La Ribambelle, tome 1 : Gagne du terrain

Puisque mon père avait trouvé dans une brocante quelques albums de la Ribambelle, je me suis dit que les relire ne me ferait sans doute pas de tort.

Une fois de plus, j'avais découvert les aventures de cette sympathique bande de gosses dans les anciens hebdos "Spirou" de mon père.

À l'époque, j'avais adoré le concept et j'aurais aimé, moi aussi, vivre leurs folles aventures. Ils avaient un vieux bus comme QG, sur un terrain vague truffé de pièges, ils s'amusaient comme des petits fous, se serraient les coudes entre eux, avaient une amitié indestructible… Bref, je les enviais.

Évidemment, la bédé a mal vieilli et les plus jeunes d'entre nous qui la découvriraient pour la première fois hurleraient au sexisme : la seule fille de la bande, dans un album, passe son temps à repriser les chaussettes, les pantalons, les chemises… de tous les garçons de la bande !

Dans ces albums, le manichéisme est roi : nos amis sont gentils, serviables, sympathiques, ils font le bien autour d'eux, notamment en logeant un clochard dans leur bus et en le nourrissant.

De l'autre, les trois gamins de la bande des "Caïmans" sont des petits blousons noirs, cancres, méchants, teigneux.

Le méchant de l'histoire, Grofilou, est un capitaliste véreux, un homme qui possède toute la ville, qui aime que l'on se plie en deux devant lui, qui ne paie pas son chauffeur, qui l'humilie tout le temps…

Dans ces albums jeunesse, pas de violence, de l'humour, de l'amitié, du pardon et, comme toujours, les Bons gagnent tandis que les Méchants perdent, se jurant, plus tard, qu'un jour, ils les auront !

Oui, ce n'est absolument pas réaliste, je sais, je le conçois très bien, mais je dois dire, pour la défense se cette série, qu'elle fait du bien au moral et que, pendant quelque temps (le temps de la lecture), on oublie toutes les emmerdes du monde, que l'on profite d'un moment hors du temps, dans une bulle et que, nom de dieu, ça fait du bien !

dans ce tout premier tome, le vilain Tatane et ses Caïmans s'allient au notable Grofilou bien décidé à acquérir un terrain qui n'est pas abandonné : le QG de la Ribambelle, qui ne compte pas se laisser faire!
par le créateur de Boule et Bill, les péripéties d'une bande de gamins United Color of Benetton: Dizzy le black au saxo, Grenadine la rouquine, Atchi et Atcha les judokas asiatiques, Phil le blondinet chef de la bande et l'intello anglais, euh pardon ECOSSAIS ! 30 ans plus tard, Archibald me fait toujours rire.

Une bande de gamins se retrouve dans un vieil autobus sur un terrain vague et vivent de désopilantes aventures.
Créée par Marcel Denis et le génial Jo-El Azara. "La Ribambelle gagne du terrain" est lui conçu et dessiné par Roba.
C'est ici l'album « fondateur », celui ou cette bande de gamins va tenter d'acquérir ce terrain et l'autobus qui leur sert de repaire. Cela ressemble un peu à un film de Capra avec le méchant capitaliste face aux pauvres gamins qui vont essayer de le contrer !
C'est premier âge mais distrayant.
En 1972, la première chaîne à la télé diffuse les premiers épisodes d'une série marrante comme tout : "L'autobus à impériale". C'est le parfait plagiat de la Ribambelle ! Principaux protagonistes compris. Ah ces anglais !!

Le coup d'envoi de la Ribambelle est une réussite, autant graphique que scénaristique!
Le terrain vague, piégé par les soins d' Archibald est une jolie trouvaille.
Un album que je relis toujours avec plaisir.