C’est ici que la présence de Spinoza s’est imposée de manière formidable – en même temps que celles de Duns Scot et de Nietzsche. Mais alors que chez Duns Scot – nous dit Deleuze –, l’être, son univocité, sont pensés de manière neutre, indifférente au fini et à l’infini ; et que chez Nietzsche, la différence se manifeste comme le paradoxe inachevé d’un principe en devenir, il n’y a que chez Spinoza que l’être univoque est objet d’affirmation pure, et que la substance est une puissance expressive, dont les degrés sont des intensités de l’être, et dont les modes sont des étants singuliers.