Je me tiendrai là
gémissante et docile
remuement impudique
à frayer sur ta peau.
Je me tiendrai là
pour ne pas défaillir
quand le ciel se délie
aux abords de tes lèvres.
À qui dirais-je tes yeux
lorsqu’ils se perdent
ce bruissement cette plainte
pour quelle prière au fond du corps
Dans l’instant qui s’achève
sur des mots transparents
je voudrais repousser
nos limites incertaines
Tu me devines éparse et nue
mille fois tu me désires
mille fois ta main retient le cri
caresse les ombres
Je ne sais pas la courbure du corps
brûlante qui nous rejoint
Certains horizons se ferment
pour accueillir le jour
Nous achevons la nuit repliés
Que seront nos gestes à venir
corps en retenue cœur battant
La mer se loge au creux de nos silences
Entends simplement le ressac
le fracassement sur les parois
entends le gris du vent
Qui sommes-nous donc
dans ce frôlement des eaux