On ramène à quatre les ordres d’architecture employés par les Romains : le toscan, d’une simplicité banale, et le moins fréquent; le dorique romain, dégénérescence du dorique grec; l'ionique, avec grandes volutes sur les côtés du chapiteau; le corinthien, avec volutes angulaires, plus petites, et feuilles d’acanthe dans le reste de la corbeille. L’ordre corinthien, le plus riche, fut à cause de cela préféré par les Romains, qui, en accentuant parfois les volutes, créèrent comme un cinquième ordre, un ordre mixte, composé d’ionique et de corinthien, et appelé pour cette raison composite. La distinction entre les deux espèces de corinthien, pur ou composite, n’ayant pas d’importance dans l’histoire de l’architecture, nous nous abstiendrons d’y recourir.
LE programme accepté par les constructeurs du moyen âge fut un programme liturgique. L’art religieux fut longtemps, en France, le centre, le sujet immédiat, l’ouvrier des progrès, qu’il transmettait, à mesure qu’ils étaient obtenus, à l’art civil public ou privé, et aussi à l’architecture féodale en tout ce qui dans celle-ci ne relevait pas directement de la science des ingénieurs militaires.