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EAN : 9782755692068
237 pages
Hugo Document (14/10/2021)
2.96/5   26 notes
Résumé :
La tragédie amoureuse d'Alexia et Jonathann Daval.
Le 28 octobre 2017 au matin, Jonathann Daval, un jeune homme discret, entre à la gendarmerie de Gray, une petite commune de Bourgogne. Il vient signaler la disparition de sa femme, Alexia, âgée d'une trentaine d'année. Jonathann raconte que ce matin-là, Alexia est partie faire son jogging et n'est pas revenue.
Dès le lendemain de la disparition, l'affaire fait déjà la Une des journaux, régionaux et nat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Lorsque j'ai entendu parler de ce bouquin à la télé, sur une chaine d'infos, j'ai d'abord halluciné. Et je me suis demandé : est-ce moral de la part de l'avocat (que je déteste) de Jonathannnnn Daval d'écrire un livre sur l'affaire ? J'ai posé la question à mes amis Facebook, il y a divers avis. et un dégoût majoritaire. Surtout que Randall Schwerdorffer ose mettre sur la couverture, en sous-titre "La tragédie amoureuse de Jonathann et Alexia". Parler d'amour alors que ce garçon a tué sa femme, c'est insupportable. Et la quatrième de couverture :
(Photos sur mon blog)

Et j'ai acheté le bouquin, cédant à une pulsion du genre de celles qui vous font lire "Voici" chez le coiffeur. Et j'avais l'impression d'avoir commandé un journal à "scandales criminels" du style "France Dimanche" ou "Ici Paris", ou "Détective" (Je ne sais pas si ces feuilles de chou existent encore, je sors peu). Bref. À peine reçu, j'ai plongé. Et grosse surprise, Randall Schwerdorffer parle de lui à la troisième personne. Il fait le récit de cette histoire, en se décrivant comme grand et costaud, et autres adjectifs flatteurs dont il se pare ; dont le cabinet n'est pas une galerie d'Art comme chez les autres avocats, mais lui c'est un loft. Il trouve ça plus "classieux".
Il raconte comment il a eu vent de l'histoire, alors qu'il se trouvait en vacances en Guadeloupe, et d'ailleurs c'est pas lui, "c'est sa femme qui regarde les chaines d'info, pas lui", et, revenus en France, sa femme trouve que "ce serait bien pour la notoriété de Randall" de prendre l'affaire, de devenir l'avocat de Jonathann Daval, parce que celui-ci, arrêté, doit changer d'avocat : jusqu'ici il était "partie civile" avec les parents d'Alexia.

Toute l'affaire est résumée dans l'Avant-propos, une vingtaine de pages. Les lieux, le décor, les personnages, l'environnement familial et social, l'affaire en elle-même. Dans ce chapitre, ainsi que dans les suivants, l'auteur fulmine violemment contre le mot "féminicide", qu'il trouve "idiot", "bête", "inventé par des féministes intégristes", lui voudrait que désormais on utilise le mot UROXICIDE. Ben voyons. Un mot clair et facile, non ???

Alors ici commence pour l'auteur du bouquin une charge contre ceux qu'il considère comme ses ennemis personnels : les médias, la police, les féministes, le Procureur, la famille d'Alexia Daval, la famille de Jonathann Daval, le mouvement #metoo et le #balance ton porc, et une bonne partie de ses collègues avocats. Il prétend qu'il a appris des indices importants par le magazine "Le Point" DONC la police était contre lui, elle a "fuité aux journalistes". Il prétend que l'affaire Daval a éclipsé l'affaire Nordhal Lelandais à cause des féministes. À cause des journalistes télé qui le détestent. Qui détestent Jonathann parce qu'il "a menti" à la France entière. À cause des télés, il est passé deux fois au Conseil de discipline, "c'est forcément un coup monté contre Randall" (en fait il a couru raconter les aveux de Jonathann à toute la presse attendant devant le commissariat de police, et ce avant même que soit terminée la garde à vue, et l'autre gros souci, il a discuté en fumant une cigarette à l'extérieur du Tribunal avec une personne de la Partie Civile, en plein milieu du procès !)

En fait tout le livre est un prétexte pour attaquer, dénoncer et se défendre, "défendre Randall", n'oublions pas que tout est écrit à la troisième personne. Tout le monde le hait, tout le monde hait son client, personne ne le comprend, par contre Randall le comprend. Quoique après avoir parlé de l'amour des deux jeunes gens pour vendre ce bouquin tout autocentré, il admet bien vite qu'il n'y avait plus de bonheur entre Alexia et Jonathann au moins deux ans avant le mariage.

Si vous me permettez une opinion personnelle, je suis tout à fait d'accord avec Randall trucmuche sur le fait que la peine du gamin est un peu trop lourde au regard du crime : non prémédité : non excusable non plus, mais il ne méritait pas 25 ans. Sachant que mentalement ce gamin est resté un enfant, et qu'il ne pouvait pas "assurer" sexuellement aux demandes d'Alexia pour concevoir.. à mon avis il n'y a pas de risque de récidive.
J'ai au moins bien ri lorsqu'il a parlé de "Brigades cinéphiles"!!!! Parce qu'en même temps il parle de l'affaire Jubillar, et il tient Cédric Jubillar pour innocent....

Pour résumer, vous n'apprendrez rien sur l'affaire Daval, mais tout sur le sentiment de supériorité de cet avocat détestable, vous aurez juste envie de le détester pour son arrogance et son délire de persécution. Je n'ai trouvé aucun intérêt à ce livre, j'ai eu juste envie, pendant toute la lecture, de ricaner tant ce Randall Schwerdorffer se ridiculise.

Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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parfait limpide simple livre écrit dans le respect de tous, factuel. Randall schwerdorffer apparaît comme un homme intelligent fin et non pas lui aussi comme l'ours pour lequel on veut le faire passer. je suis une femme mais décidément il serait temps que l'on arrête de vouloir castrer tous les hommes. il faut faire la part des choses et bien différencier un fourniret ou un Dutroux d'un homme lambda. il redonne dans son livre la notion de passage à l'acte possible chez tout un chacun et toute une chacune. très instructif.
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Cet "ouvrage" est très douteux. D'une part, il n'a visiblement pas été relu avant d'être publié : fautes d'orthographe, mots manquants (ou mis en double), répétitions, mauvaises formulations, structures de phrases incompréhensibles et vocabulaire trop oral. Vous l'aurez compris, le livre est très désagréable à parcourir. L'auteur se permet également, dans un ouvrage qui parle de féminicide, de placer quelques propos honteusement sexistes (parler de "starlettes" pour qualifier les femmes violées par H. Weinstein est rabaissant et honteux). En outre, un livre qui défend un homme coupable de meurtre et place la victime en coupable, on croit rêver !
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Je remercie Marie des éditions Hugo&cie pour cette réception. Je pense que tout le monde a entendu cette affaire qu'est ainsi nommée "L'affaire Daval". Alors que la famille de la victime sort un témoignage (qui est dans ma PAL), j'ai souhaité découvrir ce qui se cachait dans "Je voulais qu'elle se taise". Par le regard de l'avocat de Jonathann Daval, il n'y a pas de voyeurisme, mais plutôt une mise en avant de plusieurs situations pendant l'enquête ainsi que la personnalité de Jonathann Daval et la défunte Alexia.
Avec ce livre (qui fait polémique selon mes quelques recherches) peut s'apparenter pour certains à du "Moi je" de la part de Me. Randall SCHWERDORFFER. Cependant, au-delà de l'affaire Daval, l'avocat met en avant un certain silence de la justice, mais aussi un manque d'impartialité en rapport à différentes affaires semblables à celle qu'il aborde.
Il le dit et l'assume : si c'était une femme qui avait commis le crime, ce serait différent". En 2021, cette phrase, elle est sur le bout des lèvres de beaucoup de personnes et chacun en pensera ce qu'il veut. Au-delà des questions sur la justice, il y a aussi les médias et la façon dont ils travaillent ou sont utilisés. Et ensuite, sur un fond qui sonne comme une alerte : les médias jugent alors qu'il y a présomption". Bien entendu, nous savons tous les aboutissants de l'affaire Daval, mais la psychologie abordée des deux protagonistes est intéressante. C'est donc l'envers du décor que nous lisons dans ce document. Appréciant tout ce qui est témoignages, récits etc, bien que controverse, je trouve ce document intéressant. Je vais prochainement sortir de ma bibliothèque le livre des parents qui sera certainement intense.
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Ce livre nous rappelle que personne n'est à l'abri d'un malheur et que, un jour, vous pouvez être victime ou auteur et parfois les deux ! Au delà de ce crime, on découvre une histoire d'amour entre deux jeunes gens. Une histoire comme il y en a tant d'autres mais, quand la porte d'une maison se ferme, une autre vie commence. Une vie à deux et sans témoin !
Au-delà de son statut de « meurtrier », Jonathan est avant tout un homme amoureux, mais blessé émotionnellement. Blessé de ne pouvoir être l'homme que désire sa femme. Cette blessure va grandir en lui au fil du temps, jusqu'à ce que la relation avec Alexia devienne compliquée à gérer. Il préférera fuir chez sa mère et y rester des soirées entières plutôt que de rester avec sa femme, alors même qu'il n'arrive pas à lui faire un enfant. Puis, un soir, la énième dispute arrive, « Tu n'es pas un homme ! » lui assène-t-elle. La phrase de trop pour Jonathan qui, pour expliquer son acte, dira : « Je voulais qu'elle se taise ».
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