Quel plaisir !
Ernest Raynaud, policier parisien à la fin du XIXeme siècle, livre ici un témoignage rare sur le quotidien de ces policiers des débuts de la Belle Époque. On découvre leur routine, querelles de voisinages, rixes, vols divers etc... Mais surtout le fonctionnement de ces petits commissariats de quartier avec leurs particularités locales : un commissaire peintre, un autre écrivain. Un garçon de bureau qui avait dressé une tortue pour être la mascotte de son commissariat... Sans oublier ces parisiens des quartiers populaires qui n'hésitaient pas à venir voir la police pour tout et rien (notamment un épisode où les habitants viennent directement participer à l'interrogatoire d'un suspect...). Une autre époque !
Seul petit Bémol : il s'agit ici du troisième tome des mémoires d'
Ernest Raynaud. Les autres ne sont disponibles que sur Gallica
Une lecture qui peut se compléter avec le livre de
Jean Marc Berliere,
Naissance de la police moderne (éditions Perrin, collection tempus)