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EAN : 9782290134665
480 pages
J'ai lu (01/04/2020)
3.83/5   86 notes
Résumé :
"Il est des choses qui nous perturbent, des mots ou des idées qui surgissent sous nos pas comme des trappes, nous précipitant de notre monde de sécurité et de bon sens en un lieu beaucoup plus sombre et moins accueillant." Neil Gaiman. Magie, monstres, mythes et miracles... Neil Gaiman décline librement poésie, fantastique, science-fiction et conte de fée.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Les éditions "Au Diable Vauvert", nous gratifient d'un nouveau recueil de textes courts de Neil Gaiman, et à l'approche des fêtes, ce livre peut être une très bonne idée de cadeau !


Nous retrouvons ici,tout le talent et l'imagination de conteur de l'auteur de "L'océan au bout du chemin".
Plusieurs textes s'inspirent des contes et légendes,(La dormeuse et le rouet),d'autres s'inscrivent plus dans un contexte quotidien (Le problème avec Cassandra), au passage Gaiman salue plusieurs auteurs, tels que Conan Doyle et son Sherlock Holmes (l'affaire de la mort et du miel) ou Gene Wolfe (Un labyrinthe lunaire).


Si vous aimez déjà Gaiman, "Signal d'alerte" ne vous décevra pas, si vous ne le connaissez pas encore, il sera une excellente introduction à son oeuvre.
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J'ai eu l'occasion de lire des romans de Neil Gaiman mais jamais un de ses recueils de nouvelles. J'ai toujours eu un peu de mal avec ce genre et je reconnais que je m'adonne bien plus gaiement à la lecture de romans qu'à celle de nouvelles.
Seulement voilà... C'est Neil Gaiman... Il fallait bien que je découvre un autre pan de son oeuvre pour mourir moins bête.
Et quel bonheur!
Hormis deux ou trois textes qui ne m'ont absolument pas transportée (j'irai jusqu'à dire que je ne les ai vraiment pas compris...), j'ai vraiment adoré cette immersion dans les eaux troubles de l'imaginaire de l'auteur.
J'ai tour particulièrement aimé les nouvelles suivantes :
- le problème avec Cassandra
Une chute déroutante qui donne envie de relire la nouvelle pour y déceler les indices au fil des mots.
-《La vérité est une caverne dans les Montagnes noires》
Un univers sur le fil entre le réalisme le plus sordide et le monde magique. En Écosse...
- Un calendrier de contes
Ceux-là, il faut les lire et laisser les images percuter nos rétines.
- L'affaire de la mort et du miel
Un Sherlock Holmes comme on ne le connaissait pas...
- Terminaisons féminines
Où l'amour génère une angoisse terrible.
- La dormeuse et le rouet
Blanche-Neige et La Belle au bois dormant sont réunies pour le meilleur et pour le pire... Surtout pour le pire.
-Le Dogue noir
Une histoire qui met en scène le fameux chien noir qui erre dans l'esprit et les légendes de l'Écosse à l'Angleterre.
Cette lecture m'a plongée dans une bulle de poésie où la beauté et l'amour ferraillent sec avec la peur et la mort. Comme souvent avec Neil Gaiman, on s'enfonce dans les abysses des émotions qui nous rongent mais qui nous rappellent ô combien nous sommes vivants et ô combien c'est éphémère.

Je ne peux que vous recommander la lecture de Signal d'alerte et vous invite à parcourir l'introduction rédigée par l'auteur lui-même. (Les deux premières pages, au moins.) Vous verrez bien si vous serez happés. C'est un signal d'alerte que je vous fais, ici. À vos risques et périls.

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Ce que j'aime cet auteur, il est de loin mon écrivain favori, devant Guy de Maupassant que j'admire pourtant beaucoup, mais Neil Gaiman a un truc un plus, une petite bizarrerie dans ses textes qui me plaît. La première nouvelle est sur le fait de monter un siège et pourtant elle a de la profondeur, et est aussi vraiment courte mais suffisamment développée. Il est capable d'écrire sur tout avec un ton bien à lui, avec une originalité certaine. Il sait aussi me toucher là où ça fait mal et là où ça me fait peur d'aller, dans certaines des nouvelles de ce recueil, il m'a fait plus peur que mon pire cauchemar, il sait très bien susciter l'angoisse d'une ombre derrière mon dos. Il sait aussi me faire pleurer, me rappelant les deuils que je n'arrive pas à faire et pourtant je l'aime cet écrivain, du plus profond de moi, il m'aide à grandir, à chacune de ses oeuvres c'est toujours le temps de la réflexion qui prime sur juste le fait de lire.
D'habitude dans le recueil de nouvelles, il y a toujours du bon et du moins bon, souvent c'est l'occasion pour l'auteur d'expérimenter un nouveau style, d'explorer un nouveau genre ou de caser un écrit qui n'aurait sa place nulle part ailleurs, mais ici elles sont toutes bonnes, toutes m'ont apportées quelques choses. Ce n'est pas avec mes yeux que je lis du Neil Gaiman, c'est avec le coeur grand ouvert, prêt à accueillir chacune de ses phrases comme certains lisent la bible.
Une nouvelle fois il ne m'a pas déçu, ses textes sont travaillés, aucun n'est là par hasard, même pas la poésie et je suis très heureux de faire ce voyage en bonne compagnie. Il y a un peu de tout, de l'horreur, de la violence mais aussi des poèmes, des textes étranges mais néanmoins intriguant, des contes de fées, et certaines histoires se terminent bien tandis que d'autres non, la surprise est toujours présente et c'est ce qui m'a le plus plu dans ce recueil.

C'est un coup de coeur, comme souvent avec Neil Gaiman, il sait me toucher profondément, intimement, il m'aide à mettre des mots sur mes peurs et mes souffrances comme sur mes joies. C'est un auteur que je recommande aux petits comme aux grands, il sait écrire pour tous les publics, mais le plus important dans tout ça, ça reste de lire sans vous forcer, je ne vais pas vous incendier si vous n'aimez pas, mais je serais heureux de partager avec vous ce petit bijou littéraire.
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Comme il arrive souvent avec les recueils de contes et nouvelles, le niveau des histoires de Neil Gaiman est inégal. Il a l'habitude de collaborer avec toutes sortes de gens, télé, spectacle, et sa bavarde préface est remplie d'éloges sur toutes les personnes formidables qui l'ont inspiré, invité, etc ... Chaque conte est introduit par un rappel des circonstances parfaitement inintéressantes de sa création. C'est une coutume anglo-saxonne qui assure le remplissage de bien des volumes. Les récits eux-mêmes sont souvent divertissants et charmants, malgré une certaine "peine à l'allumage', si j'ose dire : les accroches, les premières lignes, désorientent plus qu'elles ne donnent envie de continuer. Les précédents critiques enthousiastes de Babelio ont déjà énuméré toutes les histoires du recueil, je ne les répéterai pas. En particulier, les réécritures de contes de fées sont plutôt réussies, et l'on compte quelques autres histoires agréables. Le format bref empêche l'auteur de céder à sa passion du bavardage vide, et son recueil fait passer un bon moment.
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Merci à Babelio et à J'ai lu pour m'avoir envoyée Signal d'alerte dans le cadre d'une masse critique !

Après avoir lu de bons présages et Des choses fragiles au début de l'été, je continue sur ma lancée et j'ai lu ce recueil de 24 nouvelles, qui n'est pourtant pas mon genre de fiction de prédilection, mais j'aime Gaiman depuis que j'ai lu American Gods, alors j'y suis allée les yeux fermés.

Ce sont des nouvelles plus ou moins courtes, plus ou moins horrifiantes, mais d'une poésie propre à Gaiman : il faut parfois revenir quelques lignes en arrière pour comprendre une transition, une idée, pour être sûr d'avoir bien compris l'histoire, mais c'est ce qui, je trouve, fait le charme de son écriture. Il s'essaie également littéralement à la poésie, mais pour le coup j'aurais préféré avoir la version originale.

Certaines nouvelles sont d'une qualité fantastique, comme « La vérité est une caverne dans les montagnes noires... », L'affaire de la mort et du miel, La dormeuse et le rouet, mais j'ai un coup de coeur pour la dernière, le Dogue noir, dans laquelle nous retrouvons Shadow (Ombre), le personnage principal de American Gods. Gaiman avait déjà écrit une nouvelle avec Shadow dans un recueil précédent, et c'est un grand plaisir de retrouver ce personnage, qui a la particularité de voir le surnaturel depuis ses aventures avec Wednesday.

J'ai aussi apprécié les introductions en début de livre : pour chaque nouvelle, l'auteur donne le contexte, quelques anecdotes, voire même un éloge incroyable pour Ray Bradbury qui m'a donné envie de relire ses livres. Je peux comprendre que ça puisse agacer ou ennuyer, mais j'ai trouvé au contraire très intéressant et très inspirant de voir comment un auteur en arrive à écrire des histoires.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
22 octobre 2018
Si vous avez suivi de près l’auteur et si vous êtes amateurs de nouvelles, alors vous aurez donc en réalité peu de surprises à attendre de la part de ce recueil. Mais il n’en demeure pas moins d’une belle constance, Neil Gaiman se montrant fidèle à lui-même et à ses thèmes de prédilection.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
- Vous avez toujours été comme ça ?
- Comme quoi ?
- Un cinglé. Avec une machine à explorer le temps.
- Ah non. Il m'a fallu des éternités avant d'avoir la machine à explorer le temps."

p. 311
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Et voici ce que nous apprenons sur nous-mêmes, en ces instants où le déclencheur s'active : le passé n'est pas mort. Il est des choses qui nous attendent, patiemment, dans les corridors obscurs de notre vie. Nous pensons les avoir distancées, bannies de nos pensées, laisser se dessécher, se ratatiner et partir au vent ; mais nous nous trompons. Elles nous attendaient dans le noir, en s'exerçant, en répétant leurs coups les plus cruels, leurs crochets à l'estomac, secs, durs, insensibles, tuant le temps jusqu'à ce que nous repassions par là.
Les monstres de nos placards et de nos têtes sont toujours tapis dans l'ombre, comme le moisi sous les lames de parquet et derrière la tapisserie, et il y a tant de ténèbres, une profusion inépuisable. L'univers a d'amples provisions de nuit.
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Voilà. Considérez-vous comme alertés. Il y a tant de petits déclencheurs à travers le monde qu'on est en train d'activer dans les ténèbres alors que j'écris ces mots. Ce livre-ci est étiqueté comme il faut. Il ne nous reste plus maintenant qu'à nous inquiéter de tous les autres livres, et bien sûr, de la vie, qui est énorme et compliquée et ne vous donnera jamais de mise en garde avant de vous faire du mal.
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Vous me demandez si je peux me pardonner?
Je peux me pardonner bien des choses. L'endroit où je l'ai laissé. Ce que j'ai fait. Mais je ne me pardonnerai pas l'année où j'ai haï ma fille, où j'ai cru qu'elle s'était enfuie, peut-être à la ville.
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J'oublie des choses, et ça m'effraie.
Je perds les mots, mais pas les concepts. J'espère bien que je ne les perds pas. Sinon, je n'en ai pas conscience. Si je perds des concepts, comment m'en rendre compte ?
Ce qui est drôle, parce que j'ai toujours eu une excellent mémoire. Tout était là. Parfois, ma mémoire était tellement bonne qu'il me semblait même me rappeler des choses que je ne savais pas encore. Me souvenir par anticipation...

("L'homme qui a oublié Ray Bradbury")
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Découvrez un extrait de la fière Béa Wolf, porte-drapeau de la cabane Coeur-d'arbre, lu par Boulet ! La cabane de Coeur-d'arbre est un sanctuaire créé par des enfants infatigables qui passent leurs journées à jouer, à manger des sucreries, à faire des bêtises et à repousser l'ombre de l'âge adulte. Mais un jour, leur sinistre voisin Grindle s'attaque à Coeur-d'arbre et transforme une dizaine d'entre eux en adolescents boutonneux ! Les survivants du premier assaut réclament un nouveau champion capable de les protéger… Ils ont besoin de Béa Wolf!
Bea Wolf raconte aux enfants une épopée glorieuse, mordante, profondément stupide et drôlement profonde." – Neil Gaiman Dessins de : Boulet Texte de : Zach Weinersmith Traducteur : Aude Pasquier
Plus d'infos : https://www.albin-michel.fr/bea-wolf-9782226479235
+ Lire la suite
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Coraline découvre un autre monde qui semble plus agréable que la réalité. Mais pour y rester, il faut...

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manger une araignée vivante
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oublier son passé
chanter du karaoké

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