Nanami, tome 4 : Le prince noir

Un quatrième tome très intéressant et qui promet un final grandiose. J'ai beaucoup aimé la tournure que prennent les aventures de Nanami, cet opus est plein de rebondissements et de révélations.

L'histoire a su me captiver de la première case à la dernière. Nanami est toujours dans le coma, coincée dans le royaume invisible, son alter ego Akata doit faire face à deux protagonistes dangereux : Okalya et Carolus. Ces deux derniers sont à l'origine d'un complot qui a coûté la vie à l'ancien roi. J'ai apprécié ce retour en arrière nous permettant de mieux cerner ces deux personnages, assez mystérieux.

Les complots s'accumulent, les trahisons également, les découvertes aussi, c'est passionnant à lire. Carolus et Okalya convoitent le trône, mais ils vont se retrouver empêcher par l'intrigant Matéo, dont la personnalité se révèle intéressante. J'apprécie le rôle qu'il a joué pour sauver Akata (Nanami) et j'ai hâte de savoir ce qu'il va faire par la suite. Nanami reste une héroïne sympathique, elle est humaine, elle comprend son erreur, elle est attachante, j'aime suivre ses péripéties.

Le monde invisible est fascinant, il est complet et complexe ; l'intrigue qui s'y déroule s'est complexifiée de tome en tome. Ce monde est par ailleurs magnifique à voir, les dessins sont époustouflants ! Les décors sont parfaitement ancrés dans le genre de la fantasy, l'architecture est splendide, je suis fan des magnifiques perspectives et les couleurs signées Elsa Brants complètent à merveille les dessins, ça ajoute même à la magie du rendu. Les costumes sont très beaux à regarder, j'aime beaucoup la robe que porte Akata (Nanami), les couleurs sont une fois de plus agréables à regarder.

Dans le monde « normal », Nanami reste dans le coma. Cloé prend son courage à deux mains pour parler aux Black Rose afin de comprendre ce qui est arrivé à Nanami. Elle remonte un peu dans mon estime, elle reste une amie dévouée et sait faire preuve d'une amitié sincère. Quant aux parents de Nanami, je n'arrive toujours pas à adhérer, je compatis à leur peine, on sent qu'ils sont attachés à leur fille, mais accuser le théâtre de tous les maux de la Terre, c'est un peu fort. J'espère qu'ils vont finir par comprendre leur fille et à ne plus lui reprocher ses goûts. Alessandro devient un peu moins mystérieux, j'ai apprécié cette rencontre avec les gardiens du monde invisible, Robinson veut partir chercher Nanami dans l'autre monde, ce qui est courageux de sa part. Ce qui m'inquiète, c'est le professeur de français et Djemila, leurs projets risquent de devenir dangereux.

En tout cas, cette série est réellement bien construite. L'intrigue est passionnante, les personnages sont vivants, humains et attachants, l'univers comme les protagonistes sont travaillés. le texte est fluide et agréable à lire, les protagonistes sont facilement identifiables grâce au character design. Cette saga est pour moi un classique de la bande dessinée, elle est divertissante, sympathique, vraiment captivante. Je suis impatiente de lire l'ultime tome.

En conclusion, le quatrième opus suit la lignée de ses prédécesseurs. Les graphismes et l'histoire sont de toutes beautés, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, les rebondissements et les révélations sont de mises. Les personnages poursuivent leur quotidien bouleversé par le coma de Nanami, le royaume invisible vit des heures trépidantes. On adore suivre les aventures de notre héroïne et de ses compagnons et j'ai hâte de pouvoir lire le final.
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Le début de ce tome est fort intéressant puisqu'il dévoile une partie du passé du royaume invisible et nous permet de mieux comprendre la situation actuelle. Ainsi d'autres personnages entrent en scène et l'intrigue se complique quelque peu, ou alors va se simplifier… à voir. Ensuite on alterne entre la vie réelle et la vie dans le royaume invisible, et les actions individuelles et égoïstes vont bon train. Nanami est en lutte physique pour sa survie et le suspens est à son comble.
Le dessin ainsi que le découpage en vignettes sont toujours aussi réussis et efficaces, et les couleurs chatoyantes subliment l'ensemble.
Les personnages affirment leurs caractères qui deviennent très tranchés : chacun campe une position précise, certains n'hésitent pas à jouer double jeu pour parvenir à leur fin.
L'histoire est encore très prenante, aucun temps mort, le rythme demeure soutenu.

Nanami est une jeune fille ordinaire, avec une copine ordinaire, dans un lycée ordinaire.
Cette introduction, les amateurs de fantastique le savent, est la porte ouverte sur les récits les plus ébouriffés, les moins probables. Buffy est passée par là.
Un peu sur nos gardes, un peu critiques, on se dit : tiens, encore une bd fantastique au lycée. Pfff. Mais on se laisse très rapidement prendre au jeu. Il faut dire que les éléments fantastiques interviennent très vite dans le récit, et que les événements s'enchaînent à un rythme endiablé.
D'autre part, l'originalité de cette série tient à son cadre : le théâtre. Peu de livres de fiction jeunesse abordent le travail des comédiens, les répétitions au théâtre. Citons par exemple Rue Marivaux, par Yvan Pommaux, qui suit sous forme de bande dessinée (autre point commun) les répétitions par une troupe d'adolescents, pour le montage de la Double inconstance de Marivaux.
Au niveau visuel, ce "manga français" s'inspire de l'univers développé dans les épisodes I à III de Star Wars : la princesse Akata, tant par ses costumes que sa personnalité, évoque la princesse Amidala, et le Royaume invisible ressemble furieusement, au niveau architectural, à la planète Naboo.
Pour résumer : une série haletante, bien menée au niveau du scénario et du dessin, qui prend le temps de s'installer dans la durée, tout en démarrant sur les chapeaux de roue. Vivement la suite !

On démarre avec un flashback... mais il faut un moment avant de le comprendre (je dois avoir été blonde dans une vie antérieure... 'scusez-moi). On est dans le Royaume et on découvre l'origine de l'affrontement auquel se livrent Carolus et Okalya... Sauf que c'était à vue de nez une petite vingtaine d'années auparavant. On n'est pas loin du couac de cohérence, àmha.

Dans la vraie vie, Nanami est toujours dans le coma. On découvre qu'il existe un conseil des Esprits Gardiens... qui ressemble au bar dans La Guerre des Etoiles... Puis on repart dans le Royaume avec Okalya et Coralus qui se disputent la main de Nanami/Akata... qui se fait sauver par un jeune premier qui est en fait le bébé aperçu au début, là, j'ai décroché... me tenant les côtes.

Bon, j'en dis pas davantage. C'est chick-litt à fond. Très décousu avec une tentative désespérée pour faire tout coller ensemble. Quelques pages sur tous les intervenants. Et au bout de 80 pages pas trop denses, on termine sur un climax un peu factice... le blondinet qui menace de tuer Robinson, l'amour (encore inavoué) de Nanami.

Pourriez-vous en déduire que je n'ai pas trop aimé? Sans doute.

On regrettera l'absence de Corbeyran au scénario. Et comme pour les 3 tomes précédents, le dessin assez statique même dans les scènes de combat, malgré des tentatives de perspective cinématographique (plongé, contre-plongé...).

En plus des superbes illustrations, l'histoire est toujours aussi intéressante alors que Nanami lutte pour sa survie dans le monde réel. J'ai bien hâte de lire la fin de cette série pour découvrir ce qui arrivera à l'ensemble des personnages.