Angels of Death, tome 4

Rachel et Zack sont toujours coincés dans le sous-sol B3 où Cathy, la patronne des lieux, leur réserve encore beaucoup de tumultueuses péripéties.
Dans le précédent tome, nous avons quitté nos héros lors d'une petite pause sieste dont ils avaient terriblement besoin. C'est dans des souvenirs d'enfance de Zack qui nous permettront d'en apprendre plus sur son passé que nous entamons ce nouvel épisode.
Isaac Foster, un tueur en série à l'enfance meurtrie ne serait donc pas né avec l'envie d'assassiner sans raison…

Encore une fois, Cathy va leur laisser le choix de moisir en prison ou de continuer leur chemin, au risque de mourir. Il semblerait que beaucoup de participants se sont résignés à s'enfermer derrière les barreaux, mais Zack ne l'entend pas de cette oreille ; plutôt crever que d'abandonner !
Les deux compères se retrouvent finalement face à deux portes éloignées l'une de l'autre, chacune ayant son obstacle à franchir. Il devient aisé pour les deux acolytes de se répartir les tâches et de réussir une nouvelle fois cette étape, avec, cela dit, beaucoup plus de facilité cette fois-ci. Mais, cela ne cacherait pas t-il quelque chose de plus éprouvant ?

Même si la complicité de Rachel et Isaac est plus qu'évidente à ce stade de l'aventure, les prémices de ses derniers souvenirs sur son enfance rendent le tueur à fleur de peau et celui-ci commence à trouver une multitude de points communs entre son vécu et les situations qu'il vit dans son présent. L'homme se sent rattrapé par ses cauchemars qu'il tente de repousser le plus loin possible de lui.
Lorsqu'ils passent tous deux leur porte respective, ils se retrouvent une nouvelle fois séparés l'un de l'autre par des barreaux avec pour seul objet une seringue destinée à chacun. C'est à cet instant que Cathy fait enfin son entrée en chaire et en os ! Elle leur explique, sans camoufler sa joie, que l'une des deux seringues contient un poison qui peut en devenir mortel tandis que l'autre n'est simplement que de la vitamine.
Quelle est la bonne seringue ? Est-ce celle de Rachel ou celle de Zack ?
C'est à ce moment du manga que nous allons vivre un moment intense entre les deux héros, une tendresse dissimulée dans des phrases dites sèchement, mais qui, pourtant, sont pleines de bienveillance.
Rachel a besoin d'Isaac pour réaliser son voeu de mourir, Zack a besoin de Ray pour sortir d'ici… ils l'ont juré devant Dieu ! Une précision importante pour la petite adolescente. Mais cette promesse ne serait-elle pas une simple excuse pour ne pas s'avouer leur affection commune ?

Après l'étape de la seringue, Zack, hantée par son passé et l'obscurité qui habite son coeur se retrouve soudainement incapable de retenir une folie meurtrière qui grandit en lui et l'appel, sans pouvoir y résister. C'est décidé, il désire tuer, et plus précisément Rachel.
Leur complicité est-elle plus forte que le crime ? Vous le découvrirez dans la salle des fusillades !

Chaque tome de cette série est si palpitant et émouvant que j'aimerais en dire beaucoup plus dans mes critiques, mais je m'en voudrais de vous empêcher de découvrir l'univers d'Angels of Death comme je l'ai fait !

J'ai particulièrement été touché par ce tome-ci qui est plus centré sur la relation que développent les deux protagonistes. Bien qu'ils restent tous deux dans leur caractère initial, il y a beaucoup d'affection qui se dégage d'eux sans même dire les mots explicitement. Car, quand on apprend à les connaître, on sait que ce sont des moments importants que l'on n'aurait jamais envisagés au départ.
Parlons un peu méchant, à présent. Je dois avouer que Cathy la gardienne de prison est certainement la meurtrière la plus angoissante du sous-sol. Elle est machiavélique, tortueuse, vicieuse, manipulatrice… de quoi en faire des cauchemars sur plusieurs nuits d'affilée.

Ce n'est pas mon côté légèrement ombré qui écrit cela, mais j'aime en apprendre davantage sur le passé de Zack qui est un protagoniste à l'évolution vraiment intéressante. J'ai rarement vu l'enfance d'un héros aussi glauque que celle-ci ou peut-être suis-je trop sensible à des faits qui peuvent concerner les enfants de près ou de loin, mais même si on ne comprend pas encore pourquoi il prend du plaisir à tuer, on constate clairement qu'il souffre d'un traumatisme compulsif, surtout s'il se sent manoeuvré et utiliser tel un instrument.

J'ai réellement hâte de découvrir comment chaque personne va évoluer dans cette série qui devient de plus en plus belle graphiquement et notamment, palpitante.
J'ajoute une annotation d'honneur à la jacket de ce tome quatre qui est tout bonnement sublime.
Angels of Death est mon premier coup de coeur de l'an 2022, je le conseille à tous ceux qui ont envie de vivre une histoire sanguinaire et stressante avec une jolie touche d'humour.

Le slogan du résumé ne mentait donc pas : « Ce thriller sanglant vous entraînera au bord de la folie… mais vous en redemanderez ! »
Oui, j'en redemande assurément ! Mais, heureusement, je ne suis pas encore au bord de la folie.