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"La cage aux cons" est une adaptation en BD et en noir et blanc par Robin Recht et Matthieu Angotti du roman "Le jardin du bossu" de Franz Bartelt.
L'histoire est toute simple. Un petit voyou de gauche (il y tient beaucoup) est mis à la porte de chez lui par sa Karine de bonne femme parce qu'il n'y a plus de fric à la maison. Donc, premier arrêt sur le chemin du pognon : le troquet du coin. Et là, voilà-t-y pas qu'il tombe sur le con, un bourgeois complètement torché qui se vante de tout le pognon qu'il a caché chez lui. Alors, quand le con rentre chez lui, notre gauchiste va le suivre dans l'idée de réaliser un petit casse, parce que sa Karine lui fait des trucs cochons quand il ramène du fric. Mais, évidemment, une fois chez le bourgeois, tout ne va pas se dérouler comme prévu, et c'est un huis clos déjanté qui se met en place. Avec son rebondissement final encore plus rocambolesque et des réflexions à l'humour très noir.

Au final, un très bon roman graphique déjanté qui te fais te bidonner tout seul dans ton coin, très utile quand, comme en ce moment, il pleut sans discontinuer depuis une semaine. Je ne peux donc que remercier chaleureusement Babelio pour m'avoir choisi pour sa Masse Critique.
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La cage aux cons, ce titre me fait écho sans savoir pourquoi à La cage Aux folles, troublant cette association et à la chanson de Georges Brassens, Quand On Est Con, c'est dans cet esprit que je pénètre dans cette bande-dessinée et je ne suis pas du tout déçu, j'en souris encore de cette farce ubuesque et de la trame avec beaucoup d'humour et de détachement. le style du dessin est du noir et blanc, les auteurs ont voulu un dessin épuré, voir grossier, surtout les personnages, le décor est vraiment présent sans être dans une finition extraordinaire, mais le trait est soigné, une belle réussite, comme les dialogues, une certaine poésie s'en dégage, avec des accents d'ironie d'un humour noire, et une littérature de roman noir pour épicer la prose. Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour cette lecture et aux créateurs de cette inspiration de légèreté d'humour froid à la Jérémy Ferrari.
L'intrigue est fort simple, une petit voyou de petites combines, veut par amour d'une femme Karine, lui faire plaisir et la noyer d'argent, car elle rêve de devenir capitaliste, elle fantasme en dollars comme à la télévision, comme le dit cet homme, le couguar comme il se nomme, son physique est typique d'un baroudeur de bar, voir un Biker trentenaire, comme avec Coyote et certains de ses personnages, dans Mammouth & Piston et Little Kevin, un peu de ventre, moustache tombante, une grande pilosité avec son marcel , ces pattes de rockeur , sans tatouage, cheveux mi long et le crâne un peu dégarni. Alors il décide de braquer la maison du Con rencontré dans un bistrot de quartier et de ces habitués. Celui-ci d'une verve d'ivrogne claironne de son argent caché dans un tiroir de sa salle à manger, de là ce petit brigand socialiste dans l'âme, décide de son amour pour Karine de le suivre pour le voler et rendre sa Karine princesse de cet argent, l'histoire est simple comme le monde, petite expression passe partout, mais j'aime l'utiliser pour décrire l'état d'esprit de notre couguar amoureux, transporté par ses sentiments du moment. Il y a beaucoup de tendresse de ce personnage, sa poésie, adepte De Musset, amateur fou de l'alexandrin, il en cite, ceux qu'il n'oublie pas comme un de Victor Hugo, et aussi Poyette. Il est aussi un socialiste, comme je vous l'ai dit, il n'est pas un violent, n'agresse les personnes âgées, ses idées sont basées sur l'idée de gauche, ce qui est assez ironique, seul la droite peut se permettre d'être méchante gratuitement, à méditer avec le sourire.
Le con est très souvent utilisé dans cette histoire, dès le début, la première page, notre gauchiste au coeur d'or l'est pour sa Karine, Rabelais disait ; « Par le monde, il y a beaucoup plus de couillons que d'hommes. », et la chanson de Pierre Perret « On est toujours le con de quelqu'un. », le couguar est le con de Karine, Jacques est le con du couguar, le couguar est le con de Jacques….J ‘aime fredonner de temps à autre la chanson de Brassens et ces paroles amusantes, « Quand on est con, on est con! », tout simplement ce qui convient parfaitement à la trame de cette bande-dessinée.
Je ne vais pas dévoiler la suite de l'intrigue, toute surprenante, avec ce Jacques qui se faisant cambrioler, devient par la suite celui qui gère La cage aux cons. Un peu de suspens, venez, vous divertir avec cette bande-dessinée, et cette fin digne d'un polar de Harlan Coben, avec un rebondissement qui change toute l'histoire.
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Oups une critique de Masse critique rendue avec du retard !
Tout d'abord un grand merci à Babélio et aux éditions Delcourt.

Tel est le con qui croyait prendre un autre con !
Tout part d'un petit truand qui se fait mettre à la porte de sa maison par sa femme car il n'a pas ramené d'oseille. Donc autant, pour lui, aller se prendre une bonne cuite au bar du coin où il aperçoit un gus totalement éméché qui raconte à toute la clientèle du bistrot qu'il est riche comme pas possible et qu'il garde toutes ses petites et grosses coupures dans les tiroirs de ses meubles. Donc ni une ni deux, notre petit truand va suivre ce cave qui semble être une proie bien facile.
Evidemment tout cela semblait trop facile ! Un drôle de piège se referme sur notre truand poète à ses heures, partageur à d'autres, car il est de gauche, se retrouve dans une situation des plus inextricables. Situation dont je tairai le dénouement car un peu comme le film Usual Suspects tout dans est dans la surprise.

On a là une BD qui se lit bien. J'ai plongé rapidement dans le récit. En grande partie due à la qualité des dessins, un style qui me plaît et qui se rapproche des dessins de Tardi et sûrement aussi d'un autre dessinateur dont le nom m'échappe. Peu importe, le style graphique m'a plu. le récit tient en éveil car on se demande à tout moment ce qu'il va pouvoir advenir de notre petit héros jusqu'à la conclusion finale qui ne manque pas d'un certain charme.

Une BD qui je vais partager avec mes proches. Juste pour au moins avoir leur retour.
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Je remercie chaleureusement Babelio de m'avoir donné l'occasion de découvrir cette pépite incongrue vers laquelle je ne me serais pas tournée d'ordinaire. La cage aux cons est une bande-dessinée inspirée du roman de Franz Bartelt : le jardin du bossu. Je ne connaissais pas ce texte et j'ai donc découvert l'histoire sans apriori.
Nous faisons la rencontre de notre sympathique narrateur, qui relègue une peu de côté ses grandes idées socialistes pour plaire à sa douce Karine. Karine, elle aime les « patates », l'argent, le flouze. Et notre personnage et bien, il aime Karine et ce qu'elle lui fait quand il ramène de gros billets, alors ses idéaux…
Un soir au bar, en quête des fameuses patates, il rencontre le parfait crétin, un vrai con à qui il va pouvoir soutirer facilement son paquet de fric. Il suit le petit homme ivre jusqu'à sa grande maison, il attend et s'introduit sans difficulté dans la demeure. Seulement voilà, une fois pactole dans le sac, il s'avère que le con n'est pas aussi idiot que prévu : il a bien décuvé et tient une arme à la main. Notre acolyte se retrouve pris au piège avec son sac de patates, des cadavres à la cave et un hôte bienveillant mais inquiétant. Comment va-t-il se sortir de ce merdier ?
J'ai dévoré cette bande dessinée ! L'intrigue est prenante et les rebondissements très efficaces. Les personnages sont admirablement bien brossés. On se prend d'amitié pour ce gauchiste doux, poète et fauve tapi dans l'ombre. le machiavélique kidnappeur est lui aussi passionnant avec son look de dandy et sa politesse infaillible alors qu'il verse du côté du mal. Au début on ne sait pas trop de quel côté se ranger entre le séquestreur et le séquestré, qui s'entendent d'ailleurs sur les alexandrins et les vertus du télé-achat.
J'ai aimé le principe de narration interne qui fait qu' on se sent très proche du personnage principal. On perçoit la beauté et la poésie de cet homme qui peut faire très rustre en apparence. On suit avec plaisir ses plans et raisonnements pour déjouer les pièges du con. Ses espoirs graveleux avec Karine et ses critiques avisées des vendeurs de télé-achat sont un délice à lire. C'est une gouaille maîtrisée qui fait toujours mouche. Cela me permet d'en venir aux dialogues et à l'écriture qui sont, tout au long de l'oeuvre, un régal aux petits oignons. On y retrouve la mélodie des textes d'Audiard. J'ai apprécié aussi le clin d'oeil à Lino Ventura, en inspecteur désabusé, à la fin de la bande dessinée.
L'intrigue est rondement menée. Les situations dans lesquelles se retrouve notre personnage sont cocasses mais en même temps tout à fait vraisemblables. On est dans le polar noir, comme le laissait entendre la couverture, qui en reprend les codes. le noir et blanc de l'intérieur m'a fait penser à l'esthétique de Tardi avec une ambiance un peu retro. Les planches sont magnifiques avec les jeux de profondeurs entre gras du crayon et esquisses du brouillard. Pendant toute ma lecture, j'ai eu la petite musique de Maigret dans la tête, qui me plongeait dans cette ambiance d'enquête sous la pluie aux relents de cigares et de mystères. En revanche, J'ai été surprise mais peu convaincue par la fin que j'ai trouvée trop abrupte et en même temps trop sophistiquée. Je ne sais pas si dans le roman on trouve cette même résolution.

Je vous conseille donc la lecture de ce polar dessiné, à la fois drôle et sombre, cruel et poétique, mordant (attention au cougar !) et tendre à la fois.

Lien : https://www.mouton-curieux.f..
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Une histoire très (trop?) originale, on retrouve bien là l'univers et l'humour particulier de Franz Bartelt. le dessin lui, m'a moins emballé, m'a fait penser à Tardi, dont les graphismes ont du mal à me toucher. Je n'ai pas lu "Le jardin du bossu", peut être que ça aurait augmenté mon plaisir, je pense par exemple que les envolées lyriques doivent mieux passer avec le roman. Cette BD m'a parue trop invraisemblable.
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Très rythmé, le récit nous tient en haleine comme un bon polar avec l'envie de savoir comment tout cela va finir jusqu'au rideau final, très surprenant, qui convoque une autre citation cinématographique bien connue (mais chhhhht!). Parvenant à dresser une attaque au vitriol des classes dominantes dans cette parodie grinçante, les auteurs nous offrent un très joli moment de récréation qui fait du bien à notre "idée de la gauche"...
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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"La cage aux cons" c'est avant tout un huis-clos fait de vrais faux semblant, et les deux principaux personnages sont vraiment aux petits oignons ! Il y a le cougar, à défaut d'un autre nom, c'est la voix off de cet histoire sa femme Karine l'appelle aussi "gros-naze" ou "l'autre con", ah l'amour... Et il y a Jacques Cageot-Dinguet un personnage froid et calculateur, jouant dans sa cour de récréation.
Ce livre à tout d'un thriller loufoque, tout ce joue dans l'enfermement et l'attente, car si l'on sait ce que le cougar à en tête, pour jacques c'est une autre histoire. La montée constante et angoissante de l'ambiance qui règne dans cet maison nous amènes à tourner les pages, s'en ressentir le temps, un peut comme si c'était nous les otages.
Des les premières pages on ressent le climat particulier qui règnent dans cet bande dessinée, les dessins en noir & blanc sont plutôt spartiates mais très bien réalisés. La seule couleur présente étant le titre et le liseré doré encadrant les images du premier et quatrième plat. Et pour le reste mis à part quelques pleines pages et une double, tout est formaté en trois vignettes bien lisible et visible, un vrai bonheur pour les yeux. Même chose pour les dialogues, simples et efficaces un travail de scénario admirable, tout est subtil et très drôle difficile de lâcher ce livre une fois commencé.
Mais attention si l'envie vous prenait de rentrer à l'improviste chez un con...
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Pourquoi avoir mis le con au pluriel dans le titre de cette bande dessinée ? Parce qu'en matière de cons, notre héros se détache clairement.
Alors, certes, nous sommes toujours le con de quelqu'un d'autre (lui s'en voit d'ailleurs entouré), mais celui-ci a sa chance de décrocher l'unanimité.
L'épaisseur du trait du dessinateur est en harmonie.
Un scénario bien tourné, de multiples saillies ou répliques tranchantes qui suscitent le rire... un bon moment passé.
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Ambiance, scénario, dessins, humour noir : tous les éléments d'une lecture savoureuse sont réunis dans ce thriller graphique à l'anti-héros attachant. Il faut le voir vautré sur son lit à suivre les émissions de télé-achat qui lui sont imposées par son ravisseur ! C'est noir mais décalé, à découvrir sans tarder.
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Le poète et le sociopathe


[Résumé] Matthieu Angotti retrouve Robin Recht pour signer une remarquable et audacieuse adaptation du Jardin du Bossu, petit bijou grinçant et déjanté de Franz Bartelt… Car de l'audace il en fallait pour tenter de retranscrire le style inimitable et poétique du romancier…

Sous des allures de polar noir se cache une petite merveille scénaristique formidablement mis en musique par l'impressionnant Robin Recht qui change une nouvelle fois de style pour servir au mieux ce huis-clos azimuté et iconoclaste…

La Cage aux cons s'avère indéniablement être l'un des délicieuses surprises de cette rentrée littéraire et nous ne pouvons que vous conseiller de vous ruez dessus sans attendre !
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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