Dans un monde médiéval, un ordre religieux a pris le pouvoir et s'impose par l'épée des confesseurs. Aurès est l'un d'eux, le plus reconnu, le plus mystérieux aussi. Lorsqu'on le charge de Nathan, un apprenti, et d'une nouvelle mission, il s'exécute par respect pour l'Ordre. Cette mission est simple en apparence : ramener la tête de Nakara, la sorcière millénaire qui réapparaît en permanence. La belle sorcière n'est pourtant pas une étrangère aux yeux d'Aurès, sans pour autant savoir d'où lui vient cette certitude. Mais il y a tant de choses, dans sa propre vie, dont il ne sait rien...
Aurès part donc en quête de Nakara, qui est telle qu'il la voit en rêve : désirable. Il n'aura suffit que d'une fois pour que Nakara tombe enceinte et accouche, en un temps étrangement court et qui renforce l'altérité de cette femme démoniaque. Cependant, Aurès, rappelé à lui par ses amis, écarte l'enfant qui sera ainsi protégée, et tue Nakara, afin de remplir sa mission.
Il s'agit ici d'une bande dessinée assez décevante, prévisible et, dans le même temps, incompréhensible. le déroulement de l'intrigue, sa trame de fond, est on ne peut plus basique et fade. Pourtant, beaucoup de questions se posent sur la logique même des détails. Pourquoi la Limace demande-t-elle à Aurès de tuer Nakara si c'est elle fait partie de son groupe ? pourquoi tantôt toucher le tatouage l'éloigne-t-il de Nakara et tantôt (dans le deuxième tome) cela agit-il comme un stimulant qui le pousse vers elle ? Comment, rationnellement, Aurès peut-il accepter de voir un enfant grandir si rapidement dans le ventre de Nakara ? Même dans les films d'horreur les personnages s'en offusquent ! Il n'est pas cogérent qu'un personnage aussi erre à terre l'accepte sans broncher. Quant à cet univers médiéval, il n'apporte rien de neuf à la littérature : abbaye isolée, mère supérieure secrète, rival d'Aurès méchant et crétin, sorcière rousse aux yeux verts... On se lasse vite.
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Avec des couleurs harmonieuses et peu contrastées de Jean-Jacques Chagnaud, l'ensemble est bien campé par Lucien Rollin. Son découpage dynamique et cinématographique inclut quelques incrustations sans excès d'effet. Pourtant, les personnages ont l'air éteints et ne dégagent que très peu d'empathie, à l'exception peut-être de Nathan.
Lire la critique sur le site : Auracan
Pour se protéger d'une épée, il faut un bouclier. Or construire un bouclier contre l'arme nucléaire s'est révélé jusqu'ici impossible.
Dans le 144e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Inséparables, premier tome de Jumelle, nouveau projet autobiographique de Florence Dupré la Tour, édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album monsieur Apothéoz que l’on doit au scénario de Julien Frey, au dessin de Dawid et c’est sortie chez Glénat dans la collection Vents d’ouest
- La sortie de l’album Madones et putains que l’on doit à Nine Antico dans la collection Aire libre des éditions Dupuis
- La sortie de l'album Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et de l’hippopotame que l’on doit à Vincent Zabus pour le scénario, Hippolyte pour le dessin et c’est édité chez Dargaud
- La sortie d’Elliot au collège avec un premier tome baptisé Panique en sixième, un album qui nous vient de Théo Grosjean et des éditions Dupuis
- La sortie de l’album Ambroise Paré, le père de la chirurgie que l’on doit au scénario conjoint de Jean-Noël Fabiani-Salmon et Pierre Boiserie, au dessin de Vincent Wagner et c’est publié aux Arènes BD
- La sortie en intégrale de Capucin, autre album que l’on doit à Florence Dupré la Tour et aux éditions Gallimard
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