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3,96

sur 2372 notes
Lu avant 2015. Mon tout premier roman de l'auteur.
EE. Schmidt revisite le Nouveau Testament d'une plume spirituelle et humaniste, mais je n'avais pas été franchement conquise par ce récit, dérangée surtout par la structuration en deux parties (Jésus /Ponce-Pilate) de cette fiction.
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Je me suis permise de ne pas mettre de note cette fois-ci car je n'ai pas pus le finir. J'ai trouvé le livre très bien écrit. Malheureusement je n'ai pas été capable de le finir car il trait de sujets qui me touchait beaucoup trop et me mettais dans un très mauvais mood pendant que je le lisais.
L'injustice et la violence faites aux femmes sont des choses que je ne tolère absolument pas, et ce livre conscientise beaucoup sur ses sujets là : les viols normalisés à l'époque, la lapidation faites aux femmes mais pas aux hommes en cas d'adultère,…

Je ne pouvais plus tolérer ses sujets pendant ma lecture qui je trouvait, étaient trop présents.
Néanmoins, si ces sujet ne sont pas des « triggers » chez les autres, je le conseille.
Étant donné que cet avis est excessivement subjectif, je ne pourrais pas me sentir légitime de mettre une note.
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Ce livre a déjà plusieurs années mais après avoir lu le défi de Jérusalem du même auteur, j'avais envie de commencer celui-ci. Et j'ai bien fait car j'ai beaucoup aimé ce "roman".

Schmitt revisite la vie de JC et nous fait réfléchir à qui il était vraiment, sans jamais faire de prosélytisme.

Dans la 2ème partie, l'auteur nous parle de Pilate qui est souvent décrié par les Chrétiens ne serait-ce que dans la prière "Notre Père" où on dit que JC a souffert sous Ponce Pilate. Mais le connait-on vraiment? Combien savent que pour certains chrétiens il est élevé au rang de saint martyr de même que sa femme.

Cette partie est donc aussi intéressante que la première.

Je vous recommande donc fortement ce livre qui m'a encore appris nombre d'anecdotes historiques (et qui pousse à aller voir plus loin et à en apprendre encore davantage).
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3 étoiles seulement car j'ai trouvé la troisième partie (Journal d'un roman volé) inutile et fastidieuse.
J'aurais préféré rester sur les cheminements de Yéchoua et Pilate, sur leurs introspections, sur le partage épistolaire de l'arrivée possible de la foi chez un Pilate devenu humain.
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Nouvelle lecture de cet auteur que j'avais découvert dans ma jeunesse mais dont j'avais perdu la trace au fil des ans. L'évangile selon Pilate a attiré mon regard alors que je flânais dans les rayons d'une librairie. J'avais forcément eu quelques échos de ce roman dont la sortie commence à dater mais je souhaitais me faire mon propre avis, car comme disait Saint Thomas : je ne crois que ce que je vois...

Le découpage du livre me semble judicieux et permet au lecteur de s'approprier les points de vue des différents héros de ce roman. Pilate, personnage historique un peu oublié devant le Galiléen le plus célèbre du monde, retrouve ici une place qui apporte un éclairage intéressant. Les rôles sont pour ainsi dire inversés.

Sur le fond, je vais éviter de m'épancher car je serai redondant devant les dizaines de critiques des babelionotes qui m'ont précédé. Je ne pourrais que conclure en précisant mon vif intérêt pour cette interprétation que nous propose l'auteur, car il est toujours intéressant de replacer les mystères de la religion dans un contexte historique où nos esprits actuels ont un peu trop tendance à faire fi du passé, pourtant si intéressant et riche en enseignement !

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EE Schmitt réalise avec ce roman un pari assez audacieux : s'attaque aux mythes fondateurs des religions chrétiennes en offrant une lecture complètement revisitée des faits archis connus ayant constitué l'histoire de Jésus et celle de Ponce Pilate.
Le roman est articulé en deux grandes parties : la première c'est le point de vue de Jésus lui même, la seconde celui de Ponce Pilate.
Il faut reconnaître que ces points de vue sont originaux car inexistants dans la réalité, "cette histoire là" ne nous étant essentiellement connue que sous la narration de tiers témoins de ces évènements. Cet artifice permet à l'auteur d'incorporer beaucoup de réflexions psychologiques supposées chez les deux protagonistes de l'histoire, qui s'expriment tous deux à la première personne.
A mon sens, qu'importe le degré de réalité de ces réflexions supposées, qu'importe aussi le caractère "commercial" que d'aucuns ont prêtés à ce roman.
Nous voici en face d'un livre très bien écrit, très agréable à lire, et qui provoque nécessairement chez le lecteur de saines interrogations sur le sens des choses, sur les croyances, sur les réalités supposées ou bien concrètes.
En résumé, une lecture vraiment utile.
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L'exercice doit être fascinant pour un romancier d'écrire d'après le plus grand best-seller du monde : la bible.
J'avais été impressionné par le roman de Je suis Jésus de Giosuè Calaciura.
Jésus y est un homme taciturne, torturé par la culpabilité et ignorant de son destin extraordinaire.
Éric-Emmanuel Schmitt fait l'hypothèse que Yéchoua (Jésus) parie sur sa vie : il est le Messie, le fils de Dieu.
Deux approches parmi tant d'autres qui rassurent : l'histoire biblique n'est pas figée. Elle est nourrit de la fragilité et de la mémoire des hommes.
Si les quatre évangiles canoniques montrent bien des différences d'interprétation, pourquoi d'autres écrits considérés comme apocryphes n'auraient pas de validité ?
Est-ce la vérité historique qui est à retenir, ou la présence du Christ dans le coeur des hommes ?
L'évangile selon Pilate apporte un regard supplémentaire, riche de sa différence.
Pilate n'est pas juif. Pilate est l'autorité romaine. Par sa position, il questionne avec justesse le rapport à la religion, entre foi et dogme.
Sous forme d'un récit, un roman lumineux et vivant.
Il captive et interroge.
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Au commencement…
L'histoire contient 2 parties. D'une part, en tant que prologue, l'Incarnation. L'on y découvre le témoignage de Yéchoua, de son enfance jusqu'à sa condamnation à mort, en passant par son pari de croire qu'il est le fils de Dieu sur Terre. D'autre part, de manière plus substantielle, la Résurrection. L'on y découvre la manière par laquelle Ponce Pilate mène l'enquête quant à la prétendue Résurrection de Yéchoua, afin de maintenir l'ordre, le pouvoir romain, ainsi que le règne de la Raison.

Ce que j'en retiens...
Par la simplicité de son écriture et l'humanité de son contenu, le roman atteint son objectif : rendre la figure de Jésus proche et intime. le prologue réussit le pari, à travers une histoire extrêmement concrète, de synthétiser progressivement et de manière limpide la spiritualité chrétienne. Les événements de la Résurrection sont quant à eux brillamment soumis à un conflit entre le Coeur et la Raison, à travers l'enquête quasi-policière et les méditations personnelles de Ponce Pilate.

Une citation soulignée...
« - Ton fils aîné est mort ? Aime-le encore plus. Et surtout aime les autres, ceux qui te restent, et dis-le-leur. Vite. C'est la seule chose que nous apprend la mort : qu'il est urgent d'aimer. ».

Autour du roman…
Le roman est suivi d'un petit texte intitulé Journal d'un roman volé. L'on y découvre que la première version du roman (10 ans de travail) a été dérobée et que l'auteur a dû réécrire son oeuvre. Certains objectifs et choix romanesques (parfois surprenants et inattendus, comme le pari de Yéchoua ou le rôle de Yehoûdâh) y sont expliqués ainsi que divers aspects théo-philosophiques en lien avec le roman.
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L'Évangile selon Pilate/Eric Emmanuel Schmitt
En guise de prologue à mon commentaire de ce livre marquant, je voudrais citer le grand poète bisontin :
« En ce temps-là, Jésus était dans la Judée ;
Il avait délivré la femme possédée,
Rendu l'ouïe aux sourds et guéri les lépreux ;
Les prêtres l'épiaient et parlaient bas entre eux.
Comme il s'en retournait vers la ville bénie,
Lazare, homme de bien, mourut à Béthanie.
Marthe et Marie étaient ses soeurs ; Marie, un jour,
Pour laver les pieds nus du maître plein d'amour,
Avait été chercher son parfum le plus rare.
Or, Jésus aimait Marthe et Marie et Lazare.
Quelqu'un lui dit : « Lazare est mort. »
Victor Hugo/La Légende des Siècles II/ VIII
Ces quelques vers mémorables nous mettent de suite dans l'ambiance du roman.
Yéchoua (Jésus) est assis sous la ramée des oliviers dans les jardins de Gethsémani.
Et il raconte, il se confie. Il nous donne sa version des faits qui ont marqué sa vie en attendant les légionnaires qui ne sauraient tarder : il sait qu'il a été trahi, mais ce fut son choix.
Dans l'attente, il se remémore son enfance, sa jeunesse, ses rencontres notamment celle de Johanan le Baptiste sur rives du Jourdain. Il revit la transformation qui s'est opérée en lui par la suite et sa relation avec sa famille en a été affectée pour devenir déplorable.
Il nous fait part de sa grande amitié avec Yehoûdâh (Judas l'Iscariote) qui l'accompagne le plus souvent. Son disciple préféré selon l'auteur.
Yechoua a refusé sa messianité malgré les exhortations de ses disciples :
« Je n'étais pas un meneur d'hommes, mais un meneur d'âmes. »
Il se heurta aux pharisiens, protecteur de la Loi, car il ne respectait pas le repos du sabbat :
« Je guérissais le jour du sabbat, je mangeais le jour du sabbat, je travaillais le jour du sabbat. Quelle importance ? le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat. »
Il défendait la religion du coeur contre la religion des textes. Il est accusé de blasphème et d'impiété.
Son but à présent et de protéger ses disciples et pour éviter un châtiment collectif, il désigne Yehoûdâh son disciple préféré pour le dénoncer et dévoiler sa cache.
L'auteur a nommé cette première partie : « Confession d'un condamné à mort le soir de son arrestation. »
E E S accomplit ici un tour de force en proposant une version inédite, plus intimiste de la destinée de Jésus en lui donnant la parole. Ce texte tout simple est tout empreint de spiritualité et nous rend Jésus plus proche et plus humain.
En seconde partie, intitulé « L'Évangile selon Pilate », on peut lire la version des faits décrite par Pilate dans un courrier adressé à Titus son frère, un Pilate qui estime qu'il n'a pas pu rendre sa justice comme il l'aurait voulu ; il a exécuté celle des saducéens et des pharisiens, sous la pression, en les débarrassant de ce juif impie malgré les supplications de Claudia son épouse. Et il s'explique longuement quant à la décision qu'il a prise.
L'auteur nous présente un Pilate vêtu d'humanisme et d'incertitude. Il avoue après son unique rencontre avec Yéchoua :
« On ne voit jamais les autres tels qu'ils sont. On n'en a que des visions partielles, tronquée, à travers les intérêts du moment. Nous étions deux acteurs cette nuit-là. Yéchoua jouait la victime d'une erreur judiciaire. Et moi, Pilate, je jouais le préfet romain, juste et impartial. »
Le passage concernant la crucifixion est particulièrement intéressant car EES fait dire à Pilate que Jésus n'est pas mort sur la croix. Pour lui la résurrection est une mascarade savamment orchestrée par Jésus lui-même est Joseph d'Arimathie, un homme paradoxalement très influent au sein du sanhédrin. Cette idée rejoint celle de nombre d'historiens et écrivains dont Gérald Messadié (L'Homme qui devint Dieu).
Un crucifié ne décède pas de ses plaies, si douloureuses soient-elles. Une crucifixion n'est pas une exécution mais un supplice. le condamné meurt lentement. En moyenne, le crucifié met trois jours à mourir.
Et Jésus a été décloué au bout de cinq heures…et sans bris des tibias. le coup de lance du légionnaire n'ayant qu'effleuré le poumon droit…
Et Jésus repartit vers la Galilée, suivi par une cohorte de disciples et de convaincus de sa messianité. Il annonce la Bonne Nouvelle, n'impose rien ni ne raisonne ni ne convainc. Il sollicite une disponibilité intérieure de chacun.
Et Pilate lui-même part à pied vers Nazareth rejoindre Claudia qui depuis l'instant où elle fut au pied de la croix avec Marie de Nazareth, Marie Madeleine et Salomé, suit les pas de Yéchoua.
Dans ce récit d'une grande beauté, EES nous emmène de façon vivante, imagée et plaisante dans l'histoire d'un homme qui pensait pouvoir changer le monde.
Pilate ne crut pas semble-t-il à l'avenir de cette secte qui se profilait et qui devait aboutir au christianisme.
EES nous livre sa réflexion sur la foi et sur la vérité ; quand on a la foi, on croit et c'est un choix du coeur avant tout. Et Jésus laissa à chacun ce choix.
Un très beau livre, brillant même d'un point de vue littéraire, à lire et relire pour un enrichissement spirituel indéniable.
En annexe, EES nous explique assez longuement le but qu'il a poursuivi en écrivant ce livre, le choix des noms araméens et non latins et ses déboires avec les voleurs et l'éditeur. Il nous confie aussi la nature de sa foi en toute simplicité.
On sent au terme de cette lecture que c'est un livre qui a compté dans la vie de Eric Emmanuel Schmitt.
La seule question qui me reste en suspend c'est celle de la véracité du vol des ordinateurs, des sauvegardes et l'histoire de la disquette cachée dans le secrétaire, oubliée, retrouvée puis détruite !

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J'ai été saisie sans m'y attendre par ce "5ème évangile" comme l'indique l'écrivain. J'ai adoré les 2 parties "Confession d'un condamné à mort le soir de son arrestation" et "L'évangile selon Pilate", mais surtout par le "Journal d'un roman volé" dont l'auteur nous partage ses sentiments, son vécu pour la rédaction du livre. Cela permet d'avoir tellement une approche différente par le biais de la perception transmise par l'auteur... je recommande vivement ce livre.
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