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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Entre une MacMiche qui a de gros accents de Folcoche, et un Charles "bon petit diable" qui évoque Tom Sawyer, j'ai passé un bon moment. OK, je sais que la Comtesse de Ségur a écrit Un bon petit diable avant que Mark Twain ne conte les aventures de son "chenapan". Idem, évidemment, pour Hervé Bazin. Mais les similarités sont évidentes.

Le pitch est connu. Orphelin, Charles est pris en charge par sa cousine Madame MacMiche qui se révèle être une marâtre, avare et méchante. En réaction, Charles ne la ménage pas. Charles est épris de Juliette, une autre cousine, aveugle, douce et qui voit en Charles autre chose que le chenapan que Charles donne à voir.

Tout est bien qui finit bien, évidemment, avec des épisodes tour à tour cocasses, sérieux, dramatiques ou émouvants. le passage, par exemple, où MacMiche délire, prise de folie, sur son or perdu est relaté sur le ton de la farce, mais c'est très dur si on s'arrête au premier degré. Et les efforts maintenus par Charles pour s'améliorer sont touchants. Cela parle aux enfants, qui éprouvent aussi des difficultés à acquérir des comportements plus vertueux et retombent dans leurs travers. J'ai trouvé que les efforts de Charles pour s'amender étaient assez bien rendus, et crédibles.

La Comtesse de Ségur met aussi un gros vernis de piété religieuse, de bons sentiments et de morale, que les autres auteurs précités n'insèrent pas dans leur récit (pas à ce point, àmha). Elle se livre à une étude de moeurs de son époque. Elle dépeint des réalités, des comportements, des rouages de la société qui n'ont pas complètement disparu. Cela donne un côté très actuel à un roman écrit il y a plus de 150 ans. Par rapport à d'autres livres de la Comtesse de Ségur, je me suis globalement bien amusé. Peu de longueurs. du rythme, qui vient surtout du fait que l'essentiel du roman est constitué de dialogues. de la dérision et du contenu aussi. Même le procédé habituel de l'autrice qui consiste à indiquer en début de ligne qui parle ne m'a pas gêné.
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Voilà bien un héros irrésistible ! de farces en réparation d'injustices, Charles essaie de faciliter sa vie. D'abord dans la maison de sa méchante tutrice, puis en pensionnat, pour finir... marié, eh oui.
Un chouette roman, avec une belle touche d'humour et l'arrière-fond moralisateur, comme toujours chez notre chère Comtesse !
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Quand un challenge de lecture me prescrit de lire un titre contenant un mot particulier, je trouve généralement mon bonheur chez Arthur Conan Doyle ou Agatha Christie.

Cette fois, où je devais lire 'un livre contenant un mot faisant référence aux 21 cartes du tarot, dans le titre ou sur la couverture', c'est à la Comtesse de Ségur que j'ai pensé spontanément ! 

Et c'est ainsi qu'à peine six mois après avoir redécouvert 'Les malheurs de Sophie', je viens de relire, près de 60 ans après l'un des classiques de mon enfance. 

Mais autant les Malheurs de Sophie d'aujourd'hui m'avaient semblé les mêmes que ceux du début des années 60, ce ne fut pas le cas de la seconde partie d'Un bon Petit Diable, celle relatant la fin d'adolescence et les débuts de l'âge adulte du héros qu'il ne me semble avoir jamais lus ! La Bibliothèque rose, qui fournissait parfois des versions abrégées des grands classiques, avait peut être censuré la fin de celui-là, pour ne proposer que les scènes d'enfance. 

Bref, dans ce roman dont l'action se déroule étonnamment en Ecosse (vu l'origine russe et la vie française de son auteur)  j'ai retrouvé avec plaisir le jeune Charles D une douzaine d'années, recueilli par sa cousine Madame MacMiche à la mort de ses parents. 

Très près de ses sous, d'une avarice crasse, la méchante cousine passe son temps à punir Charles de toutes les incartades classiques d'un gamin de son âge, ne s'arrêtant que pour lui imposer de lui faire la lecture - de Nicholas Nickleby - entre autres.

Seuls rayons de soleil dans la vie de Charles : Juliette sa jeune cousine aveugle et Marianne la soeur aînée de Juliette qui le consolent et lui donnent de bons conseils pour éviter de trop s'opposer à la mère MacMiche et limiter les causes des punitions. Il faut y ajouter Betty la servante maltraitée de la cousine haïe, qui fait ce qu'elle peut pour protéger Charles.

Charles, c'est aussi le pendant de Sophie, toujours prêt pour une nouvelle bêtise, pour enquiquiner le chat, mais aussi quand il sera enfermé dans un pensionnat terrible, celui qui vole au secours de ses congénères pour leur offrir de meilleurs repas, et garder sur sa tête la vengeance du directeur.

Dans la deuxième partie du roman, on voit petit à petit Charles mûrir, faire encore des bêtises, mais comprendre peu à peu la gravité de certaines de ses incartades et impulsions.

Un roman, qui montre des méthodes d'éducation en avance pour son temps, montrant, et cela était nécessaire que rien ne vaut la douceur et la compréhension et que la violence n'amène rien de bon !

Un roman bien plus grave que ceux dont je me souviens, une auteur qui ici montre une inspiration dickensienne, un auteur dont l'oeuvre n'est  pas destinée uniquement aux enfants ! 

A suivre !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Livre démodé à une époque où on met en cause les châtiments corporels. Les oeuvres de la contesse de Ségur, sont toutes désuètes, mais il est bon de les avoir lues.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Souvenir d'enfance.
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Un classique jeunesse à faire découvrir aussi bien aux jeunes qu'aux autres
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Challenge Solidaire 2021

Il y a des livres ou des auteurs qui réveillent en nous plein de souvenirs : la Comtesse de Ségur , pour moi, est de ceux-là.

Souvenir de mes propres lectures, enfant, dans l'ancienne Bibliothèque Rose Illustrée du début XX e qui appartenait à ma mère. Puis de mon aînée , écoutant encore et encore , sur son petit magnétophone, les cassettes audio de L'auberge de l'Ange gardien et le Général Dourakine sur la route des vacances avant, quelques années plus tard, de succomber à son tour au charme des vieux Bibliothèque Rose ! Et quand, pour choisir quel roman j'allais lire ou relire pour le Challenge Solidaire, j'ai vu dans la liste Un bon petit diable, c'est un autre souvenir d'enfance qui est remonté : L'adaptation qui en avait été faite pour la télévision dans les années 60, pour le théâtre de la jeunesse de Claude Santelli . Je devais avoir 6 ou 7 ans mais je revois encore la méchante Mère Mac Miche et les diables collés sur les fesses de Charles pour faire peur à cette mégère qui le battait !

Un bon petit diable, donc, ou l'histoire d'un orphelin de douze ans confié, à la mort de son père, à sa vieille tante, Mme Mac Miche. Elle est méchante, avare, déteste son neveu qu'elle bat pour un rien. le jeune Charles est un garçon intelligent, espiègle, qui se venge de la maltraitance de sa tante en lui jouant plein de tours pendables avec la complicité de Betty, la servante. Il se réfugie dès qu'il le peut chez la douce Juliette, une cousine aveugle, et sa soeur aînée Marianne.

Toute cette première partie du roman plairait encore à un jeune public, je pense, qui s'amuserait de tout ce qu'invente Charles pour se venger de sa tante d'abord puis de ceux qui tiennent l'espèce de pensionnat où il est un temps placé .
La deuxième partie, après les 18 ans de Charles, est un peu plus longuette et les «  bons sentiments », déjà là bien sûr dans la première partie, un peu trop présents...

Il y a un petit côté Dickens dans ce roman, en un peu moins noir quand même car il est contrebalancé par des personnages positifs et bienveillants ( la servante, les cousines, le juge) et par les inventions « diaboliques » de ce petit garnement de Charles qui font sourire ! Il semblerait qu'il soit inspiré par l'un des petits enfants de la Comtesse , qui conclue en bonne psychologue :
«  Nous terminons l'histoire en faisant observer combien la bonté, la piété et la douceur sont des moyens puissants pour corriger les défauts qui semblent les plus incorrigibles. La sévérité rend malheureux et méchant. La bonté attire, adoucit et corrige. » Comment ne pas être d'accord !

Il y a bien sûr le côté « bondieuseries » et morale chrétienne qui date un peu mais sinon j'ai trouvé que l'écriture n'avait pas pris une ride, la plume est alerte et ça se lit vraiment avec plaisir.
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C'est le premier livre que j'ai aimé, celui qui m'a donné envie de découvrir toujours plus d'histoires
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Une histoire de la Comtesse de Ségur qui draine, comme toujours, les bons sentiments qui font la signature de cette grande dame, mais cette fois, notre héros est drôle et impertinent et ses facéties sont outrageusement (pour l'époque) ironiques et sans-gêne. Heureusement que Juliette, l'ange gardien de ce petit diable, veille...
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
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Et c'est avec le plus grand des plaisirs que j'ai achevé, ce vendredi 23 avril matin, ma relecture des romans de la Comtesse de Ségur avec : Un bon petit diable. Un roman qui m'avait fort amusée, enfant, et qui faisait partie de mes préférés. Une histoire dont je me rappelais essentiellement sa première partie tant la mère Mac'Miche, avare, sans coeur et détestable au possible m'avait laissé une forte impression. Tutrice de Charles, jeune garçon orphelin de 15 ans, elle ne cesse de le battre pour corriger ce qu'elle qualifie être de l'impertinence et de l'insolence. Mais cette véritable diablesse trouve à qui parler avec ce bon petit diable qui a la chance d'avoir dans son entourage la fidèle Betty - qui le seconde dans les tours pendables destinés à la Mac'Miche - et surtout la douce Juliette, aveugle de son état, qui n'a de cesse de l'aider à dompter son caractère impétueux. Quelques dernières leçons intéressantes à tirer donc, avant de voguer vers d'autres récits : Si l'amour de l'argent ne mène qu'à la désolation et aux tourments, de bonnes relations et des priorités bien en place sont essentielles pour se construire la plus tranquille des vies. Enfin, la maîtrise de soi et le choix de notre entourage sont quelques-unes des clés qui mènent au bonheur.
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