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Citations sur Dernière visite à ma mère (100)

Cette télévision, que tu trouvais stupide, mais devant laquelle désormais tu passes des journées entières, prenant du poids, avachie dans ton fauteuil, à te battre avec la télécommande dont tu oublies chaque jour le fonctionnement. p.20
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Alors je minimise, je m’arrange avec la vérité. Je mets tes approximations, tes redites, sur le compte de ton grand âge. p.20
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Tu me racontes vingt fois dans la même journée la même anecdote mille fois entendue. Parfois, tu me redis exactement la même chose à dix minutes d’intervalle. Et encore. Et encore. J’en éprouve un profond malaise, mais le temps où je te répondais d’un ton léger « Oui, ça, je crois bien que tu me l’as déjà dit », ce temps-là est passé.
Les redites sont trop nombreuses. Je n’ai pas envie de te blesser. p.19
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C'était comme si ton corps et ton esprit avaient fait sécession, l'un décidé à continuer le combat, cependant que l'autre, résigné, n'espérait que la reddition.
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Cette pandémie ne s'est pas contentée de tuer, d'isoler. Elle a placé chacun de nous devant son impuissance extrême, elle a forcé certains aux pires abandons. p.122
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Je dis que je vais bien, mais j'ai perdu ma mère. Je l'ai perdue et c'est moi qui me sens égarée, et je retiens mes larmes et je vais les enfouir, les terrer dans un lieu inconnu de moi-même. Ces larmes amassées en larmes souterraines, océan de chagrins peu à peu collectés. P.133 et 134
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L'Ehpad, c'est la vieillesse dans ce qu'elle a de pire.
La vieillesse au carré.
Lieu de dépôt sinistre dans lequel se mélangent, s'additionnent et se multiplient débilités et dépendances, éloignement douloureux des familles, renoncement à soi, à l'autre, et à la vie. p.74
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Je n'ai pas peur de vieillir. Pas d'un point de vue esthétique, en tout cas. Je me contrefous de mes cheveux blancs et si je râle sur mes rides, certains matins de vieillerie, je m'y suis quand même attachée. Ce visage est le mien, il est unique au monde, il parle de mon histoire, il s'est construit, marqué, jour après jour.
Cette ride soucieuse, là, elle est venue ces derniers mois. C'est une cicatrice d'inquiétude. Un faux pli dans la soie de la sérénité.
Mais combien de rires, de sourires, pour toutes celles, nombreuses, qui plissent au coin de l’œil ? p.67
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En peu de temps, tes mains ne t'obéissent plus. Puisqu'on fait tout pour toi, et qu'elles ne font plus rien, elles s'engourdissent, s'enraidissent et puis, enfin, se figent, inertes. p.52
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Je n'en veux pas aux gens qui travaillent ici, aucune charge personnelle. C'est tout le fonctionnement qui pèche. Comment être humain, sans humains ?
Laisser le temps à la prévenance, et la place à la dignité, cela suppose des moyens, et surtout des gens disponibles.
Le personnel est en sous-nombre, plutôt gentil, toujours pressé. Interchangeable, aussi. Souvent des visages nouveaux. Et dans les résidents, des rangs qui se clairsèment, des visages qui s'effacent, que je ne croise plus, remplacés par d'autres aussitôt. p.42
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