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3,7

sur 993 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
PLOUF !
Oh ! Un dauphin !^^

- Un homme à la mer ! Ohé du bateau. J'ai raté l'embarquement.
Le bateau était déjà trop lourd. Surtout trop lent, par manque de souffle lyrique pour gonfler ses voiles sur une mer étale.
- Hé ! L'eau est froide au Kamtchatka.


Pourtant j'avais vraiment aimé Globalia et, contrairement à une amie Babeliote, le grand Coeur aussi m'avait emporté. C'est d'ailleurs en pensant à ces très bons moments de lecture que j'ai sélectionné, au nom de JC. Rufin, celui-ci lors de mon dernier passage en bibliothèque.


Cependant que l'enfance d'Auguste Benjowski en Hongrie s'annonçait prometteuse et que déjà je m'attachai à Mr Bachelet, ce philosophe itinérant qui devint son précepteur, hélas ensuite mon ardeur faiblit rapidement au fil des pages. le jeune Benjowski, après déjà bien des péripéties que je vécus de loin sans arriver à me passionner, n'avait pas atteint la Sibérie que déjà son récit me laissait froid.


Mais quelle idée ce schéma narratif nous faisant assister à d'interminables entretiens des deux principaux protagonistes, Auguste et sa compagne Aphanasie, racontant à tour de rôle leur histoire à un très vieillissant Benjamin Franklin sirotant son thé, et s'assoupissant à l'occasion. Jamais, au grand jamais, un différé n'aura la saveur du direct. Pour un grand roman d'aventure, il faut me semble-t-il des dialogues cinglants comme des coups de fouet et propres à vous plonger au coeur d'une action virevoltante.

- Parbleu nous voulons force ripailles !
- Canaille, les provisions ! Mettez moi ce fourbe Stepanov aux fers !
- Ventre Saint Gris ! Au pain sec et à l'eau.


Rien de tout cela dans ce récit édulcoré où les conjoints ne s'interrompent jamais pour se chamailler sur des détails ou bien donner des versions franchement différentes voire carrément contradictoires. le vénérable auditeur ne se manifestant pas pour poser une question, émettre une opinion ou demander une information, l'ensemble manque cruellement de dynamisme. Pour ma part, j'aurais préféré que l'auteur choisisse alors d'écrire un essai à cette lecture mi-figue, mi-raisin.


Dommage car le sujet lui-même, une royauté éclairée très temporaire pour offrir une transition pacifique à Madagascar vers un gouvernement libre et souverain par les tribus malgaches unifiées, est hautement intéressant et porteur.
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Voilà plusieurs fois qu'une amie, fan de Jean-Christophe Rufin, me prête des livres de cet auteur (Katiba, Check Point, le Parfum d'Adam notamment) et que finalement je ne trouve rien à en dire.

Autant j'avais aimé son Immortelle randonnée qui relatait son périple sur les chemins de Compostelle, ouvrage dans lequel il s'impliquait et semblait nous livrer ses impressions avec sincérité, autant je trouve que les choix narratifs qu'il fait dans ces deux ouvrages ainsi que dans ce "tour du monde" sont empreints de bien pensance, de politiquement correcte et manquent totalement d'implication.


Même si je reconnais qu'à chaque fois les sujets sont travaillés et fouillés, mais justement le travail se sent..., ce ne sont ni des reportages ni de vrais romans. La trame qui soutient le propos apparaît au grand jour et l'intérêt de l'histoire en est amoindri. On voit tout au long des récits l'intention "politique" de l'auteur.

A partir des mémoires du comte Benjowski, il y avait de quoi faire un vrai livre d'aventures, plein de mouvements et de rebondissements, au lieu de quoi, on a un récit monocorde (je devrais dire "bicorde" puisque la femme du comte y a également sa part), un récit linéaire, sans doutes et sans interrogations.

Entre parenthèse, Rufin présente la femme de Benjowski comme une féministe avant l'heure, mais lui-même ne lui réserve que la part sentimentale de leurs aventures !

Dommage !
Lien : https://meslecturesintantane..
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Un tour du monde paresseux.
Même si JC Rufin se base sur des faits réels, il propose un roman (historique), puisqu'il se permet de changer de témoin du récit, il pouvait bien s'accorder d'autres libertés...
Je trouve difficile d'accepter les nombreuses facilités qu'il s'accorde dans l'écriture : le voyage à pied jusqu'au lieu de déportation dure un an... pas un mot. La tension monte au sein des déportés ... il ne l'exploite pas entièrement, décrit à peine le soulèvement (ses difficultés avec ... -le nom du personnage m'a déjà échappé- ressemble plus à une suite de querelles d'écoliers et pourtant il focalise).
Enfin le départ ? On l'attend pendant de longues pages, au final il préfère sauter cet épisode pour précipiter ses personnages dans les salons dorés de France et couvrir Aphanasie de froufrous (car de nouveau, des traversées sur les mers il dira peu de choses).
Quand enfin on repart (enfin?) ce ne sera plus que pour lire la complainte continuelle d'Auguste à qui les autochtones font bien des soucis, ainsi que les misères d'Aphanasie (oh la la fait chaud ici mon ami)...
Première lecture de cet auteur, j'attendais plus de rigueur, un minimum de recherche (certains critiques retrouve du Jules VERNE dans ces lignes??? Quelle injure), moins de paraître et de pleurnicheries.
Au final, seule la plume vous transporte mais pour aller où? Certes, le voyage compte autant que la destination, mais il y a des buts vers lesquels on va avec des pieds de plomb, dans des chaussures magnétiques dont les lacets sont noués ensemble.

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