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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Les cités obscures » est une série d'exception, exigeante tout en étant accessible. Ce n'est pas « la fièvre d'Urbicande » qui viendra démentir ce constat. Avec ce titre, Schuiten et Peeters livrent une B.D belle et intelligente, riche aussi bien visuellement que dans le propos.

A travers un récit remarquablement construit, les auteurs s'intéressent à la façon dont l'architecture urbaine façonne la société ainsi que les rapports entre les habitants. Dans cette histoire très axée sur l'architecture, les personnages ne sont pas oubliés pour autant. Peeters donne vie à des protagonistes bien campés et intéressants, tout particulièrement Robick, le personnage principal.

Le dessin absolument magistral de Schuiten, en totale osmose avec le scénario, donne corps aux idées de Peeters de façon remarquable. Chaque case mérite de s'y attarder tant le trait est précis, le cadrage pertinent et le noir et blanc profond.

« La fièvre d'Urbicande » mérite amplement son statut de classique et est une lecture indispensable à tout amateur du 9ème art.

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Cette bande dessinée est non seulement fascinante graphiquement, c'est aussi une réflexion sur notre rapport à l'architecture.
Le graphisme en noir et blanc rappelle les gravures du XIXe siècle, avec des nuances de gris en trames linéaires, l'architecture présentée joue entre l'art nouveau et le stalinien, c'est du “Steampunk” avant l'heure, les machineries sont très présentes, tout est dans l'emphase et la mégalomanie. On ne peut pas ne pas être impressionné par le soin, les détails et la majesté des illustrations, les angles de vue, jouant sur la perspective, la mise en page jouant sur ces grandes verticales ou horizontales démesurées renforce la puissance architecturale.
Eugen Robick est l'architecte de la ville, une ville tout en hauteur, jouant sur le gigantisme et la rigueur de la symétrie, au caractère grandiose et austère. Un élément vient perturber cette symétrie et cette rigueur, un curieux cube aux propriétés très étranges. En se développant, il va transformer l'architecture de la ville, modifiant du coup les rapports sociaux, politiques, et apportant même la révolution. Eugen Robick, va se trouver malgré sa volonté au coeur de l'action.
C'est sans doute ce qui s'est fait de mieux sur l'architecture en bande dessinée, c'est une démonstration de ce qu'elle apporte au mode de vie, si le récit est fortement fantastique, les rapports humains sont au contraire très réalistes. Je me souviens qu'à l'époque de sa sortie, cette bande dessinée avait vraiment marqué les esprit. Aujourd'hui, elle a un statut de classique, c'est absolument justifié..
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Cela commence avec la lettre qu'écrit E. Robick (clin d'oeil au Rubik's cube), urbatecte, aux autorités de la ville d'Urbicande pour défendre certains projets qu'il juge indispensable. Puis apparaît un cube (en fait les arêtes d'un cube évidé, une sorte de squelette de cube), sur le bureau de Robick, et au fil des pages ce cube grandit, grossit et envahit l'espace, d'abord la pièce, puis l'immeuble, la ville, … créant ce que les gens se mettent à appeler le réseau Robick, bien qu'il n'en soit nullement l'auteur, et ce réseau crée d'abord un urbanisme qui va dans le sens de Robick, à l'encontre des autorités, qui du coup sont contestés. Robick tente la cartographie d'Urbicande mais cela s'avère impossible, la ville évoluant sans cesse. le dessin, tout en noir et blanc, est splendide : plein de points de vue différents, des détails architecturaux très fins, de belles perspectives. le tout bien valorisé par la mise en page. Bref, François Schuiten crée un superbe univers futuriste. le scénario est très complexe, très riche et le lecteur sort de ce livre avec un certain malaise tant cette BD est énigmatique : Robick est-il parano, fou ? Quel est le sens de ce cube ? Pour couronner le tout, l'appendice final sous forme d'un rapport sur la légende du réseau avec les hypothèses d'experts n'aide nullement à la compréhension, cela rend plutôt toute interprétation caduque ! L'essentiel étant que le lecteur s'interroge sur l'influence de l'architecture urbaine sur les hommes et sur les liens entre celle-ci et les rapports sociaux. Une vraie réussite qui en a fait un très grand classique.
Il y a une version récente colorisée mais je ne l'ai pas vue. Par contre j'ai vu en 2018, à Arc-et-Senans, l'expo sur Luc Schuiten, frère de François et architecte (!), avec des plans futuristes de villes bien réelles, c'était fabuleux ! La couleur doit pouvoir apporter encore plus de profondeur.
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Le premier tome du cycle des cités obscures (1983) invitait le lecteur à s'attacher aux pas de Franz Bauer (habitant de Xhystos) pour découvrir Les murailles de Samaris. Ce deuxième tome est paru pour la première fois en 1985, réalisé par Benoît Peeters (scénario) et François Schuiten (dessins). Il est en noir & blanc.

Le tome s'ouvre sur un texte en gros caractères de 7 pages (avec une petite illustration sur chaque page), un courrier dans lequel l'urbatecte Eugen Robick s'adresse à la Commission des hautes Instances, pour évoquer la nécessité impérieuse d'approuver son projet de troisième pont reliant la rive nord à la rive sud de la cité d'Urbicande. Puis le reste du récit prend la forme d'une bande dessinée traditionnelle. le lecteur suit Eugen Robick dans son travail. Dans la première scène, il est installé à son énorme bureau en train de contempler une forme cubique (uniquement les 8 arêtes d'un cube évidé) posé devant lui. Il s'agit d'un artefact ramené par un chef de chantier très intrigué par cet objet à la fonction mystérieuse et indiscernable. Robick est finalement plus préoccupé par l'avis que la Commission des hautes Instances émettra sur son projet de troisième pont. Avec son ami et collègue Thomas Broch, ils décident d'aller rencontrer ladite Commission pour infléchir leur décision. le lendemain, il se rend compte que le cube à commencer à pousser, les arêtes se prolongeant et la taille du cube augmentant, alors qu'il est posé de guingois sur son bureau, les arêtes s'immisçant dans la matière même du bureau sans la dégrader.

Le rapport de Robick permet aux auteurs d'établir le contexte d'Urbicande : une ville à l'architecture fonctionnelle, totalitaire et monumentale. Dans les pages, il est possible de détecter l'influence du Bauhaus, mais aussi de constater que cette architecture monumentale écrase les individus, les rendant insignifiants du fait du rapport d'échelle. Tout au long de l'histoire, le lecteur pourra prendre plaisir à observer les éléments qui participent de cette domination sur l'individu. Cela va des escaliers imposants, aux portes de 5 mètres de haut, en passant par les espaces si gigantesques qu'ils ne peuvent être jamais remplis par les individus, en passant par ces fauteuils qui semblent être en pierre, avec un dossier si incliné que la personne semble reposer au point de gésir une fois assise. La hauteur de la chaire dans à partir de laquelle Robick s'adresse à la Commission lors d'une session extraordinaire (pages 46 & 47) lui permet de dominer l'assistance, à la fois physiquement, mais aussi par son intelligence. Cette architecture contraint les habitants à la soumission, et réserve de rares espaces à la nature, elle aussi canalisée sous la forme de jardins à la française.

Face à cette architecture, l'apparition du cube (non, plutôt l'apparition du réseau Robick) et son développement fait figure de grain de sable, de facteur X dans cette ordonnancement si bien planifié. Mais le cube lui-même est une figure géométrique implacable, tout aussi étrangère à l'humanité que cette architecture tendant vers un ordre parfait, tout aussi stérile. D'ailleurs cette superstructure cubique trouve son écho dans l'aménagement de la salle où Robick fait son discours à l'académie (en particulier les cubes du plafond). Dans ce second tome, la méticulosité de Schuiten fait à nouveau des merveilles pour que le regard du lecteur puisse contempler ces bâtiments dans chaque case ou presque, pour pouvoir s'imprégner de cette ville, comme s'il s'y promenait aux côtés des personnages. La sensation d'immersion est encore renforcée par la maîtrise technique de Schuiten qui sait comment représenter des poutres, des câbles, des fers à bétons, un toit de tuile, en cohérence avec les techniques de construction.

Peeters et Schuiten placent le lecteur aux côtés de Robick qui semble toujours avoir un train de retard, qui subit chaque changement arbitraire de la structure cubique, ainsi que ses conséquences. A plusieurs reprises, il peut apprécier que Peeters le fasse agir comme un scientifique (sa fonction d'urbatecte cumulant les fonctions d'architecte et d'urbaniste), adoptant une démarche scientifique qui commence par l'observation, l'élaboration de théories, et leur vérification. C'est ainsi que Robick tente d'établir un modèle afin de pouvoir prévoir les évolutions futur du réseau. Il n'a pas la prétention de contrôler ce phénomène inexplicable, mais il souhaite pouvoir le comprendre et le décrire dans un modèle mathématique. Robick observe et conserve une trace des évolutions découlant de l'existence du réseau, dressant un portrait partiel des effets de cet agent du changement.

Comme dans le premier tome, François Schuiten adapte ses prises de vue à la thématique du récit. Il a choisi le noir & blanc ce qui confère une ambiance plus austère au récit, en cohérence avec cette société se rigidifiant dans le carcan de son architecture fonctionnelle. Au détour d'une case ou d'une autre, il est possible de détecter quelques traces ténues des influences de Schuiten, en particulier dans sa manière de figurer les textures, un peu de Moebius et un peu de Léon Benett (l'artiste qui a illustré 25 des voyages extraordinaires de Jules Verne). Les personnages sont à nouveau dotés d'une garde robe stricte, évoquant la fin du dix-neuvième siècle ou le début du vingtième, avec des styles de coiffure et de barbe correspondants. Les différents angles de vue de la cité se complètent pour offrir une vue d'ensemble d'une parfaite cohérence spatiale. S'il compose chaque planche sur la base de cases sagement rectangulaires, il en fait varier les dimensions pour rendre compte de la nature de l'action représentée (en particulier les cases très étroites quand Robick tente de s'échapper de l'enchevêtrement du réseau dans son bureau).

Contre tout attente, le lecteur découvre un récit qui n'a rien de sinistre ou de désespéré. Pour commencer, comme pour Robick, l'état d'esprit qui prévaut est la curiosité. Qu'est-ce que ce réseau ? Quelle est la métaphore qui se cache derrière ces arêtes (au-delà du simple agent de changement) ? Quelles seront les prochaines évolutions du réseau ? Comment la société d'Urbicande va-t-elle s'adapter ? Il s'agit d'un récit qui invite le lecteur la réflexion, à l'interprétation, à exprimer ce qui n'est que sous-entendu. Qui plus est, Peeters sait se montrer facétieux avec discrétion. Il y a bien sûr Robick qui décide de ne pas appeler le phénomène un cube (une référence transparente au Rubik's Cube. Il y a la profession de Sophie dont la petite entreprise prospère grâce au réseau et il y a l'addenda de 1997. Peeters se permet un bon pied de nez aux lecteurs intellectuels en proposant 3 théories différentes sur le sens réel du réseau Robick, sachant que la troisième est en fait constituée de 10 hypothèses différentes. Il y a le sous-entendu ironique sur l'incapacité de la classe dirigeante à gérer le changement, encore moins à l'anticiper. En outre, pour le lecteur investi dans cette série, il y a également le plaisir de chercher des indices sur d'autres lieux de ce monde, en scrutant la carte dans le bureau de Robick, qui comprend une partie du continent, ainsi que plusieurs noms de cités (Xysthos et Samaris, mais aussi Sodrovni, Mylos et Gorona).

Avec ce deuxième tome, Peeters et Schuiten prouvent que le dispositif des cités obscures leur permet de raconter une nouvelle histoire à l'intrigue envoûtante, avec un personnage moins psychorigide qu'il n'y paraît (souhaitant ordonner son environnement pour mieux le contrôler, mais en proie à des doutes latents), sans se complaire dans la sériosité. En parallèle de "La fièvre d'Urbicande", Schuiten et Peeters s'étaient amusés à produire un fac-similé de l'opuscule de Régis de Brok, illustré par Robert Louis-Marie de la Barque, et annoté par Robick. Il est possible de le consulter sur le site altaplana[dot]be.

Ce tome a été complété par 2 addenda : la légende du réseau (un texte rédigé par Isidore Louis, avec des illustrations, dans lequel Peeters s'amuse donc à donner lui-même des interprétations multiples au réseau) et une bande dessinée de 3 pages mettant en scène Eugen Robick très âgés, séjournant dans une ville réelle (de notre monde) dont l'architecture lui semble aussi totalitaire que celle d'Urbicande (le lecteur découvrira le point de vue de Peeters et Schuiten sur une ville nouvelle récente d'Amérique du Sud).

En 1987, ils ont réalisé 2 albums : La tour (le troisième tome permettant de découvrir une nouvelle cité sous forme de bande dessinée) et L'archiviste (un hors série rassemblant des illustrations de nombreux lieux de ce continent, dans un dossier rassemblé par Isidore Louis, chargé de recherches à l'Institut Central des Archives, l'auteur de l'addenda de 1997). Les rééditions entamées en 2007 ont réintégré "L'archiviste" dans le cycle en troisième position, "La tour" devenant le quatrième tome du cycle.
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Urbicande est une ville en pleine reconstruction. Tout y est planifié de façon rationnelle. Les personnages portent des noms à consonance germanique comme Eugen Robick, l' « urbatecte » en chef qui a conçu cette cité idéale, telle la Germania jamais construite par Hitler … Ici aussi, comme dans le Berlin d'avant 1989, la cité est divisée en deux secteurs parfaitement étanches. Passer d'une rive à l'autre du fleuve, en dehors des points de contrôle situés sur les deux ponts déjà construits, peut coûter la vie … Pourtant l'architecte-urbaniste fait tout ce qu'il peut auprès des autorités pour construire ce troisième pont qui achèvera la symétrie du projet ….
Mais les dirigeants s'y opposent : pas question de faciliter l'intrusion des « pauvres » de la rive nord dans la partie policée d'Urbicande. C'est sans compter sur la découverte d'un étrange petit cube qui va bouleverser la tranquille perspective de la ville et la réunifier dans une fugitive utopie. Un cube dont les arêtes vont croître, croître, indéfiniment, transperçant cloisons, maisons, corps, de façon irrépressible …. Une extraordinaire vision de l'incapacité humaine devant un phénomène qui dépasse l'entendement. Un développement subversif qui fait exploser les institutions et relie les hommes, une vision prophétique de ce qui va se passer avec l'écroulement du monde soviétique – la BD a été publiée en 1986 !
Graphiquement, Schuiten joue sur les deux plans de l'architecture classique des années 30, telle celle des gratte-ciel emblématiques de New-York ou de Chicago, et aussi avec une référence explicite aux immeubles de la Sécession viennoise. La beauté formelle du dessin, les détails des costumes clairement datés de la première partie du XIXème siècle, un peu à l'image de Schubert … l'utilisation exclusive du noir et du blanc créent un espace-temps tout à fait particulier. Cependant, les références politiques sont très contemporaines.
Quant au scénario, son caractère fantastique et poétique laisse pantois … Je ne connaissais que « La Tour », le troisième opus des Cités obscures … cet épisode est un délice.
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Les talents de dessinateur s'expriment autant que ceux d'inventeur et créateur pour cet album. de la pure science fiction appliquée au domaine de l'architecture et de l'urbanisme. Ce duo Schuiten et Peeters est génial.
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Album culte publié en Noir et Blanc en 1983 dans le magazine bd "A suivre". A l'époque c'était la contrainte chez Casterman : le noir et blanc lorsqu'un album dépassait les 48 pages.

Il fut récompensé à Angoulême pour le meilleur album.

Robick est urbatecte à Urbicande, un monde imaginaire. Il est préoccupé par l'équilibre urbain de la ville et la commission lui refuse la construction d'un troisième pont qui réunirait les rives Nord et Sud.

On lui a apporté un étrange cube trouvé sur un chantier, ce cube est posé sur son bureau dans une matière inconnue. Ce cube va prendre toute la place au sens propre comme figuré car il va se mettre à grandir, encore et toujours perturbant l'ordre de la ville et l'envahissant complètement.

Un thème intéressant qui va mettre en avant le contrôle de la ville , une réunification possible, une perte de contrôle, de pouvoir des autorités en place, il met en avant également la répression des idées, des individus, la privation de liberté, le libre arbitre....

Cette bd culte nous revient colorisée 35 ans après sa première publication. C'est Jack Durieux qui durant le premier confinement a colorisé l'album par ordinateur, une technique qui a permis de donner une autre dimension à cet album. Il est intervenu sur le trait de François Schuiten avec l'accord de celui-ci.

Amateur d'architecture, d'album futuriste, de monde imaginaire c'est l'occasion de découvrir ou de redécouvrir cette superbe bd.

Ma note : 9/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Eugen Robick dispose d'une fonction importante dans la cité d'Urbicande. En tant qu'Urbatecte, il est assigné au développement architectural de la ville. C'est lui qui dessine le moindre bâtiment, qui silhouette la moindre artère. Dans le soucis de créer une unité dont l'équilibre serait parfait, il prie le Rapporteur et les Commissaires, les plus grandes instances d'Urbicande, de mettre en oeuvre la construction nécessaire de ce troisième pont reliant les deux rives. Sans lui la cité serait privée de symétrie et se retrouverait disgracieuse.
Ce soucis d'équilibre et du détail, Eugen va devoir le repenser entièrement avec l'avènement d'un cube étrange. Un objet insolite découvert lors d'une fouille et qui ne cesse de croitre, prenant très vite une proportion démesurée. Une révolution pour Eugèn et pour Urbicande.

Les Cités Obscures sont l'oeuvre de deux hommes : Benoît Peeters au scénario, et François Schuiten au dessin. À eux deux, ils vont créer une série majeure de la bande dessinée, avec l'architecture comme principale contrainte. Chaque album visite une ville différente, avec sa propre ligne architecturale et politique. Bien qu'évoluant dans le même monde, elles sont toutes très différentes, ce qui donne une succession de one-shots aux aspects sans cesse renouvelés.
Pour le collaborateur d'architecte que je suis, bien entendu, cette série à un attrait tout particulier.

La suite à lire sur BenDis...
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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EXTRAIT "Impressionant album, de Schuiten et Peeters. Pour être honnête, je ne suis pas certain d'être équipés de tous les outils conceptuels nécessaires pour la pleine compréhension de cet ouvrage. Nous avons là en fait un traité d'urbanisme politique en bande dessinée. A l'Université, j'ai eu l'occasion de suivre quelques uns de ces cours, autour des utopies architecturales, et les auteurs entrent pleinement dans ce domaine.
Il faut dire que leur héros ne peut prendre que cette voie là. Il est bien précisé que les urbatectes sont proches de la politiques, dans les premières pages, et donc en prenant ce personnage là comme centre d'attention, les auteurs ne pouvaient produire autre chose qu'un traité politique."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Je ne suis pas sûre d'avoir perçu toute les subtilités de cette histoire. J'ai d'abord eu l'impression de vivre dans le roman 1984, puis avec ce réseau libérant la circulation, j'ai vu Berlin, et la chute du mur.... événement arrivé 5 ans après la publication de cette BD.
Et pour finir le réseau... au delà de l'aspect physique, ne pourrait il pas être une allégorie de ce fameux réseau internet qui a grandi, tout envahi et ouvert des ponts.... jusque quand ?
J'aime beaucoup cette série qui, l'air de rien, me gratte le neurone.
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