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EAN : 9782953368352
284 pages
Editions Caliphae (20/11/2009)
3.33/5   6 notes
Résumé :
Seth, Sébastien, Richard et Irwin sont quatre lycéens disparates mais unis par les mêmes obsessions : les filles, les sorties entre potes et les nouvelles technologies. Mais c'est en frimant avec un nouveau téléphone-portable, à l'heure du midi, que leur petit monde d'adolescent va côtoyer l'irréel, quand un certain LáMort va se connecter à eux via Bluetooth. Séb va alors recevoir l'image de sa propre tombe... Plaisanterie ou véritable menace ?
Qui est ce LáM... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sur les conseils de l'auteur j'ai débuté ma rencontre avec sa plume avec ce roman Connexion avec LàMørt car c'est chronologiquement écrit celui qui précède le goût du sang.
J'y ai trouvé un sujet assez surprenant et peu usité des romans, du moins dans ceux que j'ai déjà lus, avec l'utilisation du Bluetooth comme arme fatale.
Nous sommes dans le lycée Nostradamus II dans le nord de la France, près de Lens, Seth, Sébastien et Richard sont trois copains de la même classe aux caractères typiquement différents.
Seb est le renfermé, timide et un tantinet complexé. Resté un peu le bébé de maman (à son corps défendant), il subit les quolibets pas toujours intelligents ni sympa de ses camarades.
Richard est plutôt le contraire. Extraverti, ouvert et plein d'humour, il est aussi le geek du groupe, mais un geek plutôt portés sur les vidéos et photos ole-ole. C'est lui qui va les "initier" aux nouvelles technologies de leurs tous récents portables et à cette fonctionnalité qui déchire : le Bluetooth.
Et enfin Seth. Plus calme, plus réservé et le seul à avoir une petite copine, il fait office de meilleur ami pour Richard depuis la maternelle. Orphelin de père, sa maman s'est remariée il y a quelques années et lui a offert en prime d'un beau-père plutôt obnubilé par son boulot un petit frère de trois ans. Heureusement il a son parrain, Baptiste qui fait office de figure paternelle dans son coeur.
Ces trois adolescents en mal d'amour et de sensation vont en être pour leur frais lorsque l'un d'eux va se mettre à recevoir en Bluethooth d'un certain LàMØrt une photo macabre le concernant.
Tout cela irait pu passer pour une plaisanterie de très mauvais goût si dans la suite des événements un drame ne venait s'immiscer.
C'est donc dans cette ambiance tout d'abord légère d'adolescents dans leurs premiers émois que nous plongeons dans le contexte du roman. Les personnages sont attachants par ce qu'il nous rappelle de notre propre adolescence et des conversations pas toujours intelligentes sur la découverte du sexe opposé.
De plus nous retrouver dans les prémices du Bluetooth à l'heure actuelle où il fait presque office de dinosaure a de quoi faire sourire les plus âgés.
Mais c'est lorsque l'on s'aperçoit des implications de cette nouveauté dans leur vie d'ado que nous allons commencer à appréhender la suite de scénario.
L'auteur a très bien su nous appâter et le découpage en différente partie pour chaque connexion Bluetooth opérée est vraiment sympathique.

Ensuite l'arrivée d'un nouveau personnage totalement atypique, ex-inspecteur devenu chasseur de démons va changer la donne. Nous faisons ainsi la rencontre de Gabriel Papadhopoulos, grand mc baraqué et à l'allure de caïd de la bande, la trentaine, il dégage un certain charisme et une sensation de danger. de quoi faire baver plus d'une midinette ! si on met de côté son logement insalubre et son caractère de chien.
C'est malgré tout, à ce moment-là, que j'ai commencé à regretter de ne pas avoir lu le goût du sang en priorité. Même si le roman se suffit à lui-même dans son scénario, de nombreux dialogues entre Gabriel et certains autres protagonistes me laissaient un goût d'incomplet. Les entendre parler de faits s'étant déroulés trois ans auparavant sans obtenir plus que cela de lumière a souvent été énervant. le lecteur se doute d'un précédent drame mais sans en avoir les faits et j'ai trouvé que cela bloquait ma perception du caractère de Gabriel par exemple. J'ai eu ainsi un peu plus de mal à les cerner lui et certaines de ses particularités.

Pourtant lorsque l'on y réfléchit, on s'aperçoit que l'auteur a vraiment du talent puisqu'en écrivant Connexion avec LàMort, Michael Sailliot possédait déjà intérieurement la trame complète de son autre roman. du coup j'ai hâte maintenant de voir si cela se tient aussi bien qu'ici.
Toutefois, j'avoue avoir été « presque » déçue de la fin.

Les événements s'enchaînaient à une allure suffisamment rapide pour nous tenir en haleine et la bataille finale promettait son pesant de cacahuète. Pourtant j'ai commencé à fortement me poser des questions lorsque j'ai vu arriver la fin de mon livre (parfois c'est là où on trouve dommage le papier face au numérique) et que la bataille finale ne faisait que s'annoncer. du coup, même si j'ai apprécié de découvrir Gabriel en pleine action j'ai regretté que cela soit si bref comparé au reste du roman. Cela ne m'aurait pas dérangée de la voir s'étirer un peu plus en longueur. Toutefois je pense comprendre aussi la façon de faire de l'auteur.
Quand vous aurez face à vous ce LàMØrt, je pense que vous aurez hâte de trouver une solution pour vous en défaire sans trop mourir. Et à situation extrême, il y a solution extrême !

Mais j'aurais quand même espéré que l'auteur tranche moins dans le vif en nous octroyant une belle bagarre plein de détails sanglants et démoniaques ou en nous permettant d'en découvrir plus avant sur les qualités particulières de Gabriel que j'espérais voir sortir du placard à cette occasion.

En conclusion, j'ai dit « presque » déçue car sur la totalité de ma lecture, rien n'est négatif.
La plume de l'auteur est de loin une des plus belles découvertes de ces derniers mois, il a su m'emporter dans son histoire sans m'y perdre. Ses personnages sont intéressants et attachants chacun à leur manière, surtout le jeune Seth qui donne envie de le retrouver dans une suite.
Gabriel aurait mérité quelques explications supplémentaires en bas de page histoire éventuellement de nous rassasier un minimum sur les éléments manquants. Mais ce mystère fait aussi son charme et je reste persuadée que l'auteur aura laissé encore des sujets dans l'ombre même après ma lecture de le goût du sang. Car Michael Sailliot m'a tout l'air d'un auteur gentiment sadique avec ses lecteurs pour nous donner la bave aux lèvres et une faim dévorante d'en connaître plus.
En tout cas le scénario se tient de bout en bout et nous donne notre dose de frissons, d'émotions et de stress. Un bon vari roman d'horreur à découvrir. Merci aux éditions Kitsunegari pour cette découverte.
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Préambule : A savoir que ce roman de Michaël Sailliot s'inscrit dans son cycle d'Evil Les Mines que j'ai pu entamer en lisant le Goût du sang. Pourtant si ce roman a été écrit en 2007 et déjà édité par une autre maison d'éditions, le roman s'inscrit dans la continuité du Goût du sang et se passe quelques années après celui-ci. Difficile donc de ne pas faire de comparaisons avec le Goût du sang sachant que je l'ai lu avant celui-ci.



Un roman d'horreur young adult francophone à la sauce américaine : de la jeunesse et leurs principales occupations : les potes, le sexe et les portables, et une subtile menace ténébreuse : LáMØrt en personne, le tout sur fond de métal criard et nerveux, une pointe de sensibilité en plus. Un cocktail sympathique qui réussit son petit effet !

Seth est un adolescent comme les autres, des amis avec qui il écoute les groupes de métal du moment, une petite amie avec laquelle il bécote dans un parc tous les mercredis après – midi et bien évidemment un portable dernier cri où le bluetooth permet des échanges d'images ou de vidéos plus ou moins coquines entre potes. Cependant, lors d'un énième échange d'images, son ami Sébastien repère un certain LáMØrt dans les connectés. le lendemain, cet ami arrive livide au lycée après avoir reçu dans la nuit une image de sa propre tombe et la date de sa mort. le surlendemain, Sébastien est mort victime d'une rupture d'anévrisme. Serait-ce une coïncidence ? LáMØrt serait-il un canular ? Quand un chasseur de prime, au doux nom grecque ; Gabriel Papadhópoulos, se présente à lui, c'est le début d'une lutte qui dépasse tout ce qu'il aurait pu imaginer !

Seth est donc le personnage principal, un adolescent classique, qui aspire au sexe avec sa petite amie, Christine (prénom certes un peu rétro mais serait-ce une référence à Stephen King ?), qui aime écouter de la musique avec son meilleur pote Richard et subit à la maison les aléas de la vie par le décès d'un père qui manque jour après jour et un oncle atteint d'une leucémie. Seth est aussi un gentil garçon, plutôt empathique, sensible aussi et se retrouver dans cette épreuve va profondément le changer et l'endurcir (c'est le moins que l'on puisse dire !). Et puis, il y a le parrain de Seth, Baptiste, qui subit les ravages de la maladie, il est mourant et sera d'une aide décisive pour Seth mais surtout dans le combat contre LáMØrt. Un personnage très attachant qui apporte une certaine humanité, un point d'ancrage dans la réalité et illustre avec une certaine sensibilité la mort dans tout ce qu'elle a de plus injuste et difficile, un contraste saisissant avec les vices et horreurs de LáMØrt.

Ensuite, il y a cette ribambelle de personnages qu'on a connu dans le Goût du Sang (ou pas si vous lisez celui-ci avant), on y retrouve un Gabriel métamorphosé, un professeur Kugeo toujours froid et menacé par les siens, une Edith à la beauté glaciale apprivoisant son état vampirique ou encore l'infirmière Suzie devenue solitaire et acariâtre, sans oublier Annie Notte, la proviseur bien trop sensible aux pleines lunes…

Pour en revenir à Gabriel, on est ici bien loin du lieutenant que l'on a connu, il a certes gardé son côté téméraire mais devenu Chasseur de prime, il ne vit que pour tuer les monstres de l'Enfer quitte à y laisser un peu de chair ou de sang. C'est un personnage désinvolte, « je m'en foutiste » avec une certaine nonchalance. Au premier abord, il peut paraître un peu froid et pourtant on sent qu'il a du coeur et que se cache encore sous cette carapace qu'il s'est construite en quelques années, une volonté de défendre les plus faibles, un reste de son ancienne vie. Son look est toutefois un peu stéréotypé avec le débardeur blanc, la veste et les bottes en cuir et tout l'arsenal qui l'accompagne en cas de combat, ça fait bad boy américain (oui encore !).

Du côté de l'histoire, la mort rôde attendant le moment opportun pour frapper et tuer ses victimes afin de se ressourcer pour reprendre sa forme originelle (qui est assez peu ragoutante…). Elle les tue d'une manière assez passive, se délectant de la douleur et de l'agonie du mourant. Il y a finalement assez peu d'action hormis la confrontation finale et quelques rares événements un peu plus dynamiques dans le récit, toutefois cela ne nuit nullement au roman, au contraire, la menace est sourde mais bien là, c'est assez angoissant à la réflexion. Effet certainement recherché par l'auteur, il n'y a pas vraiment de sang ou de violence physique, juste une créature sournoise qui s'infiltre de victime en victime d'une façon bien particulière et encore plus flippante.

L'auteur dépeint aussi tout une jeunesse dans laquelle les trentenaires actuels reconnaîtront la leur (j'avoue les souvenirs ont submergés ma lecture !), les clins d'oeil générationnels sont nombreux notamment avec les références musicales de l'époque (System of a down, Metallica, X Japan ou encore Tokyo Hotel).

Concernant le style de l'auteur, il y a une évolution flagrante observée entre ce roman écrit à ses débuts en 2007 et le Goût du Sang écrit en 2015. Une histoire de maturité probablement, parce qu'ici on ressent toute la jeunesse de l'auteur ; jeunesse de l'écriture, jeunesse des références, jeunesse de goût. On retrouve toutefois la liberté de l'auteur face à ses écrits, un écrivain nature qui écrit selon ses envies (même si c'est relativement gentillet par rapport au « Goût du Sang ») et qui met probablement beaucoup de lui, on comprend sa passion des groupes de Métal, ses références de l'imaginaire fantastique (Lovecraft avec Cthulu) et son adoration pour les créatures fantastiques : vampire, démons, loup garou, esprits malins et j'en passe.

Il use aussi d'un côté américain prononcé dans le style ; des personnages (le prénom Seth, le look de Gabriel…) à la façon de tourner les scènes d'action, des moments un peu spectaculaire mais assez peu réaliste. En fait, ce roman m'a fait penser à un film américain « Destination finale » due à l'ambiance très américanisée (mais non déplaisante !) et à la façon de faire de LáMØrt.

En bref, un roman qui a réussi à me stresser et à m'angoisser, je déteste la technologie de manière générale (le bluetooth, j'ai compris ce que c'était il y a peu…) et l'utiliser pour nous nuire (sachant que c'est déjà la cas avec les ondes, vaste débat…) est encore pire ! Un roman où on y parle d'horreur et de la mort dans tous ces états mais aussi d'amour, d'amitié et de courage. Un premier roman sympathique qui manque cependant d'impertinence et laisse un léger goût de frustration quand on a lu « le Goût du Sang » avant !

Je remercie les éditions Kitsunegari et plus particulière Perrine pour cet envoi tant désiré !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Je n'aime jamais autant le fantastique que quand il dépeint le quotidien de personnages tout ce qu'il y a de plus ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires.
Et c'est ce que parvient à faire Michaël Sailliot avec son "Connexion avec Lamort", qui nous plonge au coeur de la vie d'un groupe de lycéens d'aujourd'hui qui ont les préoccupations des ados de toujours. Il y intègre les nouvelles technologies (le téléphone portable étant même l'élément principal du récit) et un langage moderne tout en restant parfaitement accessible à toutes les générations de lecteurs.
On retrouve beaucoup d'ingrédients chers au Stephen King de ses débuts (le groupe d'ados, le décor pathétique, l'entité maligne longtemps camouflée qui se matérialise à la fin pour livrer un inévitable combat), mais le tout étant traité avec pudeur, intelligence et déjà une maîtrise assez surprenante pour le jeune âge de l'auteur.
Bref, Michaël Sailliot est indéniablement un écrivain très prometteur qui nous livre ici un premier roman, sans tomber dans les pièges de l'exercice. Et, croyez-moi, après la lecture de "Connexion avec Lamort", vous ne recevrez plus un sms sans frissonner et ne verrez plus les barres chocolatées comme de douces friandises inoffensives...
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