Le titre de ce troisième volume, une allusion au poème de
Baudelaire "Moesta et Errabunda", fait référence à une conversation entre deux étudiants de l'école Normale supérieure, Jerphagnon et Jallez. le premier, récemment arrivé de la région lyonnaise, ne connaît pas encore très bien Paris. Tous deux parcourront cette ville, essentiellement des lieux que Jallez fréquentait plus jeune. Jallez, qui pourtant n'est guère liant, confiera à Jerphagnon ses souvenirs d'une amitié amoureuse de quelques mois avec Hélène Sigeaud, une jeune fille de son âge, alors qu'il avait environ 15 ans.
Il y a quelque chose de proustien, un peu semblable à l'attachement que le jeune Narrateur éprouve pour Gilberte Swann, dans cet amour qui finira abruptement. le style de
Jules Romains toutefois, s'il a ses circonvolutions, est bien différent de celui de
Proust.
Nous découvrons deux intérieurs aristocratiques, chez les de Saint-Papoul et les de Champcenais. Les portraits se font plus mordants... Comme celui du critique littéraire George Allory ! (voir citation)
Enfin la tentative du Député Gurau de taxer plus lourdement les importations de pétrole sera gênée par le Cartel des Pétroliers. Toutes les manoeuvres de la Realpolitik sont déjà là. Et en cette fin 1908 il semble impossible d'éviter à brève échéance une guerre en Europe.