J'étais très impatiente de recevoir ce livre pour l'opération Masse Critique. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai ouvert ce petit livre dont la couverture et la quatrième de couverture étaient si prometteuses.
L'auteur a de bonnes idées et écrit de manière assez fluide.
En revanche, je trouve que certains éléments, surtout dans la seconde partie du livre auraient mérité plus amples développement.
On reste dans des schémas assez classiques de littérature de jeunesse, que ce soit pour le passage ou les rencontres. Mais littérature de jeunesse ne veut pas dire bâclé. L'auteur le montrait pourtant bien avec le vocabulaire qu'elle emploie. Alors que c'est-il passé ?
On arrive dans l'autre monde, Opédia. Très bien.
Ayana y rencontre des créatures fantastiques qui l'aideront à comprendre d'où elle vient. Très bien aussi. Mais après, on nous présente des faits expédiés en deux coups de cuillères à pots, des éléments arrivent comme un cheveu sur la soupe, sans qu'on comprenne pourquoi ni qu'on en voie l'utilité une fois le livre fermé. La façon dont la situation familiale change du tout au tout est trop brusque et peu crédible. Quant à la scène de bataille… elle a été massacrée (sans mauvais de jeu de mots). C'est vrai que quelques soient les conditions les "méchants" doivent être vaincus, encore faut-il, là aussi, que les scènes soient crédibles. La bataille va tellement vite qu'il est impossible pour le lecteur d'être ému d'une quelconque façon.
Deux petits détails "qui clochent" dans le récit :
- l'histoire se passe en Angleterre, et l'un des personnages s'appelle Sylvain ???
- la description de la maison dont le style est qualifié de "victorien", correspond plus à la description des maisons de style "edouardien" qui sont d'ailleurs plus nombreuses en banlieue de Londres.
Quant aux relecteurs, ils auraient dû revoir la conjugaison du plus-que-parfait et quelques pluriels….
Je remercie Babelio et les éditions Elenya pour ce partenariat.