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3,57

sur 1470 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Colombe mène une vie tranquille. Trop tranquille. « Colombe-dans-l'ombre » aurait besoin de sortir de sa cage, de s'affirmer, de ne pas s'engluer dans son rôle de bobonne, dévouée à son mari et à ses enfants. Elle est pourtant aussi brillante que sa soeur « Claire-Lumière », qui lui fait de l'ombre.

Comment sortir de cette vie fade, sans relief, où personne ne la remarque, où on la considère comme un oiseau fragile ?

Le déménagement dans un nouvel appartement va l'obliger à sortir de sa coquille. Elle va devoir se débrouiller seule face à ce voisin du dessus insupportable. Personne ne la comprend, personne ne la croit. Peut-être entend-elle des voix dans sa tête ?
Un voisin invisible, mystérieux, qui instaure des règles du jeu particulières. Un jeu insupportable, qui brise le sommeil, anéantit la patience.
Est-ce la faute du voisin ou celle de son imagination débordante, de la petite voix qui lui murmure dans sa tête de prendre son envol ? Étrange cette musique assourdissante en pleine nuit qu'elle seule entend.

J'aurais préféré une autre interprétation que celle choisie par l'auteur. Elle ne me convainc pas tout à fait et surtout elle brise le charme. Malgré tout, le suspense nous tient en haleine jusqu'au bout, Colombe ressemble à beaucoup de femmes.
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« L'enfer c'est les autres »

Alors ça, c'est bien vrai !
Imaginez-vous, z'êtes bien peinarde, vous vous appelez Colombe (oui, z'êtes une femme. Si, si), tranquillou chez vous après un déménagement, et paf !
‘Tain, on vous colle le voisin quoi. Attation ! Pas le ptit voisin de Jeanne Cherhal ! Non non. Vous vous souvenez de cette chanson sympatoche ?

Ro je l'aimais bien celle-ci. Tiens, j'ai encore l'air et les paroles dans la tête.
« Le petit voisin il a un grain, de sel ou bien de sable, ou bien de caféine. le petit voisin habite au-dessus de chez nous, qui évidemment sommes en-dessous. Il prend des cours de Ju-Jitsu mais n'est pas mauvais, n'est pas mauvais pour deux sous. 
Et, dans tout l'immeuble, crado mais sympathique, on se chicane, on se cherche, on s'engueule gentiment. Mais le petit voisin, il est total stoïque. Et d'ailleurs il s'en fout car il est étudiant. »

Et ben c'est pas ça. Pas pantoute (expression queb').

Bah non, carrément pas même. Déjà le voisin, il n'est pas petit. Au début, il est là s'en être là. Personne le voit, enfin si. Les voisines le voient, elles en sont guedins d'ailleurs. Toutes joviales, sourires en banane et tout. Mais, genre nous (Colombe et moi), walou, tintin ! Il ne nous montre pas ben rapidement le bout de sa queue fourchue. Ô diablesse !
Alors, bah on l'imagine jusqu'au jour où on va le voir. En fait, il est grand. Alors voyez-vous déjà loin du ptit voisin. En plus, l'est pas étudiant. L'est médecin. Et pour la queue fourchue, j'y étais presque voyez-vous.
Bon jusque là, il pourrait être sympa. Mais non. C'est un psy qu'aux pâtes !! Corneguidouille (pour la cuisson, faut attendre que ça bouille) !
Manquait plus que ça.

« Une colombe doit s'échapper de sa cage. Pour mieux y revenir. Pensez-y. Je devine la solitude de votre vie. Devant votre ordinateur aussi, vous êtes seule. Mais moi je vous comprends. Je suis là. »

Mais de quoi je me mêle ? Voilà ce que j'aurais envie de lui dire au grand voisin mes genoux !
Mais non. Colombe est fascinée. Au début l'est grave vénère. Puis, petit à petit elle se met à être envoûtée. Se ferait-elle un brin chiare dans la vie la Colombe ? Pour être, à ce point, du jour au lendemain, magnétisée par un voisin à lakon, qui l'empêche de dormir !
Moi, tu m'empêches de dormir, je te colle les flics au derrière avec dépôt de plainte, la totale.

« Un viol auditif. L'ennemi la pénètre à coups de décibels. Débarqué en pleine nuit comme les Alliés sur Omaha Beach, il a investi son sommeil, son lit, ses oreilles. »

La nuit devenant bruyante et perturbante, la Colombe elle va apprendre à dormir le jour. Bah ouais c'est tellement mieux. D'un pratique quand tu bosses en horaires administratifs.

« La nuit, Colombe a l'impression d'être la seule personne sur terre à ne pas perdre son temps à dormir, privilège auquel elle tient. Puis elle retourne se coucher dès que le jour se lève. »

Avant de déménager, la vie de Colombe n'était pas folichonne, mais au moins elle ne le savait pas, et en plus elle roupillait, bazar de nouilles. Maintenant, Colombe est une ombre. L'ombre d'un truc qui progresse lentement mais sûrement en elle. Les gamins, le mari, la maison, la bouffe, le ménache, le boulot, tout ça, ça commence sévèrement à l'escagasser. Alors qu'hier, elle trouvait sa vie des plus funs.

« Peut-être que c'est ça, le mariage, finalement. Devenir un meuble, un meuble qu'on voit tous les jours. Un meuble qu'on ne voit plus. »

Avait-elle vraiment besoin de rencontrer un abruti (si, l'est un peu crétin quand même) de névrosé (level de compet') pour se rendre compte qu'elle avait une vie mollassonne ?

« Entourée de ces deux hommes qui l'étouffent, Colombe va-t-elle trouver une liberté qu'elle ne croyait pas elle-même ? »

Le dégénéré du dessus (me souviens plus de son patronyme et j'en ai rien à secouer), l'est tellement déséquilibré, que quelques fois il va l'empêcher de dormir sans faire de bruit. Au calme. Nan ? Si ! Eh ben la Colombe (un brin fanchon la cruche quand même), elle attend. Mais t'attends quoi là, Colombine ? Bah le bruit … !
La Cou-couille !

« Le silence s'est épaissi. Un silence de cimetière. Si ce silence avait une teinte, il serait noir, décide-t-elle. Il est des silences verts, comme ceux de la campagne ; des bleus, des blancs, comme ceux de la mer, de la montagne. Ce sont des silences habités, des silences pleins. Celui-là est vide. Insoutenable. »

Bon allez, trêve de plaisanteries.
Le voisin est loin d'être mon livre de l'année. Pas de quoi se défaire le chignon (mes cheveux ont poussé).
J'attendais mieux avec Dame de Rosnay.
Tatiana de Rosnay ne nous a pas réservé sa meilleure plume. C'est fadouille. Pas mauvais, mais banal. L'histoire est mignonette. Oui, même avec le timbré du dessus, ça reste édulcoré. La fille nian nian et le voisin pervers, bof.
Certes, j'ai l'habitude de lire des thrillers mais pas que (non pas la queue du diable, on se calme !). Je lis aussi du de Vigan moi siouplé et du Bobin.
Je ne demande pas la lune à chacune de mes lectures, toutefois quelques images avec du style font de moi la plus heureuse des lectrices. J'ai passé un gentil moment.
Punto, al siguiente. Je me suis mise à la critique polyglotte.

Tatiana de Rosnay faisait partie de mes autrices avérées. Une valeur sûre.
Alors, je reviendrai chez elle car je ne dis pas mon dernier mot. La moyenne donc pour le voisin et c'est déjà bien.

« Elle est comme une colombe qui s'est égarée... Elle est comme un narcisse agité du vent... Elle ressemble à une fleur d'argent. »

Oh mais dites-moi ? C'est beau ça !
Oui, c'est Oscar Wilde.
Ah, ok.

Au fait, c'est joli Colombe, non ?


Lu en septembre 2021
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Colombe vient de s' installer dans un nouvel appartement avec ses jumeaux, Balthazar et Oscar et son mari Stéphane. Celui-ci s' absente souvent pour raison "professionnelle". C'est un couple sans histoire, Colombe est une femme modèle : elle travaille à mi-temps chez un éditeur comme "scribe".

Petit à petit la tension monte pour Colombe : elle est réveillée toujours à la même heure par des bruits toutes les nuits. Toujours lorsque son mari est absent.
Elle se heurte face à l'incompréhension de son mari, de son entourage.
Ce voisin, le Docteur Leonard Faucleroy est un personnage aimé de tous.
Petit à petit, elle perd le sommeil, abandonne son travail, elle n'a plus de vie sociale, c'est une zombie. A son insue, ce Docteur prend possession d'elle, comme s' il l'a maîtrisait à distance sans l'avoir jamais rencontrée. Sa vie conjugale part en déconfiture.
Ce voisin joue avec elle. L'auteur nous fait passer par un véritable jeu du chat et de la souris : tantôt
l'un prenant le rôle de l'autre. Elle se remet en question par rapport à son couple, dit non à sa soeur, à son éditeur. On assiste à la transformation de Colombe, une véritable mutante, prête à tout pour faire cesser ces vacarmes nocturnes
en forme de messages codés de la part du Dr Faucleroy. Il s'installe alors une forme de relation entre eux à travers ses rituels sonores.

A la fin du livre, Colombe se dépêtre de cet homme, de son emprise bien réelle, car au coeur de l'histoire, le lecteur est comme les voisins, le mari, il doute. Elle change de vie et finit, par écrire son premier roman : "le voleur de sommeil", comme si à travers ce vécu, son histoire, cet homme l'avait rendue libre. La boucle est bouclée, entre l'auteur Tatiana de Rosnay et Colombe ! qui a écrit l'histoire de qui ? La confusion des rôles peut être imaginée jusqu'au bout entre l'auteur er Colombe !
C'est un thriller qui petit à petit capte le lecteur. Le dénouement du livre est un peu surprenant....
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Après avoir aménagé dans son nouvel appartement avec sa famille, Colombe est persuadée d'avoir enfin un milieu de vie adéquat. Mais voilà, les choses vont s'envenimées… le voisin du dessus, en apparence un charmant médecin, va venir troubler son sommeil. A chaque nuit, systématiquement, il écoute de la musique, forte, trop forte… Et le hic, c'est qu'il le fait seulement lorsque le mari de Colombe est en voyage. Son entourage la croit alors folle. Une histoire d'insomnie, d'obsession, de goût de vengeance. Une histoire qui s'étire en longueur, pour rien… Souvent le même schéma se répète, enlevant ainsi de l'intensité au récit. Et une finale, qui, selon moi, est trop poussive. Bref, une lecture très en demi-teinte.
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le Voisin - Tatiana de Rosnay

Voilà un roman qui commence bien gentiment, tout semble beau et gentil dans le monde de Colombe, une famille bien comme il faut, un mari, des jumeaux. On déménage dans un bel appartement, on s'installe tout va bien, tout est beau et puis une nuit...

J'ai failli abandonner ce roman avant d'arriver à la moitié et puis je me suis dit ce n'est pas possible, il faut que je sache la fin.

Et j'ai eu raison car c'est un vrai thriller psychologique, avec suspense et angoisses.

Comme quoi il faut se méfier des romans qui commencent tout « gentillet »

J'ai bien aimé ce roman et j'aime beaucoup le style de l'auteure

A lire
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Lorsque Colombe pense avoir trouvé le logement idéal pour vivre en harmonie en famille, elle déchante très vite. En l'absence de son mari, si son cher voisin prend un malin plaisir à saboter ses nuits en faisant chanter principalement les Rolling Stones, il sabote également ses jours car impossible pour Colombe de récupérer son manque de sommeil pour donner le meilleur d'elle-même dans un travail qu'elle juge de plus en plus ingrat : écrire pour les autres, écrire pour ceux qui en sont incapables en récoltant les honneurs de son labeur.
Dès le début, ce récit m'a happé au point d'avoir du mal à lâcher prise. Cependant plus j'avançais dans la lecture, plus je me questionnais sur certains points. Si l'idée de base est excellente, l'écriture m'a semblée un peu bancale, maladroite parfois avec un manque de profondeur pour une trame parfaite.
Je suis dubitative au sujet des enfants qui n'entendent jamais la musique assourdissante que leur mère subit en l'absence de son mari. Quelle isolation phonique peut couvrir un tel raffut ?
Dire que je n'ai pas aimé le Voisin serait mentir. L'histoire est tout de même une belle réussite dans son ensemble. Un thriller psychologique qui m'a tenu en haleine tout en restant un peu sur ma faim...
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Un roman psychologique pleins de suspens qui nous plonge dans une atmosphère sombre et profonde remplie de paranoïa. Une fin quelque peu décevante mais une lecture très addictive ! le voisin de Tatiana de Rosnay est un bon contemporain que je conseillerais à tous, pour l'atmosphère créée par l'auteure plus que pour son dénouement.
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Une bonne idée de départ mais comme une impression de "peut mieux faire".
Colombe exerce la profession de "nègre" pour une maison d'édition. Elle est mariée à Stéphane depuis une dizaine d'année et mère de deux jumeaux. On sent une vie assez aisée sans être opulente. Mais Colombe est-elle heureuse ?

L'emménagement dans un nouvel appartement, plus spacieux, plus confortable, va l'emmener, bien malgré elle à se poser des questions sur sa vie, son travail, son amour, son désir ... Et tout ça par le truchement d'un voisin bien particulier. Ce mystérieux voisin du dessus qui l'empêche de dormir au son des Rolling Stones. Les nuits de Colombe, en l'absence de Stéphane deviennent un vrai cauchemar. le manque de sommeil la fera glisser peu à peu sur un pente raide, irrémédiablement.

Mais pourquoi ce voisin qu'elle ne connaît pas s'acharne t-il à ce point sur elle ?

Peu à peu, Colombe prend son destin en main et décide de ne pas se laisser faire. Tout est remis en question. Méthodiquement.

Colombe est-elle prête à en assumer toutes les conséquences ?

Ce thriller psychologique est très bien rythmé et tient le lecteur en haleine. La pression qui tarde un peu à venir monte crescendo. Dommage quand même que l'on retrouve trop grossièrement les poncifs du genre, des personnages peu fouillés, et une fin quelque peu abrupte. Bref une sensation de "peut mieux faire" se dégage de cette lecture à la fois simple et rapide.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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"L'Enfer, c'est les autres", selon Sartre. Et, dans ce roman, Tatiana de Rosnay nous montre à quel point cette citation peut s'avérer vraie. Nous suivons Colombe, une femme mariée à Stéphane. Ils ont deux jumeaux, Oscar et Balthazar. Il travaille dans l'informatique, elle est "nègre" pour une maison d'édition. Elle écrit des romans, des essais... qui seront publiés sous le nom d'une autre personne, comme si c'était elle qui l'avait rédigé.

Dès le début, on sent à quel point Colombe est effacée. Son mari est souvent absent, elle doit gérer la maison, les enfants, son travail. C'est Madame Tout le Monde, elle passe inaperçue. C'est la "bobonne", trop gentille, qui n'ose jamais dire non. Avec sa petite famille, elle va déménager... et connaître l'enfer. Dès le premier soir, alors que son mari est absent (encore en déplacement), son voisin du dessus met la musique à fond dans la nuit. Et cela va se répéter les autres nuits, toujours à la même heure.

Seulement, cette musique ne s'entend pas dans les autres pièces, ni même devant la porte de chez lui. La musique ne dérange que Colombe. Et, les soirs où son mari est présent, plus de bruit, plus de musique.

Rapidement, Colombe va manquer de sommeil, et perdre patience. Après avoir laissé des mots chez son voisin, elle va sonner, n'obtenant jamais de réponse. Tout son monde va rapidement s'effondrer...

J'ai lu ce livre d'une traite, ne m'arrêtant que pour aller manger. C'est un thriller psychologique que j'ai trouvé très intéressant, me demandant de nombreuses fois pourquoi le voisin faisait tellement de bruit... Alors que l'engrenage infernal était lancé, que je réfléchissais à la fin, celle-ci arrive très rapidement... Un peu trop rapidement, même. Je ne m'attendais pas à cette fin, mais je l'ai trouvée un peu décevante. J'avais imaginé une autre fin, que je trouvais plus intéressante, finalement. Selon moi, la fin est bâclée, et, bien qu'inattendue à mes yeux, il y a quelques points que je trouvais un peu clichés...

Globalement, c'est un bon thriller à découvrir, j'ai été déçue de la fin, mais j'étais tenue en haleine et captivée tout le long de ma lecture.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Colombe Barou est l'archétype de l'épouse aimante, de la femme au foyer, de celle qui se fait perpétuellement discrète et que personne ne regarde jamais, celle qui s'est oubliée pour ne vivre que pour son mari et ses enfants : "Balthazar. Oscar. Stéphane. Elle sait tout de leurs goûts, leurs habitudes, leurs manies, leurs peurs, leurs passions. du coup, elle en oublie les siennes."
Mais voilà que suite à un déménagement, le voisin du cinquième, le docteur Faucleroy, va lui faire vivre chaque nuit où elle sera sans son mari "Un viol auditif", passant successivement de Mick Jagger à des bruits plus ou moins insolites, privant définitivement Colombe du sommeil, la transformant en zombie et la faisant doucement mais sûrement basculer dans la folie.

Ce roman de Tatiana de Rosnay oscille perpétuellement entre le thriller, le conflit domestique et la quête de soi. Ni récit romantique, ni récit d'horreur, l'histoire se situe quelque part entre les deux et je n'ai pas toujours réussi à bien me positionner au cours de cette lecture.
Je reconnais pourtant que l'histoire est bien menée, il y a un basculement dans la folie de l'héroïne bien amené et travaillé et puis le revirement final est subtil et quelque peu surprenant, voire déstabilisant pour le lecteur.
Tatiana de Rosnay a su créer une tension psychologique et renvoie chaque lecteur a ses peurs intimes, ses peurs d'enfant du noir, des monstres sous le lit ou sous l'armoire.

Les personnages sont également bien travaillés, à commencer par Colombe. L'auteur a réussi à se mettre dans la peau d'une femme malheureuse dans sa vie personnelle, qui n'aime plus son mari mais ne s'en rendra compte qu'au cours de ses nuits blanches; mais également professionnelle, à force d'être toujours le "nègre" de quelqu'un et de rester dans l'ombre alors qu'elle aspire à écrire son propre livre.
J'ai particulièrement aimé le fossé qui se creuse entre Colombe et son mari tout au long du récit, le paroxysme étant atteint lors d'un dialogue sur la tromperie où ces deux personnages sont en totale opposition, pour Colombe c'est non et "ses yeux sont francs et doux" tandis que "Stéphane éteint la lumière. C'est plus facile de mentir dans le noir."
D'ailleurs, le personnage de Stéphane devient de plus en plus infect et se révèle sous un jour de macho : "C'est pire, ce que tu me fais endurer. C'est bien pire, une épouse infidèle."
Néanmoins, j'ai été quelque peu déçue par le personnage du Docteur Faucleroy.
Pendant les trois quart du récit il semble être machiavélique, manipulateur, et j'ai été déçue lors de la confrontation réelle, elle est déjà courte et aurait pu être bien plus angoissante, elle apparaît fade par rapport à la tension psychologique présente auparavant.

J'ai aussi trouvé qu'il y avait quelques passages fragiles du point de vue narratif.
Au début de l'histoire, je trouve dommage la conclusion suivante lors de l'emménagement : "Elle ne le sait pas, elle ne se doute de rien, mais elle savoure une de ses dernières nuits de sommeil.", il y a déjà une tension psychologique, cette phrase n'était pas utile.
Je trouve également que le début n'est pas judicieux, ce prologue retarde l'entrée dans l'histoire et, alors que la tension psychologique n'a pas été encore créée ni montée crescendo, cela vient un peu comme un cheveu sur la soupe.
De plus, les chapitres sont inégaux et je trouve l'utilisation de l'astérix - * - pour séparer les paragraphes abusive, par moment on saute trop d'une histoire à l'autre.

"Le voisin", malgré quelques maladresses dans le style narratif et un prologue superflu, est un roman psychologique plutôt bien maîtrisé dans l'ensemble par Tatiana de Rosnay et il se lit avec curiosité et un certain plaisir.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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