C'est Isabelle (Siablelle) qui m'a parlé de cet écrivain.
John Saul est un californien, tout comme
Dean Koontz. Il est un an plus jeune que
James Herbert. J'ai hâte de découvrir son univers.
L'Amérique et son célèbre bal de fin, c'est une étape obligatoire pour chaque adolescent. Alors que les parents d'Alex préparent le déménagement, le couple ne semble pas aller au mieux de leur forme. Ils se disputent à propos de la voiture que le père a donné à son fils. Mais voilà, la soirée s'annonce comme un véritable cauchemar.
Celui-là, je ne l'ai pas venu venir. On suit le courant et d'un seul coup,
John Saul nous happe dans un tourbillon où a moindre gorgé d'air est la bienvenue – voilà, ce que j'ai ressenti au bout de cinquante pages. L'écriture est simple et ça se lit très bien. J'ai envie d'avancer. C'est bon signe. Toutefois, je remarque qu'il fait partie de ces livres qui s'essoufflent trop vite et tombe dans une certaine monotonie.
Ce qui était alléchant devient vite un thriller psychologique où chaque protagoniste se pose une multitude de questions. le père d'Alex est jaloux face au neurologue. Les disputes s'enchaînent et les dialogues se multiplient. Bref, on est bien loin du roman d'épouvante annoncé. le tout pourrait être une déception, mais le roman propose cependant de bons ingrédients.
Ce qui est marrant, c'est qu'à la lecture de ce livre, j'ai ressenti comme un air de
Koontz, sans l'éternel romance entre trentenaires. Mais
John Saul semble faire partie de ceux qui préfèrent suggérer que de décrire. Ainsi les rares scènes à connotation horrifiques sont vites abrogées. Les cinquante dernières pages sont très bonnes, voir excellentes, mais ne font pas oublier tout ce qui manque au centre.
J'ai bien aimé cette vision d'un jeune-homme mort-vivant au sens où tous ses organes continuent de fonctionner, mais il manque un élément fondamental : le cerveau. le récit se termine sous forme de science-fiction sans pour autant ignorer le paranormal. Il est intéressant de faire le parallèle entre la mère et le fils d'origine mexicaine. Tous deux aspirent à une vengeance. L'un est tourné vers son passé proche avec une humiliation au lycée – un peu dommage que l'auteur n'a pas creusé un peu plus de ce côté-là. Et puis, de l'autre, une vieille dame bercée par les histoires transmissent de génération en génération. Alex est après-tout qu'un outil, qu'une machine destinée à venger ce petit-monde.
Petite déception puisque ce n'est pas le livre tant espéré. La mention « épouvante » sur la couverture est trompeuse. Nous avons là un simple thriller saupoudré d'une dose insignifiante de fantastique. Non pas que l'élément du surnaturel soit peu présent, mais d'avantage parce qu'il est suggéré. Comme c'est mon premier livre de cet auteur, je veux bien réitérer mon aventure avec lui. J'ai un peu peur de tomber sur un énième roman « koontzien ».
Si j'enlève mes désillusions, à savoir que je n'ai pas de livre d'horreur ou d'épouvante dans mes mains, l'histoire reste honorable avec une écriture fluide et agréable à lire. Je reste toutefois mitigé entre le début et la fin excellente, mais en son centre règne une lourdeur certes indispensable.
Je tiens à parler de l'édition « J'ai lu ». Deux éléments divulguant l'intrigue sont basés sur la couverture. L'illustration met en avant une scène finale. Quant à la quatrième de couverture, l'éditeur met une phrase forte en caractère gras que l'on trouve dans les dix dernières pages.