Deux circonstances seulement jetaient quelque amertume parmi les douceurs de cette union embellie par une affection mutuelle : la première, fléau commun à toute l’Écosse, était l’état malheureux de ce pays, déchiré par les dissensions intestines, et où l’épée de chaque homme menaçait à chaque instant le cœur de son voisin. Glendinning s’était montré ce que Murray avait attendu de lui, un ami solide, brave dans le combat, sage dans le conseil, s’attachant à lui par reconnaissance dans des occasions où, sans ce motif, il eût été plus porté à rester neutre, sinon même à se ranger de l’autre côté. Aussi, dans ces temps où de nouveaux dangers menaçaient chaque jour, sir Halbert Glendinning (car il a droit désormais au titre de chevalier) était continuellement appelé près de son patron pour l’accompagner dans quelques expéditions éloignées, dans quelques entreprises périlleuses, ou pour l’aider de ses conseils dans les intrigues difficiles d’une cour à demi barbare. Il faisait donc de fréquentes et longues absences, loin de son château et de sa dame. À cette première cause de chagrin, nous devons ajouter que le ciel ne leur avait point accordé d’enfants, seule distraction qui eût pu charmer les loisirs de lady Avenel, sans cesse privée de la société de son époux.
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Comment un roman qui met en scène les dernières heures de la chevalerie peut-il nous aider à comprendre le triomphe actuel du réalisme politique ? C'est le tour de force réussi par l'homme qui a inventé le roman historique.
« Quentin Durward » de Walter Scott, c'est à lire aux éditions Omnibus.