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«La légende des montagnes qui naviguent» Paolo Rumiz (460p, Arthaud)
La masse critique, c'est vraiment une belle invention de Babélio, et des maisons d'édition qui y contribuent. Merci donc pour la belle pépite de l'écrivain-journaliste-chroniqueur-voyageur italien Paolo Rumiz, qui partage ici certains de ses périples (visiblement une reprise ou une réécriture, pour les lecteurs français, de quelques-uns de ses récits publiés dans la presse italienne). Quand j'ai pris le livre, j'ai d'abord cru à une épopée pédestre en continu, le long des Alpes et des Apennins, mais en fait c'est un ensemble de voyages, à des périodes différentes, en vélo, en voiture, à pieds, et même en bateau, seul ou accompagné.
Paolo Rumiz s'intéresse aux paysages qu'il décrit avec émotion, et souvent avec poésie, dans une belle langue, vivante et illustrée ; et j'ai juste regretté l'absence d'une petite carte au début de chaque chapitre qui permettrait de suivre l'explorateur (puisqu'il nous donne souvent envie de suivre ses traces). Mais il s'intéresse surtout aux hommes et aux femmes, aux autochtones qui savent raconter une vallée, une baie, un alpage, une vigne. Il a la capacité de s'émerveiller d'un rien, d'accueillir avec un bonheur simple un geste simple. Son récit de voyages est un florilège de belles et humaines retrouvailles.
Il se passionne pour l'histoire, et nous plonge dans l'horreur d'un barrage construit en dépit du bon sens, submergé par un énorme écoulement de terrain en 1963 (1900 morts). Il nous fait découvrir sur les terrains de montagne les dégâts irréparables d'une course à la croissance folle et irresponsable qui détruit la nature, et cela pourrait s'appeler « Requiem pour les Alpes ». Il s'intéresse aussi à la politique, et sa description de la Bavière de Franz-Joseph Strauss si imbue d'elle-même est glaçante, celle de la Suisse si propre sur elle n'oublie pas que ce pays profite de tous les blanchiments, et l'auteur ne se prive pas de montrer la persistance en Italie-même de relents fascistes et d'une mémoire glorifiée de Mussolini.
Il nous fait profiter de ses rencontres que son statut de journaliste écrivain lui permet, avec des célébrités comme l'écrivain Mario Rigoni Stern, l'alpiniste Walter Bonatti, et, ce qui m'a plus gêné, avec le dirigeant d'extrême droite autrichien Jorg Heider qui lui sert de guide pendant deux jours en Carinthie ; mais aussi avec des acteurs locaux qui l'introduisent dans leurs paysages (et nous avec, sous sa plume alerte).
Son périple dans une vieille Fiat sur les routes secondaires des Apennins est un vrai plaidoyer pour l'art du détour, la joie de prendre son temps, la beauté du virage et le refus de la ligne droite trop rapide. D'un bon vin à une histoire drôle, d'un saucisson partagé à l'explication de la belle cartographie du Touring Club Italien en passant par récit du creusement d'un tunnel, Paolo Rumiz multiplie les angles d'approche, et nous surprend souvent.
Il y a de la joie dans ce livre, de la révolte, de l'humour, de la curiosité, une passion pour les montagnes et un amour amer mais inconditionnel pour l'Italie. On peut prendre son temps aussi pour le lire, il est fait pour ça, on le pose à la fin d'un chapitre et on rêve un peu, parfois dans la foulée on cherche sur la toile une photo ou une vidéo d'un paysage qu'on se promet, nous aussi, de découvrir, un jour…
A déguster et à offrir aux rêveurs, aux explorateurs.
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Les Alpes et leur petite soeur moins connue mais tout aussi remarquable, les Apennins, forment une double « épine dorsale » en forme de « S » dont l'Europe a beaucoup à apprendre. Paolo Rumiz, journaliste et écrivain-voyageur italien, les a parcourues en tous sens, sur plus de huit mille kilomètres et en a tiré un récit qui nous emmène hors des chemins touristiques, vers ce que les hommes et les vallées ont de plus authentique :

« Je vais tenter de vous faire savoir ce qui se passe à l'intérieur de l'arche, de la montagne authentique, celle qui reste toujours loin des projecteurs, de ce rideau battu par les tempêtes auquel se cramponne un équipage de petits grands héros de la Résistance aux agressions de la mondialisation. Un voyage à travers six nations dans la partie alpine et d'une intimité toute italienne dans celle qui a trait aux Apennins ».

Dans une première partie consacrée aux Alpes, l'auteur, parti de la côte adriatique en Croatie, se promène en Italie à pied ou le plus souvent, à vélo, et mène quelques incursions en Autriche, en Suisse et en France. Il rencontre de nombreux personnages, dont certains sont des figures connues, comme l'alpiniste-écrivain italien Mauro Corona, l'écrivain Mario Rigori Stern, ou le célèbre alpiniste Walter Bonatti, aujourd'hui décédé, tandis que d'autres tiennent à leur anonymat ; tous ont en commun un combat acharné pour la préservation de la nature.

Tout au long de son périple, Paolo Rumiz regrette que les italiens ne regardent plus la nature, et pire, ne la voient même plus. Dans l'avion survolant les Alpes, l'auteur est stupéfié par la beauté de l'Europe qu'il découvre au-dessous de lui. Mais il constate que la majorité de ses compatriotes ne s'émerveillent pas devant un paysage : « Ils n'ont aucune idée de ce que sont ce lac de lumière et ces montagnes. le peuple des restoroutes et des téléphones portables n'est pas proche du territoire ».

Constat amer, qui en augure d'autres. Paolo Rumiz évoque l'imminence d'une « grande peur climatique » et regrette que les mots ne suffisent pas à alerter les populations. Les montagnards, eux, le savent bien, qui dénoncent le gaspillage actuel et la fuite en avant qui ne peut plus durer. L'industrie du ski représente un désastre écologique, les canons à neige se multiplient tandis que l'eau vient à manquer; les glaciers disparaissent à vue d'oeil et l'homme n'en tient pas compte.

Certains font pourtant preuve de davantage de bon sens que d'autres : ainsi, en Suisse, il est interdit de construire des remontées mécaniques en dessous de 1800 mètres, puisqu'on sait que la neige permettant leur exploitation sera insuffisante. Dans le Val Bavona, situé dans le Tessin, des hommes ont renoncé à l'électricité gratuite qui leur était offerte : « L'endroit le plus sombre des Alpes » résiste depuis longtemps aux sirènes de la modernité, préservant ainsi son territoire et son authenticité. Mais même la Suisse, bonne élève, a des reproches à se faire…

Après quelques jours en France sur la route des Grandes Alpes, Paolo Rumiz se rend à Nice où il est victime d'un vol à la tire qui le conduit à rentrer dans le « Bel paese, le beau pays « ch'Appennin parte, e'l mar circonda e l'Alpe », selon Pétrarque, « le pays que divisent les Apennins et qu'entourent la mer et les Alpes ».

C'est un reportage effectué pour le journal italien La Reppublica qui a donné l'idée à l'auteur de parcourir les Apennins. Il avait en effet décrit le « travail de Cyclope » des héros du quotidien qui creusaient un tunnel ferroviaire entre Bologne et Florence pour permettre le passage d'un train à grande vitesse. Ce reportage avait fait l'objet de réactions de lecteurs dénonçant les nombreux dégâts pour l'environnement dus au percement de tunnels partout en Italie et en particulier dans les Apennins.

Pour ce second voyage, Paolo Rumiz déniche une authentique petite Topolino, datant de 1954. Une voiture dont la lenteur et l'identité qu'elle véhicule, sont parfaites pour favoriser les rencontres. Nous découvrons alors les Apennins « déserts et inconnus », chaîne de montagne qui constitue « un labyrinthe aussi fascinant qu'infini ». Paolo Rumiz et Nerina (la Topolino) nous emmènent alors de la Ligurie jusqu'au Capo Sud, point le plus méridional de Calabre, pour un voyage inédit.

Dans le centre de L'Italie, l'auteur traverse des villages déserts, où survivent des personnes âgées laissées aux bons soins des « badanti », ces auxiliaires de vies venues des pays de l'Est, sans lesquelles le troisième âge italien serait entièrement livré à lui-même. Il nous décrit des régions éloignées du tourisme, la Maiella, le Molise, nous livrant toutes sortes d'anecdotes glanées au gré de ses rencontres. Il est question des Phéniciens, des Etrusques, des Sannites et de tant d'autres peuples encore, de religion, de superstition, jusqu'à l'arrivée au Sud, dans une chaleur torride et une atmosphère de fin du monde : plus d'eau, des habitants qui fuient et quelques témoins d'une époque passée, des résistants encore et toujours, comme ce guide « descendu du ciel » qui voit le massif de l'Aspromonte comme « une ressource fabuleuse pour les jeunes de bonne volonté ». Et qui invite Paolo Rumiz à revenir : « Vous verrez des merveilles. Des fleuves de lumière, des villages abandonnés, des maquis impénétrables, des cascades. Et un beau peuple, trop seul ».

Publié en 2007 en Italie, « La légende des montagnes qui naviguent » raconte deux voyages effectués en 2003 et 2006. Il vient seulement d'être traduit en français. le récit de Paolo Rumiz est d'un grand intérêt pour toute personne qui s'intéresse à la montagne, à la nature, à l'écologie. On apprend énormément en lisant ce récit qui se déguste par petites touches, au rythme de chapitres à lire indépendamment les uns des autres : une mine d'informations géographiques, historiques, toponymiques… et humaines. Et de grandes leçons à retenir, avec des catastrophes oubliées comme la tragédie du Vajont …

Grande richesse, la capacité d'émerveillement de Paolo Rumiz est intacte et son récit nous enseigne que le dépaysement est à notre portée, chez nous, si l'on veut ouvrir les yeux. Loin du tourisme de masse, tant de belles régions s'offrent à nous : il ne nous reste plus qu'à les découvrir et surtout, à les protéger.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Arthaud pour cette lecture en avant-première.
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
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Une envie de découvrir les Alpes et les Apennins en quelques jours ? Paolo Rumiz emmène le lecteur sur les routes. Par son style d'écriture, c'est comme si on y était. Dans ce récit de voyage, il n'y a certes rien d'extraordinaire mais une succession d'anecdotes riches d'informations : la description de paysages qui donne à voir la diversité de la géographie italienne, des rencontres avec des personnes détaillant la culture d'un territoire et des échanges, sur Otzi, sur les loups, sur la mythologie ou l'automobile. Une lecture agréable qui donne envie de partir sur les routes.
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Homme de voyage, homme de culture, homme de découverte, l'écrivain voyageur triestin décide cette fois de partir à la découverte des Alpes entre Suisse, Italie, Autriche et France. Il roule, marche, fait du vélo, escalade selon les moments. Il recherche les vallées perdues et les hommes qui ont su conserver leur épaisseur en échappant au modernisme forcené. Quelques scènes sont exceptionnelles comme le concert de violoncelle au milieu de la forêt ou la visite du site du Vajont où un glissement de terrain, plutôt le glissement d'un morceaux de montagne dans le lac de retenue causa 1900 morts. Un chapitre un peu décalé est consacré à sa rencontre avec Jorg Haider avec lequel il part en montagne.

Paolo Rumiz recherche ce qui est encore vivant, ce qui va peut être disparaitre, des traces de vie qui s'inscrivent dans l'histoire de l'Europe : les hommes oeuvrent de leur main, que ce soit à la tonte des moutons ou au violoncelle et savent raconter des histoires qui remontent à des temps anciens. Il recueille ses traces, il recueille les espoirs que quelque chose d'autre, d'autres valeurs, d'autres intérêts, d'autres priorités, d'autres façons de voir le monde et son rapport au monde subsistent, espérant qu'il en reste une graine qui saura peut être éclore à nouveau. La critique de la folie de mesure du monde, de la rentabilité et du progrès technologique, nouvelles divinités, est toujours présente.

La partie la plus touchante selon moi est la seconde consacrée au territoire inconnu de Appenins, cette longue bande de montagne qui s'étale tout le long de la botte italienne. Au volant d'une Fiat Topolino de 1953 il zigzague dans une Italie des oubliés, loin des métropoles, des plaines et des plages. Il découvre un monde austère et rugueux où vivent des italiens tenaces et résistants, un monde qui se dépeuple et vieillit et où des auxiliaires de vie d'Europe de l'est viennent s'occuper personnes âgés qui restent et une monde où la mémoire d'Hannibal est toujours présente.

Avant il y avait un monde partout avec de l'humanité, des vies souvent dures, aujourd'hui les humains ne veulent plus/ ne peuvent plus y vivre : parce que c'est trop dur, parce que les rendements agricoles ne sont pas assez bons, parce que les jeunes rêvent de la ville, parce que les gouvernements avaient besoin de main d'oeuvre pour l'industrie et qu'il fallait forcer les paysans à émigrer, parce que c'est tellement plus facile de rouler sur l'autoroute, de profiter des avantages des plaines, parce que ces paysans âpres, ces maisons sans confort, c'était le passé...

Mais ne pourrait-on pas permettre plus de diversité et n'avoir pas qu'une seule boussole pour nos société, d'être plus attentifs et plus respectueux de la nature.
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La ligne droite est le plus triste chemin pour aller d'un point à un autre dit un proverbe oriental. En route donc pour un labyrinthe sinusoïdal !

Paolo Rumiz, écrivain, journaliste et voyageur italien, a recueilli dans ce volumineux carnet de notes ses impressions au cours d'un peu plus de trois années (2003-2006) de randonnées dans les Alpes et les Apennins.

La première impression de lecture est que ce pavé est destiné essentiellement aux Italiens, et plus particulièrement ceux de la région de Trieste. Mais, au fur et à mesure des pérégrinations, on réalise que nous sommes là dans une partie de l'Europe qui, loin des centres d'agitation industrielle, conserve des traditions de respect de la nature et de conscience aiguë d'être à un carrefour non seulement de la géographie (Alpes, Balkans, Méditerranée), mais aussi de l'Histoire (César, Napoléon, Hitler) et de cultures (italienne, croate, slovène, suisse, autrichienne,...).

le rapprochement avec Sur la route du Danube d'Emmanuel Ruben est évident : ici aussi, un voyageur cultivé et curieux va à la rencontre des hommes et femmes du paysage, de ceux qui connaissent la raison d'être de la toponymie locale et de ceux qui défendent bec et ongle la sérénité de leur vallée. Quel plaisir de les suivre dans leurs découvertes, leurs descriptions, explications et anecdotes ! On ressent soudain, à leur côté, combien nous ne sommes finalement que des nomades emprisonnés dans la modernité et on réalise tout ce que nous devons aux voyages, fussent-ils réalisés par procuration.

Vous aussi, enfourchez votre cheval d'acier imaginaire et partez à la rencontre "de braconniers, de poètes-hommes des bois, de sublimes vieillards, de chanteurs d'histoires, de villages fantômes et de momies des glaciers", franchissez les cols, contemplez les monts roses et blancs, surplombez le bassin versant du Danube, creusez des tunnels, allez d'Istrie en Pannonie, revenez vers l'ouest au travers des Dolomites et le Haut-Adige, plongez sur la Suisse et terminez à Nice en passant (à bicyclette) par Barcelonnette.

Qui sait ? Peut-être rencontrerez-vous un de ces sages qui ne mourra pas puisqu'il "naîtra à l'envers" et que son compte/conte à rebours le ramènera au pays de son enfance. Verrez-vous cet ours slovène qui vient chaparder dans les poulaillers sans jamais s'attaquer directement à l'homme ? Irez-vous dans cette vallée qui lutte à main nue contre l'entreprise hydroélectrique nationale ?

le respect de la nature, cohérent avec l'admiration que lui porte Paolo Rumiz et qu'il nous fait partager, est le fil d'Ariane de ces notes apparemment décousues. Une belle leçon d'écologie appliquée donnée par ce passionnant voyage éclectique, historique, nostalgique et écologique.

Je pensais, sans doute naîvement, que l'autodénigrement était l'apanage des journalistes français, mais Paolo Rumiz s'attaque volontiers aux comportements de ses compatriotes et les Italiens me sont encore plus proches après cette lecture : ils sont, de ce point de vue, nos cousins. Je n'ai regretté que l'absence d'une cartographie sommaire qui aurait aidé le lecteur à mieux situer les vallées visitées. Par ailleurs, je n'ai pas lu la seconde partie, proprement italienne puisqu'elle concerne les Apennins (qu'une personne un peu simple appelait les "Alpes nains"), me réservant le plaisir de pouvoir butiner, de temps à autre, un chapitre ou un autre de ce riche recueil.
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Livre profond et vaste qui nous éclaire sur ces régions de l'Europe alpine. Un livre de chevet que l'on peut lire et relire, tant il s'engage sur toutes sortes de thèmes. Un livre qui prend son temps. Livre de géographie politique. Un puissant témoignage écologique. Un cri pour la terre. Un livre de voyage, de rencontres, sous une plume de référence. Un écrivain voyageur de talent que je découvre. Indispensable !')
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Paolo Rumiz est un journaliste très très passionné engagé et envoûté par son Italie rustique des montagnes qui appartiennent encore ça et là aux montagnards d antan
Un récit captivant et intéressant grâce aux échanges avec des personnes du terroir dotées d une mémoire indélébile
Un chef d oeuvre qui atteindra tous ceux qui aiment l Italie et veulent apprendre davantage du suc qui l anime

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Babelio m'a fait parvenir ce livre au beau titre et à la belle couverture. J'étais attirée par le récit de ce voyage assez extraordinaire que Paolo Rumiz a entrepris, de 8000 km (soit la distance « de l'Atlantique à la Chine », précise-t-il) sur les montagnes des Alpes et des Appenins, traversant plusieurs pays (Suisse, Italie, Autriche, etc.)

« Ce ne fut pas un départ, mais un décollage à la verticale, sur une surface rugueuse et privée d'eau, le long d'une étendue de pierrailles éblouissante, surchargée d'odeurs, qu'on aurait pu croire brûlée à l'acide sulfurique. Nous montâmes avec lenteur, à contrejour, dans une chaleur turque, mais avec le plaisir clandestin d'une aventure à deux pas de chez nous. » le lecteur chemine alors, à pieds, à vélo, sur les « chemins noirs » aurait dit Sylvain Tesson, des chemins qui mènent vers des villages oubliés, des personnages assez folkloriques, des paysages austères ou luxuriants. le livre est composé de courts chapitres évoquant à chaque fois une étape du trajet et centré autour d'une anecdote, d'un personnage, d'un lieu et souvent l'occasion d'une réflexion sur les dégâts de notre société sur l'écosystème.

J'aurais aimé aimer ce livre mais la magie du voyage (et pourtant j'apprécie beaucoup les récits de voyage) n'a pas fonctionné, je suis restée en dehors, il a manqué, je crois, une cohérence et un souffle d'ensemble.

Merci quand même à Babelio pour cette découverte !
Lien : https://dautresviesquelamien..
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Excellents récits d'un écrivain voyageur de talent !
A mettre dans ma bibliothèque.
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Je n'avais jamais lu Rumiz. L'opportunité qui m'a été donnée par Babélio et les Editions Arthaud que je remercie ici m'a fait découvrir un auteur qui a tout pour plaire. Malheureusement, je me suis ennuyé en lisant ce livre. Certes, Rumiz nous fait découvrir des femmes et des hommes des Alpes, des paysages superbes et des anecdotes intéressantes mais l'absence de fil conducteur de ce livre, les allers-retours incessants entre le passé et le présent rend la lecture difficile et soporifique. En d'autres termes, je me suis ennuyé comme rarement.
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