Ça faisait bien longtemps que j'avais perdu de vue la carrière de Rufus, aussi quand j'ai aperçu ici même ce roman avec ce titre si accrocheur, je n'ai pas hésité... bien m'en a pris !
Charles Tuparle, agent d'assurance, services très spéciaux, flaire quelque chose de louche à propos des compagnies de téléphonie mobile et leurs antennes relais. Une rapide enquête semble confirmer ses soupçons, que faire ? Dénoncer, provoquer un nouveau scandale ? Non ! notre héros va mener son enquête, monter un dossier circonstancié pour faire chanter LCR, Bigre Télécom et autre Pamplemousse...
Sous des dehors misanthrope Rufus s'inquiète pour ses contemporains, il utilise son humour incisif pour nous mettre en garde à travers ce polar qui fait froid dans le dos. Amateurs de sensations fortes, ce "roman méchant" est bien plus terrifiant que tout ce que vous avez plus lire ! Et pourquoi Rufus a utilisé cette forme si son propos est sérieux ?
"D'abord, il était illusoire de croire que l'on peut atteindre son but (alerter le bon peuple) en dévoilant ses cartes : affirmer c'est faire peur. En plus de ne trouver aucun journaliste pour relayer ce discours dangereux, personne n'ira acheter quelque chose qui menace sa tranquillité d'esprit. Non, il aurait fallu biaiser, raconter une histoire, avancer masqué. Un roman par exemple, enfin quelque chose de détourné, quoi..."
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Ne connaissant que l'acteur, c'est avec curiosité que j'ai ouvert ce livre.
Tout d'abord, la couverture est belle et le papier très agréable au toucher.
Quant au contenu, assez surprenant au début, il se révèle plutôt intéressant.
C'est le journal d'un assureur qui compte bien tirer un juteux profit de la téléphonie mobile.
Du cynisme, de l'humour, de l'intelligence, de la culture…. Voilà tout ce que l'on trouve dans ce pamphlet traitant de l'argent, des industries modernes qui se soucient bien peu de la santé humaine, l'attrait du profit et les enjeux financiers étant prédominants. le scandale du silence imposé !
On sent l'indignation et l'engagement sous la plume de Rufus.
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En France, on excelle dans la monoculture du rapport parlementaire au point d'en appauvrir le maigre terreau de la conscience citoyenne. C'est comme ça : dès qu'un usager (administré, citoyen, contribuable, électeur...dites comme vous voudrez) met le doigt sur un problème, on demande un rapport. Si le rapport est trop chaud, on crée une commission. Et si la commission est trop brûlante, on crée un comité des sages chargé d'étudier les conclusions de la commission. Ensuite, on flanque le tout à la poubelle et on va aux putes.
Moi, je me pique à la haine...
...la haine de Dieu est ma préférée. Profonde, étourdissante, libératrice. Je me la garde pour les grandes occasions. Le reste du temps, la haine de mes semblables me suffit.
Moi qui aurais pu croire en cet instant, avec Aragon, que la FEMME EST L'AVENIR DE L'HOMME.... Voilà bien des conneries de poète stalinien : elle est son boulet, les fers aux pattes de l'albatros de Baudelaire. HOMME LIBRE, TOUJOURS, TU DAMNERAS TA MÈRE !
Faut pas mêler le cul et les affaires, tout le monde sait ça...
Les femmes et leur ventre à féconder, bon Dieu que c'est pénible ! Comme si la Terre avait besoin d'âmes supplémentaires.
Le mâle a reçu une cervelle et une bite, mais pas assez de sang pour irriguer les deux à la fois...