Cette Marguerite Lalanne, déja petite, elle n'avait pas froid aux yeux.
Nous lisons. Et plus nous lisons, plus il nous semblera être installés dans un récit biographique historique.
Nous avons donc mis notre lecture sur "pause" marque-page et avons pianoté rapidement sur notre clavier pour voir apparaitre en deux, trois mots clés sur le net... les véritables origines du Cirque Lalanne, à l'époque de la Révolution Française.
"Lalanne, un nom célèbre, qui, durant plusieurs générations, s'imposa dans le monde du Cirque français....Jean-Baptiste Lalanne exerçait le délicat métier d'arracheur de dents dans les foires lorsqu'il rencontra Hélène Masgomieri la fille d'un banquiste. Il l'épousa et se lança dans la profession de saltimbanque. Jean-Baptiste Lalanne excellait dans l'art de l'acrobatie, des sauts, et de la danse sur corde, à tel point, qu'il fut remarqué par Nicolet qui l'engagea en 1782 dans son Théâtre des Grands Danseurs du Roi. Il y était annoncé comme le sauteur espagnol Navarin...."
Oui oui, c'est bien eux, c'est le père de notre héroïne, Marguerite.
Dans l'album, papa et maman dansaient sur un fil.
Mais pourtant, l'article ne relate qu'une génération d'hommes comédiens.
Quoi que? Attendez, jeunes lecteurs, je relis!
Tandis que le livre nous parlera de notre héroïne, Marguerite-Antoinette, l'article, lui, fera référence à un membre féminin illustre,
Marie-Antoinette:
"...
Marie-Antoinette, dite Madame Saqui, après son mariage en 1805 avec Jean Saqui, fut une funambule exceptionnelle. Sa vie fut contée dans les Mémoires d'une danseuse de corde par Paul Ginistry ..."
https://www.circus-parade.com/2018/03/24/lalanne-une-grande-famille-de-cirque/
Madame Saqui! C'est le titre. Bingo.
Nous reprenons la lecture.
L'aventure du 18ème siècle mettra l'accent sur un monde à double-vitesse, avec une France chamboulée, une royauté fauchée et de l'autre, ces comédiens qui continueront leur carrière, pour qui la mission de distraire pauvres et grands du monde ne s'arrêtera pas.
Beaucoup d'artistes se blessent à tendre la jambe et la cheville sur la corde mais Marguerite ne renonce pas à sa passion.
" ... Elle déambule tranquillement d'une rive à l'autre de la Seine à l'autre...
Et non de la scène cette fois, imaginez-vous?
Le ton du récit de
Lisa Robinson n'insistera pas trop sur le caractère trompe-la-mort de Madame Saqui, même si on le devine bien car rien ne l'arrête.
Nous comprendrons bien qu'au delà du plaisir de danser, il y aura une envie de surpasser le défi et de marcher au dessus du vide de plus en plus haut pour enchanter le public.
Et quand il vente?
Vous verrez, lisez, frémissez.
Marguerite, c'est pour ainsi dire l'une des grandes artistes du moment, conviées un peu partout pour animer les grands événements.
Elle maintiendra sa carrière jusqu'aux exploits de
Napoléon Bonaparte et jusqu'à ses 70 ans.
Quel personnage!
C'est un récit de femme célèbre et de destin de femme audacieuse, forte, que l'on nous livre à l'époque de feu
Marie-Antoinette la noble et
Joséphine de Beauharnais la métisse impériale.
C'est une femme du peuple qui aura su marquer l'imaginaire de toutes les catégories sociales, semble t-il.
Mais ne redevenons-nous pas tous des enfants en s'invitant au cirque?
Merci Cambourakis et aux auteures pour ce coup de projecteur.