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EAN : 9782390040576
80 pages
L'Employé du Moi (11/09/2019)
2.67/5   18 notes
Résumé :
La mère de Julia se morfond depuis toujours dans l’autoapitoiement. Cette sensation étouffante de n’être pas grand-chose a peu à peu colonisé jusqu’au corps de Julia, qui se gratte compulsivement les narines débordantes de mucus depuis l’enfance. Partie à Bruxelles pour suivre des études artistiques, elle voit bien qu’elle ne ressemble en rien à tous les autres étudiants qui peuplent son école d’art. Tout ce qu’elle touche lui semble devenir triste, gluant et amer. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai été attiré par le style underground du graphisme, avec ses couleurs psychédéliques, le trait est traité à la façon de la linogravure, les couleurs se chevauchent, vibrent entre elles, la gamme n'est pas en quadrichromie classique, utilisant des couleurs plus fluos, plus agressives. le ton de cette histoire est lui-même agressif, tendance punk, il est question de drogue, de squats, de féminisme, de militantisme. L'héroïne est une femme mal dans sa peau, qui a des relations difficiles avec sa mère, elle est partie à Bruxelles pour suivre des études d'art mais son mode de vie marginale la met hors circuit. Elle participe aux mouvements féministes extrêmes, mais même les Femens finissent par la chasser. Pas de second degré ou d'ironie comme dans Fun Girl d'Elizabeth Pich, ici, on se prend tout directement en pleine gueule, c'est très trash, et à la limite de l'indigeste. Et les positions sur le militantisme sont assez confuses, je n'ai pas compris la la position de l'autrice ni de son personnage sur l'euthanasie. Tout ça m'a mis mal à l'aise, une lecture dérangeante mais qui ne pose pas vraiment les questions qu'on pourrait attendre, le récit est bien trop glauque, de façon presque gratuite, je n'ai pas su saisir les intentions de l'autrice, il ne me reste qu'un goût très amer, je ne suis vraiment pas convaincu par cette lecture.
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Sans doute jamais plus vous n'entrerez dans une BD par les narines de son héroïne...

Cette première oeuvre d'une Canadienne expatriée à Bruxelles a d'abord été publiée en anglais. Sa traduction en français a ceci de merveilleux qu'elle marque l'alternance entre néerlandais et français par des lettrages différents. Une démarche rare qui témoigne déjà, pour l'héroïne, de la complexité d'exister dans un monde où on se parle sans se comprendre.

Passé ce détail, on appréciera le graphisme, très nettement inspiré de la BD indé américaine (on pense à Burns et à ses traits épais, aux monstres d'Emil Ferris ou à cette façon très Chris Ware de découper une planche en plusieurs temps dans un seul et même dessin) bien plus que des figures tutélaires franco-belges. Tant mieux, tant mieux: ça fait respirer. Y a aussi du Bruxelles underground dans ces pages, mis-en-scène à travers les errances des personnages. Quand on (re)connaît rues, ponts, quartiers, c'est jouissif.

Enfin, il y a les thèmes sociaux: homosexualité, déterminisme social, féminisme, capitalisme, anarchisme, euthanasie, quête de soi, révolte. C'est noir, c'est glauque, c'est sale. Dans ces pages, on vomit, on se came, on picole, on harcèle, on se mutile, on pisse le sang, on chiale, on meurt. Ça prend à la gorge. Et ni le fuchsia omniprésent ni le turquoise des flashbacks n'atténuent cette violence.

Globalement, ça se laisse lire. Il y a cependant ce bémol, inhérent à une première oeuvre: parfois, la logique narrative dérape, le fil du récit est trop ténu, on peine à suivre la trame et on se perd un peu. Légèrement. C'est toutefois sans heurt pour apprécier "Morveuse". Une claque. Une dérouillée. Une noyade. On s'en sortira pas en se mouchant vite fait.
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BD déprimante et déprimée dont la lecture ne donne aucun plaisir au lecteur. Les dessins colorés, parfois criards, détonnent avec le sujet (drogue et euthanasie) et si quelques épiphanies se produisent lors de la lecture d'une ou deux planches, globalement, c'est une déception (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/05/22/morveuse-rebecca-rosen/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Heureuse d'avoir tourné la dernière page de cette BD, dont les sujets sont noirs et traités de la plus triste manière. Trop de drogue, de malveillance, d'abandon...
Je n'ai pas bien compris l'intérêt de cette noirceur omniprésente dans les thèmes (bien que le graphisme soit au contraire, plus que coloré)...
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critiques presse (3)
ActuaBD
01 octobre 2019
La dessinatrice Rebecca Rosen, d’origine canadienne quoiqu’installée en Belgique, raconte le destin de Julia avec beaucoup d’originalité, tant dans son traitement graphique que dans ses choix narratifs. Les deux se recouvrent d’ailleurs, nourrissant mutuellement une confusion et un éclatement reflétant la psyché de la protagoniste.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
17 septembre 2019
Morveuse est un album qui vous prend aux tripes, vous secoue, vous déstabilise en permanence. Car Rebecca Rosen colle aux basques de son héroïne paumée, tente de comprendre ses terreurs et ses obsessions, et dissèque d’un pinceau exubérant sa plongée dans la marginalité sociale et les syndromes psychiatriques.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDZoom
10 septembre 2019
1er roman graphique aux couleurs fauves enivrantes d’une nouvelle auteure bruxelloise, « Morveuse » surprend par une maturité que l’on a rarement vu, à part peut-être chez Émile Ferris. Intriguant, séduisant et prometteur, un « comics » alternatif, dans la grande tradition underground !
Lire la critique sur le site : BDZoom

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