Le terme “sens définitif” (ou “vérité définitive”), contenu dans le titre des ouvrages désigne la compréhension directe, par l'expérience, de la nature absolue de l'esprit, au-delà du psychisme et de ses fluctuations, au-delà des concepts et des images, au-delà de la naissance et de la mort, de l'espace et du temps. Il est utilisé en parallèle avec le terme “sens pédagogique” (ou “vérité pédagogique”) qui se réfère aux méthodes utilisées, dans l'ordre du psychisme et du conceptuel, pour favoriser l'approche du sens définitif. Une approche différente de cet apprentissage.
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2 - le facteur principal
Etant donné que le chemin qui permet de réaliser le mahamoudra dépend du seul lama, il faut être dirigé par un ami spirituel authentique. Ce maître revêt quatre aspects :
a - Le maître personne humaine s’inscrivant dans une lignée
C’est un lama appartenant à une lignée parfaitement pure par laquelle, depuis Vajradhara jusqu’à notre lama-racine, s’est transmise, de personne à personne, sans interruption, la continuité de la grâce, des instructions directes, etc.
b - Le maître dans la Parole Eveillée
Lorsque s’est formée dans notre esprit une certitude conforme à ce qu’enseigne le lama et que naît l’expérience que cet enseignement n’est en rien contradictoire avec la Parole du Bouddha, tous les discours du Bouddha s’élèvent en tant qu’instructions directes.
c - Le maître dans les apparences symboliques
Etant donné que tous les phénomènes matériels du samsara et du nirvana, extérieurs et intérieurs, que ce soient les éléments ou les transformations issues des éléments, nous montrent, par des signes et par des métaphores, les aspects du chemin, il n’est aucune chose qui ne soit le lama.
d - Le maître cela même absolu
Par la vision directe, la réalisation et la compréhension certaine, sans erreur, du mode d’être de notre propre esprit tel que nous y avons été introduits par le lama glorieux, nous arrivons à la réalisation du cela même de tous les phénomènes.
1 - le facteur causal
Maîtrisant parfaitement notre courant de conscience, inclinant notre pensée au désintérêt de ce monde et au désir de la libération, ayant coupé toute attache et tout lien, demeurons seuls dans un lieu extrêmement retiré et renonçons à toute activité, sans distractions extérieures ni intérieures.
3 - Le facteur objet
Sans entrer dans les considérations des systèmes philosophiques bouddhistes ou non-bouddhistes, sans être souillé par les concepts, il faut pratiquer seulement ce qui est l’essence de l’esprit du mode d’être primordial, le jeu des trois Corps.
4 - Le facteur immédiat
Lorsque nous accomplissons le corps de la pratique, sans concevoir ni médité ni méditant, sans acceptation ni rejet, sans espoir ni crainte, sans fabrication mentale, nous maintenons uniquement l’essence de la conscience ordinaire.