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3,68

sur 815 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Interpellée par la couverture de ce livre, dont je ne connaissais rien, je me suis renseignée et ma curiosité à été piquée. J'ai opté pour la version originale sur le kindle, dommage pour le beau livre physique... Je ne regrette pas de l'avoir lu, mais de là à le considérer comme un des livres cultes du XX-ème siècle... Cela a été une lecture laborieuse pour ma part, jai trouvé l'histoire très longue à démarrer, elle ne m'a pas tenue en haleine. En revanche j'ai bien apprécié le côté déjanté et politiquement incorrecte du livre, écrit à une époque où ceci était encore possible (ce n'est pas pour autant que je partage les philosophies développées, mais je suis ouverte à tout quand c'est bien présenté, et c'est indéniablement le cas ici).
Pour résumer, c'est un livre pour public averti.
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Sans doute un roman érotico-porno-humoristique.. Un environnement New-yorkais , une famille classique de Manhattan, un psychiatre pour qui tout va bien mais qui s'ennuie à mort. Pas du tout convaincu de l'efficacité des thérapies classiques sur les patients . Un jour par hasard il décide de jouer sa journée au dé , il s'invente 6 propositions , mais toujours des propositions que l'on se sentait capable d'accomplir dit il.. “Si c'est un, je descends violer Arlene (sa voisine et femme de son meilleur ami)..un oeil cyclopéen m'observait: le un…Qu'est-ce que tu as dit que tu voulais? a t'elle demandé, toujours assommée par le sommeil. - Je suis venu te violer”
Les aventures folles de ce psychiatre se poursuivent tout au long des 530 pages que j'ai eu du mal à finir . Si les cent premières pages peuvent être addictives et totalement hilarantes comme ces réunions avec ses collègues pour les convaincre d'adopter la thérapie par le dé ou bien la tête de ses patients éberlués. Toutefois on s'achemine rapidement vers un développement théorique de ses idées et cela devient franchement longuet . Un livre très déstabilisant disent certains, je l'ai trouvé plutôt racoleur..



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l'homme-dé m'a fait penser à un mélange de "Mort aux cons" de Carl Aderhold et de "La conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole en raison de l'absurdité absolue qui émaille les choix de Luke Rhinehart. le lecteur est témoin du dépouillement de sa propre personnalité par le Docteur Rhinehart afin d'embrasser une autre forme d'unicité faisant coexister par intermittence une infinité de personnalités possibles. Derrière cette lubie a priori fantasque, se cache un projet d'ordre prométhéen : "Comme la carapace de la tortue, le moi protège, mais son poids est un fardeau qui restreint la mobilité, le moi empêche de se rendre dans des endroits qui pourraient être dangereux. La tortue pense rarement à ce qui se trouve de l'autre côté de sa carapace : peu importe, cela ne peut pas lui faire de mal, ne peut même pas la toucher. Ainsi les adultes exigent la présence de la carapace du moi cohérent, pour eux-mêmes et pour leurs enfants, et ils exigent que leurs amis soient aussi des tortues. Ils veulent être protégés, ne veulent pas qu'on leur fasse de mal, qu'on les touche, qu'on les confonde, ils ne veulent pas avoir a penser. Si les gens ne changent pas, alors on peut se permettre de les ignorer quand on les a vus quelques fois. Mais moi, je voulais un monde où chacun pouvait devenir, d'un moment à l'autre, un amant, un bienfaiteur, un parasite, un agresseur, un ami, et tout autre chose le lendemain." (P.153, éds Aux forges de Vulcain) Ou encore : "Pourrais-je créer une situation expérimentale dans laquelle mes sujets auraient ce même sentiment de permissivité ?" (P.202)

Mais, cette quête, dans l'absolutisme qu'elle revêt, se perd, s'écarte du projet initial de libération de l'individu pour l'enfermer de manière différente dans une religiosité iconoclaste : "Quand on accepte de soumettre sa volonté aux diktats des dés, on met en pratique précisément le type d'abnégation dont parlent les Saintes Écritures." (p.237)

La quatrième de couverture annonce fièrement que, selon plusieurs titres élogieux de presse, le roman est un "livre culte", "un des cent plus grands livres du XXe siècle" (un des 50 même selon The Telegraph). A cet égard, la première réflexion de fond que je me suis faite lorsque Luke Rhinehart entame sa métamorphose en Homme-dé est: dans le contexte #metoo, est-ce que, en 2023, le livre ne serait pas accueilli avec plus de mesure, voire ne serait pas vilipendé pour certains passages explicites de violence à l'égard de femmes et de pédophilie.

Au-delà du sexe, il y a la question de la séduction qui semble proéminente (même si elle tend à s'effacer au profit des pratiques sexuelles de tous ordres) : "Pour que quelqu'un change, il faut que ceux par lesquels cette personne croit être jugée changent. Un homme se définit par ses juges: le peuple, les institutions, les auteurs, les héros de cinéma, les philosophies par lesquels il s'imagine être encouragé ou hué. (...) La séduction, c'est l'art de rendre normal, désirable, bon et gratifiant ce qui semblait jusque-là anormal, indésirable, mauvais et frustrant. La séduction, c'est l'art de changer les juges d'un autre et donc de changer sa personnalité." (Pp. 201-202)

D'ailleurs, est-ce que s'il avait été autre chose que psychanalyste, par exemple garagiste ou comptable, le sexe aurait joué un tel rôle moteur dans l'avènement de l'homme-dé?

Je me suis aussi demandé si le livre avait été pensé et écrit aujourd'hui, est-ce que les dés joueraient le rôle de médium décisif, instrument du Dieu Hasard, qui leur est attribué ? Je m'imagine alors Luke Rhinehart tapotant sur son téléphone portable et demandant à chatGPT comment il devrait se comporter en fonction des circonstances et de ses lubies du moment.

Nonobstant ces considerations personnelles et périphériques, malgré quelques longueurs, la lecture de l'homme-dé vaut le détour parce que c'est un ovni et que, pour conclure sur les titres de la quatrième de couverture, il s'agit bien d' "une interrogation originale et ludique sur le pouvoir du hasard, de la liberté individuelle et la morale" (L'Express) et "une virulente charge anti-establishment" (Les Inrockuptibles).

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j'ai commencé ce roman il y a des mois, et j'ai du le poser par lassitude. Lassitude de voir le personnage laisser décider de sa vie par les dés. L'idée de départ est intéressante (le libre arbitre ne garantit pas de la réussite ni du bonheur, alors pourquoi pas décider avec les dés?) le phénomène de répétition devenait pesant.
j'ai repris la lecture des 200 dernières pages il y a quelques jours. A cette dose là, j'ai pu le terminer, même si l'abus de sexe, peu érotique, de cette partie du roman finit par être lassant.
Au final, une expérience et une réflexion intéressantes sur le libre arbitre, les religions puisque le dé devient l'équivalent d'un dieu avec ses prêtres.
Pour les croyants religieux, leur dieu explique tout. Pour les croyants au Dé, le dé explique tout.
Petit biais tout de même dans la logique du dé, les possibilités sont définies par le lanceur de dé. La loi des probabilités fait que certaines options ont plus de possibilités de sortir (ex si 4 faces du dé indiquent je pars en vacances, et seulement deux je reste)
un peu laborieux donc, mais pas dénué d'intérêt.
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Faut admettre, c'est une curiosité...

Ça commence comme un truc comique, la preuve l'auteur nous prévient dès la première page qu'il n'est pas juif.

Puis ça vire comme une satire sur la psychanalyse doublée d'une charge contre le way of life américain.

Très vite, il y a cet aspect témoignage d'une autre époque qui nous rappelle ce qu'était la liberté sexuelle des années 70 (un petit air des films Casino Royal (celui de 1967, hein) ou de Candy dans la façon de traiter la chose). En ethnologue, nous nous étonnerons de la légèreté avec laquelle les viols, manipulations psychologiques et agressions diverses à l'encontre des femmes sont traités. En vrai, elles font leur mijaurées, mais elles adorent ça, surtout quand on les malmène un peu. Un autre temps.

Puis on verse dans la métaphysique sans en avoir l'air : est-on libre ? qu'est-ce que la personnalité ? qu'est-ce que la culpabilité ? Tout ça entre deux scènes dénudées.

Et puis cette fin... Pas tout à fait la fin, mais presque. La scène du meurtre sado-maso qui vous retourne le cerveau. En fait, ce n'est pas une comédie.

On peut dire bravo. Sacré roman. Mais quand même, le côté subversif prend une claque quand on l'observe avec cinquante ans de retard... et c'est long, beaucoup trop, situations répétitives, bien souvent la narration file sans but...

Vous me direz, ça aussi, ça va avec l'époque.

Sans doute. Mais on se fait un peu chier quand même.

Lien : https://www.tristan-pichard...
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Voilà un roman bavard (à l'américaine, oserais-je dire). le thème de cet homme qui décide de jouer toutes ces décisions aux dés le laisse pas indifférent.
J'ai aimé le début et cette façon de planter le décor en nous faisant partager la vie de ce psychiatre Luke Rhinehart et de ses collègues.
En revanche, j'ai décroché complètement vers la page 150, quand ce cher Luke lance une étude avec une collègue psychiatre et saisit cette occasion pour faire une suite d'expériences presque 100% « centro-centré sur le sexe (une centaine de pages : c'est long). Là j'ai vraiment perdu le fil de l'histoire et avec un peu de recul, je ne vois même pas ce que vient faire ceci dans ce roman. J'ai vu que nombre de lecteurs ont interrompu leur lecture et je les comprends. J'ai tenu bon, pour avec plaisir raccrocher les wagons quand Luke se recentre sur son histoire.
Chaque chapitre reste ponctué d'une partie de jambes en l'air qui vire parfois au porno. C'est un peu lourd à la fin car on se demande parfois pourquoi tout retombe systématiquement sur le sexe, sauf si cette histoire n'était en fait qu'un prétexte à décrire des scénarios divers et variés.
Mais ce serait réduire ce roman qui pose de vraies questions sur notre façon de vivre.
Par exemple : peut-on considérer que le modèle actuel basé sur, soi-disant, le respect, l'éducation, etc… fonctionne alors qu'il y a la guerre de partout, de la violence ?
Une question intéressante où l'on a envie de répondre « non » bien évidement : notre modèle ne fonctionne pas correctement. Reste que la solution de Luke de déconstruire ce Moi qui nous contraint trop, et de laisser l'homme se libérer (et devenir imprévisible) est discutable. Et on imagine tout de suite les dérives associées à ce type de fonctionnement. Luke nous en fait d'ailleurs partager quelques aspects durant ces 521 pages.
J'ai apprécié que le héros aille au bout de son expérimentation et aussi toutes les questions qu'il soulève sur le bien-fondé des religions, l'hypocrisie de « l'Homme ».
J'ai aimé les réflexions sur la normalité, les religions (incapables déjà de se tolérer entres-elles quand on leur donne la parole).
Les chapitres sont parsemés de pointent d'humour qui m'ont fait sourire (c'est rare dans un livre pour ma part).
Et je suis donc parvenu au bout de cet Homme-Dé et j'en garderai un très bon souvenir.
Ceci étant écrit, je comprends que l'on puisse mettre une étoile à ce roman, ou cinq.
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L' HOMME DÉ de LUKE RHEINEHART
Le psychiatre Rhinehart est marié, des enfants, gagne très bien sa vie mais il s'emmerde, il voudrait donner un autre sens à sa vie, faire taire son Moi qui le domine et l'entraîne systématiquement à un conformisme si prévisible. Un soir, après une soirée bien arrosée, il entraperçoit un dé derrière un coussin. Il ne voit pas le nombre et par jeu il se dit si c'est le 1 je viole une femme. Bien sûr, c'est le 1 et comme la femme de son associé est seule ce soir là et qu'elle habite dans la même résidence…À partir de cette soirée plus rien ne sera jamais pareil, chaque décision sera dictée par les dés. Jeu au départ, cela devient une philosophie de vie qui va prendre des dimensions nationales puis planétaires.
Livre devenu culte dans les années 70 relancé récemment en France par Busnel en 2016 lors d'une interview, c'est un excellent bouquin, qui ne se contente pas d'être original mais qui puise dans la psychanalyse et la psychiatrie pour assoir son discours. le Moi étant libéré partiellement, la sexualité va devenir très vite débridée et c'est peut-être, selon moi, la faiblesse du livre cette orientation un peu lassante et répétitive au fil des 500 pages. Néanmoins c'est un livre brillant, qui certes s'essouffle un peu mais dont les fondements restent passionnants.
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Incroyable ce livre !

Je dois avouer que j'ai passé plusieurs stades différents pendant cette lecture... tantôt intrigué, choqué, amusé, désespéré...

Le destin du personnage peut apparaître grotesque à bien des égards mais on finit par presque comprendre son délire et son jusque-boutisme. Car ça va loin !

Vraiment intéressant, complexe, exigeant parfois mais toujours relativement accessible.

La fin est assez abrupte et sans doute à l'appréciation de chacun... ?
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Il y avait déjà plusieurs années que l'homme-dé faisait partie de ma liste de livres à lire, je ne sais pour quelle raison obscure j'hésitais à l'entreprendre. Puis le hasard (tiens, tiens!) a fait qu'il a croisé de nouveau ma route et je n'ai pu me retenir plus avant. J'ai donc plongé dans cette lecture qui m'avait plus d'une fois été recommandée (merci à celles et ceux qui ont insisté).

Quel livre étrange! le personnage principal porte le même nom que l'auteur s'est donné comme pseudonyme, ce serait ainsi un roman en partie autobiographique. On dirait peut-être maintenant une autofiction. Luke Rhinehart, le personnage, est psychanalyste. Il se sent piégé dans sa vie, piégé dans le rôle qu'il doit y jouer, piégé par la trame de son récit et l'avenir que lui impose l'image qu'il projette comme celle que les autres lui assignent. À la recherche de ses autres personnalités, des autres avenues de son parcours, des voies de traverse, des espaces insoupçonnées, il confie quelques-unes de ses décisions au Hasard et une Voie Royale s'ouvre à lui. Voilà la façon d'exprimer chacune des infinies facettes d'un itinéraire sans tracé, d'un parcours aléatoire, d'une vie ouverte.

Puis, une nouvelle philosophie naît de ce dé. Rhinehart essaime et propage sa façon d'être en imaginant des dé-thérapies pour ses amis comme pour ses patients. Des dé-centres, ces institutions qui transforment les gens en personnes de hasard, sont établis. Seul le Hasard peut dé-terminer jusqu'où se propagera cette manière d'être, ces existences aléatoires, ces personnes-dés.

Livre culte dans les années 70, l'homme-dé n'a rien perdu de sa verve iconoclaste. Quel que soit le résultat du dé, on embarque et on se laisse mener toujours plus loin dans la dé-mesure.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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Quelle claque ! Une maîtrise parfaite du récit, une construction carrée comme un dé, pour nous amener par tous les chemins possibles à affronter nos obsessions, irrationalités, faces les plus pulsionnelles et sombres.
Seul aspect "pénible", même si j'ai bien compris leur imparable utilité : les scènes sexuelles, d'une longueur complaisante. Allez, je vais choisir ma prochaine lecture aux dés !
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