Le Clan des Donovan, tome 2 : Les Ombres du lac

Une détective rationnelle jusqu'à la moelle, un voyant (qui tient à l'occasion plus du sorcier), une affaire pour les réunir : « Les ombres du lac » mélange habilement romantic suspense et paranormal romance. Si l'aspect fantastique s'avère relativement léger au sein de l'enquête, Donovan étant plutôt économe de ses pouvoirs, le récit baigne assez souvent dans une atmosphère ésotérique qui le démarque d'un romantic suspense « standard ». Une chose est sûre : c'est original et ça fonctionne plutôt bien, comme le duo de personnages d'ailleurs, bien que l'on peine à ressentir l'attirance entre eux. La faute à Sebastian, qui manque singulièrement de charisme, là où au contraire Mel n'en manque pas. Indépendante et dotée d'un caractère bien trempé, la jeune femme constitue le point fort du roman.

... Car il faut avouer que niveau investigations, tout ça est particulièrement long à démarrer, puis beaucoup trop léger et facile pour pleinement convaincre. Tout au long du roman, impossible de se débarrasser de ce sentiment de superficialité, jusqu'à la fin, qui tombe de façon abrupte.
Côté qualités, signalons tout de même qu'à moins de jeter un oeil à la date de sortie originale, le ton du récit est si moderne qu'il est impossible de deviner qu'il a été écrit il y a trente ans!

« Les ombres du lac » s'avère une lecture très sympathique, mais qui donne hélas l'impression de ne jamais aller au bout de son concept, ni d'exploiter pleinement le potentiel de ses personnages et de son intrigue. En l'état, c'est « juste » un livre agréable, sans vrai défaut, mais qui ne laissera malheureusement pas un souvenir impérissable.

J'ai connu des romances plus exaltantes, mais j'ai beaucoup aimé les éléments dont celle-ci est épicée. Une pointe de surnaturel par-ci, un soupçon d'enquête par là, et cette ambiance un peu à part qui fait souvent le charme des romans de Nora Roberts. C'était de plus la lecture un peu doudou dont j'avais besoin.