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sur 65 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Sales juifs, nous ne sommes pas antisémites ! »
« Sales juifs, nous ne sommes pas antisémites ! »
« Sales juifs, nous ne sommes pas antisémites ! »
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« Je n'ai rien contre les juifs mais… »
« Vous nous faites chier avec la shoah »
« Les Israéliens font exactement pareil que les nazis »
« Fais pas ton juif »
« Parce que tu es sioniste toi ? »
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Bon, même en les recopiant directement à partir de ce livre c'est un peu troublant ces paroles antisémites. Je n'ose développer, je pourrais être condamné. Mince, même ce propos est peut-être antisémite. Changeons de sujet.
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Les pages 238 à 245 nous proposent une analyse à la fois très caustique et virulente des gilets jaunes. Ils sont décrits comme de parfaits abrutis, agressifs, manipulés et haineux en plus d'être antisémites. Ils sont aussi complotistes et incroyablement facile à manipuler. Cela dit ce qui prédomine dans cette lecture est le sentiment qu'ils sont aussi incultes qu'incroyablement stupides.
Voilà qui fait un bien fou ! C'est si vrai ! En plus je peux l'écrire sans risquer de me faire attaquer par des ligues de défense ou de me faire couper la tête comme avec d'autres extrémistes religieux. Certes ils sont violents mais ils se battent surtout entre eux. Ici quelques Babeliotes en font partie, ce qui est une évidence mais je n'aurai qu'à les blacklister. de toute façon je ne vais quand même pas frayer avec cette engeance !
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Le livre s'en prend aussi à différents présidents de la république, mais c'est devenu tellement banal que je ne vais même pas développer plus. Les politiques sont tous à mettre dans le même sac de toute façon ! Il y a en outre quelques piques savoureuses contre un comique noir qui serait devenu violemment antisémite, mais je n'irai pas Mbala, pardon, par-là, non plus.
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Non, revenons plutôt au sujet de fond. Je vais commencer par remercier Albin-Michel pour m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique privilégiée. Cela dit, et c'est la première fois, alors même que le livre est déjà en librairie, je l'ai reçu sous la forme d'épreuves non corrigées. du moins c'est la version officielle. Je n'ai pas eu l'illustration et la quatrième de couverture indique juste « Ne peut être vendu ». Comme si je revendais les livres reçus ! Ils me prennent pour qui ?! C'est à se demander si le directeur de cette maison d'édition n'est pas un juif. D'ailleurs, j'ai vérifié, cet éditeur a subi une sérieuse enquête sous Vichy, on ne me la fait pas !
Mais je m'égare sans doute un peu, emporté par l'élan donné par cette lecture (J'y reviendrai, sans divaguer cette fois).
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Faut-il parler du Monster World ? Faut-il se demander pourquoi Emmanuel Macron a ressuscité Johnny Hallyday pour calmer les gilets jaunes ? Faut-il, avec l'auteur, s'interroger sur le fait que le vampire est exactement l'inverse d'un juif puisque le judaïsme consiste, je cite, « à vous farcir l'existence de règles et d'interdits pour tracer une ligne infranchissable entre l'humain et la bête. Pourquoi on vous ordonne de ne pas mélanger le lait et la viande, d'éviter le pain levé pour Pâques, de ne pas manger pour Kippour ? Pourquoi on vous colle 613 commandements ? Tout le judaïsme tient là-dedans : ne pas faire couler le sang. Ou le moins possible. » Au final, est-ce que Sfar ne fait pas preuve d'un sectarisme voire d'une forme de racisme par rapport aux vampires ? Voilà une question troublante !
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J'ose espérer que ce qui précède ne vous aura pas convaincu que je suis un raciste/antisémite lourdement atteint sur le plan psychiatrique. Je me méfie de certaines lectures au premier degré. Je tente naturellement d'exprimer la tonalité de ce que j'ai ressenti en lisant ce livre, entre amusement parfois, délire permanent et sentiment fréquent de gêne. Résumer l'ouvrage de façon objective est beaucoup plus facile. J'emprunte ici à Electre la version la plus condensée : « Paris aujourd'hui. Ionas, vampire, Rebecka, psychanalyste pour monstres, François, vétérinaire homosexuel. Ils sont tous juifs. Ils vont devoir s'unir pour lutter ensemble contre une montée d'antisémitisme sans pareille, et un pogrom géant dans le Marais. Un texte sur la différence et la part du monstre en chacun de nous ».
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Mon ressenti par rapport à ce roman est assez ambivalent. J'adore Sfar comme dessinateur et chacun des croquis illustrant un nouveau chapitre est absolument splendide. J'ai vraiment retrouvé l'auteur talentueux pour lequel j'ai une grande admiration. Ajoutons que j'aime au moins autant son film « Gainsbourg vie héroïque » y compris pour les aspects fantastiques de ce dernier. En revanche ici, et même si j'ai bien compris ce que l'auteur cherchait à faire, je dois reconnaître qu'il m'a moins convaincu. le côté surréaliste d'un récit ne me dérange pas, j'adore tant le fantastique que Kafka ou Gogol, mais ici j'ai trouvé que l'exercice n'était pas parfaitement abouti. La dénonciation parodique des travers de notre société, si elle n'est pas toujours inintéressante, m'a semblé manquer de profondeur et être par ailleurs vue à travers un prisme fort réducteur. En dehors de la thématique de l'antisémitisme et de quelques magnifiques illustrations, ce livre n'offre pas grand-chose il me semble. L'histoire est à la fois absolument farfelue et au final banale (un groupe d'individus dissemblables combat un monstre de fin de plateau). L'écriture n'a rien de marquant par ailleurs. Je me suis globalement ennuyé.
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Plus dérangeant sans doute pour moi, mais conforme à ce que souhaitait Sfar d'après une de ses interviews, la dénonciation de l'antisémitisme se veut ici plus féroce. L'auteur, à ce que j'ai pu lire assez affecté voire désespéré par la montée de l'antisémitisme en Europe, quitte au moins pour partie le registre éducatif et souriant qu'il a fréquemment pour tenter parfois de rendre coup pour coup face à certains groupes (« Gilets jaunes », certain comique, qui est antisioniste, qui participerait à une hypocrisie ambiante largement partagée..). Et, simultanément, il cherche à rester drôle, alchimie complexe et qui m'a peu convaincu.
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Surtout je crains que ce registre ne soit pas le plus adapté. Je trouve Sfar bien plus inspiré lorsqu'il combat la haine et la bêtise par l'humour, l'intelligence et la pédagogie. Certes cela ne saurait fonctionner avec tous mais est ce que le registre adopté ici sera plus efficace ? J'en doute largement car tenir un discours de tolérance en brocardant violemment certaines personnes est un exercice qui pourra facilement sembler paradoxal à certains. Je crois plus à la réponse du chat du Rabin ou celle de Boorman dans l'exorciste 2 : ne pas nourrir le monstre en répondant à la haine et à la provocation sur un registre sinon similaire du moins voisin. Bien entendu l'intelligence et la bonté, le rire et le savoir ne suffisent pas toujours face à la bêtise et à la fureur ; face au refus de l'altérité et à la recherche de boucs-émissaires… mais nous savons alors que ce ne sont pas les livres qui offrent le dernier rempart : ils brûlent trop facilement.
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Je conseillerais éventuellement ce livre à qui souffre de l'antisémitisme en particulier et/ou des racismes, de la stupidité, des absurdités de notre monde et qui a envie de tenter, dans un registre « déjanté », d'en rire. Pour autant je crois/crains que ce roman ne déroute bien des lecteurs de Sfar sans séduire pour autant bon nombre de ceux qui qui adhèrent à ses convictions. Et je ne crois pas une seconde qu'il puisse combattre chez quiconque l'antisémitisme, je crains même qu'il puisse produire l'effet contraire chez certains de ceux qui sont sensibles aux discours de haine. Si je ne me trompe pas c'est fort dommage et il me semble qu'ici ce dessinateur talentueux, cet humaniste sympathique et fin, rate largement sa cible.
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Ce que j'aime avec cet auteur c'est son côté touche-à-tout. Il excelle dans la bande dessinée ou bien encore au cinéma et il est également capable d'emporter ses lecteurs dans une histoire complètement loufoque et remplie d'autodérision.

Il faut bien comprendre que Joann Sfar écrit ses romans de façon un peu égoïste, pour lui, pour évacuer ce qui l'angoisse, ce qui le perturbe dans le fonctionnement de notre société actuelle… C'est pourquoi, dès les premières pages de ce roman, on est un peu désarçonné, perturbé et surtout on ne sait pas ce qui nous attend à la page suivante !

Le fil conducteur de cet ouvrage est sans nul doute une critique de l'antisémitisme que beaucoup d'entre nous perçoivent comme un vecteur de haine. Tout au long de ma lecture, j'ai oscillé entre rire et consternation voire même effroi… Pourquoi ? Parce que Joann Sfar n'hésite pas à se questionner et de facto à faire en sorte que le lecteur se questionne sur le mal et sur cette haine encore très présente au quotidien.

Pour se plonger dans cette histoire, il faut être capable de comprendre le second degré, de laisser son cerveau sur la table de chevet pour entrer dans un monde particulier où les personnages ont tous des noms ou bien une personnalité loufoques. Vous y trouverez des références à des personnages connus, des mots vont susciter en vous l'écho de certaines histoires terribles qui ont pu faire la une des journaux. Moi ce qui m'a particulièrement plu ce sont les dessins de chaque personnage avant d'entamer un chapitre. On a littéralement l'impression qu'ils sont animés et, surtout, cela permet aux lecteurs de les visualiser nous fait complètement rentrer dans l'histoire !

Entre sensibilité et fou rire, bienvenue dans le Monster World !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Ionas est un vampire dont on a pu faire la connaissance dans l'Eternel, roman du même auteur. Un vampire moderne, qui surfe sur Monster Tinder et qui tombe amoureux. Un vampire qui a des fréquentations originales (quoi de plus normal pour un vampire ?). Parallèlement, le lecteur suit les aventures d'une famille juive: un fils homosexuel qui va se marier, un père qui veut renier sa religion, pour devenir antisémite...

La présence du vampire et l'humour grinçant de l'auteur rendent les questionnements autour de la religion plus abordables. Entre ces lignes, et cet imaginaire un peu fou, le lecteur est en prise avec la vie courante et ses problématiques.

Je remercie Babelio, ainsi que les éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman détonnant !
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Tout d'abord, je remercie les éditions Albin Michel et Babelio.
A part le film sur Gainsbourg que j'ai beaucoup apprécié, je ne connais pas du tout l'univers de Joann Sfar. J'étais donc curieuse et agréablement surprise d'avoir été sélectionnée pour la lecture de ce livre. Mais me voilà bien embêtée car je ne sais pas trop que penser de ce livre complètement barge. Pour sortir de ma zone de confort, ce choix était parfait et j'ai donc fait un grand écart mais lorsqu'on n'est plus très souple, cela peut être douloureux....
C'est l'histoire de François Abergel qui va épouser Léningrad. Sa famille est juive mais accepte son homosexualité. le père de François vit un problème d'identité et décide de subir une opération qu'il lui rend son prépuce. Il passe alors par des phases antisémites puis d'autres où il défend sa religion... C'est un électron libre qui m'a fait sourire plus d'une fois.
Sur cette histoire se greffent des monstres qui vont en consultation chez Rebecka, psychanalyste qui a perdu son mari devenu une âme errante. Ionas, vampire de 130 ans, est amoureux de Rebecka. Puis il rencontre Sara et là, coup de foudre mais malheureusement, Sara est enlevé par un méga monstre très puissant....
Certains passages du livre m'ont plu et fait sourire mais il y a aussi beaucoup de longueurs et de répétitions. Cet antisémitisme ambiant est très lourd à certains moments.
On perçoit une forme de critique de la société avec l'évocation des gilets jaunes, de BFM, de Macron, du Monster Tinder,.... Il y a beaucoup de sujets abordés plic ploc mais je n'ai pas toujours compris leur utilité dans le récit. Il y a trop de tout et j'ai eu du mal à m'y retrouver. J'ai vu approcher la fin du livre avec un certain soulagement.
J'ai apprécié les dessins des personnages au début de chaque nouveau chapitre ainsi que cette écriture très imagée, très visuelle. J'imagine très bien ce roman en BD et l'idée du père de François bravant la foule, la quéquette à l'air, m'a bien fait sourire. Mention pour le père qui est bien barré et qui m'a beaucoup plu.
Pour l'ensemble du roman, je reste assez dubitative, perplexe. Cette lecture n'est pas ma came mais elle doit avoir son public, je présume. Alors, je vous laisse avec mes doutes et, à vous de vous faire votre propre opinion.


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Connaissant Joann Sfar pour son trait graphique très singulier dans ses bandes dessinées, quand on m'a proposé ce service presse, j'ai sauté sur l'occasion afin de pouvoir enfin le lire. Je ne savais pas alors que c'était un roman pur jus, je pensais plus à un roman graphique au vu de l'auteur et de la couverture, mais non et la surprise fut totale.

Dans ce texte paru chez Albin Michel, Joann Sfar nous propose une histoire complètement déjantée fleurant bon le fantastique. Dans le Paris d'aujourd'hui sous la gouvernance d'E. Macron, François un vétérinaire doit épouser son cher et tendre. Mais le jour où il doit aller choisir le gâteau avec lui, son père, un Juif en plein questionnement, lui passe un drôle de coup de téléphone qui va l'embarquer dans la plus inattendue des aventures.

Alors que ce roman commence comme un roman contemporain on ne peut plus classique avec la découverte d'une famille bourgeoise parisienne qui est l'occasion de petites piques sur notre société actuelle, j'ai été très surprise de le voir basculer dans le fantastique le plus pur et le plus déjanté ! J'ai alors été prise dans une drôle d'aventure rocambolesque mêlant vieux Juif ne voulant plus l'être, vampire détestant ce qu'il est, jeunes femmes contrôle et pauvre fils emporté là-dedans sans avoir rien demandé.

Joann Sfar a une plume qui virevolte d'un court chapitre à l'autre. Il entrecoupe ceux-ci d'un portrait sommaire du personnage qui en sera le narrateur, ce qui permet de découvrir la galerie de ceux-ci. le récit est ainsi très dynamique. Les chapitres défilent. On est d'abord ébahi devant cette folie qui se déploie devant nous dans cette France actuelle que l'on aurait pas cru peuplée de vampires et autres créatures mythiques. Cela donne un ton léger et humoristique au texte rendant celui-ci encore plus facile à lire.

Les aventures de cette famille juive sont aussi l'occasion pour l'auteur de traiter de sujets d'actualité sous couvert d'humour et de dérision. Il critique violemment les politiques menées en France ces dernières décennies et dénonce la perte de confiance de l'électorat en la politique. Il revient aussi sur la résurgence de l'antisémitisme et de toutes les formes de racisme, ainsi que sur l'homophobie. Certes, il le fait avec beaucoup de verve et de gouaille, ses propos sont durs mais jamais moralisateur car l'humour n'est également jamais bien loin. J'avoue que j'ai bien aimé cette façon de vouloir dénoncer certains travers de notre société.


Cependant malgré cette plume agréable et cette volonté appréciée de jouer les défenseurs des droits de tous, j'ai trouvé le récit un peu trop abracadabrantesque pour moi. Au début, j'avais l'impression que ça n'avait ni queue ni tête. Puis, j'ai aperçu un semblant de trame mais trop légère pour moi. Et j'ai refermé le livre en me disant tout ça pour ça. J'ai plus eu l'impression d'une juxtaposition de scène cherchant à nous amuser et à nous faire lever les yeux au ciel, qu'à la construction d'un récit riche et argumenté avec une trame pensée à l'avance. Ici, j'ai eu le sentiment que l'auteur se laissait emporter par ses personnages et leurs aventures. Alors ça marchera très bien pour certains lecteurs, parce qu'il y a ce petit grain de folie qu'on retrouve dans les comédies américaines des années 50-60 ou encore dans le Bal des vampires, mais ce n'est pas ma tasse de thé.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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J'ai été attiré par la couverture, splendide, avec une superbe gargouille. A l'intérieur de ce roman on retrouve d'autres dessins de Joann Sfar qui commence chaque chapitre par le dessin du personnage central. C'est la rocambolesque histoire de François Abergel vétérinaire parisien, homosexuel, juif qui se retrouve au contact d'une bande de monstre et en particulier de Ionas le vampire. Difficile d'expliquer plus, l'histoire est quasiment inexistante, relativement décousue, mon impression globale est celle d'un texte fourre-tout qui part dans tous les sens parfois de façon sympathique mais d'autres fois sans aucune raison apparente et sans le moindre fil conducteur. Dommage, le style est rythmé, ici ou là il y a un bout de récit (quelques pages, parfois un chapitre) qui tient la route, déjanté mais compréhensible. Mais au bout du compte j'ai trouvé cet ouvrage plutôt hermétique, très décevant de la part de l'auteur de l'irrésistible Chat du rabbin.
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Sur fond de gilets jaunes, de Macron qui se sert de Johnny pour apaiser les tensions de la population, voici une histoire décalée, loufoque et satyrique.

Le sujet central est la persécution des juifs depuis la nuit des temps et la montée du fanatisme dans nos sociétés.
Sous couvert d'une histoire de monstres, ce livre est une allégorie de l'antisémitisme et de la haine de l'autre aujourd'hui. Une critique de la société française, de nous-mêmes en tant que moutons.

J'étais un peu perdue au début parmi tous les personnages. Il faut dire que l'histoire est étrange entre ces monstres et ce juif qui veut récupérer son prépuce ! L'histoire se met en place et au fur et à mesure tout devient plus clair.

Ce qui est sûr, c'est que ce livre est un OVNI et ne ressemble à aucun autre. J'ai apprécié l'écriture et le style avec beaucoup d'humour de l'auteur. J'ai aimé suivre les aventures atypiques du vampire Ionas et de nos héros extra-ordinaires. J'ai pris plaisir à découvrir les dessins des personnages qui agrémentent chaque chapitre.
J'ai moins aimé le bordel de la fin, le manque de développement profond des personnages qui, pourtant, ont du potentiel. J'ai eu du mal avec les trop nombreuses, à mon goût, leçons de morale du récit.

Au final, j'ai apprécié ce livre “Le dernier juif d'Europe” mais j'ai un avis mitigé sur certains aspects.
Lien : https://www.leslecturesdevi...
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🧛🏽‍♂️ Dans quel cas lire ce livre ?
Pour lire un roman satirique et fantastique, qui ne serait ni trop l'un, ni trop l'autre.
Ici, Joann Sfar imagine un monde où un vieux juif pourrait décider d'arrêter de l'être en regonflant son prépuce. Il en deviendrait alors antisémite… Parfaite occasion d'en apprendre plus, sous couvert d'un humour habité qui m'a fait rire aux éclats, sur les traditions juives. C'est l'occasion aussi de tourner en dérision voire au ridicule certaines idéologies qui malheureusement Rassemblent.
Ce monde, serait aussi habité par le Monster World : des humains devenus, ils ne savent comment monstres, mais des monstres ayant recours aux réseaux sociaux et aux thérapeutes. On ne peut plus humains donc.

🧛🏽‍♂️ Effet secondaire éventuel :
Avoir un coup de coeur pour un petit vampire. Ionas. J'ai complètement craqué pour lui. Au point de lui tendre mon cou. 🥰

🧛🏽‍♂️ Contre-indications :
Le dernier quart du roman…
Et quel dommage. Parce la fin, le dernier petit quart a pris ce goût de « trop ». J'y ai perdu l'humour et les allusions souvent subtiles qui me plaisaient tant et, aussi justes les ressentis soient-ils, j'ai été moins séduite par ce final devenu trop pamphlet.

Merci @editionsalbinmichel pour cette découverte d'une partie de l'univers Sfar et pour cette rencontre unique !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée grâce à Babelio, je ne savais rien de ce livre. Couverture neutre, pas de 4ème, le mystère restait entier. Ça a du bon parfois, mais ça peut désarçonner. Et là, j'ai bien failli tomber de ma monture.

Enfin, pour être honnête, je n'ai pas fait que faillir, je suis tombée, parachutée au coeur d'une histoire de monstres, d'un monstre. Tentaculaire, surpuissant, dangereux. Une histoire de haine. Une histoire contemporaine des juifs aussi. Et d'un vétérinaire gay, et du prépuce de son père. Et d'un vampire avec un skate. Vous n'y comprenez rien ? J'ai cru que ça allait être mon cas aussi. Mais finalement, je me suis accrochée, et j'y ai vu clair, malgré le tournis que tout ça me donnait.

Une fois la dernière page refermée, je ne savais toujours pas si j'avais aimé. Il m'a fallu quelques heures, quelques jours, pour digérer et comprendre que oui. Plus que l'histoire, c'est le message qui me revenait. Les tentacules m'avaient enserrée. Joann Sfar m'a déroutée. Non, ce n'est pas ça. Je n'avais ni plan ni carte, je n'ai pas perdu ma route. J'ai simplement pris un chemin que je n'avais pas vu et coupé à travers la forêt. Et je suis entrée dans l'histoire, dans le livre. Mais quel livre ? Un roman ? Peut-être. Sûrement. Un roman graphique alors, mais sans dessin. Joann Sfar a écrit une BD, tracée de lettres, aux images rédigées. Je le savais attaché au dessin, mais je ne savais pas qu'il l'écrivait aussi.

Je ne sais pas quoi vous dire de ce livre. Je peux vous redire que c'est l'histoire d'un homme, de son père. du poids de leur religion, poids qui ne devrait pas être mais qui est, encore, malheureusement. Que ça parle de monstres et d'une psy, mais que vous y trouverez aussi Macron et les gilets jaunes. Et des monstres. Je vous l'avais déjà dit ? Ah. Faut dire qu'il y en a beaucoup, partout.

A moins que je ne vous en dise pas grand chose finalement, et que vous le découvriez à l'aveugle, comme moi. Pour qu'il vous emmène dans ses méandres, au coeur de ses planches, vignette après vignette. Joann Sfar esquisse mais vous laisse les crayons. Ouvrez les yeux, lisez. Dessinez. Mais je vous préviens, sous l'humour et la fable, ce qui se profile n'est ni drôle ni tendre. Reliez les points et vous découvrirez par vous-même cette caricature au vitriol et au trait un peu forcé de notre société. Il ne m'aura manqué qu'un peu de subtilité pour pleinement l'apprécier.
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C'est comme si ce livre avait été écrit sous acides ou champi, j'ai eu parfois un peu de mal à suivre le côté fantastique de ce roman, mais l'humour m'a permis de m'accrocher.
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