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White sand tome 1 sur 3
EAN : 9782490357765
160 pages
Graph Zeppelin (08/04/2019)
3.5/5   11 notes
Résumé :
Sur la planète Taldain, les légendaires Maîtres des sables ont le pouvoir de manipuler le sable de manière spectaculaire. Mais quand ils sont massacrés dans le cadre d'un sinistre complot, le plus faible d'entre eux, Kenton est le seul survivant. Du moins, c'est ce qu'il pense. Alors que les ennemis l'assaillent de toutes parts, il constitue une alliance improbable avec Khriss, une mystérieuse jeune femme issue du côté obscur…
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les Américains sont formidables : ils adaptent en BD des livres jamais sortis, et ils adaptent en film des BD jamais sortis. Ici le scénariste Rik Hoskin, le dessinateur Julius A. Gopez et le coloriste Ross A. Campbell donne une seconde chance pour ne pas dire une nouvelle vie, à une oeuvre de jeunesse à la machine à écrire Brandon Sanderson qui dans les littérature de l'imaginaire n'a jamais lésiné sur le worldbuilding et le magic building...

Le Worldbuilding ?
La Planète Taldain est divisée entre le Côté Lumineux peuplé de barbares WASP et dédié à la magie (mais réservée à une élite méritocratique ressemblant furieusement au Temple Shaolin) et le Côté Obscur peuplé de civilisés afro-américains et dédié et à la technologie (mais réservée à une élite aristocratique ressemblant furieusement à l'Angleterre Victorienne). Et nous découvrons le déséquilibre du pouvoir sur le Côté Lumineux entre le Clergé et le Grand Capital, entre les sectes religieuses et les guildes marchandes… dont longtemps ont été les garants les Maîtres des sables...

Le Magicbuilding ?
On met en avant les Maîtres des sables, qui sont plus les maîtres de la sécheresse et de l'humidité que des sables d'ailleurs, et Brandon Sanderson se fait une joie de nous décrire les règles d'utilisation de la magie qu'il a inventé pour son monde (et par la même occasion il se fait une joie d'inventer plein de nouveaux mots qui ont dû mettre à rude épreuve la patience et l'expérience du traducteur). L'ordre des Mastrells ignore la notion d'ascenseur sociale, privilégiant l'inné sur l'acquis : une fois ta valeur mesurée lors de l'épreuve dénommé « la course », il est impossible de changer de place ou de rang au sein de l'ordre quels que soient les réussites réalisées ou les échecs rencontrés (sans doute une caricature de l'entre-soi ploutocratique IRL)...

Qu'est-ce que cela raconte ?
Le cancre adolescent et métisse Kenton veut absolument qu'on reconnaisse sa valeur malgré sa très mauvaise maîtrise de la magie, d'autant plus que son père n'est autre que le grand-maître de l'ordre. Il compte donc passer l'épreuve de « la course » avec ses muscles, ses neurones et sa maîtrise de l'épée, et en remportant l'épreuve avec 6 sphères au lieu des 5 requises il fait sensation. Quand l'ordre est trahi et détruit il se retrouve seul pour le reconstruire : est-il l'élu, voire le messie tant attendu ?


Brandon Sanderson nous dit que c'était une oeuvre de jeunesse avec des emprunts à "Dune" (les fremens, les vers des sables et tout ça), "Les Misérables" (les thématiques sociales abordent la lutte des classes, mais avec une bien-pensance bourgeoise qui peut vite devenir fatigante), et La Roue du Temps… Cela se sent aussi avec le personnage de Khriss la princesse rebelle en deuil de son fiancée qui ressemble peu ou prou à Sarène d'"Elantris". Mais d'un autre côté l'opposition entre le cancre Kenton qui contourne la tradition pour mieux la respecter et le surdoué Drile qui respecte la tradition pour mieux la contourner, et qui veulent tous les deux être « Hokage », tout cela ressemble sacrément à la saga manga "Naruto"… L'équipe d'exploration de Khriss à la recherche d'un sorcier des sables pour sauver son pays ressemble elle peu ou prou aux savants des "Collines Noires" dans la saga western "Lucky Luke", (c'est assez cool mais c'est malheureux de ne pas avoir davantage exploité le filon), et la relation entre la duchesse fashion victim et le moine-guerrier défroqué n'est pas sans rappeler la relation pleine de piques entre Garion et Ce'Nedra une fois de plus empruntée à "La Belgariade" (c'est assez cool mais c'est heureux de n'avoir pas davantage exploité le filon), et le fait que Kenton soit un métis renforce ces 2 aspects de l'histoire. Il passe de dernier à premier et doit prendre ses responsabilités pour sauver l'ordre des Maestrells menacé de disparition, le Côté Lumineux menacé de guerre civile et de guerre religieuse, et la sans doute sur la planète Taldain tout entière : c'est quand même un peu beaucoup Rand al'Thor dans "La Roue du Temps"...

Brandon Sanderson a le sens du spectacle hérité de son mentor Dave Wolverton / David Farland, qui consiste à introduire le côté blockbusterien des comics super-héroïque dans la fantasy épique. Je ne sais pas où s'arrête son travail et où commence celui du scénariste Rik Hoskin, mais le dessinateur Julius A. Gomez a parfaitement compris cela en s'affranchissant bien souvent dans le découpage du castrateur cahier des charges yankee : mis en grand format dans une édition très soignée par Graph Zeppelin tout cela pète une classe de ouf (même si la synthèse entre dessins et couleurs n'est pas optimale, il y a sans doute des réglages à faire au niveau de l'encrage). Il a suffisamment de qualité pour que je laisse sa chance à la série mais :
- depuis que j'ai lu "Elantris" qui ressemblait beaucoup trop à un manifeste prosélyte de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours pour être honnête, je me superméfie de chaque nouveau récit de l'auteur. Ici Kenton semble être un énième Gary Stu de l'auteur destiné à répandre la bonne parole de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, d'autant plus qu'on voie bien qu'il est clairement destiné à porter une 3e voie entre fanatisme et athéisme
- on retrouve les gimmicks de l'auteur américain : le dramatis personae Young Adult, les romances mormones, la lutte des classe en remettant en cause les agissements du prolétariat mais jamais celui du grand capital, le super pote qui revient de voyage pour aider le héros à point nommé (ici le dénommé Aarik), le naming inutilement compliqué hérité d'un tolkienisme mal digéré, et les interventions de la Divine Providence comme bons vieux deus ex machina...
- les structures narratives en POVs, ça marche très bien en livre avec un bon chapitrage, et ça marche bien à l'écran avec de bonnes transitions, mais en bandes dessinées ça marche beaucoup moins (j'ai même trouvé cela ici plus ou moins lourdingue) : passé un cap, on passe trop souvent du POV de Kenton à celui de Khriss ou de la dénommé Aïs qui sort d'on ne sait où et qui veut on ne sait quoi (apparemment c'est une femme flic qui pourchasserait le criminel Lokmlen : qu'a-t-il à voir avec le reste de l'histoire ? Brandon Sanderson nous expliquera sans doute cela dans les suites !)
- les genres de l'imaginaire sont le reflets de notre société donc il aborde légitimement les questionnements de notre présent, mais ça tue tout quand dans un univers médiéval-fantastique tu un pavillon de banlieue de CSP+ américaines dans lequel les personnages discutent de leur journée au boulot dans leur salon avec canapés, sièges rembourrés, commode avec argenterie, armoire avec cristal et porcelaine, tapis au sol, tableaux au mur, les diplômes bien mis en évidence et moult plantes vertes dans des pots et des vases divers et variés pour bien décorer l'ensemble (argh on n'a même la chambre d'enfants avec coffre à jouets, bibliothèque et lampe de chevet)… Mais qu'est-ce que c'est naze : ça ruine totalement la suspension d'incrédulité pour complètement sortir lecteurs et lectrices de l'univers et de l'intrigue !!!


PS : la Planète Taldain est décrite par les 4e de couverture comme une partie essentiel du Cosmere… Soupirs…. le Cosmere serait pour Brandon Sanderson, d'après l'auteur lui-même qui n'arrête pas d'en parler depuis qu'il est devenu bankable, ce que a été le multivers pour Michael Moorcock : c'est une grosse fumisterie destinée à accroître les chiffres de ventes de ses séries comme chez DC et Marvel Comics car il n'y a aucun lien entre les différents univers de l'auteur américain contrairement à ceux de l'auteur anglais où se croisaient d'une série à l'autre les personnages, les artefacts et les thématiques qui y étaient liées. Putain, même chez Crossgen Comics où 1 série = 1 planète c'était bien mieux fichu que cela parce que tous les séries étaient reliées par la Marque et le Mentor, ainsi qu'un univers avec le même passé (l'émergence d'un Méchant Millénaire) et le même avenir (vaincre le Méchant Millénaire). Des univers sans aucun lore, les Américains sont capables de tout et du reste : je suis sidéré que les prescripteurs d'opinion relaient sans aucun sens critique d'aussi vil arguments marketing !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Kenton n'a pas la magie nécessaire pour bien manipuler le sable, ou du moins son pouvoir est si faible que seul le rang le plus bas dans la caste des Maîtres des sables lui est proposé. Mais les critiques du seigneur Mastrell de la profession (son père) le poussent à dépasser ses limites. Il ne veut rien d'autre qu'être nommé Mastrell et pour cela il compense son manque de pouvoir de manipulation par des compétences physiques développées. Pour lui, c'est passer et réussir le test pour ou mourir.

Malheureusement, Kenton et tout le Diem n'avaient pas prévu qu'ils se feraient attaquer lors de la cérémonie de nomination par les Kertziens.

White Sand débute ainsi par une cérémonie de passage afin de désigner les rangs des acolents [1]. On fait la connaissance avec notre héros, Kenton. Ce jeune homme buté n'a pas sa langue dans sa poche et il sait ce qu'il veut, même s'il a pertinemment conscience que son obstination ne fait qu'agacer les autres.

Sa vie va alors être bouleversée de plusieurs manières, et c'est cela qu'on va suivre. Comment va-t-il prendre ses responsabilités pour sauver cette organisation pour laquelle il donnerait sa vie ? Il doit essayer de comprendre les enjeux entourant le massacre de siens et en trouver les instigateurs. Mais ce n'est pas tout car son chemin le fait rencontrer un petit groupe d'individus venant du côté obscur. Cette équipée, menée par la Duchesse Khrissalla, est en expédition pour retrouver quelque chose.

L'univers qu'on nous présente est très riche, on le voit par le développement de l'histoire et des relations qu'entretiennent les différentes civilisations. On nous montre également que les deux côtés n'ont pas évolué de la même manière, lorsque l'une est tournée vers les dieux et le pouvoir du sable, l'autre s'est développée sur un point technique.

Le cadre fantastique n'empêche ainsi pas une arrivée d'un style XIX-XXe siècle voire steampunk sur des personnages fort sympathiques. Mais ce n'est pas tout car le continent du côté lumineux ne s'arrête pas au simple désert blanc. Les territoires et les décors changent plus qu'on ne pourrait le croire. Et si, dans un premier temps, les femmes ont l'air d'être relativement écartées, elles prennent plus de place lorsqu'on avance dans l'histoire.

Nous ne sommes pas enfermés dans un lieu, une caste, une aventure. Les destins s'entrecroisent et notre intérêt est présent pour chacun des protagonistes que l'on croise. On veut en savoir plus sur chacun d'eux et comprendre où leurs aventures vont nous mener. Il faut ajouter que le style graphique de Julius Gopez se marie à la perfection avec l'histoire.

Le découpage est dynamique et la coloration vraiment très agréable. Il y a différentes nuances de blanc pour le sable, et on sent une vraie recherche graphique pour les décors, les personnages, et les styles vestimentaires. La maîtrise du dessin et de la narration est une vraie force car notre attention est tenue même s'il y a beaucoup d'explications concernant l'univers. On peut seulement regretter le fait que, parfois les maîtres des sables ne sont pas vraiment reconnaissables, du moins il est parfois dur de reconnaître les plus importants et ceux qui ont été mis en avant.

White Sand offre ici un premier volume passionnant et attractif, il nous met le pied à l'étrier d'un univers encore plein de secrets et dont le fonctionnement n'est pas encore totalement établi. Pour les amateurs de fantastique et de nouvelles planètes, cet ouvrage vous plaira sans aucun doute.
Lien : http://onirik.net/White-Sand..
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Je suis fan de fantastique. Pourtant, j'avoue que j'ai pensé que j'allais m'ennuyer. Par contre, j'ai passé un bon moment de lecture. Une Bande Dessinée où le personnage principal est le sable. Sable utilisé par les magiciens. Sable qui est au centre de l'intrigue. Au sein de la magie.
Les planches sont superbes et les traits sont vifs. Les couleurs sont pâles, dans le premier album, comme si le dessinateur souhaitait faire disparaitre les hommes dans le désert. Les camoufler. Elles deviennent plus vives dans le second album où les héros évoluent hors du désert. Les paysages désertiques sont d'une grande beauté. Les personnages sont entiers. Nous suivons Kenton dans cette aventure. Il se lance dans un périple qui semble sans fin. Est-il le seul survivant ?
Au fur et à mesure de sa quête, les pouvoirs de Kenton deviennent plus forts. En compagnie de ses nouveaux amis Khriss et Ais, il tente de continuer ses recherches et de négocier la paix pour son peuple. Les personnages sont attachants et ont de forts caractères. Même si nous avons un petit doute pour Ais. Qui est-il? Que veut-il? Kenton parviendra t-il à sauver son peuple? Nous le souhaitons très fort pour ce héros malgré lui. Un superbe comics.
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La planète Taldain se divise en deux parties. D'une le côté obscur et de l'autre le côté lumineux.
C'est de ce côté que nous trouvons de grandes étendues de sables. La population y est répartie en différentes classes selon les professions.
Ainsi, certains font partie des magiciens du sable, que l'on appelle l'ordre des Diem.
Kenton, fils du grand Mastrell de l'ordre des magiciens, n'a aucun talent. Depuis tout petit il a beau essayer de manipuler le sable, il n'y arrive pas. Pourtant il défi l'ordre en demandant à passer l'épreuve de la voie du Mastrell. Dans cette épreuve normalement destinée aux maîtres il doit retrouver 5 boules.
Aucun magicien ne croit en sa réussite, pourtant seulement armé d'une épée Kenton trouve même 6 boules.


Alors que la cérémonie des futurs promus , visant à donner un rang aux magiciens, bat son plein, une attaque d'un peuple voisin les surprend et tous se font massacrer, sauf Kenton qui en sort miraculeusement vivant...
C'est à ce moment qu'il croise la route d'une mystérieuse jeune femme, venue en mission depuis le côté obscur...


Ce comics des éditions Graph Zeppelin est le premier tome d'une série prévue en 3 volumes.
Il s'agit d'une histoire inédite tirée de l'univers du cosmère de Brandon Sanderson mais adaptée directement en BD par Rik Hoskin (au scénario), Julius Gopez (pour le dessin) et Ross A. Campbell (à la couleur) .


L'auteur plante ici un monde avec un dessin détaillé. le paysage et le décor sont présents dans toutes les cases. Si le dessin est plutôt bon et se tient, l'encrage par contre semble hésitant et parfois imprécis (les contours tout du moins). Mais le tout est largement relevé par la mise en couleur qui donne toute l'atmosphère du comics.
Si le début est centré sur Kenton, ensuite l'auteur jongle entre plusieurs personnages. Il faut donc s'accrocher dans la deuxième moitié de l'histoire pour tout suivre.
Mais au terme de ce premier tome, l'intrigue est plantée, les personnages présentés et l'histoire pourra avancer dans la suite.

Lien : http://www.7bd.fr/2019/08/wh..
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critiques presse (3)
eMaginarock
15 juillet 2019
Ce premier tome de White Sands est un petit bijou de réalisation tant scénaristique que technique, et l’on sent bien la patte inimitable de l’auteur sur l’ensemble. Cette série est clairement quelque chose à suivre et nous n’allons pas nous en priver, soyez-en certains !
Lire la critique sur le site : eMaginarock
BDGest
14 juin 2019
Ouverture au potentiel indéniable, ce premier volume de White Sand montre néanmoins de petits défauts de fluidité à gommer pour laisser le charme agir et profiter pleinement des deux prochains opus.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
25 avril 2019
Un texte que l'écrivain porte depuis ses tous débuts, qu'il a retravaillé de multiples fois, nourrissant un univers riche et plein de possibilités [...] Si vous aimez Brandon Sanderson, je vous conseille vivement de découvrir cette nouvelle série !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Si personne n’avait besoin d’argent ou de renseignements, ils perdraient toute valeur. Et vous pouvez perdre la vie si l’on apprend que vous possédez trop de l’un comme des autres.
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- Quitte à subir l’humiliation, il vaut mieux que se soit en essayant d’être héroïque !
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