Les Galets de la mer sont un beau portrait de la poétesse, édité aux Éditions Étincelles. Elle est honorée par trois comédiennes de la Compagnie, incarnant Louise jeune, Louise âgée et la Nature, personnage allégorique.
Louise Ackermann est très près de la nature. Elle habite, à la fin de sa vie, dans une maison, seule et sans domestique, au bout d'un chemin grimpant et mal dégrossi, elle veut éviter les visites. Denise Aron-Schröpfer nous parle droit au coeur, elle raconte la vie de
Louise Ackermann, son enfance, son goût prononcé pour l'observation solitaire de la nature, des cafards ou de je ne sais plus quelle petite bête mal-aimée dans le genre. Louise jeune et la Nature se cachent derrière des paravents créés par
Caroline Rainette et viennent ponctuer de leurs réflexions certains moments du récit. Les vers arriveront plus tard.
Louise Ackermann est d'une grande sensibilité, dans un désespoir doux et profond, sans remède, hormis l'écriture qui dit cette souffrance à voix basse mais claire, avec discrétion et une grande franchise. C'est une oeuvre d'une grande qualité philosophique. Elle sait bien, me semble-t-il ce qu'elle pense et ce qu'elle a à dire. La pièce est une sorte de rêve bilan qui nous la fait connaître.
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