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3,63

sur 188 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un boucher cocu, plutôt sympa, amoureux de sa femme même si elle le trompe, va se lancer dans une vengeance inspirée par la lecture d'une bande dessinée.

Malgré la promesse sanglante de la première de couverture, le meurtre de l'amant sera commis sans sang, après une assez longue mis en place qui fait monter la tension.

Même si les dialogues ne volent pas très haut, sauf lorsque le boucher est au service dans sa boucherie, ils parviennent à servir l'histoire qui se lit facilement et traite avec humour un sujet plutôt dramatique.

Les planches m'ont semblé quand même peu abouties et ne servent pas trop les différents personnages.
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Interessante BD avec aux manettes l'épatant Pascal Rabaté (Ibicus, Les petits ruisseaux). On pourrait penser de prime abord qu'on a affaire à une énième histoires d'adulteres (un boucher de province découvre que sa femme le trompe avec son meilleur ami), sauf que l'intrigue imaginée par Rabaté est bien plus machiavélique et maligne que cela en utilisant la BD elle meme comme outil de vengeance du dit procédé scénaristique utilisé par Pascal Rabaté pour raconter la machiavélique vengeance du dudit boucher, qui a la particularité d'être un pur bédéphile ( contrairement à son rival, qui préfère largement la grande littérature).

Et c'est en puisant dans les classiques du neuvième Art que l'infortuné boucher trouve un moyen d'accomplir sa vengeance morbide.
Bref, une intrigue bien troussée, plutot subtile, qui imprime véracité et authenticité au récit, que les amateurs de BD, qui l'emporteront sur les littéraires apprécieront forcément!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai lu cette BD par hasard au détour d'une librairie, et je dois avouer que j'ai bien accroché. La narration est efficace, l'histoire prenante et les personnages assez intéressants, le tout sous couvert d'une histoire de vengeance assez originale. J'ai vraiment beaucoup aimé.

Le ton évite avec beaucoup de bonnes idées le manichéen primaire, on est loin d'un gentil contre méchant, et les personnages évoluent pas mal, sans qu'on puisse prendre parti (je pense notamment à la femme du boucher qui est très différente selon le point de vue). Ensuite la fin est excellente, il faut bien l'avouer. le principe de la vengeance est aussi excellemment bien mis en scène. En fait, la BD sait trouver des bonnes idées.

Après, je n'ai pas été convaincu par tout, et l'ensemble se lit de manière trop rapide à mon goût, même si l'intérêt reste toujours intact. le dessin est bon sans être exceptionnel et je l'ai trouvé agréable à regarder. C'est toujours un bon plus. Et puis les petites piques sur les BD ne peuvent que faire plaisir quand on est habitué à certains commentaires/sarcasmes ...

Une bonne BD au final, qui n'a pas assez pour briguer à un 4/5, mais elle est très bien, je la recommande chaudement.
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Une couverture pas très avenante et carrément sanglante... Mais un album des éditions Futuropolis, ça ne se rate pas, n'est-ce pas ? Surtout pour moi qui apprécie leur ligne éditoriale : j'ai rarement été déçue. Finalement, après avoir un peu hésité devant cette tête de veau et ce sang répandu, le titre de la BD, Crève saucisse, semblant présager un humour potache, achève de vaincre mes résistances et les 5 étoiles juste dessous emportent le morceau !

Crève saucisse, c'est l'histoire d'un boucher, Didier, amateur de BD qui tapissent son salon. Il aime son métier, discute le bout de gras avec ses clientes -dans le sens du poil- et ne se prend pas le chou. Jusqu'au jour où il surprend sa femme, Sandrine, au lit avec un de ses amis, Eric. Quel coup de hachoir dans son existence un brin pépère ! Et cette révélation a lieu durant les vacances où les deux familles sont réunies. D'abord soufflé, Didier va mijoter une terrible vengeance...

En un seul volume, Pascal Rabaté et Simon Hureau s'en donnent à coeur joie. Sur un canevas classique, ils jouent avec nos nerfs : Didier fait semblant alors qu'il sait tout, et son apparente bonhomie n'en est que plus rigolote. Petit détail truculent : Didier trouve dans un de ses albums de BD comment se venger. Pour ceux qui connaissent, le passage du Gois, en Vendée, sera le témoin du déversement de sa colère, après qu'il se soit un peu défoulé sur sa bidoche...

Les dessins sont jubilatoires, le scénario prend parfois des airs d'Audiard : « Une histoire de cul, une histoire de cul... Ce n'était pas une histoire de cul pour Sandrine, tu lui as montré qu'elle pouvait se taper autre chose qu'un petit artisan bedonnant... le plat de tous les jours, tu l'en as dégoutée ! ».

Un album bidonnant, avec une fin surprenante que je vous laisse le soin de découvrir !
Lien : http://attrape-livres.over-b..
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Dans ce one-shot, Pascal Rabaté (Les petits ruisseaux, le petit rien tout neuf avec le ventre jaune, La Marie en plastique, Ibicus, Bienvenue à Jobourg) et Simon Hureau mettent en scène la minutieuse vengeance d'un boucher cocufié par sa femme.

La vie de Didier bascule le jour où il découvre que Sandrine le trompe avec un ami de longue date. le lecteur s'attache très vite à ce père de famille qui désire retrouver l'amour de sa femme, surtout qu'il n'est pas seulement boucher, mais également bédéphile. C'est d'ailleurs dans un album de Gil Jourdan, la voiture immergée, qu'il trouve l'inspiration pour se débarrasser définitivement de l'amant de son épouse. Malgré des pulsions meurtrières de plus en plus prononcées, le personnage demeure attachant, surtout que son concurrent est particulièrement détestable.

Pascal Rabaté propose donc à nouveau une tranche de vie mêlant drame, humour grinçant et humanité. La torture psychologique de l'époux qui sait que sa femme le trompe est relaté avec énormément de justesse, démontrant une nouvelle fois la capacité de l'auteur à décrire le quotidien de gens simples avec une authenticité presque jubilatoire. le soin apporté aux dialogues fait également tout le charme de cette histoire d'adultère parfaitement mise en images par Simon Hureau.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Carré d'agneau et partie à quatre : Rabaté et Hureau ont échafaudé sur ce thème un thriller ragoûtant.

Doublement alléchant : un des deux couples « d'amis » exerce la profession de boucher. La boucherie est-elle, à l'instar de la chirurgie, le laboratoire du crime parfait, ainsi que certains esprits impertinents le suggèrent ? A vous de trancher. Mais, la prochaine fois que vous observerez un cuisiner japonais découper des sushis, réfléchissez à ce que je viens de dire : tant de passion dans un geste aussi futile n'est-il pas, pour le moins, suspect ? le crime parfait est le plus social, car il requiert beaucoup d'habileté, et une sorte de « conscience professionnelle ». Ce qui choque, ce n'est pas tant le meurtre ou l'assassinat que la méthode employée. Une majorité de gosses dans les prisons, parce qu'ils ne savent pas s'y prendre.

Pourfendeur du couple bourgeois ou moderne, Charles Fourier (1772-1837) propose une théorie du quatuor ou du carré amoureux plus que convaincante, pour peu qu'on accepte d'observer la vie telle qu'elle est, et non à travers le prisme religieux mis en place au moyen-âge par l'Eglise pour l'amélioration du confort des femmes. Tableau analytique du cocuage (pas moins de 76 variétés !), élucidation des désirs croisés occultes entre «paires d'amis» : pas étonnant que les putains de Paris aient élu Fourier leur philosophe de coeur, tant ces dames sont, sur le sujet de l'amour bourgeois, entièrement déniaisées.

Dans le quatuor de Rabaté, le cocu « objectif » est le maillon faible et va céder à la passion. Fourier aurait dit : - il est, des quatre, le seul qui ne voit pas son profit.

Tout est, dans les institutions bourgeoises, réductible au profit. Mais certains ne le voient pas : leurs sentiments les en empêchent.

Mais le thriller déçoit cependant. Il est, comme on dit, un peu trop «téléphoné». L'idée que l'assassin trouve la recette de son crime dans une bande-dessinée (Gil Jourdan), clin d'oeil amusant, enlève peut-être un peu de crédibilité à l'intrigue, bien que l'hypothèse ne soit pas improbable. J'ai regretté que la boucherie ne soit pas plus mise en avant, sans forcément aller jusqu'à faire servir par la bouchère des morceaux choisis de son amant (hypothèse non moins probable).

En tout cas, grâce à cette BD on comprend pourquoi les bouchers ont sur les femmes un effet boeuf.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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Un boucher bedonnant découvre fortuitement que sa femme le trompe avec leur meilleur ami. Il n'a alors plus qu'une seule idée en tête, éliminer son rival pour pouvoir reconquérir sa femme. Pour cela, il va s'inspirer du scénario de l'une de ses BD qu'il affectionne. L'idée est plutôt sympa, les dessins aussi, mais je n'ai pas trop aimé la fin.
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j'ai passé un moment "sympathique" avec "Crève saucisse".... sympathique car, je pensais que le scénario aurait été plus poussé à la façon d'un roman policier (détails dans la narration, ambiance...).

sympathique parce que j'aurai aimé que les dessins soient encore plus poussés, qu'il y ait des détails (et je ne suis ni auteur, ni dessinateur). vraiment l'idée de base me plaisait beaucoup, la couverture aussi. mais voilà, je reste sur ma faim...ah dommage!

une bande dessinée pour moi qui m'a fait passer le temps.
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Didier est boucher de son état. Marié à Sandrine, père d' un enfant, il mène une existence banale et routinière entre la vie à la boutique et ses petites soirées avec leur couple d'amis, Eric et Laurence. Pourtant, depuis peu, lorsqu'il est seul, Didier s'acharne sur sa viande en criant des "crève saucisse" plus qu'inquiétants. C'est que notre homme a découvert l'infidélité de sa femme avec son ami Eric et que les faits ne lassent pas de l'énerver !
Patient, Didier essaie de se convaincre que ça va passer. Sauf que ça ne passe pas et que la lecture d'un album de Gil Jourdan va lui donner de bien mauvaises idées et le pousser à l'action...

Aux manettes de cet album, nous retrouvons Pascal Rabaté (Les petits ruisseaux, La Marie en plastique, Bien des choses, le petit rien tout neuf avec un ventre jaune) et Simon Hureau ( Intrus à l'étrange) dont c'est la première collaboration. Rabaté au scénario nous offre ici une de ces comédies grinçantes dont il a le secret.
Autour d'un stratagème vengeur et meurtrier, Crève saucisse nous plonge dans la descente aux enfers d'un homme qui devient obsédé par la trahison de sa femme. On pénètre peu à peu dans l'intimité d'un homme qui découvre son cocufiage par inadvertance. Avec le temps, son ressentiment s'accentue et ses tentatives pour reconquérir sa femme restent lettre morte. Aussi, lorsque Didier, bédéphile averti, relit un des Gil Jourdan qui colonisent sa vaste bibliothèque, il sait qu'il a trouvé le moyen de mettre fin aux infidélités de cette dernière.

Didier est un personnage à la fois sympathique et antipathique. On ne peut que s'émouvoir devant le cocufiage de ce brave homme, attentif à son fils, toujours aux petits soins avec ses clients pour lesquels il n'hésite pas à faire de petits gestes commerciaux. Pourtant, l'engrenage dans lequel ce dernier va tomber sera plus qu'effrayant. Bien décidé à mettre son plan en question, Didier rumine sa vengeance et encaisse sans mots dire les accrocs au contrat de mariage. On ne pourra aussi qu'apprécier le portrait réaliste et minutieux qui est fait de ces deux couples de français moyens. Leur quotidien, leur routine et puis les rendez-vous des amants et leurs mensonges, la souffrance du mari trompé qui observe à distance la comédie jouée par les infidèles. C'est douloureux et on aurait tendance à blâmer les fautifs. Pour autant, Sandrine semble usée dans son propre couple et voit dans cette aventure extra-conjugale, plus qu'une simple relation sexuelle. Sa détresse est palpable lorsque ses relations avec Eric se font plus distantes. Bref, tout cela est très humain malgré la dureté des faits. Rabaté réussit donc à dresser le portrait de ses différents personnages avec beaucoup de finesse psychologique et sans les caricaturer outre mesure. L'importance donnée aux dialogues est notable et on décrypte même ce qui est dit ou ressentit entre les lignes.
Simon Hureau donne à cette histoire toute sa saveur en accordant beaucoup d'importance aux détails du quotidien. Étalage de viande, rayonnages de Bd dont on aperçoit les titres, ...etc. Un soin prégnant qui donne authenticité et réalisme aux décors. Les personnages sont tout aussi soignés et leurs traits expressifs s'épanouissent avec simplicité.

Si Crève saucisse ne se remarque pas pour son extrême originalité, on ne pourra pourtant qu'être surpris par le dénouement de cette histoire, dans le cas où bien sûr, vous n'auriez pas lu l'album de Gil Jourdan qui inspire notre héros ! Cette histoire efficace et très lisible se révèle une bonne tranche de vie qui oscille entre comédie de moeurs à la noire ironie et drame policier au final grinçant.

Une lecture plus que plaisante à découvrir donc !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Bien trouvé, bien amené, bien ficelé ma bonne dame !
A rapprocher du roman de Bernard Jannin "une vraie boucherie", jubilatoire.
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