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Impossible de ne pas souligner la prouesse littéraire de l'auteur. Quelle plume! De celles qui vous pénètrent jusqu'aux tréfonds. Vous avancez dans le livre au rythme des pas des protagonistes sans même vous rendre compte que vous atteignez, simultanément, leurs âmes et la vôtre. Votre conscience est altérée. Vous traversez les rues sans plus regarder...

Mais, je dois avouer aussi, que cette lecture m'a profondément ennuyée... Je n'en voyais pas le bout. Ce furent les 2km les plus long de ma vie.
Mon dieu! Comme je suis contente d'avoir enfin tourné la dernière page.
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Nous sommes en 1960 (ou 1961?), quelque part en Argentine, et ce matin d'octobre (ou était-ce en novembre...) le jeune Leto descend du bus qui est censé le mener au travail : il a envie de marcher. En chemin, il rencontre un ami, le Mathématicien, et durant leur promenade ils essaient de reconstituer la soirée d'anniversaire de Noriega, un poète de leur connaissance. Ni l'un ni l'autre n'a assisté à cette fête mais ce n'est pas la question. Il y a tant de façons de la raconter. Et puis en vérité, qui se soucie rééllement de cette soirée, sûrement pas le lecteur qui suit avec une fascination grandissante les déambulations matinales des protagonistes et les pensées vagabondes qui accompagnent leurs pas.
Le génie de Saer repose sur une histoire qui n'en est pas une, une "glose" du souvenir par différents personnages, un texte-illusion qui se construit pour élucider les évènements de cette soirée d'anniversaire, tout en s'en éloignant constamment. Dans le présent suspendu d'une balade de deux kilomètres et quelques, chacun des deux personnages se perd à loisir dans des évènements marquants du passé ou apparait dans des moments à venir, sans aucune linéarité chronologique ou volonté d'unité.
Dans une langue impressionnante et aussi sinueuse que leur trajet, Saer nous invite à contempler une réalité fragmentée qu'aucun discours ne parvient à englober. de fulgurances poétiques en répliques désopilantes, le narrateur nous interpelle constamment, compose un jeu littéraire de haut vol, contrariant constamment nos attentes, dans une construction absolument parfaite.
Peut-être pourrait-on croire qu'il ne se passe rien dans ce texte, mais dans le temps de ce rien, c'est tout l'avenir individuel et collectif de l'Argentine qui se dessine, la dictature, la répression, l'exil.

Un immense roman en somme, un écrivain non moins immense, qui après "L'ancêtre" qui m'avait beaucoup marquée, m'a complètement subjuguée.

Mention spéciale pour le cauchemar du Mathématicien qui déplie a l'infini l'accordéon de papier qui dévoile les différents visages d'un moi qui se dérobe, et pour les dernières oranges de l'hiver qui rappelle à Leto un touchant souvenir d'enfance.

Coup de coeur!
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Ceci est un ouvrage de littérature, certes, mais s'agit-il d'un roman ? Sans doute si on pense au roman parfait auquel rêvait Flaubert, celui où il ne se passe rien ; toutefois, la plupart des lecteurs jugeront cette oeuvre inclassable.

L'histoire ? Rien, presque rien : quelque part dans une ville d'Amérique du Sud, en 1961, deux hommes parcourent à pied une longue rue (2 100 m précisément) en évoquant une fête à laquelle ils n'ont participé ni l'un ni l'autre, mais dont ils comparent le souvenir qu'ils en ont, souvenir créé par les récits que leur ont rapportés des personnes de leur connaissance, soit peu de temps après la célébration de l'anniversaire en question, soit dix-huit ans plus tard.

La forme du récit me fait penser à une spirale d'axe principal horizontal : prise dans son ensemble, elle progresse, mais à l'échelle de quelques pages, elle procède à des redites, comme si elle devait régulièrement prendre son élan pour se lancer de nouveau vers l'avant. Ajoutez à cela quelques digressions et libertés avec le calendrier ─le tout servi par des phrases souvent fort longues, mais judicieusement rythmées par un usage remarquable de la virgule─ et vous pourrez entrer dans l'univers mental des deux principaux protagonistes : Angel Leto et le Mathématicien.

Le fond porte sur la mémoire et les souvenirs. On sait que nous avons une mémoire sélective qui se manifeste entre autre par la propension à effacer inconsciemment les événements qui ne nous ont procuré que peu d'émotions et qu'en revanche les émotions fortes marquent durablement notre hippocampe.

Mais dans son ouvrage, Juan José Saer va plus loin : il prétend que l'on peut se souvenir d'avoir participé à des événements qui nous ont été rapportés par d'autres, autrement dit fabriquer ou recevoir des souvenirs à partir de récits. N'est-ce pas parfois le cas pour le spectateur d'un film ? le lecteur d'un roman ?

Je ne sais si vous avez déjà ressenti physiquement la décharge que vous transmet une canne à pêche quand un poisson plus gros que celui auquel vous vous attendez vient attaquer votre ligne. Un jour, cela m'est arrivé. Mon frère était à mes côtés. Alors qu'il avait les mains dans les poches, il m'a affirmé avoir lui aussi "senti" le poisson mordre. Quand J.J. Saer fait gloser ses personnages sur des événements auxquels ils n'ont pas participé, il s'appuie sur un mécanisme de transmission comparable.

J'admets que des lecteurs puissent considérer cette conversation comme de la bouillie presque sans queue ni tête, mais on peut aussi considérer avec intérêt le mélange permanent des souvenirs personnels avec ceux qui nous sont "offerts". Il faut également admettre que dans nos monologues intérieurs tout comme, souvent, dans nos conversations, le fil de notre pensée ne suit pas une ligne droite, ce qui justifie en quelque sorte l'adéquation du style dérangeant de l'auteur au sujet qu'il traite.

On pourrait vite refermer ce livre en se disant "tout ça, ce sont des causeurs !", mais si, comme ce fut mon cas, on est très rapidement intrigué par la relative simplicité avec laquelle est rendu le cheminement complexe de notre pensée, de notre perception de la réalité et du maelstrom de nos souvenirs, on ne peut suspendre sa lecture avant d'être arrivé, sain et sauf, au terme de deux kilomètres de trottoir parcourus au prix de nombreuses rues traversées.
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N°975– Octobre 2015

GLOSEJuan José Saer – le Tripode.
Traduit de l'espagnol par Laure Bataillon.

Nous sommes quelque part dans une ville d'Amérique du sud, le 23 Septembre 1961 et Angel Leto comptable de son état, mal dans sa peau, décide sans raisons apparentes de se promener en ville au lieu de se rendre comme chaque jour à son bureau. Chemin faisant, il rencontre une vague connaissance, le Mathématicien, homme athlétique en costume blanc et fort élégant. Ensemble, ils évoquent l'anniversaire des soixante cinq ans du poète Washington Noriega, fête à la quelle ni l'un ni l'autre n'ont assisté, Leto parce qu'il n'y était pas invité, le Mathématicien parce qu'il était en voyage en Europe. Ce dernier évoque pour Leto cet anniversaire à travers la relation que lui en a fait un certain Bouton. Ainsi chacun cherche-t-il à « gloser », c'est à dire à commenter un fait dont il n'a pas eu personnellement connaissance. En réalité il ne se passe rien d'autre que ces bavardages, parfois médisants au termes desquels, plus on avancera dans la lecture de ce roman, moins on en saura, puisque les événements de cette soirée sont constamment parasités par leurs souvenirs personnels ! le Mathématicien vit mal ses contradictions de classe et ne prise guère ceux qui appartiennent à la sienne. Leto, quant à lui est obnubilé par le suicide de son père. Dans cette relation pleine d'extrapolations plus ou moins surréalistes, il est un peu question de tout, comme du faux-pas d'un cheval ou de cette histoire de moustiques. Ainsi chacun donne son avis, fait des commentaires personnels, malveillants ou empreints d'une certaine mauvaise foi mais qui n'ont rien à voir avec le sujet qui les occupe puisqu'aussi bien nous avons là une somme de digressions, de résumés, de rappels, de reconstitutions de l'événement. Cela peut être passionnant ou carrément barbant, c'est selon.

A cette heure la ville est particulièrement animée et la circulation est dense et des incidents vont venir troubler la narration des promeneurs. Cela ne les empêche pas de rencontrer Carlos Tomatis, un journaliste vantard qui va également donné sa version des faits et bouleversera les certitudes de nos deux marcheurs. Une autre version sera aussi donnée par un ami du Mathématicien qui lui racontera dix huit ans plus tard dans les rues de Paris, il pense à une autre fête qu'il regrette.

Ce roman s'articule en trois parties qui ne correspondent finalement qu'à la distance parcourue par les marcheurs (Les premiers sept cents mètres, les sept cents mètres suivants, les derniers sept cents mètres). Cette partition peut donner l'impression au lecteur qu'il s'agit d'un récit linéaire fort long par ailleurs mais ce n'est qu'une illusion puisque ces 300 pages du roman ne représentent en réalité qu'une heure de la vie de ceux dont il est question. A travers le passé et l'avenir ici évoqués, il est surtout question de la vie de Washington Noriega à travers l'histoire de l'Argentine… C'est un véritable parcours labyrinthique

Qu'est ce à dire en réalité ? Que la réalité est relative, les témoignages sujets à caution et parfois partiaux et contradictoires. La vie peut être regardée comme quelque chose d'instable, de chaotique et l'imagination quelque chose qui n'a pas de limite. En tout cas ce récit qui n'en n'est pas vraiment un, emporte l'adhésion du lecteur par le style débridé des phrases

Est-ce un exercice de style à la Queneau ou un récit aussi déjanté que celui que Perec nous offre dans « Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour » ? Cela m'a paru à moi comme quelque chose que j'aurais peut-être envie de poursuivre, dans une sorte d'écriture aussi déjantée que celle de l'auteur si, bien entendu, j'en avais le talent ou l'imagination, « n'est ce pas », comme dirait l'auteur.

Hervé GAUTIER – Octobre 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
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Glose est assurément un grand livre, un livre presque aussi important que Ulysse de Joyce, version argentine. La déambulation dans la rue San Martin des deux personnages principaux, Léto et le Mathématicien, accessoirement rejoints par Tomatis, ne dure que quelques heures. Ils sont comme filmés de l'intérieur, au ralenti, par le narrateur, alors qu'ils tentent de reconstituer une soirée d'anniversaire à laquelle ils n'ont pas assisté. Glissé dans les arcanes de leurs consciences respectives, le narrateur étudie leurs supputations, leurs sentiments, leurs hypothèses à propos des convives rassemblés autour d'un certain Washington. Personne ne peut savoir exactement ce qui s'est dit ni ce qui s'est passé ce soir–là, mais cela n'a pas la moindre importance, le texte se déroule comme si le lecteur l'écrivait avec ses propres interrogations, ou lisait ce qu'il aurait pu écrire. En sondant alternativement les méandres des consciences de Leto et du Mathématicien, Saer construit deux personnages qui se réfléchissent l'un dans l'autre et installe une amitié provisoire qui parvient à suspendre le temps et à créer une sorte d'éternité dans l'instant. Absolument éblouissant.
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J'aurais pu me contenter, pour vous donner une idée du contenu de cet inclassable ouvrage, de retranscrire ici la définition du mot "glose" proposée par le dictionnaire Larousse : "Explication de quelques mots obscurs d'une langue par d'autres mots plus intelligibles. Commentaire servant à l'intelligence d'un texte. Annotation très concise que contiennent certains manuscrits entre les lignes ou en marge et visant à expliquer au lecteur un mot ou un passage jugé obscur"... mais la crainte de vous effrayer, et de vous dissuader à jamais d'ouvrir ce roman indiscutablement original, m'incite à développer un peu...

"Glose" prend appui sur la conversation qu'entretiennent deux hommes, le temps d'un trajet à pieds dans les rues d'une ville d'Argentine, au début des années soixante, bien que cette dernière donnée n'ait guère d'importance.
"C'est, si l'on veut, le mois d'octobre, octobre ou novembre, de mille neuf cent soixante ou mille neuf cent soixante et un, octobre peut-être, le quatorze ou le seize, ou le vingt-deux, ou le vingt-trois peut-être, mettons le vingt-trois octobre mille neuf cent soixante et un - qu'est-ce que ça peut faire."
Leto descend du bus dans lequel il se rend au bureau avec quelques arrêts d'avance et décide de marcher. Il rencontre quelques instants plus tard le Mathématicien, qui revient d'un voyage de trois mois en Europe, et souhaite savoir ce qui s'est passé en son absence. Son intérêt se focalise notamment sur un événement que lui a rapporté Bouton, une de ses connaissances, quelques jours auparavant : l'anniversaire de Washington, un ami commun. Ce dernier a fêté ses soixante-cinq ans lors d'une soirée à laquelle n'a pas été convié Leto, et au cours de laquelle s'est engagé un débat sur la probabilité, compte tenu de son instinct, qu'un cheval trébuche.

Les deux hommes tomberont, au cours de leur progression, sur un troisième quidam qui aura, comme Bouton, assisté à cette fameuse soirée, et, les accompagnant sur quelques mètres, en alimentera le récit de sa propre version. Une version qui, jugée trop subjective, sera ensuite remise en cause par Leto et le Mathématicien.

L'épisode de l'anniversaire de Washington nous parvient donc porté par divers intermédiaires qui l'enrichissent de leurs perceptions. "Glose" est ainsi (entre autres) le récit des souvenirs d'un moment que n'ont pas vécu les deux protagonistes, et qui pourtant se dote peu à peu d'une dimension étonnamment palpable. Car si cette méthode narrative démontre la relativité des faits, elle met à l'inverse en évidence la réalité complexe et prégnante des émotions, des pensées qu'ils provoquent. En effet, bien plus que de ces faits, le roman de Juan José Saer se nourrit des associations d'idées, des digressions intérieures naissant de l'échange entre Leto et le Mathématicien. Ainsi, l'esprit de Leto divague régulièrement, au cours de la conversation, vers des souvenirs de son histoire familiale (le suicide de son père, l'omniprésence dans sa vie d'enfant de Lopez, l'ami fidèle secrètement amoureux de sa mère...).

L'auteur lui-même fait fréquemment entendre sa voix, se moquant des expressions rebattues qu'il utilise, exprimant son opinion quant à la futilité de ce qu'il nous raconte, répétant tels des leitmotiv certains détails a priori insignifiants, comme si tout cela n'était pas vraiment sérieux. Il nous invite parfois même à des incursions dans le futur, évoquant furtivement l'avenir de ses héros, laissant alors transparaître, en filigrane, la violence qui entachera l'histoire de l'Argentine.

Le lecteur a ainsi l'impression que le roman se construit sous ses yeux, au cours du trajet de deux-mille cent mètres que parcourent Leto et le Mathématicien, suivant à la fois le détail de leur progression dans la rue -les jeux d'ombres et de lumière, les vitrines des magasins, le flux automobile, la géométrie des rues du quartier...- et le cheminement de leur conversation comme de leurs pensées.

En exprimant les résonances de cette conversation sur ses personnages, la manière dont ils réagissent de manière apparemment imperceptible au comportement et aux paroles de l'autre, il démontre l'unicité des individus, l'impénétrabilité de leurs pensées et de leurs émotions, la décorrélation entre ce qu'ils laissent paraître et ce qu'ils ressentent.

Au fil de ses longues phrases à tiroirs, nous plongeant dans une sorte d'éternel présent dans lequel se dilatent réflexions et impressions, "Glose" nous imprègne de la fragilité, fluctuante, du réel. On pourrait craindre que l'exercice de style supplante le fond du récit, mais les deux sont ici inextricablement liés, et Juan José Saer maîtrise parfaitement cette osmose : c'est presque à notre insu que, de ce qui pourrait passer d'emblée pour de vaines tergiversations, émergent la densité et la complexité des destinées et des consciences individuelles.
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Glose est un roman extraordinaire. Il se mérite, il faut se rendre disponible pour bien le pénétrer, mais une fois cela fait, on est récompensé. L'auteur, à travers un narrateur et divers personnages, réussit l'exploit de peindre de la manière la plus exacte qu'on puisse rêver le flot des pensées, la perception du monde qu'a tout individu, le cours des existences éclaté en scènes choisies, chronologie abolie. On songe à ce qui nourrit nos mémoires, à la construction des souvenirs, à la différence subtile et finalement vaine entre le vécu et l'imaginé, on décrypte le rapport à l'autre, l'inexorable altérité qui nous sépare de tout et de tous et dont, cependant, parfois, nous brisons les murs de verre par la grâce d'un geste, d'un sentiment, d'une parole.

La critique entière est à lire sur mon blog !
Lien : https://litteraemeae.wordpre..
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Un livre composé comme une symphonie, revenant constamment sur lui-même pour aller, chaque fois, plus loin. du très grand art.
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Une promenade inoubliable en compagnie d'un virtuose de la phrase et de la dissection de l'âme humaine; ce livre se vit comme un souvenirs, ce texte devient notre, il s'intègre à notre passé et devient une expérience vécue. Réalité et littérature se retrouvent en un point indissociable. Attention chef-d'oeuvre....
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Après cinq livres lus de cet auteur, celui-ci me semble le plus abouti. Il nous fait rentrer dans un récit à étages et à points de vue différents, points de vue qui posent la question de la critique et de la remise en question. Narration directe et narration indirecte, subjectivité, objectivité, narration du quotidien, questionnements existentiels dans un récit qui tourne autour d'une action quotidienne... On se croirait dans un livre que Claude Sautet aurait lu avant de réaliser "Vincent, François, Paul et les autres". Mais Sautet n'en aurait perçu qu'une portion assez fine et superficielle (et pourtant j'adore ce film).
Saer construit un récit qui déconstruit une réalité, pour tenter de nous en présenter le coeur et l'essence. Ou alors se ficherait-il de nous? Non, Glose fait partie de l'ensemble de cette oeuvre-vie qu'il a composé autour d'une panoplie de personnages dont l'apparente banalité masque le profondeur de la réflexion autour du combat pour l'existence et de l'exil face à, il faut bien le dire, l'oppression.
J'ai lu par ailleurs que Barco, Tomatis et Soldi étaient des personnages banaux. En réalité, tout comme Saer, ils sont en exil du monde qu'ils souhaitent, du pays qu'ils souhaitent, de la réalité qu'ils souhaitent. Alors, Saer tente de nous en faire apprécier la réalité entr'aperçue par les lorgnettes subjectives de ces personnages dont les intérêts, les ambitions, les réalités sont différentes -et qui pourtant vivent dans le même monde...
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