J'ai découvert par hasard cette maison d'édition à la maison de la presse locale. J'ai d'abord acheté un tome, puis les deux autres disponibles, tant j'avais apprécié cette lecture.
Le personnage principal de ces livres, c'est Martin Mesnil. Il est intérimaire par choix, ce qui explique qu'il puisse se déplacer ainsi, d'une enquête à l'autre. Il est divorcé, père de deux enfants qu'il voit régulièrement. Trait distinctif de cette série : les auteurs changent à chaque tome. Ici, nous partons dans la Manche, à Granville, pendant le carnaval.
Ce pourrait être très simple, comme le travail que doit accomplir Martin : réceptionniste d'un centre de bien-être. Il faut simplement définir en quoi consiste ce "bien-être", et quelles sont les personnes qui officient dans ce centre. Si Martin m'a semblé immédiatement sympathique, et la lecture intégrale de ce texte n'a pas démenti cette impression, il en est d'autres qui ne le sont pas, comme Yann Garnier, professeur de yoga et hypnothérapeute à ses heures perdues (et elles sont assez nombreuses), sans oublier artiste peintre à sa façon. Et c'est un de ses tableaux qui va replonger Martin dans le passé, parce que ce tableau, il le connaît, il l'a vu dans la chambre de sa soeur, juste avant sa disparition. Il aurait tant de questions à poser, sauf que Yann Garnier a été retrouvé assassiné. Par qui ? Et pourquoi ? Les mobiles ne manquent pas, les suspects non plus. En enquêtant, Martin rencontrera des personnes sensibles, des personnes blessées, des personnes qui ont elles aussi pris soin de garder bien cachés des secrets douloureux. Note : s'ils étaient sans importance, les secrets n'auraient pas besoin d'être des secrets. Seulement, les garder permet peut-être de se sentir à peu près bien, mais entraîne de lourdes conséquences pour autrui, des conséquences auxquelles ces personnes n'avaient pas pensé, et auxquelles elles devront faire face - et parfois, c'est bien pire que le secret lui-même.
Une série à découvrir, pour l'intrigue et pour le charme de la Normandie.
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- Elle n'a pas porté plainte ?
- Non, répond Ginou. Elle avait trop peur.
- Ca peut se comprendre, non ?
- Bien sûr, mais ne pas porter plainte, c'est aussi laisser le champ libre au coupable et donc l'autoriser à recommencer.
- Tu sais ce que je pense de tout ça ?
- Je sais, mais si moi aussi je laisse tomber; alors qui d'autres va la retrouver ?
- La police ?
- Non, je ne crois pas.