Maman et papa, s’aimaient. Ils s’aimaient encore malgré l’éloignement… Mais le cinéma, les barrages nous les ont volés. Maman est partie la première. Des films et des films à travers le monde, le succès, la gloire. Une vedette, quoi ! dévorée par les journalistes, les photographes, toujours en représentation. Papa a tenu plus longtemps auprès de nous, puis il a pris le large à son tour. Le chagrin, l’ennui… Le mari d’une étoile filante, tu crois que c’est drôle ? Et ses gosses ?
J’ai appris à les connaître. Ceux qui se croient mal-aimés, surtout. Inutile de les raisonner. Nos pauvres mots ricochent sur eux sans les atteindre. Tu as beau partager leur vie, prodiguer ton amour. Va donc remplacer une mère !
Elle appelait ses lèvres comme la terre promise. Quand il l’embrassa, le monde n’existait plus. Il n’y avait en elle que ce torrent qui rompait les digues de la joie.
Des mal-aimés, victimes la plupart de la séparation et du divorce, il faut beaucoup d’amour et de patience pour qu’ils retrouvent le chemin de la joie.
On se rencontre parfois, on se dit des choses… aimables et l’on se quitte.