Tristes banlieues

D'ailleurs, ce roman est construit sur un schéma simple : la présentation de divers personnages qui ne se connaissent pas et ne se connaîtront peut-être jamais (à vous de voir si cela vous dit haha) et de leur quotidien morose et monotone. Car en effet, il est question ici de Patrick, Marie, Olivier, Michel, Catherine, Philippe et Martine. Tous ont deux points communs : ils vivent en banlieues et ils ont une vie merdique que l'auteur s'est décidé à nous raconter. La seule différence, c'est qu'ils ont une vie merdique à des échelles différentes. Et c'est la force de ce roman, c'est là où réside toute l'utilité de ce livre.

En effet, l'auteur signe une véritable critique maîtrisée de la société de l'époque, et notamment des banlieues. On le voit partout dans le roman : rien ne va pour personne, tous se questionne sur leur existence, sur le sens de leur vie et sur comment donner un sens à cette existence qui s'épuise s'il y a lieu de s'interroger encore là-dessus à ce stade. Ce roman transpire la tristesse, le désespoir, la solitude et le désarroi, comme un juste reflet de la vie en banlieue à l'époque. Mais ce qui est d'autant plus intéressant, notamment pour des gens comme moi, à peine âgé de la vingtaine, c'est de constater que rien n'a changé depuis tant d'années, la situation dans les banlieues, le mal-être qui y réside, les conflits qui s'y rencontrent et la morosité qui résiste, tout cela reste, pour ma plus grande tristesse. Walter Prévost, qui produit son premier roman avec Tristes Banlieues, met des mots justes sur une absurde réalité toujours d'actualité. C'est je trouve ça fort et en même temps, terriblement grave.

Le suite de l'avis est disponible sur mon blog :-)
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