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EAN : 9782880492991
89 pages
Medecine & Hygiene (26/04/2012)
3/5   1 notes
Résumé :
Comment peut-on encore parler de sport, ou même simplement d'activité corporelle, dans une société où l'effort physique est associé à une souffrance, à une quête démesurée de performance, voire à une conduite toxicodépendante ? Il n'est pas toujours aisé de trouver le bon ton pour parler d'activité physique et la présenter sous son jour naturellement appétant.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En se basant sur des études réalisées en Suisse, mais en prenant également en compte d'autres études effectuées dans divers pays d'Europe et aux Etats-Unis, Francesca Sacco et Alain Golay posent cette affirmation : les populations occidentales modernes n'aiment pas le sport. Ce titre est une accroche inexacte et les auteurs le savent puisqu'on pourra lire, entre les pages de leur document, que l'OMS donne pour définition exacte du sport : un regroupement « d'activités revêtant la forme d'exercices et ou de compétitions facilitées par des organisations sportives ». Ce n'est pas exactement de ceci dont veulent parler Francesca Sacco et Alain Golay, mais plutôt d'exercice physique (selon le programme PAPRICA, « il s'agit d'un sous-ensemble de l'activité physique défini comme un mouvement corporel planifié, structuré et répétitif, accompli pour améliorer ou entretenir une ou plusieurs composantes de la condition physique ») et plus généralement encore d'activité physique (selon l'OMS : « toute forme de mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques et résultant en une augmentation de la dépense énergétique au-dessus du métabolisme de repos »). Et sur ces fondements, de nous rappeler que, comme Mr Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous faisons souvent de l'activité physique sans nous en rendre compte –mais tout de même pas assez souvent, nous font remarquer les auteurs.


Est-ce à cause du format de ce livre ? à cause des nombreux graphiques et tableaux qui égaient ces pages ? du titre faussement ironique ? je pensais que Pourquoi nous n'aimons pas le sport se présenterait comme une parodie d'un de ces indénombrables manuels de coach. En fait, mieux que cela, ce livre s'engaillardit à coacher de futurs coachs ! –je voulais en fait parler de médecins.


Francesca Sacco et Alain Golay fournissent les arguments que leurs doctorants de lecteurs pourront utiliser pour convaincre d'éventuels patients réticents au sport de se convertir aux joies de la marche active, du jardinage voire, pour les plus ambitieux, de la course à pieds. On retrouve ce que l'on savait déjà, à savoir que la pratique régulière et modérée d'une activité physique entretient un organisme en meilleur santé qui vivra mieux plus longtemps, mais on apprend également que l'activité physique peut avoir de meilleurs résultats que la prescription d'antidépresseurs sur le moral de ses pratiquants. Une fois les faits établis et rappelés à la mémoire des plus cancres des docteurs, Francesca Sacco et Alain Golay exposent quelques-uns des arguments utilisés par les non-pratiquants du culte sportif pour justifier leur athéisme. Manque de temps, manque d'énergie, ou aveu franc d'une aversion, toutes ces explications ne devront devenir que de vilaines excuses, et les auteurs expliquent aux médecins de quelle manière ils devront persuader leurs patients de l'inexactitude de leurs considérations. En tant que patient éventuel, ces pages pourront également nous apprendre de quelle façon nous risquons d'être manipulés par la parole en cabinet, et de prévoir à l'avance quelques répliques bien senties.


Intéressant et curieux, mais pas non plus source mirobolante d'informations sur le thème du délaissement de l'activité physique au profit d'activités plus lucratives telles que télé/métro/journaux, Pourquoi nous n'aimons pas le sport est avant tout destiné à un lectorat de médecins, sponsorisés par Adadas et la Sécu.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Aux Etats-Unis, la course à pied a été utilisée dès 1964 pour soigner les patients dépressifs. La pratique s’est répandue en Allemagne et en Autriche à partir des années 80. Les consultations se déroulent en plein air, par exemple dans un parc. Evidemment, le but n’est pas de transformer les patients en athlètes accomplis. Le rythme des foulées doit permettre de converser normalement. Autant dire que ceux-ci préfèrent souvent marcher. Certains thérapeutes rapportent même avoir traité des patients dépressifs qui s’arrêtaient pour pouvoir pleurer à leur aise.
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Des études ont également démontré l’influence positive de l’activité physique sur l’humeur. Il suffirait de trente minutes d’exercice vigoureux trois fois par semaine pour soulager les symptômes d’une dépression majeure aussi efficacement que les médicaments. Par rapport au groupe-contrôle, le taux de rechute calculé à une année d’intervalle est quatre à cinq fois plus faible. Le risque diminue encore de moitié à chaque tranche de cinquante minutes d’exercice supplémentaire par semaine.
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L’activité physique est quelque chose d’absolument naturel, ce que nous avons tendance à oublier. Au début du 20e siècle, l’activité physique était en moyenne de huit heures par jour, pour chuter à quatre heures dans les années 50 et à moins d’une heure actuellement. Huit cent mètres à peine : voilà la distance parcourue chaque jour par le citoyen moyen ! On estime actuellement que plus de 60% de la population est insuffisamment active pour préserver son capital-santé.
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Hommes et femmes confondus, les personnes les plus actives sont celles qui ont accompli au moins deux années d’études après le baccalauréat (88%). La corrélation positive entre statut social et pratique sportive est confirmée dans toutes les études. On a souvent attribué ce lien aux coûts de la pratique elle-même […], sans que l’argument n’emporte véritablement l’adhésion des observateurs, puisque les classes sociales défavorisées délaissent également les activités physiques bon marché, comme la marche à des fins de déplacement ou de loisir. En fin de compte, il semble que le dénominateur commun entre niveau d’activité physique et revenu soit la qualité de vie des individus. Le goût du mouvement serait ainsi un plaisir de la vie, voire un « luxe ».
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L’activité la plus profitable pour la santé est de type endurance, c’est-à-dire de faible intensité. La marche en est le meilleur exemple. C’est l’exercice physique humain par excellence, à privilégier dans tous les cas de figure. Elle nous renvoie à notre identité fondamentale : nous sommes faits pour marcher ! Cette spécialisation évolutive s’est opérée il y a quelque deux millions d’années…
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