AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,08

sur 390 notes
Philip Bowman a combattu dans la marine sur les côtes japonaises pendant la Guerre. Quand il rentre à New York, il cherche quelque temps du travail et devient éditeur dans une grande maison d'édition. Philip Bowman est un fils, un mari, un amant. Il est jouisseur, séducteur, amoureux de l'amour, à la poursuite d'une vie qui tantôt lui échappe, tantôt semble être maîtrisée. Il se marie jeune, divorce tout aussi jeune, et continue de s'émerveiller devant le déhanché d'un dos ou le satiné d'une peau. Les femmes, ses femmes, se succèdent dans sa vie : Vivian, riche héritière du Sud façonnée par son père, l'impressionnant George Amussen, Ernid, la maîtresse anglaise pleine de sensualité, Christine avec qui il partage enfin une vie de couple, enfin Anna, la compagne de l'âge mûr. Dans les années 50, pas facile d'être divorcé, pourtant jamais cette situation ne l'entrave. Dans son milieu intellectuel, il s'épanouit. A lui les dîners mondains, les foires du livre de Londres et Francfort, les triangles amoureux avec les agents et les auteurs, les réussites et les déceptions. La vie new yorkaise fait peu à peu place au réconfort des maisons de la côte, avec leurs feux de cheminée et leur brouillard à l'aube. Autour de lui gravitent ces figures de chair et d'os dont les vies sont esquissées à grand traits : parents, amis, collègues, auteurs. Toutes ces personnes qui sembleront être toujours là pour vous (comment assister à la mort de sa mère ?). Tous ces gens qu'on croise à un moment de notre vie et qui s'effacent dans le tourbillon de l'existence.

J'ai d'abord eu du mal à comprendre le propos de ce roman, l'objectivité perpétuelle de l'auteur, l'économie de style et de sentiments semblaient être la marque d'une froideur calculée. Puis, peu à peu, on s'attache à ce personnage, qui suit son chemin, éternel adolescent en quête de bonheur, éternel soldat face à l'ennemi, éternel amant devant la beauté des femmes. Contrôle-t-il vraiment sa vie ou se laisse-t-il simplement porter par les courants ? Chaque nouvel âge de la vie lui apporte ses promesses et ses espoirs. Une certaine mélancolie se dégage de ce roman, et en même temps, l'auteur nous offre de temps en temps des instantanés de pur bonheur ou de douleur. D'une certaine manière, c'est un roman slow life.

Chacun a son histoire. Et ses souvenirs. C'est la vie. Et rien d'autre.
Lien : http://lecturesandco.com/ind..
Commenter  J’apprécie          40
J'abandonne la lecture de ce livre. Impossible de le lire. Je n'ai aucune accroche sauf le premier chapitre. Donc pas une étoile de notation.
Commenter  J’apprécie          00
C'est par défaut (dans une librairie d'aéroport de province) et sans connaitre l'auteur, que j'ai acheté ce roman. Il m'a semblé que ce serait un compagnon de vol très acceptable. Et il l'a été. Je ne reviendrai pas sur l'histoire ni sur les personnages car les critiques précédemment postées le font très bien et dans l'ensemble je souscris à ce qui est dit. J'ajouterais volontiers un commentaire sur le style. Je le trouve fluide, agréable, descriptif évocateur, capable de faire vivre aussi bien une terrifiante bataille navale, qu'un beau voyage en Andalousie, une scène d'amour, la dérive d'un couple ou la perte d'un etre cher. L'Amérique dépeinte par le narrateur est celle des blancs d'origine anglo-saxonne, de culture protestante, aisés, cultivés pour la plupart, un tantinet racistes, pas antipathiques mais pas non plus très attachants. Ils ont du mal à faire vivre l'amour dans la durée, ils ont souvent des problèmes de dépendance à l'alcool, ils n'ont pas l'air de chercher autre chose qu'une existence agréable de privilégiés. Les femmes surtout. Mais tout cela est bien dit et en tant que lectrice, c'est avec plaisir que j'ai cheminé auprès de Bowman et des nombreux personnages de son entourage.
Commenter  J’apprécie          21
Je viens d'abandonner ce livre à la page 147.Pour ma part il n'y à pas d'histoire et c'est un livre ennuyeux.
Je ne comprends pas le commentaire de François Busnel qui dit au dos du livre "Un très grand livre sur les souvenirs et l'oubli"....
Commenter  J’apprécie          00
Le dernier roman de James Salter, au sens plein du terme car l'auteur est disparu cette année, est le regard rétrospectif jeté sur une vie, sur tout ce qui s'y est trouvé, (le titre anglais est "All that is"), amours, amitiés, passions, moments de plénitude mais aussi solitude et mélancolie.
Que reste-t-il d'une vie quand on parvient à son terme ? Juste ce que la mémoire a retenu et l'écriture préservé. Ici nous sont présentés, avec un art de l'ellipse qui est propre à James Salter, de fugitifs moments de grâce, de contemplation ou même de douleur, enserrés miraculeusement dans un réseau de circonstances casuelles, comme des pépites qui scintillent au milieu du terreau ordinaire.

Pour Philip Bowman, le héros du roman, ce sont les émotions fortes des combats de la seconde guerre mondiale et les camaraderies avec d'autres soldats, amis si proches et si vite évanouis dans l'oubli. Puis l'enthousiasme des débuts dans la vie, dans sa carrière d'assistant éditorial, dans son mariage avec Vivian, cette jeune femme si parfaite, mais issue d'une famille de propriétaires du Sud dont la culture ne coïncide pas avec la sienne, ce qui entraînera leur séparation, quand ils comprendront qu'ils n'ont rien en commun. Dès lors, de fréquentations avec écrivains et éditeurs, en rencontres amoureuses, ce qui émergera, ce sont ces temps forts des prémices d'une nouvelle liaison, qui culmine dans la première nuit d'amour et son sentiment de plénitude, d'achèvement.

Car James Salter est un peintre de l'instant, des merveilles qui sont délivrées dans d'intenses moments d'épanouissement. Parfois, en homme qui a beaucoup fréquenté ses semblables, il se laisse aller à l'anecdote et à raconter la vie des autres, une relative faiblesse du livre.
Mais quelle force dans ces évocations d'un Noël à la campagne, en pleine tempête de neige, au milieu d'hôtes inoubliables, ou d'un orage qui le rapproche de sa compagne dont la fille adolescente exerce sur lui une fascination ambiguë, ou bien d'une baignade nocturne à deux dans une mer démontée, ou encore de ce départ en train de la femme et du fils de son ami Eddins, lourd du drame à venir.

Élégance, mélancolie, éclectisme, choix de l'essentiel et mépris de l'accessoire, composent une élégie discrète qui ne s'embarrasse pas de continuité logique et saute allègrement des étapes inutiles. Ce qui reste, c'est la voix singulière d'un homme attentif à l'instant, maitre de l'évocation discrète des choses de la vie.
Lu en V.O.
Commenter  J’apprécie          80
On m'avait dit : chef d'oeuvre. Et rien d'autre est un très bon, un excellent roman. Mais pour que je qualifie un roman de chef d'oeuvre, il faut qu'il me surprenne, d'une manière ou d'une autre, qu'il ne ressemble à aucun autre. Or Et rien d'autre est un roman américain classique, une vaste fresque dont l'axe central est le parcours d'un homme pendant 40 ans, à partir de la fin de la guerre.

Cet homme, Philip Bowman, a choisi le métier d'éditeur, qu'il exerce avec passion tout au long de ces 40 ans au sein de la même maison new-yorkaise, sans manifester d'ambition financière ni managériale ; le contact avec les écrivains lui suffit. Sa quête personnelle, c'est la recherche d'un foyer, aux deux sens du terme : une maison, où se ressourcer, en bois, au bord d'un lac ou de la mer - archétype américain - et une femme, âme-soeur, avec laquelle construire une relation familiale.

Bien que ne se comportant ni en play-boy, ni en don juan, Bowman ne manque pas de succès féminins. Il parvient aisément à ses fins, porté à chaque fois par de véritables coups de foudre, plutôt d'ordre physique. Mais le plaisir physique ne garantit pas la durabilité des liaisons, qui tournent court, effacées par le coup de foudre suivant, en l'absence de véritables projets consensuels. Au fil du livre, le rythme des rencontres semblent s'accélérer. Mais peut-être est-ce plutôt le temps qui accélère avec l'âge. La fin de chaque aventure ne fait pas souffrir Bowman, sauf une fois ; il se comporte toujours bien, sauf une fois.

La fresque que constitue le roman est d'une ampleur considérable, tant par la période qu'elle recouvre que par le nombre de personnages accessoires qu'elle englobe. Complexe, elle est composée de tableaux relatant le parcours ou des tranches de vie de personnes rencontrées par Bowman : parents, amis, femmes, écrivains, professionnels de l'édition. de courtes anecdotes sur des personnages totalement secondaires aux apparitions fugitives, viennent compléter l'ornementation de la fresque.

Un regret : dans ce milieu littéraire où l'on évoque très brièvement Hemingway, Byron et des écrivains fictifs, où l'on semble passer beaucoup de temps en déjeuners et en cocktails, il n'y a pas de débat, même sommaire, sur des oeuvres ou des auteurs, à l'instar des commentaires courts mais intéressants délivrés sur Bacon et Picasso.

L'écriture est limpide et précise, sans lyrisme excessif, sans métaphore inaccessible. La construction ne présente aucun artifice. le récit se déroule tranquillement. de temps en temps, un retour en arrière de deux ou trois pages est nécessaire pour comprendre de qui il est question, l'auteur ayant probablement pris un malin plaisir à nous embrouiller.

Pas étonnant que James Salter soit considéré comme un monstre sacré de la littérature américaine.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          230
j'ai laissé tomber au bout d'une trentaine de pages. Quand l'ennui de l'auteur est contagieux...
Commenter  J’apprécie          30
Pouh je suis enfin arrivé au bout... Encensé par les spécialistes ? pas par moi ;)
Commenter  J’apprécie          10
Un roman qui m'a intéressée uniquement par son approche du milieu de l'édition... et même cet aspect m'a laissée sur ma faim.
Le héros est trop désincarné, et sa vie beaucoup trop mondaine pour m'attirer.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai failli passer à côté de ce génie du siècle (dernier ?), auteur du chef-d'oeuvre "Et rien d'autre" que je n'ai pas manqué d'acheter dans un élan de confiance enthousiaste (et naïve), grâce à l'unanimité dithyrambique des critiques littéraires (euh... promotionnelles) de la presse, de la radio et de la télévision. J'en avais survolé un petit tiers, quand une amie, le feuilletant avec convoitise, m'a confié son intention de l'acheter. Sans hésiter, je le lui ai offert, imaginant que les pages de guerre et de bombardements annonçaient d'autres pages de guerre et de bombardements, euh... je veux dire de sexe. Un aussi magnifique aviateur, long, mince, brillant, voire surdoué, et en uniforme! donc séduisant en diable, ne pouvant rencontrer que de magnifiques "créatures", longues, minces, brillantes, sans uniforme ( rien ? ) mais séduisantes en diable, etc. A 89 ans, quoi de plus (com)plaisant que de titiller sa vieille libido ! Et chacun d'applaudir ! (Rendez-vous pour "Un bonheur parfait" livre-culte... )
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (878) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3231 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}