui se prennent pour Dieu et une population pauvres où la drogue, le meurtre et la prostitution sont monnaie courante. le scénario tentent d'avancer entre des conspirations et des vengeances.

En fait ce qui me dérange le plus, c'est le fond. C'est long, trop long parfois, mais des fois c'est expédié trop vite, ça ne va pas assez en profondeur sur certaines idées. Par exemple, l'idée de marketing de Super, on a déjà vu, mais pourquoi rester seulement en surface alors qu'on pourrait en avoir plus ? Pourquoi avoir des personnages aussi plats alors qu'ils ont des réminiscences de leurs anciennes personnalité et que ça pourrait les déstabiliser, pas seulement le temps de 3 pages, mais que ça les marque. On est trop en surface, alors qu'ils y a de bonnes idées, et je trouve ça frustrant. Et je sens la fin venir à des milliers de kilomètres (peut être que je me trompe complètement) et ça ne me donne pas envie de continuer.

Cependant, en plus du fond, il y a la forme et là c'est autre chose. Sincèrement, c'est plutôt bien écrit. Les descriptions sont sympa, on est vraiment dedans, les personnages sont bien différenciés par leur façon de parler et il y a plein d'environnements très différents les uns des autres. Franchement, j'ai bien aimé ces environnement. Parfois un soucis de rythme et des paragraphes un peu long peut être mais j'ai vraiment pas grand chose à reprocher à l'écriture. Pour un premier roman, chapeau ! Et c'est ça qui m'emmerde ! C'est bien écrit mais j'arrive pas à continuer car l'histoire n'avance pas.
Ma situation est facile, je critique le livre de quelqu'un. Et j'espère ne blesser personne.
J'encourage vraiment l'auteure à continuer d'écrire, c'est prometteur et je serai ravi de découvrir un autre livre d'elle.
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J'avais débuté cette histoire en 2019, et j'avais adoré le début. Sa couverture et son résumé m'ont énormément plu. J'attendais cette sortie avec énormément d'impatience, malheureusement, j'en sors assez mitigée. Je rappelle que mon avis est purement subjectif.

Les machines ne saignent pas conte l'histoire de 7 Super-Héros, de surhommes en mesure de faire régner la justesse dans un monde apocalyptique où la Rébellion s'oppose au Conglomérat, deux adversaires se battant sans vergogne pour leurs idéaux. le roman est découpé en quatre parties, chacune ayant son utilité.

Concernant les personnages, si j'ai adhéré et compatis à leurs souffrances, leurs déboires, etc dans la première partie, ils m'ont laissée assez indifférente dans les parties qui ont suivi. Je précise sans spoiler que c'était un effet voulu de l'auteure, donc qu'ils ne sont pas moins travaillés, juste moins attachants à mon sens. Seuls Tyndall et Reginald ont réussi à m'intéresser du début jusqu'à la fin. le personnage de Centurion ne m'a pas parlé, celui de Shadow m'a intriguée, mais je n'ai pas réussi à m'y attacher malgré ses failles.

L'intrigue est donc découpée en quatre parties, et si j'ai trouvé la première forte en rebondissements, en découvertes et en émotions, les deux suivantes ne m'ont pas plu. La deuxième a selon moi apporté très peu de choses, si ce n'était une succession de scènes détachées les unes des autres pour introduire ces héros tout juste formatés. J'ai trouvé les idées assez cools, mais décousues dans la deuxième partie et mal exploitées dans la troisième. La quatrième partie bouge beaucoup plus et la tension est saisissante, mais la fin ne m'a pas du tout convaincue et le manque de repère temporel m'a empêchée de me situer dans le temps. le fil de l'action en lui-même est très bien pensé, mais je n'ai pas réussi à y adhérer, parce que je l'ai trouvé parfois mal amené. Certaines idées étaient dingues, comme le pouvoir de Mantis, mais lorsqu'elle en fait usage, je n'ai pas réussi à être transcendée parce que la psychologie a été trop survolée d'après moi.

Concernant la forme, l'autrice a une plume extrêmement percutante, un vocabulaire riche, mais accessible et une rythmique que j'ai trouvé très très bien maîtrisée. Certaines phrases m'ont un peu sorti de ma lecture, parce qu'elles étaient pour moi un peu trop longues, et quelques répétitions de termes, « tics de langage » (Alentour, tel un/des, etc) notamment sur les scènes de sexe, ce qui m'a un peu freinée. le détail qui m'a aussi dérangée, ce sont les coquilles parfois un peu flagrantes (« tâches de ne jamais oublier cela »), la confusion entre cadratins et demi-cadratins, les petits soucis de mise en forme (le texte qui déborde sur la mise en page) ainsi que la police passant de Times New Roman à Arial en plein milieu d'un paragraphe. C'est du détail, mais ça m'a tout de même freinée, parce que ça m'a donné le sentiment que le livre n'avait pas été relu dans sa version finale. Par contre, je dois souligner les ornementations, les illustrations et la recherche de la mise en page, le livre est magnifique.

Enfin, l'univers est très bien bossé, on sent qu'il y a de la recherche, des connaissances et une super maîtrise du domaine cyberpunk dans laquelle l'autrice nous a plongés. Je n'ai eu aucun mal à m'immerger dans les tensions de ce monde déchiré, ces villes nauséabondes ou, au contraire, les quartiers riches. Les descriptions environnementales sont bien dosées, et celles sensorielles sont très bien amenées pour nous faire ressentir l'odeur putride d'une rue sale, ou celle parfumée d'une chambre d'hôtel.

En bref, cette lecture n'a pas su me convaincre de par sa longueur et son manque de psychologie/émotions/développements sur les personnages qu'ils soient héros, secondaires ou victimes (hormis Reginald que j'ai trouvé très bien abordé), mais que j'ai apprécié pour son univers et la plume parfois palpitante de l'autrice. Je pense simplement que j'avais trop d'attentes et que je suis une lectrice trop attachée au développement psychologique des personnages pour ce roman. Je ne pense pas poursuivre avec le tome 2.

Je recommande ce livre à tous les friands d'action et de cyberpunk bien maîtrisés, vous ne serez pas déçu.e !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Shadow se tenait debout, immobile au milieu du ring, non sans un flegme évident. Patient, mais affublé néanmoins d’une mine agacée, il attendait. Aucun son, sauf une distante soufflerie et un ronron de machinerie, ne troublait la sérénité de cet endroit. Le centre d’entraînement de Pinxit. Pourtant, Shadow se mut ; dressa sa main droite d’où fuirent des filaments de fumée noire.
— Pas assez discrète.
Il fit volte-face à Kayla. Claqua des doigts. L’âcre nimbus se volatilisa dans ses yeux et se faufila dans ses narines. Elle toussa, recula par réflexe.
— Pas assez de contrôle.
Shadow enchaîna par un crochet du droit. Son élève réagit, évita cette agression — et d’ainsi sentir ses dents voler en éclats ; tenta un direct du gauche, contre-offensive arrêtée, illico, dans son élan.
— Pas assez vive.
Elle gémit, son membre retourné. En un geste de son détestable professeur, elle se retrouva cul par terre.
— Connard, geignit-elle de colère et de douleur entremêlées.
— Pas assez créative, ironisa Shadow.
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Skylar se réveilla sur le sol sale et glacé de sa cellule. Gémissant, cassé comme un jouet fragile, il s’assit en tailleur face à la porte dont le métal renvoyait vaguement son reflet. Pour la première fois en des semaines de « traitement », il revoyait son visage. Ses charmes d’antan s’étaient fanés. Pétales envolés au vent, écrasés et déchirés au gré des aléas, ses traits se réduisaient à une désolation osseuse. Sa carnation devenue blême le fit s’interroger : était-il encore en vie ? Ses yeux furent comme une confirmation. Ce regard autrefois animé par la rage de vaincre semblait éteint, mais derrière un voile de tristesse, un éclat diffus demeurait. Il voulait vivre.
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Un pouvoir confié, délégué ou acheté est toujours factice. Le vrai pouvoir se dérobe et s'érige.
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Une ambiance maussade régnait, tombait sur cette nourriture tel un crachin cendreux, gâtait son goût, âcre comme du charbon.
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