L'envers des contes, tome 2 : Journal du (pas si) grand méchant loup

Balthazar a une mauvaise réputation, et pour cause il est aussi connu sous le nom du "Grand Méchant Loup", alors quand il accepte de suivre une cure de désintoxication pour ne plus avoir envie de viande, on pense qu'il n'est pas sincère. Car c'est dur de combattre les préjugés. D'autant plus que dans les contes, le loup a toujours le mauvais rôle.
On suit donc la lutte de ce pauvre loup pour qu'enfin on l'accepte comme Balthazar. Par le biais de son journal intime que son psychologue lui demande de tenir, on s'amuse des péripéties qu'il vit.

Truffé de références aux contes (d'ailleurs la ville s'appelle Livredeconte) plus ou moins bien amenées, on découvre l'envers des contes: la vie des personnages après avoir refermé le livre.
L'histoire que vit Balthazar est rocambolesque, avec des personnages pris à contre-pied, mais tout est bien qui fini bien, car c'est le point fort des contes.

La lecture est facilitée par la brièveté des chapitres (un par jour raconté), et est assez bien adaptée au public visé: 8 ans et plus.
En plus à la fin du livre, des bonus vous attendent!

J'aime beaucoup le concept de cette série qui prend les personnages de contes à contrepied. Dans ce tome-ci, on découvre un loup repentant, déterminé à changer, mais aussi souffrant de sa mauvaise réputation, ce qui le rend très attendrissant (qui l'eut "cru", ah ah).

La première partie est très drôle. Balthazar, qui est suivi par un psy (Paul), celui-là même qui l'a encouragé à exprimer ses sentiments dans ce journal intime, donne le sentiment de participer à des réunions d'alcooliques anonymes ("Je suis accro à la viande. Quel soulagement de pouvoir enfin l'admettre !"). Les Trois Petits Cochons, dont il a soufflé deux des maisons, ont décidé de le poursuivre en justice via leur entreprise de construction Porcs et Imports. Plusieurs habitants célèbres de Livredecontes font leur apparition dans des versions quelque peu décalées, telle Boucle d'Or la journaliste people.

Quand Balthazar revient sur son enfance, les sentiments évoqués font très humains. Il raconte notamment ce jour où, avec ses frères, il a attendu le retour de son père... et réalisé qu'il ne le reverrait jamais en voyant sa mère pleurer. Il raconte aussi qu'il n'a jamais aimé l'école car "elle m'ennuyait et me faisait sentir seul au monde". Sans oublier le premier sentiment de puissance qu'il a ressenti avec Jeannot Lapin. Aujourd'hui, c'est le roi qui le pousse dans ses retranchements en l'obligeant à cohabiter avec Nif-Nif dont il a détruit la maison. Mais contre toute attente, le jeune loup, qui s'est converti au végétarisme, s'en fait un BFF. Nif-Nif est le symbole du pardon et de la seconde chance.

Hélas, les préjugés ont la vie dure... Quand Naf-Naf et Nouf-Nouf disparaissent mystérieusement, c'est Balthazar qu'on accuse ("Je suis sûr qu'il est coupable") et tous les habitants exigent son emprisonnement. Harcelé, séquestré, abandonné par son psy, Balthazar épanche sa souffrance ("On ne me pardonnerait jamais mes erreurs") et sa vulnérabilité. Pour prouver son innocence et "montrer à tous que j'ai vraiment changé", il part à la recherche des deux petits cochons soi-disant kidnappés par un dragon.

J'ai moins adhéré à cette partie, plus convenue, même si l'image d'un dragon terrorisé par les animaux de la ferme m'a fait sourire. Par contre la conclusion de l'histoire sonne juste: le loup, qui comprend (et accepte) les réticences que les autres ont pu avoir envers lui vu ses actes passés, trouve une forme de sérénité ("Ma colère s'est estompée"). Désormais la confiance est rétablie et de nouvelles perspectives s'ouvrent à lui ("Je vais faire partie d'une équipe pour la première fois de ma vie".
C'est un récit à la fois distrayant et réflexif !
Lien : https://www.takalirsa.fr/l-e..

Comme rappelé dès le début du livre, ceci est un carnet intime, donc secret, et pas n'importe lequel, celui de Balthazar. Mais tout le monde le connaît sous l'appellation : "Le Grand Méchant Loup".

Balthazar a un problème et un gros, il est à crocs… oups pardon, accro à la viande, rien de grave ou dramatique me direz-vous, toutefois, au royaume de Livredecontes, cette addiction n'est guère appréciée à sa juteuse… euh… juste valeur.

Accusé d'avoir dévoré nombre de dindes, poulets, brebis ainsi qu'une mère-grand, Balthazar est envoyé par le roi, Maturin, en cure de désintox, enfin, en séminaire de sevrage. Notre brave loup devra faire ses preuves, cependant personne n'est à l'abri de rechute ; ce n'est jamais simple de se défaire d'une "drogue". Il sera obligé de cohabiter avec Nif-Nif, puisqu'il a détruit sa maison de paille en soufflant dessus.
Malheureusement, les deux autres Petits Cochons viennent à disparaître. Bien entendu, le coupable est tout trouvé : le Grand Méchant Loup !

Balthazar est-il coupable ? A-t-il autant changé qu'il le clame ? Et si oui, pourra-t-il retrouver le responsable ?

Comme tout journal privé, ce récit est écrit au jour le jour. Bon, ici c'est plus ou moins le cas, car Balthazar n'est guère constant. Quoi qu'il en soit, son histoire se déroule du 11 mars au 9 septembre. Ce qui ne l'empêche nullement de confier quelques anecdotes sur son passé et sa jeunesse, dans la fierté ou non. En effet, il est tenu dans le cadre de sa thérapie se remémorer son plus beau souvenir et le plus triste aussi.
Ce roman est également l'occasion de découvrir ce que sont devenus certains personnages célèbres, telles Boucle d'Or ou le Petit Chaperon Rouge.

Le journal du pas si grand Méchant Loup est un texte simple pour une autobiographie alléchante et pleine d'humour avec une belle morale : même si on ne peut jouer avec la nourriture, rien n'interdit qu'elle puisse être notre amie…. Pardon, je m'égare encore, je pensais à des côtelettes de cochons au miel.
Non, la vraie morale c'est que tout le monde est capable de changer et d'évoluer.

J'ai passé un succulent moment en compagnie de ce pas si Grand Méchant Loup et je remercie Babelio et les Éditions Kennes pour cette trouvaille.

Ce livre est conseillé pour 8 ans en lecture seul, cependant n'ayez aucune hésitation à le proposer en histoire du soir pour les plus jeunes (allez les parents, au boulot ! ^^).

Le petit truc en plus en fin d'ouvrage et qui est assez sympa, c'est un test de personnalité pour savoir quel héros on est, ainsi qu'une recette de cuisine.

Grâce à Claire Pyatt, les enfants n'auront plus de raison d'avoir peur du Grand Méchant Loup.

Lien : http://encoeurdeslivres.blog..

Agréable de retrouver les personnages des contes de fées. le grand méchant loup (aka Balthazar) essuie les déconvenues ces derniers temps et compte bien régler son ardoise en se montrant plus sympathique aux yeux des autres habitants de son village. Même bémol que pour La soeur pas si laide de Cendrillon, concernant le format.

Voici un livre dont l'originalité et la facilité de lecture (sous forme de journal) séduit facilement les enfants! Saupoudré d'humour....
Bref, je citerai donc mon fils (10 ans) pour proposer une critique adapté : "Très beau livre, bien écrit, très joli mélange des histoires. Un livre un peu comique. Je le conseille fortement."