Et ces brèves allées encloses par les bois dans les boucles de la chaleur - juillet navigue sur les couronnes des châtaigniers - le ruisseau se défait dans les champs qu'a désertés la faux : nuées montant sous le soleil, bruit de l'eau sur les pierres, osier qui gagne, oiseau qui cercle et, presque, tu pourrais te perdre, sans troubler la terre, dans l'abandon que gouverne l'été.
Et soudain tu les auras vues, après tous ces jours dans la paume des pluies, montagnes sous les nuées filantes se dessinant du dépliement des nuits, plus douces et fortes que le chant des guêpiers sous l'averse; offertes, ouvertes au vent des lointains lavés; offertes, ouvertes par sa venue au seul déchirement d'aimer.