AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 67 notes
5
5 avis
4
12 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment qualifier le dernier recueil de nouvelles de Bernard Quiriny, Une collection très particulière ? Génial ? Absurde ? Absurdement génial ? Débridé, en tous cas, d'une imagination sans limites, en hommage à une discipline majeure : la littérature. Son personnage favori, aussi dandy que bibliomane, Pierre Gould, est notre guide dans cet opus : il est là pour nous présenter sa collection de livres, très particulière, en effet. Il y a les livres oubliés par leurs auteurs au fur et à mesure qu'ils les écrivent, ceux qu'on ne peut déchiffrer qu'en étant habillé de façon impeccable, les bouquins qui ont continué à s'écrire après la disparition de leurs géniteurs. On en passe et des plus cocasses. Faisant preuve d'une (fausse) érudition sans faille, Quiriny nous entraîne dans un délire très sérieux. C'est irrésistible. Outre ces collections, d'autres séries viennent compléter notre lecture. Ainsi, le portrait de dix villes, toutes imaginaires, et dont chacune possède une spécificité étonnante. Enfin, Quiriny se penche sur notre époque, ou plutôt son proche avenir, à travers quelques fables sociales à valeur de satire. Inutile d'en conseiller une plutôt qu'une autre, elles suivent, en une belle unité, une implacable progression à partir d'un point de départ loufoque mais somme toute envisageable, dans un univers légèrement décalé du notre, à peine voilé d'un halo fantastique. Aymé, Borges, Calvino sont quelques uns des maîtres dont s'inspire le nouvelliste belge surdoué (34 ans). Son livre est une friandise qui craque sous la dent, une fantaisie qui fait se tordre de rire et réfléchir, aussi, mais si, mais si. Délectable et surprenant d'invention de bout en bout. Vivement d'autres bonnes nouvelles ...
Commenter  J’apprécie          100
Ce recueil de nouvelles est un plaisir pour l'esprit qui aime flirter avec le fantastique, l'absurde et le cocasse.
Le narrateur, un écrivain sans talent, nous fait découvrir la bibliothèque merveilleuse et les voyages dans des villes étranges (villes miroirs, villes hypermnésiques ou au pouvoir soporifique) de Gould, un personnage récurrent. Dans cette collection particulière on trouve des livres gigognes, des livres sauveurs de vie, des livres tombeaux, des livres que l'on ne peut lire que correctement habillés, des auteurs amnésiques, des livres de cuisine aux ingrédients introuvables. Tout semble dire qu'un livre à des trésors cachés qui ne se dévoilent qu'aux lecteurs curieux. Tout comme la peinture de Schnell qui délivre ses mystères à ceux qui en cherchent la clé.
J'ai particulièrement apprécié les nouvelles de la rubrique " Notre époque". L'auteur y prend un fait de société, le détourne telle la science pourrait le faire, le pousse à son extrême. Tout devient alors cocasse, on frôle l'absurde et on en vient à regretter les contraintes inhérentes à notre condition. Car si les gens se mettent à ressusciter, à échanger leurs corps lors d'un acte sexuel ou à changer de noms comme de chemise, comment peut on encore vivre notre identité?
Bernard Quiriny pousse ainsi notre esprit aussi loin que possible dans des mises en abîme ou dans l'absurdité de situations créées par la nature de l'homme. Et c'est un vrai délice que de suivre l'imagination de cet auteur intelligent et cocasse.


Lien : http://surlaroutedejostein.o..
Commenter  J’apprécie          60
"Une collection très particulière" est un recueil de nouvelles absurdes écrites autour de trois axes : la bibliothèque improbable de Pierre Gould, quelques villes imaginaires et quelques curiosités contemporaines.

Le ton est léger, comme le style. Quiriny regorge d'imagination et ne manque pas d'humour. Au final, cela donne un livre très plaisant , qui ne révolutionnera pas la littérature mais qui fera passer un très bon moment à son lecteur, pour peu, bien sûr, qu'il aime l'absurde et le second degré.

Commenter  J’apprécie          50
L'écriture et l'oubli
Il s'agit de la première nouvelle du recueil "Une collection très particulière" qui a reçu le Grand prix de l'Imaginaire, nouvelle francophone 2013. (Résultats complets ICI)
Le titre de ce récit est en réalité le thème des conférences données par un certain Gould, le héros de ces nouvelles dont on ne sait rien de plus ici si ce n'est qu'il collectionne les cas d'amnésie des écrivains dont quatre sont cités parmi les plus marquants.

Le premier, victime d'un grave accident, oubliait son propre nom qu'il fallait lui répéter chaque matin mais surtout "il était incapable de conserver le souvenir de ses propres oeuvres au-delà d'une journée". C'était le drame de sa vie car écrire était son occupation favorite. presque le but de son existence. Il se mit dès lors à écrire chaque jour deux ou trois pages d'un texte court qu'il finissait et corrigeait dans la journée. Bientôt il finit par écrire toujours le même texte à l'identique jusqu'à sa mort, croyant toujours innover

Le second, commerçant à Aubagne, peu intéressé par la littérature, "composa sur un coup de tête un admirable recueil de contes" qui fut édité avec grand succès mais, repris ensuite par ses affaires, il oublia d'écrire à nouveau et ce n'est qu'à la fin de sa vie, au cours d'un ultime déménagement que, retrouvant quelques exemplaires de son livre, il se rappela qu'il était écrivain. Il se remit au travail alors mais en vain et mourut sans plus rien écrire de sérieux si ce n'est ce Conseil aux jeunes écrivains:
"Le plus important, n'oubliez pas d'écrire."
A l'inverse, le troisième écrivit beaucoup pendant sa jeunesse, des livres sur ses voyages, des lettres à ses amis, des récits érotiques jusqu'au jour où, retiré dans une communauté religieuse, il ne désira plus qu'oublier qu'il avait écrit et voulut détruire tous ses romans.

Le dernier "se suicida quand il découvrit que ses lecteurs oubliaient systématiquement ses livres après les avoir lus."

Cette nouvelle est un régal d'écriture et de bizarreries humaines. Comme les quatre écrivains dont il est question sont précisément situés dans des époques et des lieux bien précis, j'ai pensé qu'ils avaient existé mais je me trompais. L'auteur fait preuve d'une grande imagination, tout simplement.

Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          40
Si Escher avait écrit des nouvelles, peut-être aurait-il signé Bernard Quiriny. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'artiste néerlandais est invoqué dans un de ces textes. de la nouvelle, Quiriny a conservé l'art de la chute. Mais le titre en définit bien mieux le genre : il s'agit d'une collection, d'un cabinet de curiosités qui rassemble dix descriptions de villes imaginaires, neuf collections de livres insolites, six bizarreries de notre époque. Dans la plupart apparaissent le personnage de Pierre Gould, récurrent chez l'auteur, et qui évoque un peu l'Adrien Salvat de Frédérick Tristan : un érudit malicieux, qui débusque la rareté et connaît la clé de toutes les énigmes, qu'il raconte comme s'il s'agissait des choses les plus naturelles qui soient.
L'art de Quiriny consiste à partir de situations quotidiennes, de rêves caressés par chacun d'entre nous, de réactions banales… Qui ne s'est étonné d'un nom de rue rappelant la mémoire d'un parfait inconnu ? La petite ville d'Albicia a poussé le paradoxe à son comble en donnant à toutes les rues le nom de Ricardo Mancian… Qui n'a eu envie d'écrire un chef-d'oeuvre ? Voici une machine à écrire programmée pour les rédiger à votre place. Comment un écrivain peut-il faire jouer le droit de repentir sur son oeuvre ? Un auteur monomaniaque y consacre toute sa vie. Les pratiques échangistes et l'amour fusionnel sont à la mode : Quiriny n'a qu'à réunir les deux thèmes pour entrer dans le fantastique. le vieillissement semble rendre les distances plus longues : pourquoi ne le seraient-elles pas ? Et si le geste que nous faisons chaque matin, de tâtonner pour atteindre le réveil, était lui aussi dû à un recul nocturne de la table de nuit ? Un peu partout nous constatons la désertification des centres villes et l'expansion des banlieues : l'auteur les prend au pied de la lettre et décrit une ville qui s'étend comme un désert, reculant de plus en plus les frontières de ses banlieues jusqu'à, peut-être envahir le monde.
Beaucoup de nouvellistes s'arrêteraient là. Un détail de notre vie quotidienne finement observé et intelligemment transposé. Bernard Quiriny pousse la situation jusqu'à l'absurde, en déduit toutes les conséquences logiques, mais invraisemblables, flirtant à l'occasion avec l'impossible. Changer son nom est devenu une banalité, mais que se passerait-il si l'on pouvait en changer tous les jours ? Les quiproquos plaisants se multiplient. Mais les règles habituelles continuent de fonctionner : les politiciens commandent des sondages, le droit de changer de nom est ressenti comme une liberté à défendre, mais peu pratique. Si les gens y renoncent, la publicité en fera une mode… Ce décalage entre des réactions ordinaires et les conséquences absurdes qu'elles déclenchent nourrissent l'humour pince-sans-rire du récit. Nous nous sentons visés de réagir au quotidien comme ces personnages dans l'absurde. Et puis, soudain, tout s'emballe, le narrateur se prend les pieds dans son délire, se laisse aller à des passages jubilatoires d'un humour décapant : « On peut s'appeler Nixon le jour et Brejnev la nuit, Swann au matin et Vinteuil à midi, Charlus au goûter puis Guermantes au dîner. » Les meilleures de ces nouvelles lâchent la bride à l'imagination tout en conservant une stricte logique des épisodes : les conséquences d'un changement de personnalité au cours des rapports sexuels constituent en ce sens un petit chef-d'oeuvre d'humour et de vérité psychologique.
Quelques obsessions traversent ces nouvelles, des thèmes se répondent comme des leitmotive discrets. La tentation du néant, par exemple : comment ne pas rapprocher les livres qui se « désécrivent » de la ville dont le centre désertique gagne peu à peu l'ensemble du monde ? Ce processus délétère réapparaît dans plusieurs textes : mais n'est-ce pas le propre de la vie, et de notre rapport au monde ? Comment ne pas nous reconnaître dans les habitants d'Oromé, qui regardent sans s'émouvoir leur ville s'effondrer maison par maison ? « Ils se plantent là et assistent passivement au désastre, sans rien faire. » Mais nous, que faisons-nous devant l'effritement du monde ? La question bien sûr n'est pas posée : Bernard Quiriny fait confiance au lecteur ; c'est le propre des grands écrivains.
Beaucoup de ces nouvelles touchent d'ailleurs à l'écriture, à l'espoir du chef-d'oeuvre et à l'angoisse de la médiocrité — dès qu'un critère certain de qualité est décelé par Pierre Gould, il ne s'applique pas aux romans du narrateur. Cela peut sembler nombriliste, mais avec beaucoup de modestie et de bon sens. Faut-il voir un regret personnel dans le personnage de Guérard, qui cherche anxieusement à détruire une oeuvre de jeunesse ? Sans doute pas, mais de son impossibilité à y parvenir naît une remarque très juste : « Sûrement, il aurait cessé d'être écrivain s'il n'y avait pas eu dans sa chaussure un caillou pour le faire boiter. » le caillou de Bernard Quiriny est peut-être cette obsession du néant : il a l'élégance de l'habiller d'un ironie malicieuse qui nous touche insidieusement.
Commenter  J’apprécie          40
Bernard Quiriny m'a véritablement réconciliée avec le genre "nouvelles". Son imagination foisonnante et son style concis et drôle à souhait font mouche à chaque fois. L'auteur nous propose ici de découvrir des villes toutes plus étranges les unes que les autres. de celle où les habitants ne supportent pas le bruit à celle qui a été construite près d'un volcan qu'on croyait éteint, toutes nous proposent quelque chose d'unique. Nous suivons également un curieux personnage, Pierre Gould, qui nous propose de découvrir ses collections de livres les plus bizarroïdes du monde.

Le tout est terriblement imaginatif et addictif, Bernard Quiriny a le don de rendre les nouvelles accessibles, sans cette part de mystère qui frise trop souvent l'inachevé propre à ce genre, et qui a le don de m'énerver et de me frustrer habituellement. Son imagination me fait penser à des auteurs que j'adore, Bernard Werber et Serge Brussolo, qui manient avec une grande dextérité l'ironie, l'autodérision et les vérités qui font mal!
Commenter  J’apprécie          20
Très amusantes nouvelles de Bernard Quiriny, que j'avais découvert avec La village évanoui. Les nouvelles sont réparties par thèmes, mes préférées portent sur la collection de Gould. L'imagination de Quiriny m'étonne toujours, le texte est vivant (j'ai lu le début du livre à voix haute et cela marche formidablement bien), l'écriture est fluide, je me suis laissé emporter.
Commenter  J’apprécie          10
Dans ce recueil de nouvelles, on passe d'une catégorie (Villes, Collection particulière, etc.) à une autre, en suivant une numérotation. Avec un narrateur pas toujours très facile à identifier comme l'auteur, nous suivons Gould, un collectionneur de livres, mais d'autres choses aussi, dans des particularités intéressant les amoureux des récits, les bibliophiles, ceux qui rêvent sur des lieux à la fois ordinaires et étranges... le livre est considéré à la fois en tant que contenu évanescent et comme objet ; je crois bien que les villes aussi.

Dans un monde marqué par Dino Buzzati et l'Oulipo, je me suis bien amusée, malgré la période chargée où j'ai glissé les chapitres un par un, et cette lecture fractionnée a probablement amoindri ma perception de la cohésion de l'ouvrage dans son intégralité. La plupart des récits sont "à chute", ce qui est ma conception, un peu trop rigide, je le reconnais, de la nouvelle.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
Commenter  J’apprécie          10
Des nouvelles réparties en 3 sous-groupes alternés : les livres, la société et les villes, plus Invraisemblable Gould, un portrait qui n'en est pas vraiment un du collectionneur et Schnell avec ses tableaux animés.

Voilà le menu de ce recueil que j'ai trouvé JUBILATOIRE, comme un voyage en absurdie, mêlant réalité et folie douce, dans des concepts poussés à leur extrème (tels la 2è vie accordée à tout un chacun-l'échange des corps pendant l'amour-la possibilité de choisir le nom que l'on veut..., avec toutes leurs conséquences sur la société).

Les collections de livres sont aussi d'une drôlerie sans nom, notamment les gigognes et ceux qui s'évaporent pour améliorer le texte. Les faits de société décortiqués et passés au filtre Quiriny sont très bien vus. Par contre, les villes m'ont moins convaincue, même si l'inventivité de l'auteur y reste très élevée. Quant à Schnell... je vous laisse découvrir !!!

La comparaison parfois esquissée de cet auteur à Marcel Aymé ou Italo Calvino n'est pas surfaite et je vous garantis un très bon moment de lecture.
Lien : http://la-clef-des-mots-e.mo..
Commenter  J’apprécie          10
Une collection très particulière est un roman écrit par Bernard Quiriny qui présente la collection et les aventures d'un certain Pierre Gould. le livre est séparé en plusieurs parties : Une collection très particulière, dix villes et notre époque.

Bernard Quiriny est un auteur belge qui a écrit 5 livres depuis 2005, il a reçu de nombreux prix pour ses deux premiers recueils de nouvelles. de ces livres, 2 sont des romans et 3 des recueils de nouvelles.

Dans des discussions entre le narrateur et Pierre Gould, on peut découvrir dans les chapitres ''une collection très particulière'' les livres que conservent Gould, dans des rayons aussi étranges les uns que les autres. Des livres que les lecteurs oublient systématiquement, d'autres qui s'auto-corrigent. Dans les chapitres ''Dix villes'', Gould parle de villes elles aussi très étranges, aussi originales qu'improbables. Enfin, dans les chapitres ''à notre époque'', on suit des articles récapitulatifs d'événements qui se seraient passés ces dernières années, de manière très sérieuse, par exemple un chapitre sur la résurrection qui est devenue habituelle actuellement.

Le recueil est très agréable à lire, d'autant plus que l'auteur arrive à nous avoir. En commençant le roman j'ai cru un moment que c'était des histoires vraies, car les premières histoires sont assez probables mais montent en crescendo vers des aventures complètement farfelues. le sérieux avec lequel le narrateur raconte tout ce qu'il voit donne envie de jouer le jeu et d'y croire.
Les parties « à notre époque » sont mes préférées car on y voit une autre vision du monde actuel, que se passerait-il si les choses étaient autrement, si on pouvait ressusciter ? Si on avait un élixir de jeunesse ? Bernard Quiriny essaye de répondre à ces questions en mettant des mises en situation et en imaginant les conséquences. Cela peut amener au minimum un sourire en imaginant la situation cocasse, mais aussi à de plus grandes réflexions sur la société.

Le style d'écriture est très léger donc le livre se lit assez rapidement et facilement. Les sujets restent intéressant. À condition de comprendre le second degré, lire ce roman est un vrai moment de plaisir sans se perdre dans des détails et des réflexions qui empêchent la lecture. Néanmoins, en refermant le livre on peut réfléchir plus à ce qui est mis dedans et revoir notre jugement sur la société.

Pour ce qui est des personnages, il n'y en a que deux : le narrateur (certainement Quiriny lui-même) et Pierre Gould. On ne sait pas beaucoup de choses du narrateur, sinon qu'il est ami avec Gould depuis longtemps et qu'il est écrivain à ses heures perdues. Gould est un personnage intéressant qui aime jouer sur le mystère et essayer de faire deviner ce que font ses livres ou les villes étranges où il va. Il a l'air de tout connaître et d'avoir été partout, on se demande comment il a pu obtenir les livres qu'il a dans sa collection. le roman ne s'accentue pas franchement sur les personnages mais on arriver à apprécier ce fameux Gould qui a l'air aussi atypique.

En bref, une collection très particulière est un recueil de nouvelles qui vaut le détour. Il est plaisant et rapide à lire, ne faisant que 185 pages. Il permet beaucoup de réflexions, ça vaut donc le coup de le lire à plusieurs pour pouvoir en parler après plutôt que de rester seul avec ses idées. Les différentes histoires apportent leur lot d'amusement et d'idées intéressantes.
Lien : http://lalynx.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (154) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20256 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}