AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 140 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme le titre l'indique, Bernard Quiriny écrit des contes, des nouvelles. Elles oscillent entre le monde d'Edgar Allan Poe et celui d'Alphonse Allais : la filiation est d'ailleurs assumée. Souvent drôles, loufoques, un peu fantastiques (dans le sens où elles sont hors de la réalité). Ecrites dans un style un peu désuet qui leur siéent parfaitement, elles se lisent sans difficulté, notamment les trois premières et encore plus particulièrement, Sanguine, l'histoire d'une femme-orange et Qui habet autres, celle d'un homme qui entend toutes les conversations le concernant, même si elles se déroulent très loin. On croise aussi un amoureux des plantes carnivores et un cercle d'amateurs de marées noires.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Parmi la longue liste d'auteurs dont j'ai souvent croisé le nom sans avoir eu l'occasion de les découvrir, Bernard Quiriny figure en bonne place. Je me suis lancée après une récente chronique de Keisha sur ce recueil de nouvelles. N'étant donc pas familière de l'auteur, je me demande si ces nouvelles étranges et déroutantes sont représentatives de son oeuvre. Pourtant, en général je ne suis pas une grande adepte du genre. Mais la singularité des histoires imaginées par Bernard Quiriny, portées par une écriture vive et imagée, m'ont largement conquise. J'ai parfois pensé à Poe ou à Vian, pas les références les lus honteuses !

Ainsi on rencontre une jeune femme pelée comme une orange, un homme qui entend tout ce que les autres disent de lui, un évêque qui a plusieurs corps, une société de secrète d'amoureux des marées noires, une tribu au langage incompréhensible, un séducteur qui mélange ses conquêtes, un célèbre artiste qui ne peint que sur des oeufs dont l'un est très particulier, un botaniste qui voue une passion féroce à une dangereuse plante carnivore,… et toujours le fameux Pierre Gould.

C'est étrange, original, sarcastique, poétique et macabre. Oui tout ça à la fois ! Alors forcément, on en redemande.

Lien : https://tantquilyauradeslivr..
Commenter  J’apprécie          10
original,inventif,un vrai régal!
Commenter  J’apprécie          10
La couverture de ce livre de poche m'a tout de suite attirée. Je suis très sensible aux couvertures, et je suis certainement passée à côté de nombreux bons romans à cause de ça.... Mais celle-ci, je ne pouvais la manquer.... J'avais donc croisé plusieurs billet sur ce livre si tentant d'apparence,... [la suite sur mon blog]
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
Commenter  J’apprécie          10
Grande amatrice de nouvelles (surtout américaines), je trouve enfin un auteur francophone qui maîtrise cet art subtile et ce, dans un mélange de registres qui n'est pas pour me déplaire, loin s'en faut.
Chez Quriny , l'humour est souvent noir, parfois un peu absurde…et même belge (puisque l'auteur y est né). La dimension fantastique de ses nouvelles penche du côté des contes gothiques de Poe. Sans pour autant parler d'érudition et comparer Quiriny à Borgès (référence à la fois un peu pompeuse et écrasante en quatrième de couv'), les références littéraires qui parsèment certaines nouvelles sont du plus bel effet et montrent que l'homme connaît ses classiques.
La suite sur le blog :
http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2010/11/contes-carnivores-de-bernard-quiriny.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai commencé le livre par la nouvelle sur la langue incompréhensible des yapous. J'ai adoré et je me suis laissé facilement embarquer dans ces tableaux fantastiques qui me rappelent le Horla.
Lien : http://simplybox.com/public/..
Commenter  J’apprécie          10
Terminé ce matin... au petit déjeuner... impossible d'entreprendre autre chose avant de connaître la dernière nouvelle !

Succession de contes dans la lignée de Villiers de L'Isle Adam, Poe, Stevenson, Borges, Henri de Régnier ou Marcel Aymé, où le fantastique se mêle au drolatique et à l'onirique.

Il ne s'agit pas de fantastique traditionnel, mais plutôt de 'réalisme magique' ou de "merveilleux". de ces quatorze nouvelles, certains textes ne sont d'ailleurs pas vraiment fantastiques, mais étranges, ou insolites.

- Pour faire l'amour avec une jolie jeune fille rencontrée par hasard, vous devez... la peler car sa peau est... (Sanguine, conte initial).

- Un évêque vit avec deux corps et se transpose tantôt dans l'un tantôt dans l'autre (L'épiscopat d'Argentine).

- La langue des Yapous est totalement incompréhensible car reposant uniquement sur des malentendus (Quiproquopolis).

- Une société d'admirateurs de marées noires s'est constituée, et ses membres courent d'une catastrophe à l'autre pour en juger l'esthétique (Marées noires).

- Un critique musical n'écoute pas la musique, mais... la sent, à l'odeur (Chroniques musicales : Synesthésie).

- Un peintre renommé couronne son oeuvre en se faisant tuer en plein vernissage : le tableau criblé de son sang est à présent terminé (Souvenirs d'un tueur à gages : Autoportrait).

- le 'zveck' est un alcool très dangereux : il ne tue pas, mais rend saoûl pour la vie (Une beuverie pour toujours).

- Qui habet aures, l'histoire d'un homme qui entend les pensées des autres quand elles le concernent directement. Et lorsqu'il entendra la voix d'une femme qui l'aime, mais dont il ignore tout, le drame s'enclenche...

- Mélanges amoureux racontent les complexes circonvolutions d'un personnage marié, et amoureux de trois autres femmes, dont le reflet se révèle dans les miroirs de chacune... des autres.

- Un peintre sur oeufs est amené un jour à illustrer un oeuf... né d'une femme (L'oiseau rare).

- plantes carnivores relate la troublante relation entre un botaniste et ses dionées.

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Début de lecture hier soir... savoureux...

Subtils, malicieux, les Contes carnivores se doivent lire avec circonspection.

A passer trop vite sur ces 245 pages, on pourrait avoir le sentiment qu'il ne s'est rien passé là de mémorable. Une galerie d'étrangetés bénignes.

Car le jeu de piste n'est pas fléché.

Et les références, les récurrences, les boucles littéraires, la mise en abime du propos, ne se perçoivent que si le lecteur fait lui-même l'effort d'y prêter attention.

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
retour de bibliothèque... lecture en attente...
***

Un tueur engagé pour tuer un enfant diabolique. Un botaniste amoureux de sa plante carnivore. Un homme qui a le don d'entendre tout ce qui se dit de lui. Une femme-orange qui se laisse boire par son amant... La cinquième nouvelle du recueil, intitulée Quiproquopolis, livre la clé de l'ouvrage : le quiproquo, « une chose à la place d'une autre ».
QUIRINY inverse les rôles, substitue les fonctions et enferre ses personnages dans des jeux de dupes. Les miroirs s'érigent en justiciers conjugaux, et les tribus d'Amazonie plongent les linguistes dans la perplexité.
Rien n'est aussi simple qu'il aurait du l'être. Les Choses refusent de rester à leur place et de remplir la fonction que la logique et l'habitude leur avaient assignée.

QUIRINY n'en reste pas là et fait le pas qui, de la substitution, mène à l'imposture. Ce court recueil fourmille d'artistes imaginaires radicaux. Génies incompris, ils repoussent les limites de leur art jusqu'à l'extrême, c'est-à-dire jusqu'à l'auto-anéantissement. Tel compositeur mythique, dont l'instrument titanesque révolutionne la création sonore, enthousiasme le public avant le crash final. Tel peintre contemporain intègre sa propre désintégration à sa dernière oeuvre.
Ils sont nombreux ces vrai-faux artistes enfin réhabilités : onze écrivains inconnus enfin exhumés, dont l'oeuvre et la vie se confondirent en une même recherche radicale. Citons Alphonse Morceau [1855-1940] qui n'écrivait ses nouvelles que sur des supports en rapport avec son intrigue. Ou Benoit Sidonie [1915-1958], ami d'André Breton, qui détruisit ses propres récits pornographiques, si scabreux qu'ils le faisaient lui-même vomir.

Et puis il y a l'extraordinaire et récurrent Pierre Gould. Leader d'une société secrète d'esthètes fascinés par les marées noires. Collectionneur d'ouvrages rares écrits par des écrivains imaginaires. Auteur lui-même, et notamment du lipogramme le plus contraignant du monde, l'Histoire d'un dormeur dont un extrait, « zzzz, zzzz, zzzz » [1], résume le contenu sur trois cents pages.
Pierre Gould est drôle, extrêmement cultivé, et pourvu d'un système pileux déconcertant et coloré.

Le premier recueil de Bernard QUIRINY, L'Angoisse de la première phrase [Phébus, 2005], avait été remarqué par les amateurs de fantastique, et déjà on citait BORGES. On y notait l'élégance de la langue, la subtilité du propos, le goût de la citation sûre, la référence littéraire [Marcel AYMÉ, Flann O'BRIEN], et l'assassinat de l'écrivain espagnol Enrique VILA-MATAS, auteur qui a fait de la littérature elle-même son sujet, et parfois le personnage central de ses oeuvres.
Sans rancune, VILA-MATAS ressuscite et signe la préface de ce nouveau recueil, paraphrasant presque son meurtrier : « Je prépare depuis des années une Histoire générale du vide, mais l'angoisse d'en écrire la première phrase me paralyse. » Puis il conte quelques faits d'armes de Pierre Gould, et affirme être l'auteur de L'Angoisse de la première phrase. Un prêté pour un rendu.

Ces jeux littéraires forment la trame du recueil. Et il est nécessaire d'en goûter la saveur pour apprécier l'ensemble. Subtils, malicieux, les Contes carnivores se doivent lire avec circonspection. A passer trop vite sur ces 245 pages, on pourrait avoir le sentiment qu'il ne s'est rien passé là de mémorable. Une galerie d'étrangetés bénignes. Car le jeu de piste n'est pas fléché. Et les références, les récurrences, les boucles littéraires, la mise en abime du propos, ne se perçoivent que si le lecteur fait lui-même l'effort d'y prêter attention.

source : http://www.cafardcosmique.com/Contes-carnivores-de-Bernard
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (260) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature belge

Quel roman Nicolas Ancion n'a-t-il pas écrit?

Les ours n'ont pas de problèmes de parking
Nous sommes tous des playmobiles
Les Ménapiens dévalent la pente
Quatrième étage

15 questions
63 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}