Après s'être évadé de sa cellule en tuant son gardien, Thomas cavale entre Paris et les Cévennes où il est recueilli par David et Julia, un couple vivant en marginaux dans une bergerie délabrée proche du Larzac.
Thomas se dit recherché pour avoir appris ce qui semble un secret d'État, et vit dans une inquiétude perpétuelle.
Très tolérants, ses hôtes cherchent peu à en savoir plus et offrent de lui faire passer la frontière.
On les accompagne dans leur périple, avec les inévitables contrôles de police, jusque dans les landes où ils s'installent en camping sauvage.
Alors que David reste confiant, Julia commence à douter et s'inquiéter : Thomas est-il une victime du système comme il le prétend, ou un paranoïaque ?
C'est le coeur de l'intrigue, un jeu triangulaire de « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette ».
Des événements fortuits semblent parfois accréditer la bonne foi de Thomas.
Un jour, ils surprennent un homme dans la forêt et Thomas l'abat. Ils découvrent que ce n'était qu'un jeune cueilleur de champignons, mais Thomas est persuadé que ce pouvait être un policier déguisé.
Ce qui ébranle définitivement la confiance de Julia.
Ils déménagent vers Mimizan, enterrant leur victime en chemin.
De plus en plus sceptique, Julia écrit à son frère pour qu'il enquête. Celui-ci interroge un ami policier. Et c'est le dénouement, dramatique.
Comme c'est le cas pour nombre des romans de
Francis Ryck, le Compagnon indésirable a été tourné, ici par Robert Enrico, qui a adapté le scénario en collaboration avec l'auteur.
Une bizarrerie, dans le film ils ont interverti les noms de David et Thomas, on se demande bien pourquoi.
L'interprétation fut magistralement assurée par un
Jean Louis Trintignant mystérieux à souhait, et le couple, un
Philippe Noiret débonnaire et une
Marlène Jobert pétrie de doutes.