"Pour nous,vous n'êtes pas des touristes.Vous êtes tout simplement des Souk-Ahrassiens,vous résidez ailleurs et vous revenez chez vous."Cette phrase prononcée par le maire de Souk- Ahras résume le contenu de ce livre.
L'auteur,
Bernard Scarpa,retourne en Algérie 42 ans après son départ en 1962,et nous confie, dans ce récit ressemblant à un carnet de bord,toutes ses émotions,ses souvenirs et la joie de retrouver sa terre natale.Nous nous promenons avec lui dans Souk-Arhas,sa ville,nous remontons la rue
Victor Hugo,l'avenue JeanMermoz,nous traversons la place
Thagaste,la place du Monument aux Morts . . .Nous retrouvons ses anciens amis,Abdellatif,Abdelmajid,Mustapha,Abdelrahmane ,avec qui il égrene ses souvenirs "les complicités d'antan se réinstallent"et qui lui servent de guide.Tout au long de son ouvrage,l'auteur visite son enfance,jouant au quinet,aux noyaux,se revoit avec son taouate(fronde) tirant sur les oiseaux,mange des zlabias,a le nez collé à la vitrine du libraire pour découvrir le dernier titre de l'Idéal-Bibliothèque,est fasciné par "un camion de pompier rouge feu"se trouvant dans le Bazar de Bartolo,finalement offert par le Père Noël,et qui se trouve actuellement sur le bureau de
Bernard Scarpa.
L'auteur nous livre dans ce court récit(159 pages)la vie simple des habitants de l'Algérie Française,avec leurs traditions.Ici,il s'agit d'une famille d'origine italienne qui fête la Saint Couffin,le lundi de Pentecôte,et la sainte Luce avec la cuccia . . .Trop pauvre pour émigrer aux Etats-Unis ou au Canada,sa famille avait choisi l'Algérie.
Je remercie Masse Critique pour la découverte de ce récit,gentiment écrit où l'auteur nous fait partager une bouffée de souvenirs et qui devrait plaire aux pieds-noirs de Souk-Arhas et de sa région.