Manderley for ever

Quand le livre est sorti, je n'avais jamais entendu parlé de DU MAURIER. Une émission radio sur Europe 1 et j'entends qu'elle est l'auteur d'un roman apparemment connu, "Rebecca", adapté par HITCHCOCK (c'est l'un de ses premiers films) mais moi je n'en avais jamais entendu parler!
Mais Rébecca est le prénom de ma fille alors j'ai eu comme une envie de le lire ce roman!!!
Lu et adoré!!! Film regardé et aimé!!!
D'où par la suite une petite envie de découvrir Mme du Maurier grâce à Tatiana de Rosnay.
Sur ses traces en Cornouailles, j'ai découvert sa vie avec enthousiasme...
Femme complexe à voir à travers son destin, ses amours, les lieux qu'elle a aimé, ses rencontres diverses et épanouissantes...
J'ai beaucoup aimé les passages sur le processus de création, la naissance des idées, des personnages, le tempérament de la dame et son rapport aux autres...
Cette biographie est le regard d'une écrivaine sur une autre... et c'est passionnant.

J'aime beaucoup Tatiana de Rosnay mais là, non, je n'ai pas pu terminer ce livre qui m'a ennuyé comme jamais.
On me l'a offert, sachant que j'aimais l'auteur, mais rien à voir avec ses romans habituels puisqu'il s'agit là d'une biographie.
J'ai trouvé ce livre plat, ennuyeux et sans intérêt....

J'ai apprécié de lire cette biographie qui m'a permis de mieux connaître Daphné du Maurier et son oeuvre. On plonge avec plaisir dans l'ambiance des lieux de Londres a Paris mais aussi dans son domaine de Menabilly en Cornouailles. C'est bien raconté et précis, peut-être un peu trop parfois et la fin m'a semblé longue. Daphné du Maurier a eu une vie un peu mélancolique et a traversé des échecs et moments difficiles. Ce n'est donc pas un livre gai mais on sent une sincérité et un attrait fort de l auteur pour cette personnalité si difficile a capter.

Quand j'avais quatorze ou quinze ans, j'ai fait connaissance avec Daphnée du Maurier sous la forme d'un vieux livre de poche trouvé dans la bibliothèque de mes Grands-Parents. C'était L'Auberge de la Jamaïque, l'histoire d'une jeune fille qui tombe par hasard au beau milieu d'un réseau de naufrageurs. Il y avait une intrigue haletante, des méchants ambigus, une héroïne débrouillarde, une romance intense et surtout une ambiance humide et brumeuse à vous faire grelotter un 15 août en plein soleil. J'ai lu pas mal de Daphnée du Maurier par la suite, notamment Rebecca, bien sûr, mais aussi d'autres moins connus, sans jamais me demander pourquoi j'aimais ces romans toujours sombres et denses ou qui était leur auteur. Manderley for ever est l'histoire de l'écrivain derrière ces histoires, racontée par une autre romancière. Tatiana de Rosnay y partage avec nous ses recherches, ses questions et sa démarche de biographe et surtout une immense tendresse pour l'auteur britannique et son oeuvre.
Critique complète sur mon blog :

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La biographie est un exercice que j'apprécie entre autres parce qu'au-delà du sujet, un homme une femme, les milieux dans lesquels ils évoluent donnent des repères historiques qui me permettent de fixer les miens ou de combler des lacunes… Ce qui arrive la plupart du temps.
Daphné étant moins un personnage historique qu'un pipole, cette dimension est un peu limitée. Elle est essentiellement portée par son mari dont la vie mériterait une biographie sans doute.
C'est un reportage avec une caméra braquée sur le personnage principal, quelques personnages secondaires, y compris « Mena » La Demeure, et, j'y reviens, sans vue d'ensemble.
Elle a du temps, voyage beaucoup et même Paris « qu'elle aime tant » (cette expression revient un peu trop souvent), n'y est pas décrit, sans parler de ses autres destinations. La Cornouaille est un peu mieux lotie, de Londres rien…
J'ai pris du plaisir malgré tout, un plaisir sensible et léger, ou bien encore fade et inconsistant.
Une biographie d'honnête facture qui manque de souffle, de tension.

J'ai rêvé la nuit dernière que je retournais à Manderley.

Voici la fameuse phrase qui ouvre le célèbre Rebecca, roman de Daphné du Maurier, qui connut en son temps un tel succès (et fut même porté à l'écran par Alfred Hitchcock) qu'il occulta quasiment tout le reste de l'oeuvre de son auteur (à l'exception peut-être de L'auberge de la Jamaïque).

Tatiana de Rosnay s'est lancée dans un véritable pélerinage sur les traces de cet incroyable personnage, dans les lieux où elle vécut, de Londres jusqu'aux côtes de Cornouailles, en quête de ces manoirs aux vieilles pierres dont Lady du Maurier s'éprenait jusqu'à la déraison, et même de ses racines françaises.

Elle connut à la fois une enfance dorée au sein d'une famille d'artistes (son père, avec qui elle eu une relation à part, était un acteur très populaire de son époque), mais aussi l'immense frustration d'être née femme (s'inventant même un double masculin) et de voir ses ambitions sans cesse freinées. Elle s'acharna à faire sans cesse le contraire de ce que l'on attendait d'elle, se lançant aussi passionnément et aveuglement dans l'écriture que dans les histoires d'amour (avec hommes ou femmes), dans la navigation ou la quête d'un foyer à elle. Enfant gâtée, Daphné du maurier finit toujours par obtenir par obtenir ce qu'elle souhaite, ainsi de ce domaine, Menabilly, qui attise son désir et qui lui inspirera Manderley.

Le portrait brossé d'elle n'est pas que sympathique, ainsi lorsqu'elle délaisse ses premiers enfants qui ont le tort d'être nés filles, ou bien lorsqu'elle tourne radicalement la page de l'amitié ou délaisse son "Tristounet" de mari. Très drôle, cynique, sûrement cruelle, elle eut une vie riche en perpétuelle quête d'indépendance, de liberté et de solitude.

Passionnante est également l'analyse du processus d'écriture : comment une femme si gaie et si drôle dans la vie pouvait-elle écrire des récits et des nouvelles si sombres et torturés, alors qu'on n'eût de cesse de la cataloguer écrivain romantique ? sans doute, dans sa jeunesse, une volonté manifeste de choquer son entourage et son milieu. de même sont évoqués ses rapports avec les éditeurs et les difficultés de traduction - Rebecca vient d'ailleurs de faire l'objet d'une réédition-, les déceptions devant de fades adaptations. Bref, la belle et complète biographie d'une romancière méconnue, peut-être un peu trop détaillée d'ailleurs, au risque d'égarer quelques lecteurs, mais l'attachement de Tatiana de Rosnay à son sujet est véritablement communicatif.
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Au-delà de la vie passionnante de Daphné du Maurier dont je ne savais rien, c'est la description du fonctionnement intime de l'écrivain qui m'a captivée et touchée. Bien qu'elle rédige à la troisième personne, Tatiana de Rosnay réussit à nous donner l'impression que c'est la grande romancière anglaise elle-même qui nous confie ses affres, ses passions, ses tourments et décrit avec précision ce qui se passe au plus profond d'elle même lors des phases créatives et des moments plus "vides".
Une grande Dame, narrée avec passion par une non moins grande auteure dont on sent l'attachement à son sujet et dont il convient de saluer l'important travail de recherche auquel elle s'est livrée pour nous livrer cette biographie. Récemment, au cours d'un salon, Tatiana de Rosnay m'a dit "Je ne sais pas ce que je vais pouvoir écrire après ça..." Elle trouvera, je lui fais confiance mais je peux comprendre ce qu'elle ressent après ce fabuleux travail dans lequel, cela transpire à chaque ligne, elle a mis beaucoup de coeur et d'énergie.

Tatiana de Rosnay m'a permis de découvrir l'auteur de talent, Daphné du Maurier. J'ai adoré « Rebecca » sans réaliser à quel point l'oeuvre de D.du Maurier a été riche, prolixe mais pas reconnue à sa juste valeur. L'auteur nous fait découvrir une femme dans sa plus belle facette : la filiation, la féminité, la maternité mais aussi dans sa part d'ombre où le secret a une grande place. Un livre touchant et passionnant qui donne envie de redécouvrir l'oeuvre de D.du Maurier. Quant à Tatiana de Rosnay, c'est une auteure que j'apprécie tout particulièrement et chaque livre qui paraît est un plaisir de lecture.

Suis en train de lire "Manderley for ever" de Tatiana de Rosnay paru chez Albin Michel et je me régale tant l'écriture est juste et brillante...

Il retrace la vie de Daphné du Maurier, brillante auteure d'origine française dont la mère s'appelait, elle aussi, Muriel. Daphné du Maurier est entrée dans ma vie lorsqu'une tante m'a offert "Rebecca" pour Noël. Je devais avoir 12 ans, et j'étais un vrai rat de bibliothèque. Ce livre a été une révélation, je crois que c'est là que j'ai voulu être romancière. Bien que je n'aie commencé à écrire que beaucoup plus tard.

On doit également à cette auteure le film d'Hitchcock "les oiseaux" tiré d'une de ses nouvelles du même nom.



Mais voyons ce que dit Tatiana de Rosnay à propos de Daphné du Maurier dans son livre "Manderley for ever" :

"Je l'ai décrite comme si je la filmais, caméra à l'épaule, afin que mes lecteurs comprennent d'emblée qui elle était. J'ai décrypté ses livres, sa voix, son regard, sa façon de marcher, son rire. J'ai écouté ses enfants, ses petits-enfants. Autour des maisons qu'elle aimait avec passion, j'ai dressé le portrait d'une écrivaine atypique et envoûtante, méprisée des critiques parce qu'elle vendait des millions de livres. Son univers macabre et fascinant a engendré une oeuvre complexe, étonnamment noire, à l'opposé de l'étiquette « eau de rose » qui lui fut si injustement attribuée.
Ce livre se lit comme un roman, mais je n'ai rien inventé. Tout y est vrai. C'est le roman d'une vie."
Un très bon moment de littérature en tout cas !
Lien : https://www.murielmartinella..

Je cherchais une biographie sur Daphné du Maurier, une auteure que j'ai lu pour la première fois quand j'étais ado et dont certains livres sont restés gravés dans ma mémoire, particulièrement La maison sur le rivage. Je n'avais que cette biographie romancée à portée de main, dont le nom de l'auteur et le titre assez gnan-gnan m'ont tenue à l'écart pendant un temps certain !
Eh bien, j'ai fait pas mal de découvertes, mea culpa. J'avais une idée assez générale de la vie de D. du Maurier, je suis donc très contente d'en savoir beaucoup plus que je n'imaginais de cette femme moderne - même si je préfère toujours une bonne vieille biographie pas romancée.
En ce moment, j'ai en tête de relire la littérature britannique - surtout anglaise - écrite par les femmes et j'ai eu envie de replonger dans les livres de 2 auteures que j'aimais beaucoup "quand j'étais jeune", Daphné du Maurier et Agatha Christie. Il m'a semblé logique de lire leurs biographies avant de m'attaquer à leurs ouvrages.
Un documentaire diffusé sur Arte a fait écho à ce livre, "Sur les traces de Rebecca" - il est encore disponible sur internet.
Et maintenant, je rêve de retourner dans les Cornouailles britanniques et d'aller voir ses maisons de plus près :)